-Change de ton. Je suis pas ton égal Momo. En plus elles ont raison, c'est elles qui t'entretiennent. Tu ne dois pas manquer de respect à une personne qui te comble les vivres. Rends toi à l'évidence. Répond t'il en sortant du salon.
-D'accord. Leur dis je en serrant les poings.
-Bien ! Retourne à ta salle de bain alors pendant que je remets l'eau au sous sol. Dit Salma après avoir fait une tappe à sa mère.
Sans répondre, je me rendis à nouveau dans ma salle de bain, après quelques minutes, l'eau revint enfin et je m'empressais d'aller prendre ma douche.
Deux semaines plus tard, j'avais complétement mais alors complètement viré sur le mauvais côté de l'impasse.
J'ai cherché du travail, j'ai déposé mes CV partout où je pouvais mais toujours rien. Pendant ma recherche du travail, j'ai fait la connaissance d'un certain Mark Olivier, je ne sais pas comment ni à quel moment mais il m'a fait trouvé refuge auprès de la cigarette et de l'alcool. Ce n'est pas un bon ami je le sais mais en réalité sa compagnie, ne me dérangeait aucunement pas. Cependant j'avais un peu pris les devants et je lui ai lit un stop en réalisant tous les conséquences que j'encourais. Ainsi j'ai finalement coupé les ponts avec lui bien qu'à l'heure d'aujourd'hui je me cache encore pour fumer de temps à autre, au moins j'ai délaissé l'alcool alors je me dis que c'est déjà ça.
Parfois je fais des choses que je regrette à l'instant même où je l'ai fait mais ça ne m'empêche pas de recommencer.
-Je dois surement être possédé. Me dis je à chaque fois que je fais une erreur.
À cela s'ajoute que je suis devenu comme me l'avait dit mon père, le moins que rien de la maison. Jamais personne ne ratait une occasion de me rappeler la position de locataire que j'occupais même pas les employés.
Je secouais la tête pour éloigner mes nombreuses pensées puis je fis ma toilette pour une deuxième fois de la journée avant de m'habiller d'un jean noir et d'un t-shirt gris avec mes vans gris. Vu la chaleur qu'il faisait dehors je mis ma casquette avant de prendre mon éternelle sac à dos pour y mettre mes nombreuses CV que j'avais rédigé ensuite je sortis enfin de ma chambre espérant avoir un poste stable.
-Le repas n'est pas encore prêt ? Demandais je à la bonne.
-........
Je sais qu'elle m'avait entendu mais elle jouait la sourde oreille.
-C'est à toi que je parle non ? Demandais je cette fois ci en le prenant par le bras.
-Lâche moi immédiatement. Me gifle t'elle. Que ce soit la première fois qu'une pourriture comme toi me touche. Me pointe t'elle ensuite du doigt.
Trop c'est trop, je lui rends en double la gifle qu'elle m'avait donné. Et aussitôt, elle se mit à hurler.
-Ose encore lever la main sur moi et tu recevras plus qu'une gifle en retour espèce d'insolente va.
J'allais sortir de la cuisine quand je vis ma tante accourir suivit de près par mon père.
-Qu'est-ce qui se passe par ici ? Demande ma tante.
-Je lui demande si le repas est près ou pas et elle me gifle parce que je lui ai touché le bras car elle ne m'a pas répondu. Expliquais je.
-C'est pas vrai. Ami ne ferait jamais ça. N'est-ce pas ?
-Non patronne. Il...il...m'a fait des avances et j'ai refusé en le repoussant.... c'est pourquoi...il...il...m'a giflé. C'est...lui... qui m'a giflé. Répond t'elle en pleurant à chaudes larmes.
Elle avait tellement l'air de dire la vérité que sur le coup moi même je me demandais si ce n'était pas moi qui avait menti. J'ouvrais grand les yeux de choc et c'est quand je vis le sourire au coin de ma tante que je compris que c'était un plan qu'elle avait mise en place avec la bonne.
Quel idiot j'ai été de riposter moi aussi, j'aurais dû comprendre qu'il y avait quelque chose de louche. Oui, j'aurais dû.
-Quoi ? Fit ma tante en faisant mine d'être choqué tout en consolant la bonne.
-Soubkhanallah ! S'exclama mon père de surprise. Mais Momo comment as tu pu faire ça ?
-Papa je.....
-N'ose pas démentir parce que la gifle je l'ai entendu et une bonne n'a sûrement pas le culot de lever la main sur toi. Chéri regarde, il y a la marque de sa main. Ami n'a pas menti.
Mon père regarda sur la joue de la bonne et quand il vit la marque de mes doigts sur sa joue, il me regarda droit dans les yeux avant de s'éclipser.
-Qu'est-ce que.....
-Tais toi Momo, tais toi. Tu n'as rien à dire. Tu me déçois. Me coupa ma tante en sortant de la cuisine.
J'étais tellement estomaqué que je n'arrivais pas à détacher mes yeux de la bonne. J'hésitais et je me contenais surtout entre la tuer ou simplement mettre en pratique ce de quoi elle vient de m'accuser. Les deux cas sont optionnels.
-Je suis désolée...je suis désolée. Continue t'elle de pleurer derrière ses mains.
-Pourquoi as-tu fait ça ?
-Elle m'avait menacé de ne pas payer les frais d'hôpitaux de ma mère si je ne le faisais pas. Je...je... suis... sincèrement... désolée...Pardonnez moi, je vous en supplie...pardonnez moi. Se confond t'elle en excuse en s'agenouillant à mes pieds.
Je degageais mes pieds de ses mains en reculant.
-Te pardonner mais comment te pardonner ? Tu viens de me faire passer pour un salaud devant mon père et tu me demandes pardon ?
-Je...suis... désolée.
-Tu me dégoûtes ! Pestais je en sortant de la cuisine.
J'étais sur le point de sortir de la maison quand je me fis interpeller par Salma.
-Je veux que tu sortes les poubelles !
-Les poubelles ?
-Oui Momo, les poubelles ! Rétorque t'elle.
-D'accord.
Par réflexe je posais mon sac sur l'un des fauteuils puis je fis le contour de la maison pour prendre la poubelle avant de sortir pour les mettre au coin de la rue afin que le camion à ordure se charge du reste.
-Hey alors comme ça, l'éternel intello finit par sortir les poubelles. Rigola Issa, celui qui a toujours été mon rivale dans tout domaine en sortant de sa luxueuse voiture.
Je lui répondis pas et saisissant les deux grandes corbeilles pour retourner à la maison.
-Au final ton rival a prit le dessus n'est-ce pas ? Qui c'est qui a acheté une maison à ses parents, qui vit dans un appartement avec sa sœur, qui paie les études de cette dernière et qui conduit une voiture hein dis moi ?
C'est vrai que pendant chaque devoir, composition ou examen, lui et moi on se faisait des pari pour voir qui est le meilleur et c'est moi qui l'ait toujours été. Après nos diplômes, c'était au tour de voir qui sera le plus friqués et maintenant c'est lui qui se trouve en haut de gamme.
Comme je l'ignorais, il finit par me titiller en me touchant à l'épaule, sur le moment j'ai vu rouge et je me suis retourné pour lui foutre un coup de poing. Il était très bagarreur aussi donc il ne sait pas laissé faire et ce fut ainsi le début d'une très rude bagarre.
Peu s'en suivit avant que l'on ne nous sépare, je saignais de la lèvre inférieure pendant que lui n'avait même pas une seule égratignure ce qui me metta le plus en colère car j'étais sûr qu'il n'était pas plus fort que moi mais je ne sais par quel moyen, il est arrivé à me faire saigner. J'en déduis que c'est pas parce qu'on est plus fort que son adversaire qu'on ne peut pas saigner. Mis à part ça tout le quartier en était témoin et en plus de ça, il y avait aussi ma sœur, Salma. Non mais c'est pas possible ! Si mon père apprends qu'au lieu de travailler je me bagarre, c'est évident, je suis un homme mort, enterré et oublié.
Tandis que j'avais du mal à contrôler ma ma fierté d'homme et le fait de recevoir un coup dans mon égo, c'est avec un sourire moqueur que Issa rejoint sa voiture après m'avoir jetté un mouchoir comme pour dire ''Soigne toi.'' sans oublier de me dire que la cigarette ça fait perdre de la force.
-Ton problème c'est pas les études, c'est pas non plus le travail mais c'est ton égo, ton complexe et ta fierté. Parole de Issa. Rigola t'il en démarrant.
Aucun mot ne pourrait qualifier la honte qui habite. Aucun.
-Hey mec calme toi ! Me disent Moussa et Khalil mes deux meilleurs amis.
-Lâchez moi ! Sortis je de leur emprise. Qu'est-ce que vous regardez ? Questionnais je aux spectateurs avant de m'eclipser laissant les corbeilles au beau milieu de la rue.
La rage que j'avais en moi allait me tuer si je n'essayais pas d'extérioriser ma colère. En entrant dans la maison, ma tante me demanda où sont les corbeilles mais je l'ignorais royalement cette pimbêche.
Je pris mon sac avant de me changer en une autre tenue pour aller dans la salle de sport question de m'apaiser un peu. J'y suis resté au moins pendant plus ou moins une heure.
-De gros bras, de gros biceps, un corps d'athlète, une beauté sans égale, un sourire angélique c'est tout ce dont rêve les femmes mais à quoi bon tout ça si c'est toi qui perd quand tu te bats ? Me demande Salma en pénétrant dans la pièce.
-Je n'ai pas perdu.
-Tu as saigné de la lèvre.
-Et alors ?
-Si papa apprends que tu t'es battu je.....
-Qui c'est qui c'est battu ? Demande ce dernier.
-Momo s'est battu avec Issa et ce dernier l'a fait saigné. Expliqua aussitôt Salma.
-À 28 ans Momo, 28 ans tu te bats au lieu de trouver du travail ? En plus de ça, tu te bats avec un homme et c'est toi qui saigne. Non mais je rêve ? Où est passé ta virilité ? Me questionna mon père. Tu n'as donc pas honte ? Ensuite tu te permets de jouer le bonhomme à la maison alors qu'en dehors tu te fais massacré.
-Il m'a poussé à bout, je n'avais pas le choix.
-Tu me déçois vraiment beaucoup Momo. Dit mon père. Que tu passes tes journées dans la salle de sport, que tu passes tes soirées avec tes copains le samedi sur le pas de la porte à faire du thé, que tu chômes après que tu aies reçu les meilleurs enseignements, que tu manques de respect sans cesse à ta tante.....tout ça je l'accepte, c'est gérable. Cependant quand tu te bagarres à la rue comme un enfant sans éducation comment veux-tu que les gens me respectent ? Comment ? Je donne les meilleurs éducation à mes soldats mais à quoi bon si mon propre fils n'est même pas capable de me respecter. Je les interdit tout ce que je t'interdis et je leur donne les mêmes ordres que toi et ils le font. Si aujourd'hui ils apprennent ce que tu viens de faire en plus de ta dépendance à la cigarette, tu penses à ce qu'ils vont dire hein ? ''Le commandant il est très dur avec nous pourtant son fils fait ce qu'il veut alors qu'il nous fait paraître le contraire.'' voilà ce qu'ils vont dire. Jusqu'à aujourd'hui, je ne leur ai jamais donné une occasion de me manquer de respect mais désormais ils le peuvent car si je ne suis même pas capable de former mon propre fils comment puis je les former eux ? Penses tu un peu à ma réputation Momo ?