Chapitre 3 Un soleil n'éclipse pas un soleil. Un soleil n'est jamais éclipsé que par des lunes

J'ouvrais les yeux lentement, le monde se montrait à moi dans un intense voile flou. Mon nez me procurait d'étranges sensations liées à une odeur suspecte.

« - Maman... »

« - Oui mon prince ? »

« - Ça pue le vieux ! »

« - Andrew ! Un peu de respect tout de même. »

La clinique avait remplacé l'ancienne maison de retraite. De nombreuses personnes âgées y avaient terminé leurs jours, aujourd'hui, j'y commençais ma vie.

« - Mais je suis dans le respect... Je n'ai pas dit que ça sentait la mort... »

Etrangement cette phrase n'eut pas l'effet escompté sur ma mère que je surprise à ricaner en silence. Je remarquais soudainement mes mains, ou plutôt mes membres félins. Car je possédais désormais deux énormes pattes griffues à la place de mes terminaisons fines et correctement articulés.

Traversé d'une violente onde électrique comme branché à une prise, mes yeux cherchèrent rapidement les bras de ma mère pour m'y jeter en catastrophe. J'entendais ma mère me répétait que tout allait bien, qu'il fallait que je me calme lorsque ma vision changea du tout au tout.

« - Lancez les deux milligrammes ! »

Le monde s'agitait autour de moi, un monde blanc, immaculé, sans douleur, sans frayeur, sans faible ou fort, un monde simplement parfait.

Je sentais ma poitrine se serrer, puis se contracté davantage avant enfin de se relâché pour se compresser de nouveau sur elle-même. J'entendais plein de petits personnages autour de moi, j'essayais de prononcer un « bonjour » sans y parvenir. Eux ne s'occupé pas de moi. Ils s'affairaient tous pour un arrêt cardiaque ne cessant de clapir :

« - Plongé le en hypothermie. »

Il devait se trouvait là une petite fée toute nouvelle dans le monde blanc, aussi nouvelle que moi, car elle posait plein de question, des questions bizarres, mais au fond de moi ça me faisait sourire, car ses questions éclaircissaient un peu mon monde blanc qui commençais à se couvrir de nuage.

« - Docteur Saw pourquoi refroidir le corps de Andrew ? Car après un accident cardiovasculaire, le cerveau est le premier organe à subir de plein fouet le manque d'oxygène. »

« - Exactement de ce fait pour limiter les dégâts d'un arrêt cardiaque sur le plan cérébral en réanimation, le refroidissement entre 32 et 34°C a un effet neuro-protecteur. »

Le beau soleil brillait de moins en moins sur le monde tout blanc...

            
            

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