observant sa boîte de nuit, tout tournait parfaitement bien et il ne comprenait même pas la raison pour laquelle il avait décidé d'accepter ce partenariat avec Khoros qui était un homme sans limite.
son transfert était dans quelques heures et Roland espérait ne jamais rejoindre la prison de Kodengui. il espérait un miracle et son seul miracle était Khoros, seul lui détenait la clef de son destin.
Hilaire buvait sans relâche, sa vie ne lui importait plus mais celle de l'homme qu'il avait toujours considéré comme son frère était en danger. Leonard avait confirmer ne pas vouloir le tuer mais il n'en était pas convaincu car dans un milieu comme le leur, l'égoïsme était un atout pour espérer longue vie.
il était presque midi et seules les filles étaient là, en répétition pour le spectacle du soir, toutes avaient essayer d'attire son attention mais aucune d'elle n'était à son goût ou plus clairement, il n'avait pas la tête à ça avec tous les problèmes qui lui torturaient l'esprit.
pour tout couronner, il vit Alfred entrer avec un bouquet de Lys et du chocolat. Une envie de rire le prit mais il choisit de ne pas le faire. le comportement d'adolescent d'Alfred était une situation vraiment amusante, pas à cause de son âge mais à cause de son cerveau limité qui refusait de comprendre qu'il appartenait à une époque où les femmes étaient intrépides et croqueuses de diamants, que cette histoire de roses et de chocolat était révolue et qu'elles ne voulaient que des gros paquets d'argents.
lorsqu'il alla jusqu'à la danseuse dénommée Paola, cette dernière cessa ses mouvements et le regarda d'un air mauvais.
-bonjour Paola.
-salut, répondit-elle.
-c'est pour toi, dit-il en lui tendant les roses blanches.
toutes ses coéquipières vinrent se placer derrière elle, elle les pris et les huma sans quitter Alfred d'yeux, ce dernier commence à esquisser un sourire amoureux lorsque ses fleurs se heurtèrent sur son visage. il revint à la réalité dans un furtif soubresaut tout en regardant Paola d'un air étonné.
cette dernière éclata de rire suivit de sa bande.
-est-ce que je ressemble à une rose? suis-je une graine qu'on a planté le matin, qu'on a arrosé à midi et qu'on a récolté le soir ?
-tu es ma rose, répondit Alfred.
un éclat de rire résonna de nouveau dans la pièce.
-moi ta rose? un vrai homme c'est celui qui sait chercher de l'argent mon grand, tu es très petit et pire encore tu n'as rien. Ramène-moi des sous et non des fleurs, surtout fais un gros coucou à ce grand et beau garçon avec qui vous trainez souvent ensemble, il s'appelle comment déjà, dit-elle en réfléchissant.
-Roland, termina Valérie.
-oui c'est ça, Roland, dit-elle en partant suivie de sa bande.
Enervé, Alfred se tourna et s'en alla avec ses roses, un comportement qui fit rire les filles.
-Fred, l'appela Hilaire avec un sourire moqueur.
-il se retourna, le lorgna puis sortit de la boîte comme il était venu
regardant la montre à son poignet, Khoos attendait patiemment l'heure du transfert de son élément, il avait quitté sa demeure plus vite que possible et avait demandé à son homme de main de le conduire à la boîte de Leonard. une fois sur Place, Laurent s'assura de bien vérifier les alentours avant que Khoros ne sorte de la voiture car un homme comme lui n'était pas censé fréquenter les endroits pareils. Laurent lui ouvrit la portière et une fois sur place, il entra dans la boîte, pas en utilisant l'entrée destinée à tout le monde non. vu son statut, Leonard avait fait construire une entrée plus discrète.
voyant Khoros arriver, Leonard se mit en colère, il n'aimait pas le risque qu'il se permettait de prendre.
-voyons Leonard, tu n'as pas besoin d'être en colère, je ne suis pas là pour te demander une quelconque somme d'argent disparu non, mais pour parler de ce qui va se passer tout à l'heure.
-mais ce n'est pas ça qui me préoccupe, tu as pensé à ton identité? ici c'es un lieu public où tout le monde entre et sort comme il veut. En plus de cela, les garçons arrivent généralement dans mon bureau sans frapper.
-Laurent tu peux aller fermer la porte et à clef si c'est possible, lui ordonna Khoros.
il exécuta et une fois fait, il revint prendre place.
-bien Léonard comme je le disais, j'ai eu des informations concernant le transfert du garçon et j'ai besoin de quelqu'un de confiant dans ton groupe. deux personnes seront largement suffisantes et Laurent fait partir de l'un d'eux.
réfléchissant à cette idée, Leonard ne vit qu'une seule personne, Hilaire, le cerveau de la bande.
-Alors? Demanda Khoros alors que la réponse de son acolyte tardait à arriver.
-Hilaire, le cerveau de la bande, il ira avec Laurent.
-très bien alors, on a pas beaucoup de temps, met-le au courant et lorsque tout sera prêt, je t'enverrai l'adresse où il ira retrouver Laurent.
ils se serrèrent les mains et Khoros s'en alla avec son homme de main.
Léonard laissa sa masse tomber dans le fauteuil, tout devenait tellement compliqué et il était désormais certain d'une chose; ils auront la police à leur dos une fois que l'évasion aura marché.
Ayant reçu l'appel d'urgence de Léonard, Hilaire ne tarda pas et se rendit dans son bureau vu qu'il était encore dans la boîte.
-Léonard?
-Hilaire ferme la porte et assied toi je t'en prie.
Connaissant parfaitement cet homme en face de lui, il savait qu'il n'utilisait les formules de politesses que lorsqu'une mission se présentait et si là, il était le seul présent à la réunion, cela voudrait dire que le risque était pour lui seul.
-bien j'ai une mission très importante à te confier.
- j'avais déjà compris Léon, alors s'il-te-plait viens en aux faits.
-il s'agit de l'évasion de Roland, tout est déjà organisé, tu n'as pas à en savoir plus pour le moment.
-mais tu t'entends parler Léon? il s'agit d'une mission suicide je te rappelle, comment ça je n'ai pas besoin d'en savoir plus? s'enflamma Hilaire.
-et tu penses que les décisions sont prises par moi? non. je suis aussi les ordres de quelqu'un et comme je viens de t'informer, tu iras sauver l'homme que tu considères comme ton frère.
Léon l'avait pris par les sentiments et cela avait marché, il devait à tout prix sauver Roland car avec ce dernier, il aimait beaucoup travailler.
-très bien j'attendrai et avec qui irai-je en mission?
-tu n'as pas besoin de le savoir maintenant.
-mais Léon, tout cela sonne comme un piège. es-tu certain que tu ne veux pas me faire tomber? ou bien je pense que tu as excessivement confiance en Khoros.
-j'ai besoin de toi pour te faire tomber maintenant...
donc ça arrivera un jour, souffla Hilaire intérieurement.
-et Khoros a besoin de moi pour l'instant, poursuivit Léonard.
et toi aussi tu seras sa victime pensa Hilaire.
-bon d'accord, je rentre me reposer.
-mais ne t'endors pas car c'est pour tout à l'heure.
il sortit du bureau de Léonard. si jamais cette mission n'était pas pour sauver son frère, jamais il n'aurait accepté.
Auteure : Fayole Goumgang Wamba