Il commençait donc à avoir certains sentiments vis-à-vis d'elle ; et oui, même s'il ne voulait pas l'admettre, il se mettait à l'imaginer partageant sa vie.
Cependant, il savait que cette situation ne pouvait pas continuer. Il savait qu'il ne devait pas s'attacher à sa cousine comme ça, il n'avait pas le droit de penser à elle de la sorte se disait-il en dégustant le délicieux plat de riz au poisson qu'elle lui avait servi avant de sortir de la pièce... mais au fond, rien ne lui en empêchait pensait-il, et en plus de cela, il n'avait jamais eu de pensée déplacée vis-à-vis d'elle.
Il aimait ses qualités ne les avait encore trouvé chez aucune autre fille.
Bref « cheikh arrête de penser à ces bêtises et ne te complique pas la vie » disait-il tout haut pour se sommer à chasser ces pensées de sa tête.
Soudain, il entendit un bruit étrange. C'était un bruit quelconque, mais particulier en même temps. En temps normal, il aurait pu l'ignorer mais ne sachant pas pourquoi, il se leva et essaya de faire moins de bruit pour entendre de nouveau d'où venait ce remue-ménage ....
N'ayant pas eu satisfaction, il se rassoit pour continuer quand de nouveau-il eu l'impression d'entendre des cris et sur le moment c'était la voix de mouna qu'il avait entendu. Sans réfléchir, il se leva brusquement.
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Mouna sentait son cœur battre cent à l'heure, elle n'avait plus d'issue et elle
savait qu'a l'instant même si Bocar lui faisait quelque chose ce n'était pas sa tante ouly qui allait intervenir en sa faveur.
Mouna : Bocar s'il te plait laisse-moi sortir... ou je vais crier.
Bocar : écoute viens t'assoir la et on va discuter calmement.
Mouna : je ne veux pas discuter.
Bocar : MOUNA NE MENERVES PAS VIENS !
Elle n'avait pas le choix et en même temps elle avait trouvé la situation tellement bizarre qu'elle croyait être dans un mauvais rêve. Elle savait que Bocar pouvait être violent mais jusqu'aujourd'hui, elle n'en était pas tellement sur. Cependant, la peur qui l'habitait l'empêchait de faire quoi que ce soit.
Il fallait qu'elle réfléchisse à une solution. Il fallait qu'elle sorte de cette chambre oui...
Bocar : viens on va juste discuter un peu... tu sais que tu me plais beaucoup ? Si tu es calme on peut faire notre truc sans que personne ne le sache. Sa sera notre petit secret.
Sans même qu'elle ne s'y attende son cousin se leva brusquement et la jeta violement sur le lit.
« Bocar non s'il te plait ne me fait pas sa... » Mouna pleurait maintenant ouvertement. Elle voyait sa vie s'effondrer comme un jeu de carte. Elle avait immédiatement pensée à son père, et sa mère. Qu'est ce qu'ils diront si Bocar abusait d'elle...
Elle voulait crier mais savait que personne ne l'entendrait. Elle pleurait toujours, le suppliant de la laisser partir, mais ce dernier n'était même pas conscient de ce qu'il faisait s'était jeté sur elle lui disant « laisse toi faire ma petite tu verras que c'est bon »
Mouna se débattait comme un animal en cage mais malheureusement pour elle, son cousin était plus fort qu'elle.... C'était au moment où il relevait sa robe qu'elle avait crié le nom de cheikh mais malheureusement son cris n'était pas assez fort et pensait qu'il ne l'entendrait pas.
Elle était résignée car Bocar s'activait toujours sur elle cherchant à enlever lui-même le zip de son jean quand soudain elle entendit la porte éclater...
« BOCAR C EST QUOI CETTE MERDE ??? »
Mouna n'entendait plus rien. Elle était en état de choc et n'avait même pas remarqué que ses deux cousins se battaient. Elle ne voyait plus rien. Elle était recroquevillée sur elle-même semblant être dans un autre monde, un monde différent de celui dans lequel elle était. Elle se croyait être dans un rêve et priait de toutes ses forces de ne pas se réveiller.
Pendant ce temps-là, maman ouly et Khady étaient venu séparer les deux frères. Cheikh était tellement en colère qu'il avait presque détruite le visage de Bocar. Ce dernier qui était toujours aussi ivre, arrivait à se défendre du mieux qu'il le pouvait. . Cependant, son frère était largement plus costaud que lui et lui avait réglé son compte avant l'arrivée de leur mère....
Badiene ouly criait pleurait, suppliait son fils d'abandonner la bataille, mais cheikh était aveuglé par la colère et l'image qu'il avait surpris dans la chambre de son frère. Sa mouna, sa petite mouna allait être violée par son propre frère à lui s'il n'était pas venu quelques secondes plutôt.
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Une heure plus tard, Bocar avait été évacué à l'hôpital et tout était devenu normal à un centime près. Oui badiene ouly avait elle aussi fait un malaise et s'était retrouvé cloitré
au lit avec deux médecins qui insistaient à lui dire qu'elle n'avait rien et qu'elle était juste en état de choc.
Mouna quant à elle avait été emmenée par Khady dans leur chambre. Elle n'arrivait plus à pleurer, oui elle regardait toujours au même endroit pensant encore et encore qu'elle rêvait toujours. Oui elle voulait se réveillait et essayait de se convaincre que tout cela ne pouvait être vrai... non, elle était juste entrain de rêver se disait-elle une nouvelle fois, en état de choc.
Khady : mouna il faut que tu enlèves ces habits, et essayer de te reposer un peu.... C'est fini.
Comme elle ne semblait ne pas l'entendre, Khady fut obligée de crier MOUNA !
« Oui »
« Tu ne dois pas sombrer dans ce silence ce n'est pas bon pour toi »
Elle n'avait pas répondu, et Khady s'inquiétait.
Pendant que Khady s'occupait d'elle, cheikh était devant la porte de la chambre regardant sa cousine avec peine. Il avait de la peine dans son cœur. Il s'en aurai voulu à mort si Bocar avait abusé d'elle, il ne voulait même pas y penser...
« Khady laisse nous un peu s'il te plait il faut que je parle avec mouna »
Khady ne s'était pas fait priée. Elle espérait que cheikh pouvait faire en sorte d'enlever cet air de léthargie qu'affichait maimouna. Elle regardait toujours au même endroit et entendait à peine ce que son cousin lui disait.
« Mouna tu m'entends »
Cheikh commençait à s'inquiéter. Mouna ne répondait pas et semblait dire des choses incompréhensibles.
Il avait connu ça le jour de la mort de son père. Oui il savait qu'elle était en état de choc pensait il...
Cheikh : MOUNA !
Lui aussi était obligé de crier pour attirer son attention.
« Tu n'es pas dans un rêve c'est bien la réalité. Bocar a essayé de te violer et je suis ravie qu'il ne t'ait rien fait. En tout cas je l'espère. Je veux que tu me regarde.... Mouna regarde-moi »
Cette dernière avait braqué ses grands yeux a ceux de son cousin..."dis-moi qu'il n'a pas réussi à te violer''
Mouna : ... Non il ne l'a pas fait !!
Cheikh : il faut que tu saches que je sois là et que je te protège contre tout ok...
Ne répondant toujours pas, cheikh la prit dans ses bras et la serra très fort.... Ce contact avait fait réagir la jeune fille. Elle avait l'impression qu'elle venait de se réveiller. Oui elle commençait à se rendre compte de ce que Bocar allait lui faire si cheikh n'avait pas défoncé la porte. Elle éclata soudain en sanglot pleurant toutes les larmes de son corps. Cheikh ne faisait rien pour la calmer. Il se contentait tout simplement de lui caressait la tête lui disant tout bas
« Pleure ! Tu dois pleurer tu dois évacuer tout ça !»
Il avait de la peine pour elle et n'arrivait pas à la voir pleurer. Mais avait-il le choix, il devait la consoler car il n'était pas prêt à la laisser subir tout cela toute seule.
Elle était toujours dans ses bras mais avait arrêté de pleurer. Cheikh avait remarqué que toute sa chemise était trempée et en voulut encore plus à son petit frère qui avait provoqué toute cette peine chez sa mouna.
Cheikh (tout bas) : mouna?
N'ayant pas de réponse, il supposa qu'elle dormait et c'était bien le cas. Il voulut la coucher sur son lit, mais elle s'était accrochée à son bras comme si sa vie en dépendait... il n'
avait donc pas le choix. Il devait rester....
Il en profita pour réfléchir, oui, il devait faire quelque chose car son frère allait de mal en pis. S'il continuait sur cette lancée, il savait qu'il pouvait le tuer. Sur le coup une idée lui vint en tête. Une idée très risquée mais cela permettrai à mouna de vivre en paix loin de sa mère et de Bocar mais aussi de vivre tranquillement et de pouvoir continuer ses études tout en aidant ses parents....
Oui il était décidé et allait en parler avec la principale concernée tout en espérant qu'elle accepte. Et bizarrement, il l'espérait de tout son cœur, de toutes ses forces... mais pour le moment, il allait lui laisser le temps d'oublier cet incident.
----------> Chez Moustapha < -------------------
Moustapha avait l'impression que sa punition de cette nuit avait eu les effets escomptés. En effet, Pour la première fois depuis leur mariage, sa femme lui faisait un massage des pieds et
discutait aisément avec lui. C'était rare mais ils étaient en train de discuter aisément comme un couple normal.
Il était donc entrain de raconter les bêtises d'un de ses collègues quand sa mère entra dans leur salon...
Tapha : maman, je te vois rarement ces derniers jours...
Maman : ah mon fils c'est toi qui ne vient plus vers moi je te signale !!
Tapha : rire, maman ne commence pas...
Maman : bon je veux te parler un peu. Rassure toi mon chéri c'est rien de grave mais je veux qu'on parle seuls.
Adja qui faisait comme si elle n'avait rien entendu vaquait à ses occupations sur les pieds de son mari.
Comprenant ce que sa mère voulait dire, tapha dit à sa femme
« Adja stp... »
« Quoi, elle ne veut pas parler devant moi ? J'en suis sûr que.... »
Avant même de terminer, tapha lui crie dessus « adja sort d'ici et laisse nous seul.
Elle avait sursauté face au ton qu'avait employé son mari. Même sa belle-mère était étonnée de la fermeté de son fils face à sa femme, qui avait jusque la tenue les reines de leur mariage.
Fière de lui, sa maman avait discrètement sourit quand adja sortait en boudant...
Maman : tu sais que tu as épousé un vrai mal poli ?
Tapha : maman arrête toi aussi. Rire
Maman : bon c'est à propos de ton père, il est malade et ne veux pas aller à l'hôpital. Je veux que tu parles avec lui.
Tapha : maman tu sais que je ne peux rien contre lui. Mais je vais quand même essayer...
Maman : d'accord, je compte sur toi... et merci de m'avoir défendu contre ta femme.
Tapha : t'inquiète pas maman je ne vais plus tolérer qu'elle vous manque de respect promis...
Sa maman sortit de la pièce le sourire aux lèvres. Tapha avait pris de la veine ces derniers jours et adja devait bien faire attention.
Cette dernière retourna au salon boudant toujours quand son mari lui dit...
Tapha : je pense qu'il faut qu'on parle toi et moi. Je ne veux plus entendre ma mère se plaindre à cause toi adja.
Adja, le défiant du regard : sinon ?
Tapha : SINON TU RENTRES CHEZ TOI C'EST TOUT.
Il avait dit sa phrase et s'était levé d'un bond. Adja était tellement ébahie qu'une seule chose lui était venue en tête : son mari avait une liaison. C'était la seule raison qui pouvait faire qu'il se comporte de la sorte si disait-elle tristement...
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Deux jours plus tard....
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Badiene ouly avait la rage au cœur. Oui son petit Bocar avait le visage amoché par son frère qui avait l'air de s'en foutre royalement. Et tout cela à cause de cette idiote de mouna ? Elle ne savait même plus pourquoi elle avait accepté de laisser cette petite venir vivre avec chez elle. Elle était comme sa mère : toujours la source de problème se disait-elle. Mais aujourd'hui elle allait bien entendre ce qu'elle avait à lui dire. De toutes les façons c'est terminé, elle devait quitter sa maison car elle ne voulait pas voir son fils dans les barreaux à cause d'une insignifiante comme elle...
Elle décida donc d'appeler toute la famille en réunion de même que la mère de mouna. Pourquoi l'avait-elle appelé ? Personne ne le savait encore.
Ils étaient donc tous réunit au salon. Maman sadya assise à côté de sa fille discutait doucement avec elle pour essayer de la sonder sur ce qui se passait dans cette maison. Elle connaissait sa belle-sœur pour savoir qu'elle serait capable d'inventer du n'importe quoi juste pour faire le mal.
Maman sadya, tout bas : mouna qu'est-ce que tu as fait pour que ouly me convoque en urgence ?
Mouna : maman je n'ai rien fait. Et pourquoi tu ne m'a pas dit que papa est souffrant j'ai entendu de badiene qu'il était très malade...
Maman sadya ne savait pas quoi répondre, heureusement que cheikh était entré dans le salon la saluant, perturbant leur conversation.
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Quelques secondes plus tard, badiene ouly prit la parole. Il y avait aussi deux de leurs oncles de même que Bocar, que mouna n'arrivait pas avoir même en image. Elle ne comprenait pas les raisons de cette réunion de famille mais elle était convaincue que sa badiene ne parlerait jamais de l'agression de son fils contre elle. Oui elle le savait ou du moins elle le pensait.
Badiene ouly : excusez-moi de vous déranger tout le monde mais il fallait que je vous convoque pour éclaircir certaines choses. Je ne veux pas de mal entendu dans ma famille raison pour laquelle j'ai voulu que vous tous vous y assistiez, plus particulièrement toi, sadya...
Il y a deux jours, un drame s'est produit dans ma maison. J'étais en train de me reposer dans ma chambre quand j'ai entendu des bruits, beaucoup de bruit. J'ai d'abord pensé que c'était mes voisins qui se battaient mais c'est quelques secondes plus tard que je me suis rendue compte que c'était mes fils. La preuve Bocar a aujourd'hui le visage complètement amoché. La raison de leur dispute cependant, m'a tellement surprise que je n'ai pas pu me retenir de faire un malaise.
Mouna ne pouvait plus rester en place et bizarrement sa maman était beaucoup plus calme qu'elle. Mais elle avait peur, elle ne voulait pas que les autres membres de la famille sache ce qui s'était passé. Oui elle ne voulait pas...
Soudain elle rencontra le regard de cheikh et bizarrement, elle sentait toute la protection du monde dans ce regard.
Badiene ouly : quand j'ai demandé à cheikh ce qu'il y avait, il m'a crié dessus et d'un ton impoli m'avait répondu que c'était Bocar qui voulait abuser de mouna.
Les oncles de cette dernière avaient mis leur main sur leur bouche tellement ce qu'ils venaient d'entendre était gros. Mais maman sadya qui était toujours aussi calme avait pris la main de sa fille la serrant forte rassurant en même temps la jeune fille.
Badiene ouly : .... Mais en femme avisée que je suis-je soupçonnais quelque chose. Je savais que cette histoire ne tenait pas debout. Mon fils ne fera jamais une chose pareille et je savais qu'il ne l'avait pas fait. Ce sont tous les deux des jeunes et on les connait tous ces adolescents. Ils font ce qu'ils ont envie faire et après ils créent un drame. La raison de cette réunion est très simple. Je voulais juste préciser une chose, je n'aime pas ces genre de chose dans ma maison c'est pourquoi sadya je tenais à ce que tu viennes pour que tu parles à ta fille. Je ne veux pas ce genre de problème à l'avenir.
Maman sadya était bouche bée. Elle n'aurait jamais imaginé que sa belle-sœur irait si loin. Mais en même temps elle en voulait à sa fille de ne lui avoir rien dit sur cette histoire.
« Ouly j'ai entendu ce que tu viens de dire et cela m'étonne. Mais ne t'inquiète pas en rentrant chez moi je ne compte pas la laisser ici une seconde de plus »
NON !
Cheikh avait répliqué brusquement faisant sursauter tout le monde ;
« Non tante sadya. Mouna ne va pas partir. Normalement je ne devais pas parler car je croyais que ma mère allait raconter tout ce qui s'était passé mais je vois que je me suis trompé sur son compte. Mouna n'a absolument rien fait et je vous en conjure parce que je suis le seul témoin habilité à vous le dire. Dans les normes nous devons vous
présenter toutes nos excuses à vous et à votre fille. Car depuis qu'elle est dans cette maison elle n'a rien fait pour provoquer qui que ce soit. Mouna n'a rien dit de déplacé et pourtant elle en voit de toutes les couleurs... le jour de cet incident, elle avait été en état de choc et j'avais pensé qu'elle était devenu folle. Donc je suis désolé de te contredire maman mais ton fils est
une personne ignoble et sans vergogne et tu le sais très bien.... »
Bizarrement, quand cheikh parlait tout le monde lui accordait de l'attention car c'était la personne la plus responsable de leur famille... cependant, ce qu'il s'apprêtait à dire allait complètement bouleverser la vie de sa famille mais surtout celle de mouna...
« .... Je sais que ce n'est pas le moment et je sais aussi que cela va à l'encontre de tes désirs maman mais il faut que je le dise. Tante sadya je connais votre fille depuis qu'elle est née et dieu sait à quel point vous l'avez éduqué. Avant de dire quoi que ce soit je vous précise que j'ai pris cette décision il y a quelques jours seulement et vous conjure que même mouna n'est pas au courant... »
Mouna commençait à avoir peur, elle redoutait ce que cheikh allait dire et pourtant intérieurement elle soupçonnait ce qu'il voulait dire tout en espérant qu'elle se trompait...
« .... Tante sadya, tontons, maman, je veux vous dire que j'ai pleinement réfléchit et avec votre permission je voudrais épouser mouna le plus vite possible et bien sûr, si elle est d'accord»
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