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Mouna et Cheikh : Deux cœurs liés

Mouna et Cheikh : Deux cœurs liés

img Romance
img 30 Chapitres
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img NIANG
5.0
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Résumé

Mouna n'avait pas le choix elle était obligé d'aller vivre chez la sœur de son père Oulimata. Cette dernière n'avait rien d'une sainte. Elle n'aimait pas sa jeune nièce et ne le cachait nullement. Seulement Maimouna ne pouvait faire autrement. Son père était tombé gravement malade et sa mère n'arrivait pas à subvenir à leurs besoins, même s'ils n'étaient pas une famille nombreuse. En effet, elle vivait avec son père sidy qui est à la retraite depuis plus de deux ans et sa mère sadya qui avait un petit commerce de lessive dans le quartier ou ils habitaient. Maimouna avait un seul grand frère et ce dernier étudiait comme elle. Papa sidy, atteint d'une hypertrophie de la prostate récemment avait beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts. Quant à sa femme, elle se débrouillait du mieux qu'elle pouvait pour donner à manger à ses petits comme elle aimait les appeler... cependant, après moult réflexion du père de famille, la décision que tout le monde redoutait arriva. Maman sadya ne voulait pas que sa fille aille vivre dans cette famille de fou. Elle ne voulait pas que mouna vive la souffrance qu'elle avait vécue au paravent. Oui badiene Oulimata lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Mais avait-elle le choix? Se demandait elle car Quand son mari prenait une décision, rien ni personne ne peut l'empêcher de faire autre chose. Sa petite Mouna n'avait que 17 ans. Elle était en pleine adolescence mais que pouvait-elle faire à part lui parler et aller la voir de temps en temps.... Mouna? L'appela-t-elle

Chapitre 1 Chapitre 01

"OUI MM'A" La jeune fille, de sa démarche nonchalante et de son derrière rebondi arrivait avec une lenteur qui arrivait à irriter sa mère. Mais aujourd'hui, maman sadya avait de la peine pour elle. Oui elle ne pouvait rien lui reprocher car elle allait vivre ce qu'il y avait de plus difficile au monde : se séparer de ses parents.

Maman sadya : ma fille assied toi un peu. Il faut que je te parle...

Mouna : je t'écoute maman !

- bon comme tu le sais bien, demain tu iras chez ta badiene ouli. Tu l'a connais elle est difficile, compliquée et très sévère je ne te l'apprends pas. Mais c'est ta badiene, la grande sœur à ton père alors considère que tout ce qu'elle te dira ou tout ce qu'elle te fera, sera exclusivement pour ton bien. Alors je te demanderai de l'obéir et de ne pas l'irriter.

Mouna, un peu désorientée : mais maman pourquoi je ne peux pas rester ici avec vous? Je peux arrêter les études et aller chercher du travail comme le font certaines de mes amies....

Maman sadya : ne répète plus jamais ça tu as compris? Je veux que vous terminiez vos études Alioune et toi. Et je t'en supplie fait tout ce que tu pourras pour ne pas me décevoir c'est clair?

Mouna : oui maman ne t'inquiète surtout pas.

Maman sadya : bon va préparer tes affaires et n'oublie pas tes livres de coran. Tu partiras demain matin...

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Mouna n'avait donc pas fermé l'œil de la nuit. Elle pensait encore et encore à tout ce qui l'attendait dans la maison de sa tante. Oui elle était bien préparée car elle savait mieux que quiconque, qu'elle ne l'aimait pas et ne l'avait jamais aimé. Cependant, elle avait une chose en tête : réussir ses études et rendre sa mère fière d'elle. Elle avait une ambition débordante et comptait bien l'utiliser.

Heureusement que la maison de sa tante était à 15 minutes de chez elle car ça lui permettra d'aller voir sa famille et ses amis quand elle le voulait.

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L'aube arriva plus vite qu'elle ne le pensait. Elle avait à peine dormi car perturbée par son départ. Elle avait fait tous ses bagages pendant la veille et avait eu la bénédiction de son père. Sa mère quant à elle, après avoir vérifié qu'elle avait toutes ses affaires, dirigea vers la porte pour écrire des incantations et des prières. Mouna sortit enfin de sa maison d'enfance, les larmes aux yeux pour se diriger chez sa tante pour une durée qu'elle ne saurait dire.

Badiene ouli était une femme très aigrie et méchante. Elle n'aimait que ses propres enfants et traitait les enfants de son frère comme des étrangers.

Aujourd'hui, elle allait recevoir l'une d'entre elle. Elle savait que c'était la petite Maimouna c'est pourquoi elle avait demandé à la domestique de lui préparer une place dans la petite chambre qu'elle occupait avec sa fille de 2ans.

Badiene avait 2 filles toutes à l'étranger et deux garçons : l'un travaillait dans une grande banque de la ville et l'autre avait un atelier de couturier dans la maison. Mouna se disait avoir de la chance en allant chez sa tante car elle pouvait marcher pour aller à l'école et ainsi aurait le temps de réviser ses cours sans aucune contrainte et d'espérer obtenir son bac avec brio...

Il était environ 10h du matin quand elle arriva enfin devant la grande maison de sa tante. Elle déposa ses bagages par terre puis toqua légèrement à la porte. Quelques secondes plus tard, une jeune femme portant un enfant sur le dos vint ouvrir. Surement la domestique se disait-elle intérieurement....

Mouna : bonjour je suis Mouna je...

Khady (lui coupant la parole) : oh Mouna tu as bien grandit toi. J'ai travaillé chez vous pendant que tu étais petite. Viens ta tante t'attends...

Mouna s'était sentie touchée par l'accueil chaleureux que lui avait réservé Khady. Bien vrai qu'elle ne se rappelait pas tellement d'elle, elle sentait qu'elle était une femme bien...

Arrivée dans le grand salon ou se trouvait "la grande royale" comme on l'appelait dans la famille, mouna se dirigea vers elle lui tendant la main avec une légère génuflexion.

Badiene ouli : assieds-toi ma fille comment va ton père?

Mouna : il va bien badiene.

Badiene : il est têtu je lui ai dit d'aller se soigner avec sa carte de retraite au lieu de se laisser mourir comme ça attendant les membres de sa famille pour de l'aide. Enfin bref moi je ne pourrais rien faire si sa maladie s'aggrave...

Mouna n'était pas choquée par les propos de sa tante bien au contraire elle était amusée oui car elle savait

qu'elle ne faisait rien pour son frère encore moins le soigner. Mais elle ne disait rien et se contentait tout simplement de hocher la tête.

Badiene ouli : bon tu vas dormir avec Khady dans la chambre du fond. Comme les filles ne sont pas là, tu vas aider la bonne dans les travaux ménagers. J'espère que je n'aurai pas à crier pour que tu fasses quelque chose car avec ton poids là tu as l'air paresseux.

Mouna : ...

Badiene : bon passons. Vas te changer et viens me préparer de la bouillie. Après tu iras au marché acheter du lait caillé pour le diner de ce soir. Et tous les jours tu feras les deux chambres de tes frères Bocar et cheikh.

Mouna : d'accord badiene...

Elle qu'elle n'allait pas vivre la belle vie dans cette maison. Sa badiene lui parlait froidement et très sévèrement mais elle n'en faisait pas vraiment attention. Tout ce qui lui importait actuellement était de réussir dans ses études et de pouvoir faire quelque chose de sa vie....

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Le lendemain, mouna s'était réveillée très tôt pour se préparer pour l'école. Elle avait passé presque toute soirée aux services de sa tante et s'était couchée aux environs de 23h. Si ce n'était pas cheikh le fils ainé de badiene ouly, elle aurait pu passer le reste de la nuit à faire la boniche; heureusement pour elle.

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Il était 7h30 quand elle arriva enfin à l'école. Elle avait à peine dormi et cela se voyait sur son visage. Mais elle était enthousiaste à l'idée de revoir enfin ses deux meilleures amies Sokhna et Fatima. D'habitude elles étaient souvent ensemble au quartier mais maintenant qu'elle n'habitait plus chez ses parents, elle ne pouvait les voir qu'à l'école. Heureusement qu'elles étaient toutes dans la même classe pensait elle.

Quand elle aperçut ses deux folles de copine elle pressa le pas pour les rejoindre et c'était avec beaucoup de bruits qu'elles se retrouvent toutes.

Sokhna : ma chérie tu sais que le quartier semble vide sans toi ?

Mouna : hey Sokhna il ne faut pas exagérer toi aussi.

Fatima : la grande royale est réputée être une femme très sévère ? Je te jure mouna je te plains. Elle est mauvaise.

Sokhna lui donna un coup de coude « arrête Fatima c'est de sa tante dont tu parles comme ça. »

Mouna, amusée : elle a raison Sokhna, badiene ouly est très méchante mais pour le moment elle est supportable.

La sonnerie de l'école les tira de leur retrouvaille. Elles entrèrent ainsi dans leur salle et débutèrent leur premier cours de la semaine.

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Quelque part dans la même ville.

Moustapha fall dormait toujours à poing fermé quand il entend la porte de sa chambre claquer brusquement. Il n'était pas du tout surpris car il savait que sa jeune femme adja faisait toujours ses crises de nerfs. Il décida alors de l'ignorer et de s'insérer encore plus dans sa couette. Mais impossible. Elle n'était pas disposée à le laisser dormir.

Moustapha : stp adja laisse-moi me reposer un peu. Referme la porte tu sais bien que j'ai eu une dure journée hier.

Adja : ce n'est pas mon problème tapha. Il fallait réfléchir avant de faire ta bêtise.

Moustapha fall, 31ans, était un agent commercial dans une entreprise d'assurance. Fils ainée de la famille fall, Moustapha avait 3 sœurs et 2 petits frères.

Marié depuis moins d'un an avec adja Faye, il se rendait compte petit à petit du vrai visage de sa femme. En effet quelques mois après leur mariage, adja était devenue insupportable, se disputant avec toute sa famille allant même jusqu'à se battre avec ses sœurs. Moustapha ne disait jamais rien et se contentait tout simplement de demander pardon à sa famille. Il était déçu d'elle et à présent n'avait plus gout à la vie...

Cependant il en avait un peu marre de voir sa femme se disputer avec sa sœur sans arrêt. Il avait décidé d'intervenir...

Il avait sommé adja d'entrer dans leur chambre, mais celle-ci ne l'écoutait pas, il lui donna une gifle qui retentissait encore dans les oreilles de la jeune femme. Elle était surprise et en même temps choquée. Elle n'aurait jamais pensé que son mari sobre et calme aurait réagi de cette façon. Voulant donc se venger, elle décida de lui mener la vie dure.

Moustapha : tu veux une autre gifle adja ?

Adja : essaie pour voir Moustapha vient !

Elle était presque à côté de lui et attendait visiblement que son mari réagisse pour pouvoir crier et faire croire à tout le monde qu'elle était une femme battu. Mais tapha n'avait ni la force, ni le courage de se disputer. Il était tout simplement fatigué...

Sans même un regard pour elle, il se recouche tout en se couvrant de la tête aux pieds laissant adja jacasser. Elle finira par se taire un jour se disait-il...

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Mouna venait de rentrer de l'école. Elle avait passé une journée très difficile car elle avait fait un test d'éducation physique. Mais elle faisait tout pour ne pas montrer sa fatigue à sa tante qui risquait de la réprimander pour sa paresse...

Khady : ta tante me disait que tu faisais le bac cette année.

Mouna : oui Khady, c'est dans quelques mois prie pour moi...

« ... je me rappelle que ton père n'a jamais pu réussir à ses examens. Je m'en rappelle comme si c'était hier. J'espère que tu ne seras pas comme lui. »

Badiene ouly venait d'intervenir dans leur discussion. Bizarrement, au lieu d'être choqué, mouna était tout simplement amusée. Elle riait toujours des propos de sa tante sur son père. Elle savait qu'elle n'aimera jamais

tout ce qu'elle fait ou ferai. Raison pour laquelle elle n'accordait pas grande importance à ce qu'elle pouvait dire sur elle ou son père.

Mouna : bon je vais aller me changer...

Badiene ouly : oui vas-y après tu vas ranger les chambres et quand tu auras finit tu viendras me masser les pieds s'il te plait.

Mouna : d'accord...

Elle était fatiguée mais n'avait pas le choix. Il fallait qu'elle fasse tout ce qu'elle lui disait pour pouvoir vivre en paix dans cette maison...

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Elle avait à peine terminé ses rangement quand Khady l'appela pour le diner... elle tenait plus debout mais elle avait faim et devait impérativement manger avant d'aller se coucher... ses devoirs allait attendre un autre jour pensait elle.

Arrivée dans le grand salon, elle avait salué ses deux cousins avant de s'assoir a même le sol ou était posé le diner... Bocar qui lui adressait à peine la parole n'avait même pas remarqué sa présence, quant à cheikh, il s'inquiétait toujours pour elle, et ne manquant jamais de lui faire la conversation.

Cheikh : je ne t'ai pas vu depuis que je suis rentré. Tu faisais tes devoirs ?

Mouna : euh non j'étais en train de ranger vos chambres...

Cheikh, étonné : maman pourquoi c'est elle qui range nos chambres ?

Badiene ouly : parce que Khady à trop à faire et moi je suis trop vielle pour ça. C'est votre sœur donc elle peut le faire non ?

Cheikh : mais elle est en classe d'examen, tu dois la laisser se concentrer un peu.

Badiene ouly : arrêtez de me fatiguer avec cet examen.

Cheikh : MAMAN ! Comment tu peux parler de la sorte ?

Énervé, cheikh se leva brusquement et se dirigea dans sa chambre puis claqua la porte.

Mouna était tellement gênée qu'elle ne savait plus où se mettre...

Bocar : à peine arrivée, tu crées des conflits... seyante

Badiene ouly : tu vois ce que tu as fait ?

Khady : ouly elle n'a rien fait du tout. Et cheikh à raison aussi tu ne peux pas monopoliser tout le temps de cette petite. Elle doit aussi réviser...

Badiene ouly : TU FERMES LA !

Khady s'était instantanément tu et tout le monde continua de manger sauf mouna. Elle n'avait plus faim et avait préférée se lever. Elle se sentait de trop et ne voulait qu'une seule chose c'était aller se coucher...

elle voulait pleurer mais c'était comme si ses larmes ne voulait pas sortir. Elle voulait parler avec sa mère, elle voulait tout simplement entendre sa voix qui lui dirait que tout ira bien ; Mais elle n'avait pas de téléphone et par conséquent n'avait pas d'autre choix que de chercher le sommeil qui n'avait pas tardé à venir d'ailleurs.

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