Elle était tranquillement dans sa chambre devant le portable que cheikh lui avait offert quand elle entend des bruits venant de la chambre de badiene ouly.
Ces derniers jours elle avait remarqué ce remue-ménage qui se répétait encore et encore sans qu'elle ne comprenne vraiment ce qu'il se passait.
Aujourd'hui par contre elle arrivait très bien à distinguer la voix de sa tante qui criait contre son fils Bocar. Elle n'avait pas l'habitude d'écouter aux portes mais elle n'avait pas aussi le choix puisqu'ils parlaient un peu trop fort...
Elle allait prendre ses écouteurs pour ne pas entendre leur dispute quand elle entendit son nom. « Maman je ne veux pas ok ? Et puis ce n'est pas à toi de me dire ce que je dois faire. Si tu veux un esclave il y a mouna pour ça. Je ne suis pas ta propriété. Je n'arrêterai pas de fumer ni de boire est ce que c'est clair ? »
« BOCAR TU VEUX ME TUER C'EST Ça ? ? Tu as vu ton frère, il est clean propre il ne touche même pas à la cigarette. Pourquoi tu ne prends pas exemple sur lui ? »
« Il n'est pas mon référence. Maman laisse-moi tranquille. Je suis une grande personne et je vivrais ma vie comme je le sens. »
Après cette altercation entre mère et fils, mouna n'avait plus rien entendu d'autre. Elle ne comprenait pas ce que badiene ouly voulait dire en parlant de fumer et boire. Certes elle n'avait jamais vu Bocar ivre même si elle doit reconnaitre qu'elle ne le voyait presque jamais. Enfin bref ce n'était pas ses affaires se disait elle et elle comptait bien ne plus penser à ces genre de chose... elle allait bientôt rentrer chez ses parents, espérait elle. .
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Maman sadya s'inquiétait pour sa fille. Oui elle connaissait bien sa belle-sœur pour savoir qu'elle lui mènerait la vie impossible. Mais avait-elle le choix se demandait elle ? Elle aurait bien pu la laisser vivre avec eux mais à quel prix. Elle connaissait mouna et
savait à quel point elle pouvait être fragile. Elle savait aussi que sa petite fille tenait à son père comme la prunelle de ses yeux, et c'était la raison pour laquelle, elle avait insisté pour qu'elle passe le reste de ses études chez sa tante. Le bas au moins, mouna ne serait pas tellement au courant de ce qui arrivait à papa sidy, pensait maman sadya.
Oui elle voulait l'épargner se disait-elle...
Papa Sidy : sadya ?
Maman sadya était dans ses pensées quand elle entend son mari l'appeler de l'autre côté de la chambre
- oui Sidy tu as besoin de quelques chose ?
- non sadya je veux juste qu'on parle un peu
Sa femme s'était légèrement approchée de lui pour pouvoir entendre ce qu'il avait à lui dire. Elle savait que son mari allait mal mais elle était impuissante face à sa douleur....
- tu sais sadya tu as toujours été là pour moi, et je ne cesserai jamais de te remercier pour cela. Tu as été une bonne épouse, et une bonne mère en même temps. Dieu sait que je t'en ai fait voir de toutes les couleurs mais tu ne m'as jamais laissé. Certes je t'en demande trop mais tout ce que je voudrai c'est que tu prennes bien soin de ma petite mouna. Elle est encore jeune et je n'aimerai pas qu'elle souffre de mon absence...
Il s'arrêta pour tousser un peu mais maman sadya ne l'avait pas laissé terminer.
- Sidy arrête de dire des bêtises. Tu sais que si tu pars je te rejoins le même jour rire. Bon ne t'inquiète pas pour mouna je serai toujours là pour elle quoi qu'il arrive. Et une chose est sûre, je ne laisserai rien ni personne lui faire de mal. Rassure-toi.
Même si elle ne voulait pas le montrer, maman sadya était résignée face à la maladie de son mari. En effet, papa Sidy avait un cancer du foie, et il était à une phase vraiment avancée. Il l'avait appris quelques mois plutôt et sa femme avait trouvé juste de ne pas le dire à leur fille qui était en train de préparer son examen. À présent, il ne lui restait que quelques mois voire même quelques jours à vivre, comme le lui avait dit leur médecin.
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Pendant ce temps-là, toutes les pensées de mouna étaient vers son père. Elle était en train d'imaginer tout ce qu'elle fera pour lui quand elle aura enfin réussit. Oui papa était tout pour lui et elle fera tout pour son bonheur... comme si elle avait senti ce qu'il lui arrivait, elle n'arrêtait donc pas de penser à lui.
- jeune fille tu penses à qui ?
Cheikh était entré dans sa chambre et mouna ne l'avait pas tout de suite remarqué. Il était devenu comme son propre frère l'aidant et la taquinant de temps en temps...
Mouna : rire, ou est-ce que tu veux en venir ? Je ne pensais à rien ni à personne, ou du moins pas comme tu le penses.
Cheikh : justement tu ne penses pas que tu es une grande fille et que tu devrais t'amuser un peu ? Y a rien de mal à avoir des copains mouna.
Mouna : laisse tomber cheikh je veux d'abord faire quelque chose de ma vie...
Cheikh : hum ok je voulais te présenter un de mes amis beau chic et très musclé mais bon comme tu ne veux pas je laisse tomber...
Mouna : il a quel Age ? J'espère qu'il est plus beau que toi ?
Cheikh avait éclaté de rire. Il savait bel et bien que sa petite cousine n'était rien d'autre qu'une adolescente comme les autres....
Cheikh : bon je fais comme si je n'avais rien entendu. Bref pour parler d'autre chose, tu en es ou avec les écoles ?
Mouna allait répondre quand son téléphone se mit à sonner...
Cheikh : ce sont les mecs qui courent derrière la belle et sexy maimouna Diagne rire. Allez répond
Mouna avait simplement rit mais ne connaissait pas le numéro qui était affiché sur l'écran. Elle décida quand même de décrocher...
« Maimouna Diagne ? »
Mouna : oui c'est moi !
« Je suis martin de l'institut Monaco management school de Dakar. Vous avez un instant s'il vous plait ? »
Mouna : oui bien sûr !
« Bon on a reçu votre candidature et je vous annonce que vous avez été retenue. Les cours commencent dans 20 jours c'est-à-dire le 7novembre. Donc en venant je vous prie d'emmener avec vous votre attestation bac et votre relevé de note. »
Mouna : euh d'accord. Merci monsieur...
Maimouna ne comprenait rien à ce qui se passait. Elle n'avait jamais déposé de candidature pour rejoindre ce genre d'école du coup elle était perdue, vraiment perdue...
Cheikh : c'était qui ?
Mouna : ils disent que j'ai était retenue pour intégrer une école du nom de Monaco je ne sais quoi, je pense qu'ils ont fait une erreur parce que je n'ai jamais présenté ma candidature. Mais c'est bizarre car il a répété mon nom au complet. Donc...
cheikh : rire c'est moi. J'ai déposé pour toi et je voulais attendre que ça aboutisse à quelque chose avant de te le dire. J'ai remué mes contacts dans le gouvernement et je ne pensais pas d'ailleurs que ça serait aussi rapide. Mais bon c'est une bonne chose mais j'ai l'impression que tu n'es pas contente...
Mouna : cheikh tu en fais trop pour moi c'est vrai que tout ce dont je rêvais c'était ça. Mais...
Cheikh : écoute moi bien jeune fille, je suis de ta famille, et de surcroit ton futur mari, rire tout ce que tu dois faire c'est préparer ta rentrée. Je n'ai rien payé et toi non plus. C'est une bourse de l'état du Sénégal et tu le mérite bien donc arrête de faire ta fière et sourit moi un peu... voilà !!!!
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Mouna n'en revenait toujours pas d'avoir eu cette chance, elle allait intégrer l'une des plus prestigieuses écoles du Sénégal et cela elle allait de ce pas le dire à ses parents.
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Quelques minutes plus tard, elle allait sortir quand elle entend sa badiene l'appeler...
« Tu vas ou comme ça ? »
« Je vais voir mon père badiene je reviens tout de suite »
« Avant de partir il faut faire la chambre de Bocar. »
Mouna était un peu dépitée mais elle allait rapidement faire ce qu'elle avait à faire avant de partir. De toute les façons rien ni personne ne pouvait gâcher sa journée, non, même pas sa mégère de tante...
Elle entra dans la chambre et à son plus grand désarroi, le propriétaire y était déjà.
Bocar : st mai tu veux faire la chambre ?
Mouna : euh oui ta mère m'a...
Bocar : oh viens tu peux ranger un peu de toute façon ce n'est pas aussi désordonnée...
Mouna était bouche bée car c'était la première fois que son cousin était si gentil avec elle. Décidément, elle n'était pas au bout de ses surprises avec cette famille se disait-elle en se penchant pour ramasser ses pantalons par terre.
Pendant qu'elle rangeait l'armoire, elle avait senti qu'il la regardait de manière un peu bizarre. Mais elle se disait qu'elle se faisait tout simplement des idées et qu'elle ferait mieux de faire vite et d'aller raconter la nouvelle à ses parents...
Bocar : tu te sens bien dans cette maison ?
Mouna : euh oui !
Bocar : tu sais des fois je suis un peu désagréable c'est surement le stress de mon boulot donc si je te parle mal de temps à autre je te prie de m'excuser ok ?
Mouna n'en revenait pas elle avait juste hoché de la tête préférant faire au plus vite et sortir rapidement de cette chambre... « Le stress du travail... haha elle en riait intérieurement »
Soudain, Bocar se leva brusquement puis ferma la porte à clé avant d'enlever les clés et de les mettre sous le matelas. Mouna n'avait rien remarqué, elle s'activait dans la salle de bain et après avoir terminé elle se dirigea à la porte devant le regard amusé de son cousin...
Quand elle attrapa le poignet et qu'elle sentit que la porte était fermée, elle se retourna.
Mouna : Bocar je veux sortir, pourquoi tu as fermé ?
Bocar : euh vas-y petite ce n'est pas fermé !
Mouna : si c'est fermé. Donne-moi les clés stp !
Bocar : pff... viens là on va discuter un peu... arrête de faire ta dure je ne vais pas te manger...
Mouna avait comme l'impression que la chambre tombait sur sa tête, elle avait envie de crier mais elle savait que personne n'entendrait puisque la chambre de Bocar était très isolée. Elle ne savait plus quoi faire et soudain une larme tomba sur ses joues... elle remarqua que Bocar n'était pas sobre, et sur le moment, elle repensa à leur dispute de la dernière fois : Bocar avait bu...
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De l'autre côté de la ville, Moustapha vivait toujours son calvaire quotidien.
Il aimait sa femme mais n'était pas heureux. À mainte reprise, il était tenté d'aller en draguer d'autres mais ce n'était vraiment pas dans ses habitudes. Il se résignait donc et tous les jours, en rentrant du boulot, il ne disait plus rien, se contentant de discuter un peu avec son père avant d'aller se coucher sans un mot pour adja. Cette dernière d'ailleurs ne lui adressait plus la parole et pouvait rester devant son ordinateur pendant des heures sans un regard pour lui.
Moustapha quant à lui cogitait encore et encore sur la manière de régler ce problème mais rien ne lui venait à l'esprit. Chaque soir, adja attendait qu'il soit profondément endormi pour venir se coucher...
Il était sur le point de tomber dans un sommeil profond quand il entend quelque chose tomber. Il se leva brusquement et remarqua que ce n'était rien d'autre que le pot d'encens de sa femme. Il ne savait pas qu'elle avait fait exprès juste pour le réveiller...
Il n'arrivait plus à dormir car adja venait de se mettre devant lui, vêtue d'une petite nuisette réveillant tous ses sens. Il ne voulait pas le regarder mais c'était plus fort que lui. Sa femme faisait exprès et faisait des va et viens inutile dans la chambre, se penchant de temps en temps laissant un spectacle à couper le souffle à son mari. Elle était consciente de l'effet qu'elle lui faisait et en usait pleinement...
Finalement elle se coucha avant de tourner le dos à Moustapha qui ne pouvait pas rester sur sa faim cette nuit.
Soudain il eut une idée. Il se leva brusquement du lit et allait sortir quand adja lui dit.
« Tu vas ou ? »
« Je vais me coucher au salon »
« Pourquoi ? »
Moustapha n'avait pas répondu, il avait décidé d'être un peu ferme avec elle ce qui apparemment marchait pour le moment. Il espérait alors qu'elle vienne le chercher comme il l'avait prévu. Et en effet, quelques minutes plus tard, alors qu'il commençait à décourager, il entendit la porte du salon s'ouvrir légèrement.
« Tapha viens te coucher et arrête de faire l'enfant »
« Adja va dormir. Depuis quand tu t'occupes de ce que je fais ou pas ? »
« Stp viens. On doit parler »
Satisfait de son exploit, Moustapha la dépassa pour aller s'allonger dans leur lit. Adja l'avait suivi et avait allumé la lampe pour qu'ils puissent parler correctement mais aussi qu'il puisse voir sa tenue. Ce qu'elle ne savait pas c'est que son mari avait bien vu sa robe mais il faisait tout pour résister.
Adja : je n'aime pas quand on se dispute.
Tapha : les disputes c'est toujours toi adja donc pas la peine d'en parler puisque demain ça sera une autre dispute... il se fait tard et je dois bosser demain dormons...
Adja qui n'en pouvait plus s'était littéralement mise sur lui attendant sa réaction... mais tapha n'avait pas réagi, il avait juste dit « adja stp »
Décidée à ne pas lâcher l'affaire, adja se mit à bouger sur lui ce qui eut don de faire réveiller tous les sens endormis de son homme. Moustapha trouva donc l'occasion parfaite pour appliquer les conseils de Mohamed.
Comme il était déjà bien réveillé sur tous les coté, il fit basculer sa femme sur le dos qui riait de son exploit pensant avoir eu ce qu'elle voulait. Mais ce qu'elle ne savait pas c'était qu'elle allait en payer le prix fort....
Sans même attendre une seconde de plus, Moustapha l'avait déjà déshabillé et s'était enfoncé en elle d'un trait. Elle ne s'attendait pas cela mais elle faisait tout pour ne pas montrer que sa lui faisait mal puisqu'elle n'était pas bien humide...
Son mari qui la regardait dans les yeux, la pompait comme jamais il l'avait fait au pare avant. Il n'y avait aucune douceur dans ses gestes et si adja avait aimé leur commencement, à présent elle commençait vraiment à souffrir du coup de rein de son mari. Trop fière, elle ne voulait pas crier mais avait horriblement mal. Elle comprenait maintenant les conséquences que ses gestes pouvaient avoir sur son mari. Cela le rendait méchant et brutal et cette facette de Moustapha elle n'était pas prête à le revoir non.... Pensait-elle.
Enfin tapha tomba sur elle, épuisé et comblé. D'habitude, il la serrait fort dans ses bras mais aujourd'hui, il s'était immédiatement retiré avant de lui tourner le dos et de faire semblant de dormir. Adja n'en revenait pas. Elle n'aurait jamais pensé que son faible de mari aurait un jour un tel comportement.
Fatiguée et humiliée, elle se coucha à son tour jurant intérieurement de s'excuser auprès de Moustapha qui semblait vraiment lui en vouloir pour son comportement....
ce que adja ne savait pas c'était que lui-même avait tout calculé. En effet tapha était le seul qui calculait sa période d'ovulation. Et comme ils n'avaient pas fait l'amour depuis plus de 3 semaines, adja n'avait même pas renouvelé sa pilule, du coup son mari avait visé juste et espérait que son coup allait marcher car même si son comportement était un peu animal, cet enfant, il le voulait du fond de son cœur...
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