Un milliardaire amoureux
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Chapitre 4 Chapitre 3

Victoria.

Dix ans plus tôt.

Aude s'est encore fait passer pour moi, elle est allée fumer de l'herbe dans les toilettes avec certains gars du lycée et lorsqu'on les a surpris elle a donné mon nom au lieu du sien. En ce moment je la déteste vraiment, je déteste le fait d'avoir une sœur jumelle, une sœur comme elle. Elle a fait ça bien sûr pour comme d'habitude passer pour la sainte et que moi je passe pour la mauvaise, je la déteste vraiment de me faire endurer ça. Le proviseur a déjà prévenu les parents et comme d'habitude personne ne va me croire. Je suis assise dans le le bureau du proviseur et je verse toutes les larmes de mon corps, je leur jure que ce n'était pas moi mais ma sœur, mais on dirait que je parle dans les oreilles d'un sourd, personne ne me croit.

- Tu devrais avoir honte de toi Liv ne dit monsieur Edmond le proviseur.

- Mais puisque je vous dis que je n'ai rien fait.

- Madame Eva a retrouvé un plastique remplit de substances illicites dans ton casier pourtant.

- Quoi ? C'est impossible, qu'est-ce ça irait chercher dans mon casier ?

Aude a poussé le vice jusqu'à mettre de la drogue dans mon casier.

Non mais quel genre de sœur est-ce que Dieu m'a donné.

- Ça c'est à toi de nous le dire et pour conclure, tes petits complices t'ont trahi.

- Mes petits complices ? Mais de quoi parlez-vous ?

- Les délinquants avec qui tu fumais derrière ont cité ton nom.

- J'étais à la bibliothèque vous pouvez demander à Maddy.

- Nous l'avons fait et mademoiselle Morrison jure qu'elle y était avec votre sœur Aude.

Là je ne savais plus quoi dire, tous les éléments m'accusaient, même Maddy m'accusait, d'ailleurs comment ai-je pu croire un seul instant qu'elle allait être de mon côté ? C'est l'amie de Aude, donc elle s'est juste alignée derrière elle au détriment de ce qui pourrait bien m'arriver à moi.

J'essuie les larmes qui menacent de couler et je me prépare mentalement pour ce qui va suivre, les injures des parents, les réprimandes et encore une fois une énièmes comparaison avec ma sœur.

- Tu devrais être un peu plus comme ta sœur, pourquoi tu es toujours là à te créer des problèmes, quoi tu fumes maintenant ? Tu es une véritable déception.

La porte du bureau du proviseur s'ouvre, je me tasse tout de suite dans mon fauteuil. J'ai envie de disparaître. Je vois le regard déçu de mes parents et en ce moment je ne veux qu'une chose c'est de disparaître. Mes parents entrent dans le bureau du proviseur et ma mère me regarde toujours aussi froidement.

- Monsieur Edmond nous sommes vraiment désolés commence mon père, en ce moment Liv traverse sa crise d'adolescence, nous ne savons pas de qui lui arrive.

Le proviseur poussa un soupir.

- Je comprends tout à fait votre position et croyez-moi je suis vraiment désolé dommage qu'Olivia ne soit pas un peu plus comme sa sœur.

J'essuyais les larmes qui coulaient de mes joues ma mère jusque là ne m'avait rien dit, elle se contentait d'écouter et attendait sans doute le bon moment pour me parler.

- Vous n'allez pas la renvoyer ?

- Non, je tenais juste à lui donner cet avertissement et aussi à ce quff et vous lui parliez. Mais ce sera la dernière fois.

- Merci Monsieur Edmond.

- Mais pour le moment elle est exclue pour deux semaines.

- Deux semaines m'écrirais-je ? Mais le bac c'est dans un mois.

- Tu aurais dû y penser avant d'aller fumer de l'herbe avec tes amis, dit le proviseur.

Je secoue la tête le regard rempli de larmes, puis mes parents remercient le proviseur et nous sortons du lycée, une fois à la maison, je monte dans ma chambre et m'y enferme, voilà j'ai seize ans et je suis exclue pour deux semaines encore une fois à cause de ma sœur. À la fin des cours, Aude entre dans ma chambre.

- Salut dit-elle en ouvrant la porte. Sors tout de suite de ma chambre.

- Tu m'en veux beaucoup, mais il y'a pas de raison, tu t'en tires plutôt bien.

- Dégage tout de suite de ma chambre Aude.

- D'accord je suis désolée d'avoir menti, mais tu sais bien que s'ils apprennent que c'est moi qui ait fait ça, ça va les détruire.

- C'est toi qui fait tout ça et non moi, toutes ces choses qu'on me reproche c'est à cause de toi. Tu es mauvaise Aude.

- Mais non arrête.

- Sors tout de suite de ma chambre, hurlais-je en la jetant dehors.

Elle tomba par terre et ma mère qui passait dans le couloir nous surprit. Avant que je ne comprenne ce qui se passait, ma mère m'avait donné une gifle. Je posais ma main sur ma joue et je regardais ma mère les yeux remplis de larmes.

- Maman c'est elle qui a commencé.

- Alors maintenant tu te mets à frapper sur ta sœur ? Je vous ai vu, je t'ai vu la pousser, quelle genre de sœur fait ça ?

- Quel genre de mère frappe sa fille ?

- Tais-toi ! Hurla-t-elle. Si Dieu nous avait seulement donné ta sœur nous serions les parents les plus heureux au monde. Mais il a fallu que tu naisses, tu es une honte pour notre famille, je te déteste, j'aurais souhaité que jamais tu viennes au monde.

Je m'effondre sur le mur, j'avais pleuré ce jour-là toutes les larmes de mon corps. Elle l' avait enfin dit. Ma propre mère venait de m'avouer qu'elle me détestait. J'ai passé ce mois enfermé dans ma chambre, je ne lui adressai plus la parole. Je me concentrais uniquement sur mes études, mamie est venue passer du temps avec nous et a surpris Aude sur le toit de la maison qui était entrain de fumer.

Mamie a toujours été la seule à être de mon côté à m'aimer, elle ainsi que Lindsey ma cousine connaissent le véritable visage d'Aude. Nous avons fini les examens, et ma grand-mère est restée avec Lindsey, pour ne pas que je me sente trop seule, puis Lindsey a dû rentrer pour aller voir ses parents avec grand-mère et je me suis de nouveau retrouvée seule. Les seules personnes qui m'aimaient étaient de nouveau parties. Les résultats du baccalauréat sont sortis, nous avons toutes les deux réussies, mais c'est elle seule qui a été félicitée. Le soir, elle est venue frapper à ma porte.

- Il y'a une fête ce soir au lycée, on pourrait y aller histoire de se réconcilier.

- Non merci.

Elle poussa un soupir et vint s'asseoir près de moi.

- Tu es ma sœur Liv, ma sœur jumelle, on ne peut pas se faire la guerre éternellement.

- Je ne te fais pas la guerre, je t'évite. Je suis ta sœur jumelle uniquement quand ça t'arrange, quand il faut réparer les bêtises que tu as faites.

- Oui je sais et je suis vraiment désolée, ça m'a vraiment fait de la peine lorsque maman t'a dit toutes ces choses horribles.

- Bien sûr tellement de peine que tu n'as même pas essayé de lui dire la vérité. J'ai essayé Liv crois-moi, mais elle ne m'a pas écouté, elle a dit que je faisais ça pour te couvrir.

- Tu as tellement empoisonné leur esprit que nos propres parents me détestent.

- Pardonne-moi, je t'en prie, viens à cette fête avec moi. Je demanderais la permission à nos parents. Et c'est ce qu'elle fît, une chose est sûre, j'adorais ma sœur et malgré tous les problèmes que nous avions, je ne voulais que son bonheur. Nos parents nous ont accordé leur permission, en même temps ça avait été demandé par la sainte Aude.

Ils lui ont même demandé de veiller sur moi, alors que ça allait sans doute être moi qui allait veiller sur elle. Nous arrivons à la soirée, j'arrive pas à croire qu'ils aient fait entrer de l'alcool dans l'établissement. Aude me présente à un de ses amis d'un autre lycée, mais je la retiens par le bras pour l'empêcher de partir. Il est hors de question qu'elle me laisse toute seule ici avec quelqu'un que je ne connaissais pas. Nous sommes restées ensemble une bonne trentaine de minutes avant que Maddy ne vienne la chercher, elles m'ont dit de pas m'inquiéter, qu'elles ne mettraient pas long et elles sont parties, je suis restée en bas à les attendre jusqu'à ce qu'un gars descende en criant qu'il y'avait une fille qui était entrain de faire une overdose parce qu'elle avait pris un mélange trop puissant. Mon cœur s'est tout de suite serré. J'ai prié Dieu de toutes mes forces pour que ce ne soit pas elle. Mais c'était bien Aude. Ma sœur était couchée par terre, un seringue dans le bras les yeux révulsés et son corps n'arrêtait pas de trembler, elle convulsa.

Je me mis à genoux en face d'elle, je lui touchais le bras et je me mis à crier. Appelez une ambulance ! Je vous en prie. Mais le temps que l'ambulance arrive, elle était morte, Aude était morte dans mes bras. Ils ont appelé nos parents pour venir reconnaître le corps d'Aude, nous étions tous effondrés. Mais à ma grande surprise ma mère dit aux médecins et au personnel médical.

- Ce n'est pas Aude qui est morte, c'est Olivia.

            
            

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