Chapitre 2 Partie 01

Vanessa s'était préparée et, prenant son téléphone pour vérifier l'heure qu'il était, elle constate qu'elle sera en retard si elle décide d'aller en cours. Pour éviter de rester à la maison et d'écouter les conseils de sa mère concernant son avenir et ses études, alors qu'elle sait déjà quelle voie suivre pour réaliser ses rêves, elle décide d'appeler son supérieur.

Cependant, après plusieurs tentatives pour joindre Natacha, elle réalise que cette dernière est peut-être occupée, car elle ne répond pas. Malgré elle, elle prend son sac et quitte sa chambre. En arrivant au salon, elle trouve sa mère en train de nettoyer la chambre.

VANESSA : Maman, je m'en vais déjà.

MA VANESSA : D'accord ma fille, prends l'argent que j'ai déposé sur le guéridon.

VANESSA : Non, maman, ne t'inquiète pas pour moi, j'ai de l'argent sur moi.

Cette phrase éveille la curiosité de sa mère, car elle sait que sa fille n'est pas du genre à se livrer à des activités douteuses. De plus, Vanessa ne lui a jamais parlé de petit ami, ce qui pourrait expliquer d'où provient l'argent. Vanessa s'apprête à sortir, mais sa mère la rappelle.

VANESSA : Mais maman, tu sais très bien que je suis déjà en retard.

MA VANESSA : Je le sais bien, mais si je te demande d'attendre, c'est pour mieux comprendre quelque chose. Depuis quelques jours, tu ne me parles plus de ton besoin d'argent pour payer tes documents universitaires et tout le reste. Je me suis dit que peut-être, ils ne te demandent plus rien. C'est pour cela que tu ne me réclames plus d'argent supplémentaire. Ai-je manqué quelque chose ? Je suis consciente que tu es une jeune femme à présent, et que tu as déjà ouvert les yeux sur certaines réalités cachées. Cependant, je fais de mon mieux pour que toi et ton frère ne manquiez de rien, et surtout toi, avec l'âge que tu as et tes nouvelles fréquentations. Je redoute que tu ne cèdes à certaines tentations au détriment de ta dignité, pour des choses éphémères qui n'ont pas la valeur que tu as.

VANESSA : Maman, pourquoi parles-tu ainsi ? Je ne suis plus une enfant, j'ai vingt-trois ans, je te le rappelle.

MA VANESSA : Oh, ma fille a vingt-trois ans et se croit déjà adulte. Tu sais quoi ? Je ne vais pas perdre mon temps à discuter davantage de ce que tu viens de dire. En premier lieu, que veux-tu me faire comprendre en affirmant que tu as vingt-trois ans et que tu n'es plus une enfant ? Est-ce que cela signifie que tu te crois assez mûre pour agir comme bon te semble ?

VANESSA : Maman, je n'ai pas dit cela, mais comme tu l'as toi-même souligné, je ne suis plus une enfant, je sais ce qui est bon ou mauvais.

MA VANESSA : Vraiment ? Je ne suis pas convaincue, c'est pourquoi je veux que tu gardes à l'esprit que, pour moi, tu restes toujours ma petite fille. Si tu penses sincèrement être adulte et connaître le bien du mal, alors tu ne devrais pas être ici, en train de parler avec moi à l'heure actuelle. Tes actes, ton comportement et ta vision des choses devraient montrer que tu as réellement grandi. Je ne sais pas qui te donne de l'argent ou d'où il provient, mais si jamais je découvre que tu t'es engagée dans des activités douteuses comme le font certaines jeunes filles de nos jours, tu regretteras le jour de ta naissance. Car je me bats pour que tu puisses construire ton avenir et je serais brisée si tu venais à me décevoir. J'espère que tu as bien compris ?

VANESSA : Maman, pourquoi parles-tu ainsi ? Tu sais bien que je ne pourrais jamais faire une telle chose. Mon seul souci est de te rendre fière de moi, car je sais à quel point tu as souffert pour nous.

MA VANESSA : Très bien, ma fille. Mais dis-moi, où as-tu trouvé l'argent que tu dépenses ?

VANESSA : Maman, c'est mon amie Natacha qui me donne cela. Tu sais que ses parents sont riches, et comme je suis sa meilleure amie, elle me donne souvent de l'argent pour que je ne te sollicite pas trop.

MA VANESSA : J'espère que tu ne me mens pas ?

VANESSA : Maman, pourquoi mentirais-je ? Bon, je dois partir maintenant, j'ai déjà raté le cours d'économie, je ne dois pas manquer le deuxième cours.

MA VANESSA : Très bien, bonne journée et fais attention à toi surtout.

VANESSA : D'accord maman, bonne journée à toi aussi.

Vanessa réussit à faire passer des mensonges à sa mère et sort de la maison. Alors qu'elle attend un taxi au bord de la route, son téléphone sonne. Elle répond et découvre que c'est Derrick, son petit ami, qui l'appelle. Elle n'avait pas l'intention de répondre, mais comme il essayait de la joindre depuis la veille, elle décide de prendre l'appel pour entendre ce qu'il a à lui dire.

De l'autre côté...

Natacha et son amie Anita sont enfin arrivées à leur lieu de rendez-vous. Elles se retrouvent chez leur client, mais sont surprises de constater qu'il n'est pas seul et qu'il est accompagné de deux autres hommes. Elles prennent place et Natacha demande à l'un des clients de la suivre à l'extérieur pour discuter. Sans attendre, elle sort avec lui, laissant Anita en compagnie des trois autres hommes qui commencent déjà à l'aborder. Natacha discute avec l'homme dehors pour comprendre la situation.

SAM : Qu'y a-t-il de mal ? Je suis vraiment déçu que tu poses cette question. Je pensais que tu serais ravie de cette surprise, mais apparemment, je me trompais.

NATACHA : Une surprise ? Quelle surprise ? Tu ne m'as pas dit que tu nous avais invitées pour un plan à six. Tu sais bien que j'ai beaucoup d'autres filles que tes deux amis pourraient choisir pour les satisfaire.

SAM : C'est justement ça le problème. Tu sais que j'ai des photos de toutes les filles dont tu parles. Mes amis ne sont intéressés que par vous deux. Nous leur avons tout expliqué, mais ils ont refusé de changer d'avis. Vous allez être récompensées généreusement, quatre cent mille chacune si vous êtes d'accord.

NATACHA : 400 mille ?

SAM : Oui, ma chère.

NATACHA : D'accord, ça marche, mais vous devrez nous faire le virement comme d'habitude avant de commencer.

SAM : Pas de problème, tu sais que je n'aime pas les faux-semblants.

NATACHA : Très bien, parfait. Je vais discuter rapidement avec Anita, et nous passerons aux choses sérieuses.

Sur ces mots, Natacha entra et demanda à Anita de la suivre à l'extérieur. Elles se rendirent au balcon ; Natacha n'eut même pas le temps de finir sa phrase quand Anita l'interrompit en lui demandant si elle était sérieuse.

ANITA : Natacha, es-tu réellement sérieuse ? Je n'ai jamais couché avec deux hommes dans ma vie, et tu me demandes de coucher avec quatre hommes différents simplement pour de l'argent ?

NATACHA : Sais-tu au moins de quelle somme d'argent nous parlons ? Quatre cent mille, penses-tu que ce soit peu ?

ANITA : Tu viens de dire combien ?

NATACHA : Tu as bien écouté ce que j'ai dit.

ANITA : Mais ma chérie, ma situation ne le permet pas...

NATACHA : Ma copine, tu oublies que je suis ici ?

ANITA : Natacha, j'ai un petit ami que j'aime énormément...

NATACHA : Tu le penses vraiment ? Parce que pour ma part, je ne pense pas du tout que tu l'aimes encore, sinon tu ne serais pas ici, ma chère. Dis-moi si tu n'es pas intéressée, je peux toujours contacter une autre personne.