J'ai l'impression d'être dans du coton, ma tête est lourde. Je réalise peu à peu que je suis étendue sur un lit et seulement un drap fin me recouvre. Mais putain qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi j'ai cette sensation de brûlure entre les jambes ? J'essaye de me lever mais je ne reconnais pas la chambre où je me trouve. Les murs sont blancs, il y a une grande penderie devant moi recouverte d'un miroir.Hormis le lit, la chambre ne dispose que de deux tables de nuit.
J'arrive enfin à m'assoir. Et je réalise à cet instant précis, alors que mes yeux sont scotchés au miroir, que je suis complètement nue. Mais merde, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Et j'ai cette horrible sensation de flotter, de ne pas être dans mon corps. Je me rappelle vaguement la soirée d'hier. Finalement, j'ai seulement bu trois pintes de bière. Certes, pour une personne comme moi qui ne boit presque jamais ça peut faire beaucoup mais pas de là à ce que je me retrouve dans une situation pareille, ni même dans un état pareil.
Tout à coup, la porte s'ouvre en grand et je vois...non mais je rêve ?
_ Ah mon amour, tu es réveillée !
_ Elowane ?! Mais qu'est-ce que ?
Instinctivement, je remonte les draps le plus haut possible au-dessus de ma poitrine. Elowane est là, devant moi, vêtu uniquement d'une serviette nouée à sa taille.
_ Ma puce ça ne sert à rien de te couvrir, j'ai déjà vu tout ce qu'il y a à voir.
Mon cœur cesse de battre. Qu'est-ce que ça veut dire ?
_ Qu'est-ce que je fais là ?
_ Tu ne te rappelles pas ? Ma douce, cette nuit a été magique, je savais que nous étions faits pour être ensemble mais le cadeau que tu m'as offert cette nuit... c'était tellement intense !
Oh mon dieu, les pièces du puzzle sont entrain de s'emboiter. Mon dieu non ! Il a abusé de moi.
_ Elowane est-ce que ... Enfin est-ce...
_ Ma douce ne t'en fais pas, je sais que tu t'étais réservée pour moi, j'ai su faire honneur à ton offrande.
_ Mon dieu non !
Il réalise à mon visage que je suis complètement détruite face à son aveu. Toujours torse nu et en serviette, il s'approche de moi et vient s'assoir à quelques centimètres. J'essaye de lui échapper mais ses mains sont déjà sur mes épaules pour me retenir.
_ Amy, qu'est-ce qui t'arrive ?
_ TU M'AS VIOLÉE !!!!
Mon hurlement ne le fait même pas bouger.Au contraire, il sourit et essaye de m'embrasser. J'arrive à poser une de mes mains sur son torse pour qu'il arrête de tenter de s'approcher de moi.
_ Ne dis pas de bêtise Amy, toi et moi on va se marier, tu es ma femme, l'amour de ma vie, tu t'es préservée toutes ces années pour moi et moi je suis près de toi depuis des années aussi. Il fallait juste que tu découvres la vérité sur ton pseudo fiancé pour que l'on puisse être ensemble.
Je suis médusée.Mais qu'est-ce qu'il raconte ?
_ Hier soir, tu m'as appelé beau gosse, on a eu un lien, on a eu cette alchimie immédiate.J'ai été un peu surpris de te voir rentrer dans un bar, mais j'ai su immédiatement que c'était la chance de notre vie. Tu étais si vulnérable, tu avais besoin de moi. Imagine si je ne t'avais pas suivie, un autre homme aurait pu abuser de toi.
_ Mais tu as abusé de moi !
_ Non ma douce, j'ai pris ce que tu m'avais réservé, ce qui me revient de droit. De toute façon, nous serons bientôt mariés. J'ai juste pris un peu d'avance.
Mes neurones cogitent à puissance mille. Bordel, il vient de dire qu'il me suivait ? Donc il a toujours su qui j'étais, il veut se marier avec moi ? Mais c'est quoi son délire ?
_ Tu sais Amy, ça fait des années que je t'envoie des fleurs, des cadeaux, mais tu ne me répondais pas, j'avais vraiment peur que tu épouses l'autre abruti.Mais heureusement, tu es venue à moi avant et maintenant on va pouvoir s'aimer comme il se doit. Il faut juste que tu renvoies ton manager. Je trouve qu'il est bien trop proche de toi. D'ailleurs tu n'en auras plus besoin.Après notre mariage, on va aller s'installer dans un petit chalet, tu n'auras plus besoin de travailler, tu n'auras qu'à t'occuper de nos enfants. Tu pourras leur écrire des histoires si tu veux, mais tu n'auras plus besoin de faire toutes ces interviews, ni le reste.
Est-ce possible qu' Elowane soit le fameux E ? Cela veut dire que je suis en présence d'un détraqué qui a abusé de moi et qui veux me retenir captive ? Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort.Il faut absolument que je trouve un moyen de sortir d'ici ! Putain je ne sais même pas où je suis.Est-ce qu'il m'a déjà emmenée dans son chalet ? Je n'ai pas le choix, il faut que je le fasse parler.
_ Donc les cartes signées par E ?
Il me lance un sourire éblouissant.
_ Oui ma puce, c'était moi !
Mon dieu, ce mec est un malade. Je commence à avoir encore plus peur qu'à mon réveil.
_ Elowane, je suis vraiment reconnaissante de tes cadeaux, mais on se ne connait...
Un voile de colère passe sur son visage.
_ Non, Amy ne commence pas avec ce genre de connerie. Je te suis depuis tes débuts, je sais tout de toi, ce que tu manges au petit déjeuner, ce que tu portes la nuit pour dormir, j'ai lu tous tes livres, j'ai lu, écouté, enregistré toutes tes interviews. Je sais que tu fais de la natation, du yoga, de la zumba, que tu comptes toutes les calories de chaque repas. Je sais que tes relations avec tes parents ne sont pas au beau fixe, loin de là, je savais que ton fiancé et ta meilleure amie te trompaient, je sais tout de toi.
Merde ce mec est encore plus taré que je ne le pensais.
_ D'accord, toi visiblement tu me connais bien, mais moi je ne sais rien de toi. J'ai vraiment envie de te connaitre.
Il semble s'apaiser sur ces mots. Ok, il faut donc que je sorte la carte de la petite amie parfaite si je veux m'en sortir. Ce qui risque d'être un peu compliqué, j'ai l'impression d'être dans les vapes.Même si je ne me souviens de rien, je sais pour sûr que cet homme en face de moi a abusé de moi, je suis complètement nue et lui n'est guère plus habillé, ce qui me fait encore plus peur et s'il recommençait ?
_ Tu as le temps d'apprendre à me connaitre ma douce, on a deux mois à attendre avant le mariage et le reste de notre vie pour nous aimer.
_ Deux mois ?
J'avais prévu de me marier avec Peter dans deux mois.
_ Oui, j'avais prévu de venir te chercher lors de ton mariage et de prendre la place du marié, mais on peut avancer la date si tu veux.
Il avait prévu de me kidnapper le jour de mon mariage ?
_ Nonc'est bon. Deux mois ça me semble parfait.
Voire même jamais, j'ai très envie de pleurer là maintenant tout de suite. Depuis hier, ma vie a pris un tournant des plus horribles et très honnêtement, l'humiliation infligée part Lucy et Peter n'est rien comparée à ce que je ressens à cet instant présent.
Ce malade mental m'a violée et visiblement, il m'annonce qu'il va me séquestrer. Il faut que je me tire de là au plus vite pour appeler la police, l'armée, Éric... Éric, oui c'est ça, nous avions des interviews ce matin, il va probablement tenter de me chercher, il a peut-être même déjà signalé ma disparition. Mais comment faire pour le contacter ? Mon portable, oui c'est ça !
_ Elowane, où sont mes affaires ? Et mes vêtements ?
_ Oh tu veux tes affaires ?
_ Oui s'il te plait.
_ Tu as raison, même si je suis ravi de ta venue, je n'ai pas encore tout préparé, il faut dire qu'hier soir n'était pas prévu.
_ À qui le dis-tu !
_ Attends, pour aujourd'hui je vais te passer des affaires à moi et j'irai chez toi récupérer des vêtements un peu plus tard.
_ Je peux le faire tu sais ?
_ Ma douce, il faut que tu te reposes, tu as eu beaucoup d'émotions en peu de temps, reste tranquille, je m'occupe de tout.
_ Je ne voudrais pas te déranger, tu dois avoir un travail.
_ Justement, je vais aller démissionner tout à l'heure, je ferai un crochet par chez toi.
Merde il ne va pas me laisser l'occasion de partir.
_ Allez, préparons-nous.
Il m'embrasse le front et je me raidis immédiatement. Le contact de ma peau et de ses lèvres me donne envie de vomir. Ce malade m'a souillée et il joue le rôle du petit mari tout mielleux. Il se lève et se dirige vers la penderie. Il en sort d'abord un t-shirt noir et un short de la même couleur et me les tend.
_ Tiens, en attendant que je passe chez toi.
Il jette les vêtements sur le lit, puis toujours en me tournant le dos, il commence à prendre un boxer pour lui. Il commence à dénouer la serviette.
_ Elowane !
Il se retourne, me regarde intensément, puis éclate de rire.
_ Amy ne soit pas outrée de la sorte, je serai bientôt ton mari.
_ Peut-être mais là pour moi c'est trop, enfin ...
Il me sourit.
_ Tu es simplement parfaite, un petit ange doux et innocent.
Il récupère ses vêtements et sort de la chambre. Alors qu'il claque la porte, je m'aperçois que je tremble de tous mes membres.Comment est-ce que je vais pouvoir me sortir de cette situation ?
Rapidement, j'enfile le t-shirt qui me va trois fois trop grand, puis j'enfile le short dont je dois serrer l'élastique au maximum. En me levant du lit, je ne peux retenir mes larmes lorsque je constate que celui-ci est taché de quelques gouttes de sang. Même si je savais à la douleur dans mon bas-ventre et aux brûlures de mon entrejambe que quelque chose de moche m'était arrivé.J'avoue que la vue de ces taches me démolit de l'intérieur. Il m'a volé ma virginité et agit comme si c'était normal. Comme si nous avions passé un agréable moment.
Il faut absolument que je me reprenne, je pourrai toujours pleurer plus tard sur mon sort.Là, la seule chose qui est importante est de me tirer d'ici. J'essuie mes larmes avec ma main, me regarde dans le miroir et essaye de remettre un peu d'ordre dans mes cheveux. Je constate que j'ai des marques rouges sur le cou et les bras, je suis beaucoup plus pâle que d'habitude. J'ai aussi des hauts le cœur et la tête qui tourne légèrement.
Je ne sais pas ce que j'ai mais je suis certaine que l'alcool n'est pas le seul à avoir joué un facteur décisif dans mon état d'hier soir et de ce matin. Je tenterai plus tard de savoir ce qu'il en est.
Pour l'instant, le plus important est de sortir de là. J'ai peur.Mes membres tremblent de manière incontrôlable, mais je n'ai pas le choix, je dois donner une représentation convaincante de la parfaite petite femme afin qu'il baisse sa garde et que je trouve un moyen de fuir. Je prends plusieurs profondes inspirations et sors de la chambre.
Au même moment, la porte juste à côté de moi s'ouvre. C'est lui ! Mon cœur manque un battement. Il tend les bras et m'attire sur son torse. Je n'ai clairement pas envie d'être là et un frisson de dégoût me traverse. Pourtant, je ne dois pas lui montrer.
_ Tu es tellement belle dans mes vêtements que je me dis qu'il n'est pas nécessaire que j'aille chercher les tiens.
_ Je te remercie, mais je serai plus à l'aise avec mes propres vêtements.
_ Ne t'inquiète pas, je m'en occupe. Viens, je vais te faire visiter.Après je te laisse juste une ou deux heures histoire d'aller donner ma démission, le préavis de la maison et prendre des affaires à toi.Ensuite, nous ne nous quitterons plus.
J'espère qu'une heure me suffira pour m'enfuir ! Parce que visiblement monsieur taré veut que l'on disparaisse.
_ D'accord.
Nous sommes dans un couloir assez petit où je peux voir trois portes.
_ Donc là c'est notre chambre, ici la salle de bain et ici, c'est une pièce privée. Elle est fermée à clé, je suis le seul à avoir la clé et tu ne dois y rentrer pour rien au monde. C'est compris ?
Son air jovial disparait un instant pour faire place à une personne menaçante.
_ Bien sûr .
Il reprend son sourire.
_ Parfait, allez viens avec moi.
Nous descendons au rez-de-chaussée. Je n'ai pas vu grand-chose pour l'instant qui puisse m'aider dans ma fuite, mais je suis loin d'en avoir fini et la perspective d'avoir un peu de répit me soulage. Cela dit, alors qu'Elowane fait le tour du propriétaire pour me montrer la cuisine et le salon qui sont en fait une seule et même pièce de très belles dimensions, mon œil est attiré par sa tenue. Il porte un jean, des chaussures de sécurité, un t-shirt noir mais à la main il tient un blouson. Cela semble être un blouson de technicien. Même si je n'arrive pas à voir le logo de l'entreprise, les couleurs de cette veste me sont familières.
_ Donc voilà, tu connais la maison. Hormis dans la pièce du haut, tu peux faire ce que bon te semble.La télé est là, tu as accès à plusieurs plateformes en ligne. Là-bas tu as mon coin bibliothèque, mais la plupart des livres sont les tiens ou ceux que tu cites en références donc tu les as probablement tous déjà lus des dizaines de fois.
J'acquiesce, je ne sais pas vraiment quoi dire.
_ Tu sais quoi ? Quand je rentre tout à l'heure, on pourrait peut-être se mettre sur internet et commander des nouveaux romans pour toi, du moins si tu veux ?
_ Je peux peut-être le faire quand tu n'es pas là ?
Il se rapproche de moi, passe ses deux mains autour de ma taille et me colle une nouvelle fois contre lui.
_ Ma puce, il va falloir encore quelques jours pour que je te fasse confiance. Je t'ai attendue si longtemps, je refuse de te perdre dès le premier jour. Tu me comprends n'est-ce pas ?
Je suis presque submergée par un profond sentiment de détresse, mais je ne peux pas juste pleurer sans essayer de me sortir de là. Je me force à lever la tête vers lui et à lui sourire. Si je me sors de là, peut-être que je pourrai tenter une petite reconversion en tant qu'actrice ?
_ Bien sûr, je comprends.
Non je ne comprends pas espèce de connard, mais si je te le dis tu vas faire quoi, hein ? M'attacher et me jeter dans la cave ? Là au moins, vu le nombre de fenêtres, j'ai peut-être une chance.
_ Viens avec moi !
Il me tire par le bras et me ramène dans la cuisine.
_ Regarde, j'ai pris ta marque de café préférée et des croissants au beurre de la marque que tu préfères.
Effectivement, la marque de dosettes est exactement la mienne, il en est de même pour mes petits croissants chéris. Bon dieu ce mec est un malade !
_ Merci c'est vraiment...
_ Tu vas voir, je serai un mari attentionné, je vais te couvrir de tout ce dont tu as besoin, je vais prendre soin de toi et de nos enfants.
Mon dieu faites que je ne sois pas déjà enceinte de ce malade. Elowane fait couler mon café et me regarde intensément. Il est évident que l'émotion présente dans son regard n'est pas de la sympathie mais quelque chose de beaucoup moins convenable.
_ Amy, si seulement notre début n'avait pas été aussi précipité ! J'aurais pu rester avec toi toute la journée. Du coup tu vas faire quoi pendant mon absence ?
Essayer de fuir le plus loin possible et éventuellement te dénoncer à la police ?
_ Tu sais quoi ? J'ai bien envie de cuisiner.
_ J'ai lu que tu étais un vrai cordon bleu.
Je tente de sourire mais la pilule a du mal à passer.Ce mec m'a purement stalkée durant des années.
_ Effectivement, la cuisine est une grande passion pour moi.
_ Je n'ai pas grand-chose mais si tu arrives à faire un petit plat.
Je m'avance vers le frigo et l'ouvre, il peut toujours se brosser pour que je lui fasse la popote mais je dois tenir mon rôle. Il n'y a franchement pas grand-chose mais il y a tout de même des aubergines, des tomates, des courgettes et des œufs. Il y a aussi d'autres ingrédients. Concentre-toi Amy, fais-lui croire que tu marches dans ses délires d'aliéné !
_ Je pense que je peux te faire un petit repas méditerranéen pour ce midi, ça te tente ?
Le regard qu'il me lance à cet instant est empli de douceur, il ressemble vraiment à un amoureux transit.
_ C'est magique de t'avoir ici ma puce.
_ C'est le moins que je puisse faire pour toi, si tu n'avais pas été là hier soir... je ...
_ N'y pensons plus. Bon, je dois y aller.Je suis désolé de te dire que je dois verrouiller la porte.
_ Non je comprends ne t'en fais pas, et puis je vais être trop occupée à cuisiner pour faire quoique ce soit d'autre donc ne t'en fais pas.
Il vient se poster dans mon dos, entoure une nouvelle fois ses bras autour de moi et embrasse ma tempe.
_ On va être heureux toi et moi, je te le promets, je t'attends depuis si longtemps.
Le souffle me manque.J'ai tellement peur que je tremble une nouvelle fois. Il faut vraiment que je m'échappe. Il me retourne dans ses bras pour que je lui fasse face et s'empare de mes lèvres. J'ai envie de vomir mais si je veux m'en sortir, je dois jouer le jeu. Réprimant toute ma haine et mon dégoût, je lui rends son baiser. Alors que notre échange salivaire prend fin, il me regarde avec une certaine douceur.
_ Je reviens vite ne t'en fais pas.
_ Ne t'inquiète pas, je t'attends.
En même temps, ce n'est pas comme si je pouvais me tirer ! Il me lance un dernier baiser en l'air, prend un sac à l'entrée et sort de la maison. Le double tour dans la serrure me fait sursauter. Ok, je dois rapidement reprendre le contrôle de moi-même. Malheureusement, la seule chose qui me vient à cet instant alors que je suis proche de l'évier, c'est toute la bile que j'ai au fond de la gorge que je vomis en plusieurs jets douloureux.
Mes yeux me piquent, je me sens sale, perdue et complètement seule. Reprends-toi Amy, tu peux y arriver ! Reste concentrée sur l'essentiel !
Je ne sais pas combien de temps je reste à vomir au-dessus de cet évier mais il est temps, même grand temps que je cherche une issue. Je regarde autour de moi. Les fenêtres n'ont pas de barreaux. J'essaye d'ouvrir celle de la cuisine et je constate qu'elles sont scellées. Merde ! Je file dans le salon ! Putain c'est pareil partout ! Il a bloqué toutes les fenêtres ! Respire Amy ! Respire !
C'est là que je la vois ! Je n'arrive pas à y croire ! Elle est là et me tend les bras ! La putain de porte arrière ! On la voit dans tous les films, on en entend parler dans tous les livres et elle est là devant moi. Je cours vers elle, sois mon amie je t'en prie ! Je pose ma main sur la poignée, des larmes coulent sur mes joues. Elle est ouverte ! ELLE EST OUVERTE !!!
Je me précipite à l'extérieur complètement euphorique et je cours dans la rue. Une voiture passe devant moi et je me jette littéralement sous les roues. Je n'entends pas le reste des événements, mais une ombre passe sur mon visage.
_ Madame ? Madame ?
_ Putain Marc il faut l'emmener à l'hôpital !