Je te regarde
img img Je te regarde img Chapitre 2 La rencontre
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Chapitre 6 Le départ img
Chapitre 7 entre nous img
Chapitre 8 L'arrivée au ranch img
Chapitre 9 Une vie paisible img
Chapitre 10 La nuit est à nous img
Chapitre 11 Une arrivée dérangeante img
Chapitre 12 Je suis là img
Chapitre 13 Qui est-il img
Chapitre 14 La trahison img
Chapitre 15 Mauvaise suprise img
Chapitre 16 chaque minute compte img
Chapitre 17 Seule avec lui img
Chapitre 18 Le sauvetage img
Chapitre 19 Epilogue img
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Chapitre 2 La rencontre

_ Ok les gars, c'est dans la boite.

Ouf, qu'est-ce que c'était long ! J'ai qu'une envie, là, maintenant, c'est de rentrer auprès de Peter pour une petite soirée tranquille avec pizza et film. À chaque fois que je sors un nouveau livre c'est la même chose ! Je dois enchaîner les interviews, les émissions télé, les évènements x ou y. Franchement, c'est lourd ! Mais au moins le reste de l'année, quand j'écris, j'ai la paix. On va dire que ma contrepartie de deux mois en mode super star n'est peut-être pas si mal finalement.

_ Mademoiselle Rolls ?

_ Oui madame Preston ?

Je suis encore assise sur le canapé de l'interview face à la journaliste. C'est une bonne intervieweuse, je dois bien le reconnaitre.

_ Est-ce que je peux vous demander un petit service ?

_ Bien sûr, dites-moi.

_ Voilà, ma fille est une de vos fans les plus assidues, serait-il possible d'avoir un petit autographe ?

_ Mais avec plaisir, vous voulez un selfie aussi ?

Farah Preston me lance un sourire éblouissant.

_ Vraiment je peux ?

_ Bien entendu, je ne serais rien sans mes lecteurs. Vous avez un papier pour l'autographe ?

_ À vrai dire,j'avais prévu autre chose.

Elle se lève, s'avance jusqu'à sa table de maquillage et revient avec un livre en main. Il s'agit de « La belle du loup garou ». C'est mon premier livre. À en voir l'état, cet exemplaire a dû être lu et relu une centaine de fois. Je souris, c'est bon de revoir mon ancien travail. J'ouvre le livre et prends un stylo qui se trouve devant moi.

_ Comment s'appelle votre fille ?

_ Fanny.

De ma plus belle plume je note

Pour Fanny,

Merci de suivre mon travail et je suis vraiment heureuse de te compter parmi mes lectrices assidues. Je te souhaite tout le bonheur du monde.

Amy R.

_ Est-ce qu'elle a eu l'occasion de lire mon dernier livre ?

_ Oh oui !Il a fallu aller avec elle faire la queue dans la file d'attente le jour de sa sortie.

_ Je suis désolée.

_ Oh mais ne le soyez pas, je préfère mille fois faire la queue devant une librairie pour que ma fille lise vos livres plutôt que de devoir aller la chercher dans une fête de gamins alcooliques à deux heures du matin. Vous savez, elle a quinze ans et qu'elle vous prenne pour modèle me convient parfaitement.

Nous partageons un petit sourire, mais j'avoue que j'aime bien entendre ce genre de compliment.

_ Bon allez madame Preston, sortez-moi votre téléphone qu'on fasse cette jolie photo !

Farah s'exécute et nous voilà dans une séance selfie digne de celles des minettes asiatiques. J'avoue que ça me fait du bien et surtout, c'est drôle.

_ Merci mademoiselle Rolls !

_ C'était un vrai plaisir madame Preston.

Les lumières du studio commencent à s'éteindre. Sur cette dernière touche positive, je me lève et file directement dans ma loge où m'attend Éric, mon très dévoué manager. Ma loge est assez basique, il y a bien entendu l'éternelle tablede maquillageavec miroir, un petit salon composé d'un canapé deux places et de deux fauteuils, le tout dans des tons neutres de gris clair et de blanc.

Je me jette sur le fauteuil qui se trouve là en poussant un soupire.

_ Dis-moi que c'est fini pour aujourd'hui !

_ Euh, à vrai dire...

_ Non Éric !On a commencé à six heures avec l'interview radio, après on a eu la séance de dédicaces, le déjeuner avec la société qui veut produire une série sur mon dernier bouquin et là l'interview, je te jure que je suis crevée !

Éric me regarde plein de compréhension et de compassion.

_ Tu sais quoi ? On va annuler le dîner de ce soir et tu te fais une bonne petite soirée tranquille chez toi, ça te va ?

_ Merci, merci beaucoup ô grand gourou du planning !

Éric me sourit et je remarque à ce moment un magnifique bouquet de roses rouges sur la table basse. Je suis un peu inquiète. Normalement, les femmes adorent recevoir des fleurs et je ne fais pas exception à la règle, mais depuis la sortie de mon dernier livre, j'en reçois beaucoup trop d'un certain E.

_ Dis-moi qu'elles sont de toi ou de Peter, ou même de la reine d'Angleterre.

Le visage de mon cher manager s'assombrit.

_ Elles étaient là quand je suis rentré de l'enregistrement.

Il s'approche du bouquet et y trouve un petit mot.

_ Merde !

Une pointe me serre le cœur. Éric me fait passer la carte.

Bientôt, nous serons ensemble toi et moi.

E.

_ Éric,ça commence à être franchement inquiétant cette histoire, ça me fait vraiment peur.

_ Je ne voulais pas t'en parler avant mais j'ai appelé un vieux pote de lycée. Il est devenu garde du corps après avoir fait plusieurs années à la légion.

_ Tu crois que c'est si grave ?

_ Franchement, je ne sais pas.C'est peut-être juste un fan un peu trop entreprenant, comme ça peut être un vrai stalker. Je ne sais pas quoi te dire. Mais je préfère qu'on évite les problèmes.

J'acquiesce. Autant je ne suis pas super emballée par l'idée d'avoir un baby-sitter dans mes pattes, autant cette situation devient de plus en plus malsaine.

_ Tu as raison, il vaut mieux prévenir que guérir. Quand est-ce que je le rencontre ton gus ?

_ Je vais lui envoyer un message, on devait normalement le rencontrer ce soir, c'était ton fameux rendez vous. Mais au vu du bouquet qui est là, il vaut quand même mieux rapidement le voir.

_ Bien.

_ Tu veux que je lui dise de passer chez toi ?

_ Non, j'avais prévu d'aller chez Peter ce soir.On peut peut-être faire un arrêt au café en bas de son immeuble ?

_ Allez vendu, je lui envoie un message. On peut y être dans vingt minutes tu penses ?

_ Oui, certainement.

Éric sort son portable de la poche de sa chemise et pianote un message. Pour moi, l'espoir de me détendre est définitivement envolé pour l'instant. Je ne comprends pas ce genre de personne et surtout, je ne comprends pas ce qu'il peut bien me vouloir ce fameux E.

Tout le monde sait que je suis une auteure avec des valeurs, c'est d'ailleurs ma marque de fabrique. À vingt-six ans, je suis vierge et j'écris des livres pour ados qui prônent l'abstinence. Non pas que je sois moche ou que je n'ai jamais eu la possibilité d'aller jusqu'au bout avec un garçon. Au contraire, la plupart des journaux me décrivent comme étant l'une des plus jolies et sexy des écrivaines de la décennie. Du moins, je suis dans le top cinq, ce qui est déjà pas mal. Je suis d'un style commun, brune, les yeux marrons avec un corps bien proportionné et vu le mal que je me donne pour le travailler à coup de cours de yoga, de zumba et de natation, j'avoue que je suis plutôt fière du résultat.

J'ai eu quelques petits amis, mais mes parents m'ont donné très tôt une règle qui me suit encore. Pas de relation sexuelle avant le mariage. Mes parents sont croyants pratiquants...Très croyants et très pratiquants. Ce serait le déshonneur sur eux, sur ma famille et sur ma descendance à venir si j'avais le malheurd'enfreindre cette règle.

Je ne crois pas franchement à la damnation éternelle pour une partie de jambes en l'air, mais avec le temps et les expériences de la vie, j'en suis venue à appréhender ce moment. Et puis il y a deux ans, j'ai rencontré Peter. L'homme de ma vie.Il a compris que cette règle s'est transformée en peur. Il me respecte et sait m'écouter. Il y a six mois, il m'a fait sa demande et depuis, il se bat avec ma mère pour que la préparation du mariage avance. Heureusement, lui aussi vient d'une famille que l'on peut qualifier de grenouille de bénitier.

Alors je ne comprends pas ce que mon harceleur cherche avec ses mots énigmatiques et ses attentions douteuses. Il est évident que je ne coucherai pas avec cet homme, je ne vais non plus l'épouser puisque je suis fiancée. Je ne vais certainement pas non plus lui donner mon argent. Donc à quoi ça rime ?

Éric à mes côtés, nous sortons de l'immeuble où nous avons réalisé notre dernière interview. Une voiture avec chauffeur nous attend en bas. Eh oui,c'est l'un des avantages d'être une auteure qui vend plus de cinq millions de livres à chaque sortie.

L'ambiance est assez pesante dans la voiture. Mais Éric essaye de dédramatiser.

_ Sérieux Amy, ne te mets pas dans un état pareil. C'est probablement rien.

_ Tu sais ce qui me dérange le plus ?

_ Non, dis-moi !

_ Jai honte de te le dire.

Le rouge me monte légèrement aux joues.

_ Voilà, je me demande pourquoi un mec veut s'enticher d'une vierge.

Éric éclate de rire et me regarde dans les yeux.

_ Amy, avant d'être ton manager, je te rappelle que je suis ton pote de promo. Du plus loin que je me souvienne, tu as toujours eu un succès fou avec les mecs.Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils te couraient tous après. Vierge ou pas, tu les attires. Je pense très sincèrement que ton mariage va calmer les choses. Même si je ne supporte pas ton mec.

_ Ne recommence pas avec ça !

_ Je suis désolé Amy. Mais je pense que les mecs qui prêchent la bonne parole dans le monde de l'événementiel ne sont pas tout blancs.

_ Je refuse de parler de mon couple avec toi, après tout je n'ai jamais rien dit sur les radasses que tu ramènes à longueur de temps.

Éric esquisse un sourire.

_ C'est vrai que pour une none, tu es plutôt ouverte d'esprit. Mais franchement, même sans cette petite affaire sur ta vertu, je suis sûr que tu es une excellente écrivaine et que tu réussiras dans ce milieu, quoi qu'il arrive.

Je ne sais pas s'il a raison, mon premier bouquin avait plutôt bien marché, c'est vrai. Mais après la première interview où tout le monde a su que j'étais vierge et où la parallèle entre mon loup garou et mon héroïne qui se refusait a été connue, mon livre est devenu viral.

_ Je sais que tu crois en moi. Mais maintenant que je suis connue...

_ On peut faire comme je t'ai dit, on repart à zéro et tu prends un nom d'emprunt, je garde ton identité secrète et...

_ Et on oublie tout ?

_ Amy, le plus important c'est toi et ton talent! Pas ce que pensent ou veulent tes parents.

_ Je n'ai pas envie qu'on parle de ça maintenant.

Éric affiche une expression que je ne connais que trop bien. Depuis que je l'ai rencontré à la fac, je crois bien que c'est bien le seul à croire en moi à cent pour cent.Il a toujours été contre le délire de l'écrivaine prude que mes parents ont voulu créer pour que je devienne en quelque sorte une star. Pour lui, je mérite mieux.

Enfin bon, ce n'est pas franchement le moment de parler de tout ça. Nous arrivons déjà au café qui se trouve à seulement deux portes de l'immeuble de Peter.

Éric choisit une table en retrait afin que nous ayons de l'intimité.Il appelle le serveur, nous commande deux jus d'ananas et regarde son portable.

_ Ethan devrait être là dans deux minutes.

_ Ethan tu dis ?

_ Oui

_ Et tu es sûr de ton gars ?

_ À cent pour cent, je te l'ai dit, c'est un vieux pote de lycée, on se connait depuis longtemps.

_ Dis-moi Éric, je te savais sociable, mais de là à garder contact avec tous tes anciens potes...

_ Que veux-tu ! Je suis addictif ! Une fois qu'on m'essaye, on ne peut plus me lâcher et on revient vers moi !

J'éclate de rire, surtout parce que je sais qu'Éric n'est pas comme ça. Il se donne un air suffisant et sûr de lui, mais c'est vraiment un mec bien. Rapidement, une ombre arrive sur notre table. Je tourne la tête et vois un magnifique spécimen de la classe masculine.

_ Ah Ethan, tu es là !

Éric se lève, lui serre la main et me présente.

_ Amy Rolls, je te présente Ethan connor.

Je me lève et lui tends la main qu'il serre. Ce mec est vraiment très...comment dire... envoûtant. Il doit bien faire dans les un mètre quatre-vingt-cinq avec des cheveux courtsnoirs, des yeux bleus intenses et quelques tatouages apparaissent sur son cou et sa main mais je n'arrive pas vraiment à savoir ce qu'ils représentent. Mais surtout, ce qui est troublant, c'est son aura. Ce mec aux muscles imposants dégage quelque chose de violent et disons-le franchement, d'intimidant.

_ Enchantée.

_ De même mademoiselle Rolls.

Nous nous asseyons tous les trois.

_ Tu prends un truc à boire Ethan ?

_ Non c'est bon Éric merci, alors tu m'expliques ?

Éric me regarde avec une expression qui signifie « J'y vais ou tu y vas ? »

Je préfère le laisser faire. Il acquiesce.

_ Voilà, Amy vient de sortir son dernier livre il y a environ un mois. Comme tu le sais, une sortie de livre implique une promotion, à savoir interviews à gogo, soirées, émissions radio et télé bref, elle est partout.

Ethan hoche la tête pour nous signaler qu'il comprend.

_ En temps normal, tout se passe plutôt bien. Amy a déjà écrit environ six livres en cinq ans, notre routine est assez bien rodée. Sauf cette fois, on a comme un problème. Visiblement, un fan fait une fixette sur elle.

_ Quel genre de fixette ?

Cette fois-ci, c'est moi qui prends le relais.

_ C'est probablement pas grand-chose, mais depuis le début de notre promotion, je reçois des cadeaux, des fleurs, toutes sortes de choses, que ce soit chez moi ou sur les lieux où je me rends, avec à chaque fois des cartes étranges.

Ethan ne rit pas du tout.Au contraire, il affiche un air très sérieux et professionnel.

_ Effectivement,ça peut être un fan pas très malin, comme ça peut être un mec qui fait une vraie obsession sur vous. Vous avez les cartes qu'il vous a envoyées ?

Éric tend une pochette à Ethan.

_ Je t'avoue qu'il n'y a pas tous les messages reçus.La première semaine, on a un peu pris ça pour une blague, puis les cadeaux et les mots qui les accompagnaient ont commencé à augmenter et à gagner en puissance.

Ethan ouvre la pochette et commence à regarder les différentes cartes et messages. Je le regarde inquiète. Qu'est-ce que j'attends de lui au juste ? Qu'il fasse un tour de passe-passe et qu'il me dise si oui ou non le mec en question est dangereux ?

_ Vous attendez quoi de moi au juste ?

_ Je pensais que tu pourrais dans un premier temps t'occuper de surveiller Amy lors des évènements publics et peut-être même faire un genre de tri sur ce qu'elle reçoit et puis,il y a eu le bouquet d'aujourd'hui.

_ Le bouquet d'aujourd'hui ?

_ Oui, Amy a fait une interview pour Chanel 8 avec Farah Preston.Tout allait bien, mais quand on est arrivés dans sa loge après, il y avait un bouquet d'environ trente roses rouges accompagné de cette carte.

Éric sort la carte que nous avons lue tout à l'heure, je n'avais même pas vu qu'il l'avait prise.

_ Je t'avoue que le mec monte crescendo et ça ne me plait pas, il passe du « Que vous êtes belle Amy » à « Bientôt nous serons réunis », ça fait froid dans le dos tu ne trouves pas ? Du coup, je me dis qu'avec tes contacts et tout, peut-être qu'il ne serait pas plus mal qu'en plus d'une protection tu regardes pour une enquête ou un truc du genre.

_ Je vois, le plus simple pour aujourd'hui, c'est que vous rentriez chez vous mademoiselle Rolls.

_ Appelez-moi Amy.

_ Très bien, donc rentrez chez vous Amy, je vous appelle demain avec un plan d'action, c'est bon ?

_ Oui, c'est bon pour moi.

_ Je rentre chez mon fiancé juste à côté mais c'est pareil, j'attends votre appel.

Je me lève et tends la main à Ethan qui la serre, je fais un mouvement de la main à Éric et pars en direction de la sortie. Je crois que la première chose que je vais faire en arrivant chez Peter, c'est de me débarrasser de cette jupe de tailleur et de ma chemise blanche pour prendre un bon bain moussant puis je vais passer un t-shirt XL avec un short.

Je vérifie dans mon sac, c'est bon j'ai les clés de Peter. J'ouvre la porte du bas et me dirige vers l'ascenseur. Peter habite les beaux quartiers et son immeuble est propre, classe et clairement d'un standing assez élevé. Son appartement se trouve au dix-huitième étage de la résidence avec jardin, piscine et salle de sport.

Personnellement, je préfère le calme de ma petite maison à la sortie de la ville. Mais j'avoue que j'apprécie le fait de venir de temps en temps en plein centre-ville et profiter de l'effervescence citadine.

Une fois arrivée à son étage et munie de ses clés, je parcours le hall vers la porte de droite. Il n'y a que trois appartements par étage. J'introduis la clé dans la serrure et la première chose que je fais avec un plaisir non dissimulé en rentrant, c'est d'enlever mes talons hauts. Plus de douze heures à porter cette horreur est un véritable supplice.

Je pousse un soupire de soulagement mais un petit bruit de délectation se fait entendre dans l'appartement. Pour le coup, je n'y suis pour rien. Je regarde autour de moi et quelque chose sonne faux dans le calme qui règne dans cet appartement.

Je regarde devant moi l'immense salon et y vois près du canapé la chemise en boule de Peter. Ce n'est vraiment pas son genre de laisser traîner ses affaires. Un autre son me parvient. Cette fois il semble venir de la chambre.

Pieds nus et intriguée, je m'avance jusqu'à la porte de la chambre de Peter. Plusieurs râlent me confirment qu'il y a bien quelqu'un là-dedans. Je pose ma main sur la poignée et la tourne. Alors que la porte s'ouvre, mon cœur arrête de battre dans ma poitrine, mon sang se fige. Mon monde vient de s'écrouler.

            
            

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