Chapitre 2 Moi, Marie

J'ai grandi essentiellement avec des femmes. Les seuls hommes de ma vie sont mes oncles. En tout cas, ça été le cas pendant un bon moment.

Je ne viens pas d'une famille riche pleine à craquer mais je n'ai jamais manqué de rien non plus. J'ai toujours eu le nécessaire, tout ce qu'il me faut pour mon bien-être, et d'ailleurs je remercie le ciel pour ça ( je suis chrétienne catholique). Ça n'a aucun rapport mais bon......

Les femmes de ma vie, eh bien je parle ainsi de ma mère et de ma grand-mère. Ces femmes là, elles sont fortes. Ce sont mes héroïnes et je peux dire sans trop exagérer qu'elles se sont faites sans forcément attendre un homme.

Ma grand-mère par exemple, a divorcé de son mari après plusieurs années de mariage parce que ce dernier s'est trouvé une nouvelle femme et après avoir traité ma grand-mère de tous les noms, notamment de sorcière. Oui (je suis africaine et fière). Elle ne s'est pas laissée faire, non!!! Certe, cela l'a bien évidemment affecté mais ne l'a certainement pas empêché de continuer à travailler pour son bien-être, pour celui de ses enfin et surtout à investir. Elle en a dans la tête cette dame et je l'admire tellement pour ça. Pour sa force et son courage. Puisse t'elle avoir une longue vie pour profiter de ses enfants et petits-enfants parce qu'elle le mérite. Mon grand-père par contre, c'est une autre histoire. Je préfère ne même pas aborder le sujet.

Quant à mère, c'est ma raison de vivre, mon tout. Elle est belle cette femme, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le genre de personne capable de s'oublier pour satisfaire les autres. Mais je peux déjà vous dire qu'avec le temps, elle a plus commencé à penser à elle. C'est peut être égoïste mais il le fallait. Son entourage, en tout cas pour la plupart, profitait de son grand cœur et n'était pas là quand elle se retrouvait dans le besoin.

En tant que parent, elle m'a élevé toute seule. Je ne connais pas mon père. Je le connais juste de nom. Apparemment, il serait parti juste après ma naissance. Je ne saurais même pas vous donner une raison valable. D'ailleurs, je m'en fiche un peu. C'est vrai des fois quand j'y repense, ça me fend le cœur. J'en arrive même à me culpabiliser au point d'en venir aux larmes et juste après, je me sens ridicule pour la simple et bonne raison que je ne suis pas responsable de ses erreurs. C'est à lui de les assumer.

C'est bien après mes 18ans que j'ai accepté de voir une photo de lui. A moment où à un autre, cela a commencé à peser. Je le vivais très mal.

Il y avait de ces moments là où rien n'allait. Ces moments où je me sens très seule. C'est étrange comme sensation. Vous êtes entourés et malgré ça, rien ne va.

Ma mère s'est toujours donnée du mal pour moi. J'ai eu la meilleure éducation et je continue d'ailleurs d'apprendre.

J'ai fait mes études primaires et secondaires dans la même école, tout étant chez ma grand-mère. J'étais encore au primaire quand maman a déménagé pour vivre seule.

Je l'ai plutôt bien vécu même si des fois elle me manquait terriblement. J'en pleurais même des fois. Ça, c'était avant. Aujourd'hui, je peux l'appeler à n'importe quel moment et lui dire à quel point elle me manque.

Mon cursus primaire et secondaire s'est passé sans trop d'encombres. Ça, c'est mis à part les petites histoires d'amour. On pensait être amoureux à vrai dire. J'en ris quand j'y pense.