Chapitre 5 Épisode 05: nouvelle vie

__ Kendra laisse moi t'aider, ça me fait beaucoup de peine de laisser partir quelqu'un qui souffre pourtant j'ai la possibilité de l'aider.

Je venais comme ça de tomber sur mon père sans le savoir, je ne savais pas ce que me réservais la suite de ma vie, mais il avait pu me convaincre de rester chez lui.

__ tu sais KENDRA, dans la vie on fait des erreurs, mais Dieu nous donne toujours une issue, un moyen de se racheter, mais si 'e profite pas ce moyen là, c'est là qu'on choisi notre propre chemin, sans Dieu.

__ c'est vraiment touchant ce que vous dîtes là monsieur. Mais moi j'avais fais quelle erreur dans ma Vie ? Je suis née aveugle, ma mère en a eu marre de moi elle m'a abandonnée.

En ce moment dites moi un peu ce que j'ai fait de mauvais s'il vous plaît.

__ toute chose à un début et une fin. Regarde-toi, tu es une très belle femme, alors c'est sûr que Dieu a une surprise pour toi.

Et ça recommence !

Le genre qu'on commence déjà à me dire que je suis une très belle femme là, généralement ça fini par le viol.

__ à chaque fois qu'on me dit ces genres de compliments je regrette la suite.

__ non loin de là, tu n'as pas à penser cela de moi. T'en fais pas tout ira bien.

On va vivre ici chez moi, pendant un bon moment.

Je prendrai soins de toi comme je peux.

__ je suis assez grande pour prendre soin de moi toute seule monsieur, dites moi s'il vous plaît, c'est quoi la contrepartie de votre aide ? Mon corps ? Le sexe ? Quoi ?

Je suis célibataire Kendra, et j'ai la craintes de Dieu. Alors je ne pourrai jamais te faire du mal. Ajouta Enoph.

J'avais hâte de voir à quoi il ressemblait, mais je ne pouvais pas voir.

__ tu vois même un peu seulement ?

__ non ! Juste le blanc devant mes yeux.

__ cela voudrait dire qu'on peut soigner.

Tout d'abord on va aller à l'hôpital et ils vont faire ses examens pour ça, je verrai si je peux.

__ ne vous en faites pas pour ça, le traitement de mes yeux coûtes un million, c'est ce que m'avait dit le tout dernier docteur qui a consulté mes yeux.

__ wahou ! Là je n'ai pas encore cette somme.

__ je sais ! Ce n'est pas grave, vous au moins vois avez eu la volonté de le faire avant qu'il manque de moyens. Je vous comprends.

__ tu peux m'appeler par mon nom s'il te plaît, le vous là me dérange un peu.

__ d'accord Enoph. Merci !

__ je préfère ça.

Nous avons vécu chez Enoph pendant un an, mais un jour, il avait fais de économies pendant tout ce temps, il m'amena à l'hôpital qu'on répare mes yeux.

Le docteur lui dit que cela va coûter un million de francs, il le fit sans hésiter.

J'étais restée inconsciente pendant plusieurs heures, les machines travaillaient sur mes yeux.

Quand il m'ont fait sortir du bloc opératoire, j'avais les yeux bandés.

__ il faut prendre les médicaments qu'on va te prescrire, tu les suis à la loupe, ne rate pas le traitement s'il te plaît, est que tout ce travail et toutes ces dépenses seront en vain.

__ d'accord docteur. Merci beaucoup.

__ comment tu te sens ? Me demande Enoph.

__ ça va, juste les picotements. Et ça fait un peu mal.

Pendant un moi j'avais les yeux bandés, on détachait pour laver et changer de bande de temps en temps.

Un jour, alors qu'Enoph avait retiré la bande sur mes yeux, je vis quelque chose passer.

__ attends un peu, j'ai vu un truc passé là, tout de suite.

__ quoi ? Tu as vu quoi ? Ça veut dire que tu vois déjà ?

__ non les images sont floues. Je n'arrive pas à distinguer les choses que je vois. Mais la lumière n'est plus toute blanche.

Je souriais au fur et à mesure que je faisais des efforts pour voir.

Lui aussi souriait mais il riait aussi et je le sentais, il était heureux. Mais pas plus que moi certainement.

Cela marquait la fin de ma souffrance. J'étais contente, très contente d'ailleurs !

Je ne voyais pas encore mais c'était une bonne nouvelle de voir floue.

Des jours passèrent, des mois et enfin un an.

Je pouvais marcher déjà seule car je voyais déjà un peu.

Le docteur avait dit que cela prendrait un peu de temps pour que je retrouve la vue Normalement, je n'étais pressée.

Je ne cessait de remercier cet homme qui venait de me sauver la vie, je le remerciais tous les jours et je remerciais le seigneur de l'avoir mis sur mon chemin.

Je ne savais pas d'où il venait mais c'était un ange, est Dieu qui l'avait envoyé.

Il m'avait trouvé du travail, en fait il avait ouvert une grande boutique d'alimentation et je gérais.

Tout allait bien, j'étais toutes heureuse, pour la première fois de ma vie.

Je souriais, enfin je voyais mon corps, ce corps qui a tant souffert entre les mains des hommes.

J'étais comme née de nouveau.

__ tu m'as comme ça raconté ta vie mais moi je n'ai pas fais pareil.

__ peut être que ce n'était pas aussi important, donc ne te sens pas obligé.

__ non ! Si tu m'as fais confiance...

__ c'est parce que je n'avais pas le choix.

Je ne voyais pas, j'avais faim, j'avais soif et tu m'es apparu comme un ange.

__ un jour je vais te la raconter, j'avais perdue quelqu'un, une femme, elle était une fille à l'époque mais travailleuse, je l'ai laissé parce que je pensais que le bonheur se trouvait en ville, mais quand je suis arrivé ici ce n'était pas facile, même pas un peu.

J'ai fais des cellules ici même 100 fois. Mais je suis sorti et j'ai gardé la tête haute.

Même dans mon village je ne pars plus, parce que si j'arrive mes parents ne vont plus me recevoir, cela fait déjà plus de 20ans sans nouvelles.

Je n'avais rien ! Maintenant que j'ai quelque chose j'ai peur de ce qui pourrait m'arriver si jamais je mets pieds là-bas.

__ mais tu n'as rien fais et tu as peur de retourner dans ton village comment ? Est-ce que c'est normal ? Si tu n'as rien fais de mal je te conseille d'y aller.

__ en fait c'est ça le problème.

Si je suis monté en ville c'est parce que je me trouvais obligé de monter, j'avais frappé une fille à mort, une fille avec qui je sortais.

En fait je sortais avec deux filles, il y avait une que j'aimais tellement et l'autre que j'étais avec elle juste pour le sexe.

Mais un jour tellement elle m'avait énervé, je voulais coucher avec elle mais elle a refusée. C'était pour moi un mépris, comme j'avais tellement bu ce soir là, je me suis mis à battre sur elle.

Je l'avais fait au point où elle ne bougeait plus, elle ne parlait plus.

J'ai donc pris la fuite, j'étais parti avec la complicité de mes parents, mon père et ma mère étaient là mais ils ont rien dit.

C'est pourquoi je suis calé en ville.

__ waouh ! C'est vraiment une sacrée histoire hein.

__ depuis mon arrivée en ville, je faisais tout mais rien ne marchait, j'ai demandé pardon à dieu, je lui ai demandé de pardonner mes péchés pour qu'en fin je devienne un homme vertueux, un homme réfléchis.

Pas un voyous comme à l'époque.

Dieu Merci j'ai changé aujourd'hui.

__ ça se voit ! Tu m'as sauvé ! Grâce à toi j'ai retrouvé la vue.

__ il y a encore une chose que je lui demande tous les jours dans mes prières.

__ oui laquelle ?

__ avoir une femme chez moi, je n'ai pas encore entrepris l'affaire de chercher une femme pour mariage, je me dis toujours que je ne suis pas encore prêt.

Et celle que j'ai laissé au village en venant, je ne sais même pas de qu'elle est devenue, je ne sais même pas si elle est toujours en vie.

__ même si elle est morte aujourd'hui, c'est vrai elle va te haïr mais au fond de toi tu n'es plus le même homme, tu as changé et c'est ce qui compte. Si Dieu t'a pardonné alors Elle pourra le faire aussi si jamais vous vous retrouvez un jour.

__ tu crois ?

__ oui je crois. J'y crois depuis que j'ai retrouvé la vue.

Il s'était ainsi confessé à moi, personne ne connaissais le véritable passé de l'autre, moi je ne connaissais même pas le mien. Alors comment je devais connaître sa part ?

On vivait dans la Paix désormais, lui il sortait tous les matins et vaquait à ses occupations, moi je sortais aussi tous les matins comme des gens normaux et je partais à la boutique.

La vie était si belle malgré que je n'avais pas d'argent, je me sentais toute heureuse.

Je souriais parfois seule avant de me ressaisir après.

C'était fabuleux !

Un jour alors Enoph devait passer faire les comptes afin de faire les achats car c'était déjà la fin du mois et décembre approchait à grand pas, alors il fallait ravitailler la boutique.

Il était arrivé et pendant qu'on faisait les comptes une femme était venue, elle voulait faire des achats.

En fait une voiture avait garée juste devant la boutique et moi ça m'avait énervé.

__ comment vous pouvez venir garer votre voiture devant la boutique madame ? Les autres vont passer comment pour venir acheter ?

__ maos ma chérie moi-même j suis là pour faire des achats non ?

__ oui je ne refuse pas maman mais quand même il fallait garer un peu devant pour laisser de l'espace aux autres.

__ d'accord je recule alors.

Elle était rentrée et avait bien garé sa caisse avant de revenir.

En arrivant Enoph voulais déjà partir faire les achats pour le ravitaillement.

__ Enoph ? ?? Quoi ? Je rêve ou bien ?

__ Brienne ? Mais... je te...

__ Enoph donc tu es en vie ?

Enoph c'est bien toi ?

__ Brienne je suis vraiment désolé, je vis tout t'expliquer s'il te plaît accorde moi une minute.

__ tu n'es qu'un lâche. Tu entends ? Tu n'es qu'un ingrat. J'ai refais ma vie. Et sache que tu as une fille, elle est née aveugle, je en sais pas comment tu vas la retrouver.

__ QUOI ? Mais je ne suis pas au courant comment ?

__ tu avais fuis non ? Tu es parti est-ce que tu à pensé à celle qui était là quand tu n'avais rien ? Tu m'as abandonné. Mais ne t'inquiètes pas. Voici ma carte de visite, si un jour tu veux me rencontrer, appel moi avant.

__ ma chérie le sac de riz bijoux c'est combien ?

__ 18 milles maman.

__ ekié ! Donc je fuis le marché pour venir chez toi alors que c'est la même chose ?

__ maman tout est devenu cher ici au pays, on ne s'en sort pas.

Elle m'avait fait une bonne recette avant de partir.

C'est quand elle est partie que je repensais à la scène qui venait de se passer devant moi, je pensais que j'avais des problèmes et que j'étais la seule, pourtant il y avait d'autres comme moi. Nées aveugles, peut être qu'elles ont déjà trouvé refuge quelque part, peut être pas. Seul Dieu est et restera le maître du temps.

À suivre...