LA FORTUNE DU DIABLE
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LA FORTUNE DU DIABLE

Pierreansty
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Chapitre 1 CHAPITRE 01

De très loin, le chant des coqs. Quelquefois, le cri de quelques oiseaux. Au plus loin dans le ciel, le cri du tonnerre. Sur les toits des maisons, quelques petites gouttes de pluie.

Ce matin de bonheur là, Roméo était presque déjà en éveil. Toute la nuit, i n'avait pas pu fermer les yeux. Ah oui, en pensant à sa vie de galère, diplômé sans moyen d'ouvrir un atelier, le jeune homme d'environ vingt-neuf ans avait un tas de souci.

- Seigneur, comment se fait-il que ceux avec qui j'ai passé mes quatre ans d'apprentissage seront en train de rouler de belles motos et moi qui avais été encore plus intelligent qu'eux dans le temps sera en train de traîner les pieds et les fesses sur des taxis motos ? finissait-il par se demander en larmes.

A ses côtés, était aussi en éveille sa femme Francine. Celle-ci avait le même souci. Elle se demandait elle aussi pourquoi tant de dévolus secouait le couple ? Se nourrir leur paraissait tout le temps difficile ; le vêtir, le couple n'en considérait guère car, il faudra tout d'abord assouvir le besoin de l'estomac avant de penser à ce qui va protéger le corps. Mais à peine que l'homme finit la dernière tranche de sa plainte que la jeune femme, longeant machinalement la main droite, caressant la poitrine de son homme, lui diti :

- Ne te plains pas, bébé, ça ira, j'en suis sûre et certaine.

- Cogne-moi la paix, s'écria de dire l'homme, tout rouge ; tu es la poisse qui ennuie ma vie sinon, depuis trois ans que tu t'es installée sous mon toit, plus aucune chance. Je regrette de t'avoir connue, je te le jure. Certaines femmes apportent le bonheur à leur mari ; d'autres, c'est du malheur, ton cas en témoigne.

Et sur ce, Roméo roula du lit et abandonna la chambre à coucher qui représentait la salle conjugale et se dirigea au salon.

La jeune femme, comme ces humiliations venaient de lui tomber du ciel, se mit à pleurer en transe, regard fixé sur le plafond.

Lorsqu'elle eut pleuré pendant plusieurs minutes, voire une trentaine environ, elle se calma et s'empara de son téléphone, lança un appel et, de sa voix amplie de tristesse, elle dit à son correspondant qui décrocha son appel : « maman, votre fils a encore commencé la même chose». Et au bout du fil, elle entendit une question à laquelle elle répondit : « il continue toujours de me traiter comme l'autrice de ses malheurs ». Et aussitôt, les larmes de la jeune femme redoubla encore d'ardeur.

- Tcho, vous le soutenez enfin, maman ?

- Si ce n'est pas vrai, lui répondait une voix au bout du fil ; la vie de mon fils n'était pas comme ça ! C'est lorsque tu es entrée dans sa vie que toute sa vie a bouleversé d'un seul coup !

- Tcho, maman ? Maman ? Maman ?

- Arrête de m'appeler ! Mais je sais que tôt ou tard, tu partiras de son toit. Puisque tu n'es pas sa destinée.

Et sur le coup, l'interlocutrice lui raccrocha au nez.

En bref, Francine était au téléphone avec sa belle-mère, la mère de son époux.

- Tcho ! Qui ai-je offensé ? Qui ai-je offensé, Seigneur ? Pourquoi me laisses-tu à l'exposition de tous ces chantages ? N'est-ce pas toi qui m'as envoyée sur terre ? Et pourquoi tant d'injures à mon égard ? Pourquoi toutes ces humiliations ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Pourquoi, Seigneur ? Pourquoi ?

Francine, ne pouvant maîtriser ni ses larmes ni ce à quoi elle était l'objet, elle déversait sans s'arrêter, des larmes qui lui dégoulinaient des paupières.

Soudain, une idée lui effleura l'esprit et sur-le-champ, elle se leva et se dirigea à sa garde-robe ; enleva sa robe de nuit, enfila une autre qui n'était guère transparente comme l'ex. Elle traversa le couloir, ensuite le salon et enfin la cour de la maison. A son arrivée sur la pelouse externe, elle héla un conducteur de zém et, après indications de l'endroit où elle désirait se rendre, le conducteur lui demanda de monter, ce qu'elle fit avec perplexité.

            
            

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