LA FORTUNE DU DIABLE
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Chapitre 4 CHAPITRE 04

Francine s'impatientait au salon, attendant l'arrivée de sa mère. Au bout de quelques minutes, celle-ci vint.

- Excuse-moi beaucoup pour le temps accusé.

- Je vous en prie, maman.

- C'est parce que je rinçais les assiettes.

- J'ai compris, maman.

- Alors dis-moi, que s'est-il encore passé !

- Rien de grave, maman. Maman, j'ai besoin de cinq mille francs.

- Pour en faire quoi ?

- Maman, j'en ai besoin pour régler une affaire.

- Quel genre d'affaire ?

- Maman, je sais que tu es capable de me trouver cette somme de cinq mille francs. Alors donne-moi ça et dès que j'aurai fini de traiter l'affaire, je t'en parlerai.

- D'accord ! Les cinq mille francs te suffiront ?

- Je crois ! Ou si ça ne suffisait pas, je reviendrai encore !

- Hein ? Tu reviendras encore ?

- Oui, maman ! Tu sais que depuis que papa nous a quittés, tu n'es que la seule à me venir au secours !

La mère l'observa un moment et déplia le pan de son pagne duquel elle retira un billet blanc qu'elle tendit à sa fille.

- Et là c'est dix mille francs ; que l'affaire soit juteuse et bien traitée.

- Merci maman ! Sois abondamment bénie. Maintenant, puisque j'ai déjà ce que je veux, je vais partir.

- D'accord, et ton mari ?

- Il est là ! Hier nuit par exemple, c'est au salon il a passé la nuit.

- Ne regarde pas ça ! Tout finira un jour.

- Merci maman.

Mère et fille, en dialoguant, se dirigèrent dans la cour et enfin vers le portail.

***

Ce matin-là, lorsque Francine quitta sa mère pour la maison, sa deuxième demeure, elle vit debout sur le portail, son époux.

- D'où viens-tu ? lui demanda-t-il, mine serrée.

- Je viens de chez ma mère.

- Qu'es-tu allée faire chez ta mère ?

- Elle m'a juste appelée hier nuit et je lui ai rendu visite.

- Et à qui as-tu demandé la permission ?

- Je suis désolée ! Je l'ai fait inconsciemment.

- Tu n'as pas encore répondu à ma question ! A qui avais-tu demandé la permission avant de sortir ?

- Excuse-moi, chéri ! Je voulais te la demander mais vu que tu n'avais pas passé la nuit dans la chambre avec moi, je croyais que tu m'en voulais ; voilà pourquoi je ne voulais pas t'en parler.

- C'est ça le prétexte ?

- Désolée, bébé ; je suis désolée.

Et par pitié, Roméo laissa passer la jeune femme entrer dans la cour.

***

Il était dix-sept heures. Les rituels n'avaient pas duré aussi longtemps qu'on croyait.

- Tiens le savon ; rentre à la maison avec ; mets-le dans la savonnière de ton époux et laisse-le se laver avec. Je te donne au plus tard trois à cinq jours, tu constateras un grand changement dans sa vie. Mais il y a un problème. Tant que ton homme sera en train de prospérer, les choses seront en train d'aller très mal de ton côté. Mais avec la prière, tu domineras le pire. Vas-y seulement !

Et la jeune femme remercia son hôte et rebroussa chemin

            
            

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