Chapitre 4 Manigance

Chapitre 4

« Les hypocrites c'est comme le répondeur. Ils parlent toujours quand on est pas là »

Yves

Moi : Je suis fière de toi dis je avec un sourire sur les lèvres

Je me suis dirigé dans la chambre pour sortir l'enveloppe contenant l'argent que je lui ai promis.

Moi (lui donnant l'enveloppe) : J'ai rajouté un supplément. La prochaine fois que tu m'aideras, j'augmenterai à coup sûr.

Daisy (se levant) : Tant que je suis bien payer et qu'on ne peut pas remonter jusqu'à moi, ça me va. Madame m'a donné ma journée d'aujourd'hui donc je vais profiter pour me reposer je l'ai bien méritée!

Moi : N'oublie surtout pas ce que je t'ai dis. Personne ne doit savoir qu'on se connait en dehors de ton boulot ok ?

Daisy : J'y tiens aussi sinon elle va me coupé la tête à coup sûr.

Je l'ai raccompagné jusqu'à la porte, avant de refermer la porte derrière moi. J'avoue que je ne pensais pas qu'elle allait aussi facilement gober tout ce que Daisy lui a dit, mais je constate avec enchantement qu'elle n'a pas aussii confiance que ça en son mari.

Ça fait déjà des mois que je me renseigne sur cette femme qui n'arrête pas d'occuper mes pensées. Le fait qu'elle soit mariée est loin d'être un frein pour moi bien au contraire. J'étais sérieux en lui disant qu'une femme comme elle ne devait pas être marié à Philip.

Je me suis renseigné sur lui bien évidemment et j'ai constaté qu'il a une vie aussi nulle qu'un pauvre paysan et j'en passe. Si ce n'était pas sa femme qui l'aidait pour faire prospérer son entreprise, il y a longtemps qu'il aurait mit la clé sous le paillasson.

En tout cas, c'est un premier pas en avant que je viens de faire. Je ferai en sorte de semé la zizanie dans son couple jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus son homme pour ensuite l'avoir rien qu'à moi.

Il m'arrive souvent de rêvasser sur son corps de déesse. Sa démarche féline qui me laisse entrevoir les parfaites courbes de son corps dont ma langue s'amuse à deviner la saveur.

Elle est d'une beauté à couper le souffle. J'ai toujours adoré les femmes battantes comme elle. Des femmes qui n'ont pas froid aux yeux et qui font tout pour s'en sortir dans cette jungle qui n'épargne personne.

Je ne suis pas pressé parce que le jour que je l'aurai, aucun autre personne ne prendra ma place. Oh oui, elle sera mienne et à vie.

Je me présente Yves et je suis de nationalité ivoirienne. Je vie au Gabon depuis cinq ans. C'est l'entreprise de monsieur Mboumba qui m'a recruté dès ma première année ici.

Nous travaillons dans des ONG pour venir en aide à toutes ces personnes qui en ont besoin. Mais ceci n'est que la partie visible de l'iceberg. Notre vrai métier consiste à livrer de la drogue partout en Afrique. Je préfère ne pas citer un pays quelconque au risque qu'on me tiraille ou me jette des fusils nocturnes dans mon sommeille.

Ce qui me reste à faire, c'est de surveiller de loin la vie de couple de cette femme comme je l'ai toujours fait. Lorsque le bateau coulera, je lui jetterai mon canot de sauvetage pour qu'elle l'attrape. « Mireille tu seras bientôt mienne » me suis dis je avec un large sourire sur le visage.

Théo

J'ai coordonné avec la secrétaire pour que Prunelle commence le boulot demain. Lorsque je l'ai vu sur la route ce matin, j'ai été attiré par sa beauté et sont teint. Disons que j'ai un faible pour les filles de teint clair.

Je ne savais pas qu'elle m'aurait repoussé vu que je sais que je suis bel homme sans me vanter bien sûr. Mais je ne sais pas pourquoi, je savais que j'allais la revoir. Une femme comme elle, on n'en voit pas tous les jours.

Alors, qu'elle n'a pas été ma surprise de tomber à nouveau sur elle? Une joie sans borne me submergea et en tant que bon prédateur, j'ai saisie l'occasion pour bondir sur ma proie.

Je sais déjà d'emblé que c'est un territoire conquis mais je lui ferai le plaisir de lui faire la cour pour qu'elle se sente désirée. Les femmes aiment les marques d'attention et je ne vais pas me gêner pour le faire.

Je ferai en sorte qu'elle se sente plus importante que la reine d'Angleterre. Bien évidemment, lorsque j'aurais ce que je voudrais, je passerai à la suivante.

Je me suis mis à siffloter, les mains dans les poches en me rendant dans le bureau d'Alicia pour la saluer.

Moi : Je peux ?

Elle a levé la tête en m'adressant un sourire

Alicia : oui. Rentre et ferme la porte derrière toi

Je suis bien tenté de lui faire une blague, mais le sérieux qu'arbore son visage ne présage rien de bon.

Moi : Qu'est ce qui se passe ?

Alicia : Mireille ne t'as pas encore appelé ?

Moi : Qu'est ce qui se passe avec Mireille ? Elle n'a pas de problème j'espère dis je inquiet

Alicia : Donc tu n'es pas encore au courant ?

Moi : Qu'est ce qui se passe ? Dis-je à bout de nerf

Alicia : Il s'agit de son mari. On a apprit par Daisy qu'il surveille Mireille et qu'il n'est pas celui qu'elle croit.

Moi (étonné) : Quoi ? Mais qu'est ce que c'est que cette histoire

Elle m'a déballé sa conversation d'hier nuit avec Mireille et Daisy.

Moi : Si je comprends bien son mari joue au double jeu et sait tout de Mireille ?

Alicia : C'est ce que Daisy nous a dit

J'avoue qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette histoire. Lorsque Mireille m'avait dis qu'elle allait se marier, j'ai recherché toutes les informations sur ce dernier pour savoir qui il était vraiment. Bien évidemment elle n'en sait rien et c'est mon devoir de la protéger parce qu'elle compte énormément pour moi mais je n'avais rien trouvé.

J'ai passé au peins feigne sa vie, fouillant de fond en comble mais je n'ai rien trouvé de sa vie si ce n'est deux ou trois petits secret, mais rien de bien méchant. Avoir connaissance de cette histoire m'étonne au plus haut point. Serais-je passé à côté de quelque chose dans mes recherches ? Ça m'étonnerait énormément. Alors d'où sort cette histoire?

Moi : Il ya une chose qui cloche.

Alicia : Comment ça ?

Moi : Pas que je doute mais je trouve cette histoire bien trop bizarre à mon goût. Pourquoi son mari choisirait il de s'exposer aussi facilement en prenant en compte le fait qu'ils soient mariés depuis prêt de deux ans ? S'il travaille avec une quelconque personne qui veut réduire Mireille ou qui à d'autre but, ce n'est pas de cette manière qu'il agira au contraire.

Alicia : Qu'est ce que je dois comprendre par là ? Tu crois que Daisy aurait monté cette histoire de toute pièce ?

Moi : C'est ce qui me reste à découvrir.

J'ai sorti le téléphone de ma poche pour composer le numéro de Mireille. Je n'ose même pas imaginer dans quel état elle se trouve.

Mireille : Allo ?

Moi : Alicia m'a tout dit. Où est tu ?

Mireille (pleurant) : Je n'ai pas eu le courage de rentrer. Comme je lui ai dit que je devais dormir chez Alicia, j'ai louée une chambre pour la nuit.

Moi : Calme-toi stp. Tu es dans quelle zone ? As t il tenté de te joindre ?

Mireille : Oui mais je n'ai pas décroché par peur que ma voix ne me trahisse. Tu te rends compte de ce que j'ai appris ? J'ai mal Théo, si tu savais. Je ne pouvais pas descendre dans un grand hôtel au risque qu'on me reconnaisse donc je suis vers la poste.

Moi : à la poste chez ton ami qui loue des chambres ?

Mireille : Oui

Moi : Ne bouge pas j'arrive.

Moi (m'adressant à Alicia) : Pourquoi tu ne l'as pas hébergé chez toi ?

Alicia : J'ai tout fait mais elle a insisté pour se prendre une chambre, disant qu'elle voulait être seule pour réfléchir

Moi (me levant) : Ok ! Je m'en vais. Au fait, une nouvelle commencera le boulot demain.

Alicia : Tu n'as pas encore finit de sauter toutes nos employés ?

Moi : Apparemment non.

Je me suis directement dirigé vers le parking pour démarrer. Même si Mireille donne l'impression à tout le monde d'être forte, c'est une femme extrêmement sensible qui a besoin d'être protéger et couver.

Je suis sûr qu'elle doit être dans tous ces états en ce moment en pensant que sa vie est en danger. Je me suis juré de toujours prendre soin d'elle et une fois de plus je vais le faire en cherchant à découvrir ce qui se trame.

Alicia

Ça fait plus de cinq ans que je travaille pour elle, mais je passe toujours en deuxième position. On m'a toujours considérée comme la remplaçante, celle qui doit se sacrifier, celle qui passe après Mireille en ne reconnaissant pas mon travaille à sa juste valeur

Les prouesses, mérites, éloges, tout est pour elle. A croire qu'elle leurs à fait un lavement de cerveau pour qu'ils lui vouent un respect considérable. Moi Alicia, je suis la tâche, un objet dans le décor, c'est-à-dire que je passe inaperçue aux yeux des gens.

Malgré qu'elle mène une double vie elle a pu se marier et a trouver un homme exceptionnel. Théo malgré son statut n'à de yeux que pour elle. Même certains client me payent pour que je leurs accorde ne fus ce que cinq minutes avec elle

Oui elle est belle, classe, mais et moi dans tout ça ? Ça fait longtemps que j'ai envie de la réduire en miette et je crois que le moment est venu. Yves qui est fou amoureux d'elle ne se rend même pas compte que je l'utilise pour arriver à mes fins.

Pour Daisy il m'a juste fallut fermer sa bouche avec quelques billets en surplus de ce que Yve lui a remis. Elle vie dans une grande famille et entre autre c'est elle qui les aident. J'ai juste joué avec ses sentiments en lui démontrant qu'en travaillant pour moi, elle aurait bien plus que la somme ignoble qu'on lui donne au boulot.

La seule peur qui m'habite actuellement c'est que Théo découvre tout le topo rose en mettant son nez là où il ne faut pas. En attendant de m'occuper de lui, je crois qu'il est temps pour moi de faire partie du jeu.

J'ai composé le numéro de son mari et celui-ci à décrocher à la deuxième sonnerie

Moi : Monsieur Philipp Yanda ?

Philip : A qui ai-je l'honneur ?

Moi : Je ne crois pas que ce soit important. Juste vous prévenir que votre soit disant femme est dans une auberge avec un homme à l'heure actuelle. Vous voulez savoir où elle se trouve ? Rendez vous à la poste, adresse 134 et demandez après elle.

Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre. J'ai raccroché en arborant un sourire. J'espère que tu as bien profité de ton bonheur avec lui. A partir d'aujourd'hui, je ferai en sorte que les jours qui te restent à vivre soit un enfer pour toi.

Mireille

Je n'ai pas fermée l'œil de toute la nuit. Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai fait pour passer à côté. J'avoue ne pas être une bonne personne mais lorsqu'il m'a fallut choisir entre l'amour et mon boulot j'ai sauté sur l'amour.

Je ne voulais pas perdre un homme qui m'offrait l'avenir dont j'ai toujours rêvé d'avoir. Une vie de famille, un mari aimant et des enfants.

Lorsque j'ai accepté de me marier avec lui, j'ai essayé d'enterrer mon passé mais cela n'a pas duré. Le travail qui m'a fait verser de la sueur et des larmes ne pouvait pas être oublié du jour au lendemain.

Au tout début de mon mariage j'ai confiée ma boite à Théo. Il ne m'a pas fallut deux mois pour reprendre ma vie assez sordide. Je crois qu'il est temps pour moi de vous dire ce que je fais.

Comme vous l'avez peut être deviné mon travail n'est pas si catholique que ça. Oui j'ai un salon de massage mais ce ne sont pas les seuls services qu'on offre. Nous avons instauré des massages performés c'est-à-dire allez bien plus loin qu'un simple massage aux clients qui le demandent.

Pour cela, La femme qui prodigue les soins à le droit de porter une tenue choisit par ce dernier. Elle comble le moindre de ses désirs pour qu'il lui donne une forte somme d'argent.

Nous avons adoptés deux cartes pour ça. Nos clients normaux ont une carte bien à part, et ceux qui veulent un peu plus doivent se rendre dans mon bureau pour l'avoir.

Tout ce passe dans une discrétion totale. Nous avons même créé des termes pour cela. J'avoue que c'est loin d'être une bonne vie mais cela rapporte à la boite tellement d'argent qu'il m'est impossible d'arrêter.

C'est ce qui a fait en sorte que je puisse avoir le bras long parce que je traite avec plusieurs grands hommes du pays qui me demande parfois de leurs trouvés des femmes pour une nuit. Je ne suis peut être pas la plus sainte mais mon homme, je l'aime énormément.

Je fais tout pour être une femme modèle parce que je tiens à notre vie de couple. Un enfant serait peut être une raison pour me pousser à arrêter, mais la vie est telle qu'elle est. Lorsqu'on croit pouvoir oublier notre passer ou stopper nos mauvaise habitudes, elles refont surface en un rien de temps. Pour le moment je prends des pilules pour éviter cette mauvaise surprise. Ça me fait mal quand Philip me parle de son désir d'avoir une famille et que je fasse comme s'il y avait des complications au lieu que c'est moi qui en suis la cause.

C'est très difficile pour moi de vivre dans ce mensonge mais pour le moment c'est la seule option que j'ai trouvé au risque de mettre ma vie et celle des autres en danger. Je ne sais pas comment il le prendra donc je préfère garder ce côté de ma vie dans l'ombre.

J'ai été tirée de mes pensées lorsque j'ai entendu des coups sur la porte.

Moi (ouvrant) : Enfin tu es là rentre !

J'ai pris le soin de verrouiller la porte derrière moi avant de me tourner pour lui faire face.

Je me suis immédiatement jetée dans ses bras pour pleurer tout mon saoul

Théo (caressant mes cheveux) : ça ne sert à rien de te mettre dans cet état tu n'es encore sûre de rien.

Moi (le dévisageant) : Qu'est ce que tu me racontes ? Te rends tu compte que l'homme que j'ai épousé veut me mettre des bâtons dans les roues ? Peut être qu'il travaille pour la police qui sait

Il m'a pris par la main pour qu'on se dirige au mini salon.

Théo (s'asseyant) : S'il est de la police, tu serais déjà en prison à l'heure qu'il est. S'il travaille pour un homme qui veut te faire du mal, il a déjà eu maintes occasions de te livrer à lui. Je ne dis pas que tout ceci est faux, mais il y a comment dirais-je, quelques choses qui me dérange.

Moi (étonnée) : Donc pour toi Daisy aurait menti ?

Théo : Je ne peux pas l'accuser à tort mais soyons sérieux et regardons les choses de manières objective. Elle t'a dit qu'on l'a poussé à parler n'est ce pas ?

J'ai hoché la tête en signe de consentement

Théo : Si ton mari travaille pour je ne sais qui, tu penses que c'est par elle qu'il passera pour te le faire savoir ?

Moi : je ne te suis pas

Théo : Envisageons le fait qu'il soit une mauvaise personne qui veut te faire du mal. Ne penses tu pas que tu es une cible assez facile pour lui dès lors qu'il partage ta couche chaque nuit ? Je veux dire, tu n'as aucune famille qui pourrait demander après toi sois disant que tu as disparu donc c'est très facile pour lui de t'enlever sans avoir peur que cela engendre un bruit après.

J'avoue que depuis hier je suis tellement absorbée dans mes pensées, que je n'ai pas envisager la possibilité que cela soit être une histoire fausse.

Moi : Tu penses vraiment que Daisy serait capable de me faire une chose pareille ?

Je me le répète parce que je n'arrive pas à penser à cette possibilité. Pas après tout ce que je fais pour elle et sa famille.

Théo : C'est ce qu'on va découvrir. N'empêche, on va suivre ton mari à la trace en épiant chacun de ses faits et geste. Si elle a dit la vérité, nous saurons comment agir en conséquence. Je veux que cette discussion reste entre nous tu as compris ? On n'est jamais assez prudent et tu sais que dans la vie je ne fais confiance à personne

Moi : Ok !

Au même moment, j'ai entendu des coups à la porte.

Moi (chuchotant) : Tu attends quelqu'un ?

Théo : Non ! Attend, reste ici et je vais voir qui sait

Avant même qu'il n'ouvre, j'ai entendu la voix de mon mari derrière la porte.

Philip : Si tu n'ouvres pas la porte je te jure que je vais la défoncer. Je sais que tu es ici Mireille alors ouvre ordonna t il d'une voix menaçante.

Une chair de poule me traversa tout le dos en une fraction de seconde. Comment mon mari as t il su que je suis ici ? Est-il venu pour m'enlever ou me faire du mal ? Plusieurs questions taraude mon esprit actuellement et il est impossible pour moi de réfléchir correctement.

Théo : Mireille ce n'est pas le moment de rester figer comme une statuette. Trouve-toi un endroit pour te cacher.

Les coups sur la porte ne cessent de s'intensifier. Je suis rentrée dans la chambre à coucher pour enfiler un truc vite fait et sortir par la porte de derrière en priant que le bon Dieu puisse me sortir de là...