Chapitre 7 Chapitre 7

Mahi n'en revenait toujours pas. Andrès Cuccitini avait tenu sa parole, il la voulait vraiment pour guide et n'avait pas manqué de se rendre chez elle.

Alors que l'atmosphère entre Gabriel et Mahi etait électrique dans la voiture, Mahi se dit qu'il était peut être temps pour elle de donner à André le cadeau qu'elle lui avait fait.

Quand elle alla se changer avant de rejoindre les trois hommes dans la voiture tout à l'heure, Mahi en avait profité pour encadrer le portrait d'Andrès qu'elle avait fait plus tôt dans la matinée.

Mahi faisait cela avec la plupart de ses dessins, juste quand elle souhaitait les offrir à quelqu'un.

La demoiselle ouvrit donc son petit sac sous l'œil curieux de Gabriel qui faisait mine de rien.

<< Mais qu'est ce qu'elle nous fait encore la folle furieuse!>> se demanda Gabriel.

Mahi fit sortir le cadre de son sac. Mais quand elle constata que Gabriel la guettait du coin de l'œil, elle fit basculer le cadre pour qu'il ne puisse pas voir le dessin à l'intérieur.

<< En plus, monsieur est curieux >> se disait Mahi en lançant un regard menaçant à Gabriel.

Gabriel détourna immédiatement son regard de la jeune femme.

- Monsieur Cuccitini, j'ai fait ceci pour vous, dit Mahi à Andrès en lui tendant le cadre qu'elle tenait dans sa main droite.

Andrès prit ensuite le cadre mais Gabriel mourait d'envie de voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Il savait bien qu'il y avait une image dans le cadre mais il n'avait pas pu la distinguer nettement.

- C'est vous qui avez fait ça ? demanda Andrès tout surpris.

Andrès était émerveillée car le travail de la jeune femme avait été impeccable. Le dessin lui était grandement ressemblant. Ce n'était pas la première fois qu'un fan lui faisait un tel cadeau mais ça lui faisait toujours autant plaisir.

- Oui, je l'ai fait ce matin, répondit Mahi à Andrès.

Gabriel n'en pouvait plus de rester dans l'ignorance de la sorte. Il souhaitait voir le genre de Photo qui se trouvait à l'intérieur de ce cadre.

- Tu es vraiment très douée, rétorqua Andrès à Mahi.

Cela fit plaisir à Mahi de recevoir un compliment venant d' Andrès.

- Mec, regarde à quel point elle est douée, dit Andrès à Gabriel.

Andrès n'avait pas manqué de passer le cadre à Gabriel. Quand à Gabriel, il le prit de manière désinvolte comme s'il n'était pas intéressé.

Gabriel posa les yeux sur le dessin et fut tout autant émerveillé que son ami. C'était vraiment formidable ce qu'avait fait cette jeune femme à ses yeux. Seulement, Gabriel pouvait penser que Mahi était douée mais il était hors de question pour lui de l'avouer à la jeune femme.

- C'est pas mal, dit ensuite Gabriel en rendant le cadre à Andrès.

Quelques instants s'écoulèrent et plus personne ne parla dans la voiture.

- Mahi, j'aimerais que vous alliez sur le site de airCamer pour réserver quatre billets d'avion en direction de Douala, dit Andrès à Mahi.

Mahi fut très surprise par La requête d'Andrès mais elle comprit aussitôt qu'il avait juste envie de vivre en présentiel les matchs qui auraient lieu dans cette ville ce jour là.

Le problème de Mahi était qu'elle n'avait jamais pris l'avion de toute sa vie et donc, cette perspective l'effrayait profondément.

- Vous ne préférez pas y aller en bus? demanda Mahi à Andrès.

La question de Mahi agaça profondément Gabriel qui n'en pouvait plus d'elle.

- Tu es débile ou tu fais juste exprès ! nous irons en avion et puis c'est tout, dit Gabriel.

Mahi se sentit offusquée par les paroles de Gabriel.

- Je ne me suis pas adressée à vous et ce n'est pas la peine de m'insulter par dessus le marché, rétorqua Mahi.

Andrès sentit que la tention était à son comble entre ces deux là et décida de jouer une fois de plus le sapeur pompier.

- Du calme Mahi, nous irons par avion, c'est plus rapide et plus pratique, dit Andrès.

Mahi écouta Andrès sans faire de drame mais elle ne compta pas laisser Gabriel s'en sortir aussi facilement.

La demoiselle tourna légèrement son visage sur le côté afin de mieux regarder Gabriel.

- Débile vous même ! dit Mahi à Gabriel.

La jeune femme fit ensuite comme si de rien n'était. Elle pouvait savourer sa victoire en voyant le visage rouge de colère de Gabriel.

Mahi prit ensuite son téléphone et se chargea de réserver quatre billets d'avion comme l'avait voulu Andrès.

Les quatres billets étaient pour tous les quatre car les deux internationaux du football tenaient à ce que le chauffeur et la guide soient avec eux partout où ils se rendraient.

- Mahi, j'allais oublier, dit Andrès. J'aimerais que tu m'appelles désormais par mon prénom, ça fait conventionnel de toujours t'entendre dire " monsieur Cuccitini".

- Oui, monsieur, répliqua Mahi, pardon, Andrès.

- Vous nous avez réservé le vol de quelle heure? demanda une fois de plus Andrès à Mahi.

Il voulait se rassurer qu'ils arriveraient à temps pour le stade.

- J'ai réservé quatre billets aller-retour et le départ est pour 12h15, répondit Mahi.

L'heure était tout à fait convenable car le premier match avait lieu dès 15 heures et le trajet entre les deux villes ne faisait qu'une trentaine de minutes.

- Vous avez votre passeport avec vous n'est ce pas ? demanda encore Andrès.

- Oui, je l'ai, répondit la demoiselle.

- J'aurais aimé faire le tour de la ville d'abord mais l'heure court à notre perte, Stan, prend la direction de l'aéroport.

Stan ne tarda pas et fit comme Andrès le voulait. Gabriel ne disait rien, il jouait à des jeux sur son téléphone.

L'aéroport était encore très loin de là où ils se trouvaient.

Gabriel mit des écouteurs dans ses oreilles afin d'écouter de la musique. Mahi de son côté pensait à sa phobie des avions. Elle trouvait ces engins volant dangereux et n'avait jamais rêvé en prendre un.

La jeune femme se sentait obligée de mettre de côté sa peur des avions. Elle ne pouvait pas non plus perdre l'occasion d'apporter son aide à l'homme qu'elle admire tant.

Gabriel jetait de temps en temps un regard vers la demoiselle et il la trouvait de plus en plus étrange. Elle avait l'air anxieuse et Gabriel l'avait bien remarqué.