Chapitre 7 L'agacer involontairement

Ayla n'a pas répondu à ses amis. Elle savait qu'ils ne comprendraient pas sa situation, peu importe comment elle pourrait l'expliquer.

Ayla a passé beaucoup de temps dans la bibliothèque après leur conversation. Ce n'est qu'à la nuit tombée qu'elle a senti ses yeux se fatiguer. Se frottant les yeux, elle a levé la tête et regardé autour d'elle. Il y avait peu de monde dans la bibliothèque maintenant. Ayla a soupiré en rangeant les livres et en frottant ses épaules endolories. Ses yeux se sont tournés vers l'horloge sur le mur alors que la réalisation la submergeait. Elle était en retard pour rentrer à la villa.

Elle a froncé les sourcils. C'était grave. Cela n'aurait pas dû arriver. Ayla s'est levée rapidement et précipitée hors de l'école et vu la voiture familière qui l'attendait déjà. « Lyle, je suis vraiment désolée ! Je ne savais pas qu'il était déjà si tard. »

Lyle l'a regardée avec indifférence et a dit : « Mme Clark, montez dans la voiture. M. Clark vous attend à la villa. »

Pendant tout le trajet, elle s'est agitée nerveusement. Comment avait-elle pu oublier l'heure ? Brian lui avait demandé de retourner à la villa à dix-sept heures trente tous les jours. Mais dès le premier jour, elle avait enfreint les règles.

Le salon de la villa était bien éclairé. Le lustre en cristal italien importé brillait au-dessus de sa tête. Mais l'atmosphère à l'intérieur était glaciale.

Dès qu'Ayla est entré dans le salon, ses yeux se sont tournés vers Brian, qui fumait assis sur le canapé. La forte odeur de cigarette la mettait mal à l'aise. Elle a toussé plusieurs fois alors que la fumée pénétrait dans ses narines. Ses yeux se sont posés sur le cendrier rempli de mégots de cigarettes alors qu'elle se mordait les lèvres. Elle était foutue aujourd'hui. Ayla s'est éclairci la gorge en s'adressant à Brian : « M. Clark, je... je suis vraiment désolée. J'ai oublié l'heure. »

Brian a claqué immédiatement : « Comment oses-tu ignorer mes ordres ? »

Il avait dit très clairement ce matin qu'elle devait revenir à l'heure. Mais elle avait deux heures de retard. Comment pouvait-elle être si insouciante et penser qu'il lui pardonnerait juste avec des excuses ?

« Non. Je dis la vérité. Je n'ai vraiment pas remarqué l'heure. » Mais son explication n'a pas fait beaucoup de différence, parce qu'il ne la croyait pas du tout.

Il la soupçonnait de l'avoir fait exprès et de mentir maintenant pour échapper à sa fureur.

Bien qu'elle ne soit restée avec lui que deux jours, elle savait juste comment son esprit fonctionnait. Mais elle devrait affronter cet homme froid et impitoyable chaque jour dans le futur.

Brian a jeté le mégot de cigarette dans le cendrier, puis s'est levé et approché d'elle. « Qui as-tu rencontré ? Dis-le-moi ! »

Leurs regards se sont croisés alors que ses sourcils se fronçaient de confusion. Il doutait d'elle.

« Tu n'as pas besoin de le savoir. Tu ne me croirais pas même si je te dis la vérité. » Ayla était faible, mais elle avait sa fierté et était très têtue.

« Viens en haut avec moi », lui a ordonné froidement Brian, puis il s'est retourné et est monté à l'étage.

Ayla a jeté un coup d'œil aux yeux pleins de sympathie de Maria qui l'ont rendue encore plus nerveuse. Elle s'est mordu les lèvres, puis l'a suivi à l'étage.

En arrivant dans la chambre, Brian s'est assis sur le canapé et a dit : « Tu es dure et têtue, Arlene. Mais sache que si tu me manques de respect, je peux faire disparaître la famille Woodsen de la surface de la Terre. »

« Je sais. Je l'ai toujours su. » Ayla savait à quel point Brian était puissant. Sinon, Clayton ne l'aurait pas échangée contre la sécurité de la famille Woodsen.

« Tu le sais ? Mais ton action ne prouve pas tes connaissances. » Brian la soupçonnait toujours de ne vouloir sortir que parce qu'il y avait des hommes qu'elle voulait rencontrer. Le retard d'aujourd'hui n'a fait que renforcer sa conviction.

Le regard froid de Brian l'a fait reculer inconsciemment.

« Tu vas toujours à l'école demain ? » Il voulait qu'elle réponde par la négative, mais une fois de plus, la femme ne pouvait pas le satisfaire.

« Oui. » Ayla avait peur de Brian et ne voulait pas qu'il aille enquêter à l'école.

Bien que Clayton ait échangé son dossier d'information avec celui d'Arlene, quelque chose aurait pu lui échapper. Et si les documents révélaient son identité ?

Brian a soudain tendu la main et déchiré ses vêtements, la faisant tressaillir de surprise. Ses yeux froids ont aperçu la beauté de sa peau blanche et tendre. Puis il lui a ordonné tranquillement : « Vas-y, lave-toi ! Ne sors pas avant que je ne le dise. »

Ayla s'est exécutée tranquillement et est allée à la salle de bain. Elle se tenait au milieu de la grande salle de bain et regardait la luxueuse décoration. Puis elle a enlevé ses vêtements et commencé à frotter sa peau avec du savon. Peu après, son corps ne pouvait plus être nettoyé.

Elle avait appliqué tant de force en frottant qu'elle était maintenant devenue rouge. Ses vaisseaux sanguins étaient visibles à travers sa peau désormais transparente.

Elle était si épuisée qu'elle a presque chuchoté : « Toby, pourquoi n'es-tu pas encore revenu ? Je t'attends depuis si longtemps. Tu as dit que tu reviendrais et m'emmènerais avec toi, mais tu n'es jamais revenu ! »

Maintenant, elle craignait que le temps qu'il revienne, elle ne soit plus assez digne d'être avec lui. Même si elle l'attendait, elle savait qu'elle n'était désormais plus libre.

Quand Brian a poussé la porte de la salle de bain, il a remarqué qu'Ayla s'était recroquevillée en boule et pleurait violemment. Son corps tout entier était étrangement teinté de rouge. Il est allé vérifier en plaçant sa main sur son épaule et s'est rendu compte qu'elle avait une forte fièvre.

Il l'a à nouveau soupçonnée. Peut-être qu'elle avait pris une douche froide intentionnellement pour avoir une forte fièvre. Elle ne faisait que lui jouer un tour.

« Maria ! », a crié Brian très fort. Quand Maria a accouru, il lui a demandé d'amener Ayla dans une autre chambre d'amis.

« Monsieur, Madame a une forte fièvre. Voulez-vous que j'appelle un médecin ? » Maria était un peu inquiète.

Brian s'est écarté sans rien dire. Il a hésité un moment.

« Toby, Toby... », n'arrêtait pas de murmurer Ayla. Elle voyait Toby dans son état inconscient. Elle le voyait venir l'amener avec lui. Il avait promis de l'emmener dans un endroit où il n'y aurait qu'eux deux. Là, ils pourraient vivre ensemble pour toujours.

Appelait-elle le nom d'un autre homme ? Qui était-il ?

Les sourcils de Brian se sont froncés. Avec un geste de la main dédaigneux vers Maria, Brian a quitté la pièce sans dire un mot. Moins de dix minutes plus tard, sa voiture s'est éloignée de la villa.