Chapitre 6 Lui donner une chance

Pendant que la nourriture était servie, Brian a regardé les plats et réalisé qu'ils différaient de ce que Maria cuisinait habituellement.

Il a su que Maria n'avait pas elle-même préparé la nourriture. Voyant que Brian ne mangeait pas et regardait juste attentivement la nourriture, Maria l'a informé : « Le déjeuner d'aujourd'hui a été préparé par Mme Clark. »

Un des sourcils de Brian s'est relevé alors qu'il tournait son regard vers Ayla. « Tu peux cuisiner ? »

« Juste quelques plats simples », a répondu honnêtement Ayla alors que ses joues prenaient une teinte rouge. Mais elle était très consciente du dédain dans ses paroles. Il était évident qu'elle avait fait un geste inutile.

Cependant, Brian a détourné le regard d'elle et commencé à manger lentement, savourant le goût. Debout à côté de lui, Ayla s'est sentie mal à l'aise. Elle craignait qu'il n'aime pas la nourriture et la gronde à nouveau.

Après avoir fini la nourriture en silence, Brian a finalement posé ses baguettes et s'est tourné vers elle. « Puisque tu sais cuisiner, je peux supposer que tu ne verras pas d'inconvénient à cuisiner pour ton mari. Je veux que tu prépares chaque repas à partir de maintenant, mais ce doit être différent chaque fois. »

Il l'a fait exprès. Puisqu'elle avait volontairement cuisiné pour lui, il voulait voir combien de temps elle pouvait prétendre être une fille sage.

Ayla a été légèrement surprise quand il a semblé apprécier la nourriture qu'elle a cuisinée. Bien qu'il lui ait confié une tâche difficile maintenant, elle a poussé un soupir de soulagement car au moins il n'était pas en colère contre elle.

Comme promis, le lendemain matin, Brian a mis une voiture à sa disposition pour qu'Ayla aille à son université.

« Lyle, tu peux me déposer ici. » Ayla a demandé au chauffeur de s'arrêter à un pâté de maisons de son école.

« Mme Clark, M. Clark m'a strictement ordonné de vous déposer à la porte du campus. » Le chauffeur, Lyle, ne l'a pas écoutée et a continué à rouler vers l'école.

Ayla savait qu'il était inutile de dire quoi que ce soit après ça. Elle comprenait pourquoi Brian l'avait fait. Il ne lui faisait pas confiance. Mais elle n'aimait pas ça.

Même si elle venait juste de commencer l'école et ne connaissait pas beaucoup de monde, elle n'aimerait vraiment pas mener une telle vie à l'avenir.

« Merci, Lyle. » Alors qu'ils aient atteint la porte du campus, Ayla est sortie de la voiture après avoir remercié le chauffeur.

Lyle a attendu jusqu'à ce qu'elle entre dans l'école. Après s'être assuré qu'elle était bien entrée, il a sorti son téléphone et composé le numéro de Brian. « M. Clark, elle est entrée dans l'école. »

« Garde un œil sur elle », a ordonné Brian, catégorique, debout devant la fenêtre. Ses yeux étaient pleins de méfiance et de froideur.

Il avait toujours des doutes. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Arlene était si impatiente d'aller à l'école.

Jaime est entré après un moment. « M. Clark. »

« Jaime, te voilà. Assieds-toi. » Brian lui a demandé de s'asseoir sur le canapé et l'y a rejoint.

Après s'être assis confortablement, Jaime a regardé autour de lui et demandé : « Où est-elle ? » Brian a compris que Jaime demandait où se trouvait Arlene.

« Es-tu venu ici pour la voir ? » Brian l'a regardé en biais. Jaime venait rarement le voir. Et maintenant qu'il était enfin arrivé, il demandait où se trouvait Arlene.

Jaime lui a fait un sourire penaud. « Bien sûr que non. » Il ne s'intéressait pas à une telle femme. Elle semblait pure en apparence, mais cachait en elle une personnalité dévergondée.

« Quoiqu'il en soit, pourquoi es-tu ici ? » Brian a allumé une cigarette pendant qu'il s'enquérait du but de sa visite.

« Clayton est parti pour une autre ville. » C'était la raison pour laquelle Jaime avait demandé si elle était là.

« Son intention est de s'enfuir. » Brian l'avait déjà deviné, il n'était donc même pas surpris. Clayton avait probablement prévu ça depuis le début. Il avait envoyé sa fille à Brian pour pouvoir s'échapper plus facilement.

« Alors, M. Clark, penses-tu que Mme Clark va s'échapper elle aussi ? » Jaime craignait qu'il y ait cette probabilité que cela se produise. Clayton était un homme rusé. Il avait peut-être tout prévu depuis le début.

Tirant une bouffée de sa cigarette, Brian a souri faiblement et dit : « Elle ne peut pas s'échapper. Et Clayton non plus. Peu importe où il ira, il ne peut pas m'échapper. »

Il avait permis à Arlene de quitter la villa, car il avait ses espions partout. Il savait qu'elle ne pouvait pas les berner facilement.

« M. Clark, comment peux-tu être si confiant ? Cette femme est très sournoise. » Jaime craignait que Brian soit captivé par la beauté de cette femme, et que cela crée un énorme problème.

« Tu as raison, elle est vraiment trompeuse », a confirmé Brian. Il était vraiment surpris qu'elle soit si gentille et obéissante avec lui.

« Allons-y ! Viens avec moi pour inspecter l'avancement des travaux dans les filiales. » Le Groupe Clark a mis les pieds dans l'industrie immobilière et l'industrie hôtelière, ainsi que divers lieux de divertissement. Il avait également beaucoup d'autres affaires avec des sociétés de crédit mondiales.

« M. Clark, , je suis content de voir que tu vas bien. » Jaime était inquiet pour Brian. Mais quand il l'a vu calme et posé comme toujours, Jaime s'est senti soulagé.

Pendant ce temps, Ayla est allée faire ses valises dans son dortoir, après ses cours. Elle n'avait pas beaucoup de bagages, seulement une petite valise.

Elle avait été si occupée à l'école aujourd'hui. Après avoir assisté à de nombreux cours, elle était allée à la bibliothèque pour étudier et prendre des notes. Quelques-uns de ses amis sont venus lui parler lorsqu'elle était dans son dortoir. Elle les a accueillis avec un sourire.

« J'ai entendu dire que tu étais venue dans une voiture de luxe ce matin. Est-ce vrai ? », a demandé une de ses amies, curieuse.

Ayla a été légèrement décontenancée. Elle ne s'attendait pas à cette question. Mais elle ne l'a ni admis ni nié.

« C'est vrai. Je l'ai vue de mes propres yeux », a répondu une autre amie à sa place. « Ayla, tu as trouvé un homme riche ? C'est normal. Tu es si belle. Tout homme riche s'intéresserait à toi. »

Ses amis étaient convaincus qu'elle ait trouvé un homme riche sans le dire à personne. Et que c'était la raison pour laquelle elle quittait le dortoir. Cependant, personne ne savait qu'en vérité elle avait été vendue, et pourrait ne jamais retrouver sa liberté de toute sa vie.

« Waoh ! Quel âge a-t-il ? Est-ce un vieil homme chauve ? » Ses amis étaient très curieux. Ils plaisantaient, mais voulaient en fait connaître la vérité. Personne ne pouvait imaginer qu'elle avait épousé un jeune homme riche et beau qui ne tomberait jamais amoureux d'elle.

Tout le monde savait qu'Ayla n'était pas le genre de fille à courir après les hommes riches. Alors comment pourraient-ils imaginer la réalité des choses ?