CALYPSO: Le début d'une liberté (Tome ll)
img img CALYPSO: Le début d'une liberté (Tome ll) img Chapitre 3 .
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Chapitre 3 .

Le visage de Calypso se trouva complètement défaite lorsqu'elle vit Phin précipitant sa petite fille dans une bagnole dont l'immatriculation paraissait pénible à mémoriser. Elle tenta tant bien que mal de les rattraper, mais peine perdue. Rien n'y fit. Alors qu'elle s'élançait désespérément à leur poursuite, elle sentit une main forte empoigner son avant-bras. Lorsqu'elle se retourna, quel ne fut le choc ! C'était cette femme. Une colère bouillonnait en elle. Telle une fauve essayant à tout prix de se libérer d'un piège, elle usa de violence afin de se détacher de son emprise.

Cette dernière, plutôt coriace, ne voulait absolument pas la lâcher. Calypso ne pouvait que regarder la voiture s'éloigner avec une rage manifeste.

- Lâchez-moi ! S'entendait-elle crier.

On eût dit une dame affolée tenue en tenailles par une folle. Elle pouvait entendre l'écho de sa voix et au fur à mesure qu'elle criait, la folle éclatait de rire et s'obstinait à maintenir coûte que coûte son avant-bras.

- C'est fini !

Au même moment qu'elle prononça ces mots, Calypso entendit une explosion. La voiture dans laquelle se trouvait sa fille avait soudainement pris feu. Horrifiée, elle explosa de douleur, incapable de bouger pour tenter quoi que ce soit.

Lorsqu'elle put se mouvoir à nouveau, elle n'était plus au même endroit. Calypso ouvrit les yeux, les ferma, les ouvrit de nouveau... elle n'en revenait pas. Elle se pinça pour s'assurer qu'elle vivait bien la réalité. S'était-elle évanoui? Si c'était le cas, elle devait être à l'hôpital. Elle secoua la tête comme pour dire que ça ne pouvait être le cas. Aucun doute, aussi réel que cela puisse paraître, ce n'était rien d'autre qu'un mauvais rêve.

Elle avait, dans sa tête longuement tourné et retourné la scène où elle avait trouvé une femme habitant dans la demeure des Pérez. Elle lui avait aveuglément confié sa petite fille sans se douter qu'il s'agissait de la femme que Phin côtoyait. La même femme qui était censée être morte. Pour quelle raison se liait-elle à son ex-mari ? Diogo et elle n'avaient pu trouver une explication à cela. Emportée par un immense chagrin, elle commença à sangloter. Diogo lui avait demandé de faire un effort sur elle-même pour ne pas montrer son irritation une fois que Phin serait de retour. La perspective de faire comme si de rien n'était devant Phin la rendait malade. Elle n'avait qu'une seule envie, l'étrangler afin qu'il lui avoue ce qu'ils ont fait de sa fille.

Elle essuya ses larmes et jeta un coup d'œil sur le réveil de sa table de nuit. Il était deux heures du matin. Elle se redressa et s'adossa contre la tête du lit. Il lui était impossible de s'en dormir à nouveau. Elle n'avait aucune envie d'être dans ce lit, dans cette maison à retenir sa colère.

Elle retira du tiroir de sa commode, la carte de Diogo sur laquelle était inscrit son numéro. Il avait insisté qu'elle la garde pour qu'ils puissent se contacter. Cela faisait à peine trois heures de temps qu'il était parti. Maintenant elle sentait le besoin de l'appeler...

Lorsque Diogo frappa contre la porte, celle-ci s'ouvrit immédiatement. Calypso était ravie qu'il soit venu. La perspective d'être en sécurité avec ce dernier la remplissait de joie.

- C'est une folie, je l'admets. Mais comprenez-moi ! Je ne pourrai me retenir lorsque Phin traversera cette porte. J'en serai incapable.

Elle avait déjà réuni ses affaires, prête à disparaitre de cet endroit.

Diogo saisit les affaires de calypso et tout les deux, ils embarquèrent dans la 4×4 pour une destination inconnue pour Calypso.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'appartement de Diogo, Calypso marqua un temps d'arrêt devant l'entrée principale. Quitter la maison pour son ancien boulot chaque jour lui procurait certes, un semblant de liberté mais maintenant, elle se sentait tellement libre et en sécurité aux côtés de Diogo.

- Vous venez ?

Elle se hâta pour le rejoindre. Diogo appuya sur l'interrupteur, prêt de l'entrée et la lumière emplit la pièce.

- Suivez-moi !

Elle fit ce qu'il lui demandait. Il lui montra ensuite la chambre qu'elle allait occuper et lui demanda de poser ses affaires.

- Nous allons retrouver Ambre. Je vous en fais la promesse, assura Diogo. Maintenant, reposez-vous !

Il claqua la porte derrière lui tandis que Calypso se laissa tomber sur le lit. Elle était libre ! Elle attendait tellement ce moment ! Maintenant que Diogo était au courant de tout, elle semblait ne plus craindre les menaces de Phin. Ce dernier n'oserait plus contrôler sa vie comme il savait si bien le faire.

Après avoir installé toutes ses affaires, elle se décida enfin à appeler Blair. Elle pouvait attendre qu'il fasse jour d'abord mais, ne trouvant pas le sommeil, elle voulait profiter de son insomnie pour discuter avec cette dernière. Elle composa le numéro de Blair et à sa grande déception elle tomba sur son répondeur...

***

- C'est tellement gentil à vous de m'avoir aidé à quitter cette maison. Je vous serai éternellement reconnaissante.

- Je suis si rassuré de vous avoir retrouvé. L'idée qu'il puisse vous arriver un malheur, Ambre et vous m'était insupportable.

- Je suis vraiment navrée de vous avoir fait tant de peine. Surtout Alonzo. Il ne me pardonnera jamais de m'être enfuie avec la petite.

- Il comprendra lorsque vous l'aurez tout expliqué.

Ils étaient autour d'une table à prendre le petit-déjeûner. Calypso s'en voulait toujours d'avoir fait la grâce matinée pendant que Diogo s'occupait à faire le petit déjeuner. Elle était restée dans le lit pendant plusieurs heures à fixer le plafond et à penser à plusieurs manières de faire comprendre au père de sa fille, que son choix était pour une bonne cause. Elle trouva finalement le sommeil après trois heures de réflexion.

- Que va-t-il se passer à présent ? Demanda-t-elle en fixant Diogo.

- Nous allons immédiatement nous rendre à Boston. Phin ne devrait pas vous retrouver. Il serait préférable que nous quittions le Mexique dès demain.

- Pourquoi Nous rendre à Boston ? Ne devrions nous pas plutôt nous rendre en Grèce ?

- Alonzo vit désormais à Boston. Il s'est installé à la capitale depuis peu.

- Je vois. J'aimerais que les choses puissent être différente une fois que nous aurons retrouvé la petite, mais je doute fort que tout redevienne comme avant. J'avais à peine réussi à tisser un lien avec Alonzo et j'ai encore tout gâché. Il s'était senti suffisamment en confiance avec moi en m'avouant ses secrets. J'étais sur le point d'en faire autant mais Phin...

- Essayons d'oublier cet épisode, si vous voulez bien Calypso, dit-il en posant une main amicale sur la sienne. Vous devrez plutôt vous préparer à affronter Anastasia si vous voulez retrouver votre fille.

- Je dois vous avouer quelque chose Diogo. Il est inutile que je garde encore longtemps ce secret. Vous méritez tous de le savoir.

Intrigué, Diogo porta toute son attention sur Calypso. De quel secret, pouvait-il bien s'agit ? S'apercevant qu'elle hésitait à parler, il exhala un soupir avant de s'exprimer.

- Voulez-vous vraiment m'avouer ce secret ? Ne vous sentez pas obligée de le faire, si vous n'êtes pas encore prête.

- Vous avez entièrement raison Diogo. Je devrais attendre qu'on rentre. Alonzo devrait être le premier à être mis au Courant.

Le téléphone de Diogo sonna. Il jeta un bref coup d'œil avant de décrocher. Il s'agissait d'Alonzo. Le cœur de Calypso se mit à battre. Elle fixa Diogo tout en guettant la moindre expression de son visage. S'attendant à ce qu'il lui raconte tout au sujet d'elle, elle fronça les sourcils lorsqu'il ne le fit pas. Lorsqu'il racrocha, elle crut comprendre qu'il allait lui annoncer une mauvaise nouvelle.

- Pourquoi faites-vous cette tête ? S'empressa-t-elle de lui demander.

- Il va falloir attendre un peu plus longtemps avant d'avoir des informations concernant la disparition de la petite...

            
            

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