CALYPSO: Le début d'une liberté (Tome ll)
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Chapitre 2 Chapitre 2

Calypso devait rester calme et ne pas s'affoler si elle voulait trouver une solution afin d'éviter qu'on la retrouve.

Plusieurs jours après sa maudite prestation dans ce bar, elle avait malheureusement envoyé une lettre de démission au patron sans oublier d'omettre des détails. Comme elle pouvait s'y attendre, il n'avait même pas cherché à la retrouver dans le but de demander des explications et l'avait littéralement remplacé du jour au lendemain.

Chaque jour, elle luttait pour ne pas chialer sur son sort. Maintenant qu'elle n'avait plus de travail, elle occupait ses journées avec le ménage, la lecture et le jardinage. Et lorsqu'elle se remémorait cette terrible scène, elle se concentra sur une nouvelle occupation lui permettant d'oublier le regard de Diogo. Ce regard l'avait terriblement glacé au point où elle en tremblait encore.

Ne sachant pas s'il était toujours en ville, elle s'abstenait d'aller plus loin lorsque le besoin de faire des emplettes lui prenait. Pour leur bien, elle devrait impérativement éviter de se faire repérer. Au moment où elle avait croisé le regard de Diogo, elle aurait donné n'importe quoi pour remonter le temps et décliner la stupide offre de son patron. Et dire qu'elle n'avait même pas reçu un seul centime sous prétexte qu'elle n'avait pas honoré ses engagements.

Maintenant, elle se retrouvait sans emploi et sans les trente-cinq mille pesos et cela l'inquiétait.

Par quel moyen pourrait-elle à présent obtenir plus d'argent afin de s'éclipser de ce pays ? Il ne lui restait que peu d'argent et elle ne pouvait se permettre de le gaspiller. Elle fixa la montre murale qui montrait neuf heures du soir. Phin ne tarderait pas à amplifier cette maison de sa présence et de ses sauts d'humeurs nullement justifiés. Depuis plusieurs jours, elle faisait un effort suprême pour masquer son inquiétude lorsqu'il était présent. Il ne devrait jamais être au courant de la présence de Diogo au Mexique.

Tranquillement assis au coin de la pièce du bar, Diogo espérait encore une fois tomber sur Calypso. Depuis ce soir, où elle s'était enfuie, il venait régulièrement ici dans l'espoir de la revoir et de résoudre ce mystère. La retrouver aurait été plus facile pour lui s'il avait pu obtenir des informations lui concernant, comme son adresse,

Son numéro de téléphone. Mais personne ici n'avait rien de ça et cela lui semblait si étrange. Il ne pouvait donc espérer qu'elle revienne.

Il ne pouvait nier que la revoir dans de telles circonstances l'avait déconcerté. En prenant le vol pour le Mexique, il n'aurait pu se douter qu'il reverrait la femme qu'ils avaient tant cherchée dans un lieu qui ne lui ressemblait pas du tout.

Son premier réflexe était de la suivre, mais malheureusement, il l'avait perdue. Elle s'était précipitée vers la sortie et d'après le propriétaire du bar, ils ne l'avaient plus revue depuis ce soir. Il avait seulement reçu une lettre de démission de sa part et il était probable qu'elle ne remette plus les pieds ici. Mais Diogo, ne s'entendait pas renoncer. Déjà que le propriétaire l'avait rassuré que Calypso n'avait pas les moyens pour quitter la ville, il nourrissait l'espoir de la croiser à nouveau.

Ce besoin le taraudait au point où, il n'arrivait plus à bien se concentrer sur ce pourquoi il était au Mexique. Il dormait peu et se levait tôt pour rejoindre ce bar. C'était le seul endroit qu'il fréquentait depuis qu'il l'avait revue.

- Elle ne reviendra pas.

Sayira l'enveloppa d'un regard éloquent avant de prendre siège en face de lui. Ne pouvant supporter sa détresse, elle décida de lui confier le minimum d'information qu'elle avait sur Calypso.

- Vous devriez bien la connaître alors pour que vous soyez si convaincue.

- Ça vous fera 1000 pesos.

Comme si, il s'y attendait, Diogo retira rapidement son portefeuille de sa poche et retira les liasses de billets qu'il posa devant elle.

Sayira jeta un regard aux alentours avant de prendre les billets pour les enfouir dans son soutien-gorge.

- J'ai du mal à croire que vous soyez une personne à craindre, mais tout de même, je meurs d'envie de connaître la raison pour laquelle Calypso renonce à son gagne-pain. Voudriez-vous la retrouver pour un règlement de compte ?

- Je vous ai donné cette somme, pas pour que vous me posiez des questions, mais plutôt pour obtenir des informations la concernant.

- J'apprécie Calypso. Elle a tant souffert et je ne voudrais pas lui causer davantage d'ennuis.

- Pourtant, vous êtes prête à la vendre pour quelques liasses de billets, non ? Fit-il en levant un sourcil d'étonnement.

- Je vous l'ai dit. Vous me donnez l'impression d'être une bonne personne et si mon intuition est bonne, je crois que votre présence serait bénéfique pour Calypso.

- Qu'entendez-vous par bénéfique ? Questionna-t-il en fronçant ses sourcils.

- Calypso vit en permanence dans le regret et l'inquiétude à cause d'un homme qui l'a retient de force ici.

- Sayira ! On te demande à l'accueil.

- Je dois me dépêcher, dit-elle en s'apprêtant à se lever de son siège.

- Jusque-là, vous ne m'avez pas aidé, s'alarma Diogo en empoignant de force Sayira.

Celle-ci posa une petite feuille sur la table et dès qu'elle fut libérée de l'emprise de sa main, elle s'éclipsa. Diogo jeta un coup d'œil sur cette feuille et fut surpris de lire l'adresse de Calypso. Il se laissa guider par cette voix, qui lui ordonnait de se rendre immédiatement à cette adresse.

Malgré l'orage qui menaçait le temps, Diogo continuait d'avancer dans sa 4×4. La perspective de retrouver Calypso lui procurait un énorme soulagement. Il avait besoin de réponses au nombre de questions qu'ils se posaient depuis sa disparition. Alors qu'il continuait d'accélérer le moteur, les paroles de la jeune femme du bar, tournait dans son esprit « Calypso vit permanament dans le regret et l'inquiétude à cause d'un homme qui l'a retient de force ici. »

Se pourrait que cette femme parle de l'ex-mari de Calypso ? Cet homme était recherché par la police de Boston. Comment était-elle arrivée à se retrouver coincée à nouveau avec l'homme qui l'avait fait tant souffrir ? Elle avait à peine retrouvé sa liberté. Il imaginait l'horreur qu'elle a dû revivre au côté de cet homme pendant ces trois dernières années...

***

- Je sors !

Calypso ne dit mot et se concentra sur son travail. Chaque fois que Phin quittait la maison, elle souhaitait secrètement qu'il lui arrive malheur et qu'il ne rentre jamais. Le temps était mauvais cette heure-ci. Qu'il prenne le risque en sortant lui importait. Elle s'en foutait royalement de lui, car ce dernier était devenu insignifiant à ses yeux.

- Tâche de n'ouvrir à personne.

Il la lui répétait chaque fois lorsqu'il voulait quitter la maison. Qui pourrait venir frapper à leur porte alors que personne d'ici n'avait leur adresse ? Phin avait tenu qu'ils logent dans la maison la plus reculée et la plus cachée de cette ville.

L'atmosphère devenait à présent agréable pour elle quand il ferma la porte derrière lui. Elle se hâta pour mettre la serrure comme toujours pour éviter les problèmes. Ensuite, elle prit une profonde inspiration et retira d'une boîte cachée sous l'un des canapés, un téléphone portable qu'elle avait réussi à s'en procurer, deux semaines plus tôt. Elle avait longuement hésité à l'utiliser, de peur de s'attirer des problèmes. Phin l'avait interdit d'avoir un téléphone portable sur elle et si jamais, elle allait à l'encontre de ses avertissements, elle allait en payer le prix.

Maintenant que sa situation devenait critique, elle n'eut d'autre choix que de le désobéir. Après tout, elle avait économisé d'argent pour se payer un téléphone afin de s'en servir au moment où le besoin de contacter quelqu'un s'avérerait nécessaire. Et c'était le cas à présent. Elle avait perdu le seul emploi qui lui permettait de mettre de l'argent de côté. Ce soir, elle allait profiter de la longue absence de Phin pour passer un coup de fil.

Elle se laissa tomber sur un divan après avoir retrouvé le carnet dans lequel, elle avait inscrit les contacts des seules personnes qui pourraient lui venir en aide. Après avoir pianoté les touches du téléphone, elle fixa, l'écran pendant plusieurs secondes. Comment réagirait une personne qui n'a reçu aucune nouvelle de sa meilleure amie durant plusieurs années ?

Elle n'avait pas pensé à ça. Mais elle ne pouvait plus faire machine arrière. C'était le moment où jamais. Alors qu'elle se décidait à lancer cet appel, elle entendit quelqu'un toquer à la porte. Calypso trembla de tous ses membres. Elle se précipita pour ranger le téléphone et le carnet et se dirigea vers la porte en fronçant les sourcils.

- Qu'a-t-il bien pu oublier ? Marmonna-t-elle en entrouvrant prudemment la porte pour s'assurer qu'il s'agissait bien de Phin.

Mais que ne fut sa stupéfaction lorsqu'elle croisa une nouvelle fois le regard de Diogo. Calypso referma rapidement la porte et s'éloigna de celle-ci en imaginant les pires scénarios qui allaient suivre. Elle était tellement surprise qu'elle ne pouvait même plus se tenir debout.

- Laissez-moi entrer, je vous en prie. J'ai eu du mal à vous retrouver alors ne me faite pas regretter d'avoir pris énormément du temps pour obtenir votre adresse.

Calypso avait conscience qu'il n'allait pas s'en aller si elle s'entêtait à laisser cette porte fermée. Phin finirait par rentrer et lorsqu'il verra Diogo à leur porte, le pire allait se produire. Elle n'eut d'autre choix que d'ouvrir cette porte et d'être confrontée à la dure réalité. Diogo l'avait retrouvé.

Il se tenait devant elle, avec l'expression stupéfaite qu'arborait son visage.

- Je n'arrive toujours pas à me faire à cette idée. Je vous ai enfin retrouvée.

Elle referma la porte et lui proposa ensuite de s'asseoir sur l'un des divans. Calypso avait le pressentiment que cette soirée serait bien longue. Au lieu de prendre place sur le divan, il se rapprocha d'elle et tenta de la prendre dans ses bras, mais Calypso refusa catégoriquement.

- Vous ne devriez pas être là. Vous prenez énormément de risques en étant ici, dit-elle en essayant tant bien que mal de réprimer ses tremblements.

- Où est-il ? Demanda Diogo, impatient.

- Vous n'imaginez pas l'énorme erreur que vous commettez. Je vous prie de retourner d'où vous venez Diogo. Je suis en train d'économiser d'argent pour sortir de cet enfer et retourner auprès d'Alonzo et de ma fille. Si je dois m'échapper d'ici...

- Je ne comprends pas, empressa-t-il de la couper. Comment ça retourner auprès de votre fille ? Où Avez-vous caché la petite ?

- C'... C'est moi qui ne comprends... Pas, bredouilla-t-elle, la gorge serrée. Anthéa est bel bien avec son père, non ?

- C'est complètement absurde ! La petite n'est pas avec Alonzo. Ambre n'a jamais été avec nous, durant ces trois dernières années...

            
            

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