Bound by his boss's son.
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Chapitre 3 03

LE LENDEMAIN.

VILLAGE DE KIRKWOOD / CHEZ SIARA.

Le jour venait à peine de se lever, baignant la petite cour de la modeste maison d'un calme presque sacré. L'air était frais, la brume du matin s'accrochait encore aux branches des arbres, et le chant lointain des oiseaux brisait doucement le silence paisible.

Dans sa chambre, Siara s'éveillait d'une nuit agitée. Son sommeil avait été troublé par des cauchemars, par la douleur persistante au fond d'elle, et surtout par les paroles de son père la veille, ces mots durs qui résonnaient encore dans sa tête comme un écho oppressant.

Elle se redressa lentement sur son lit, bâilla discrètement, ses yeux gonflés et rougis par les larmes séchées de la nuit. Son visage, pâle et fatigué, trahissait son état. Avec un effort visible, elle posa ses pieds nus sur le sol froid, frissonnant légèrement, puis se leva.

Elle traversa la pièce et ouvrit la porte de sa chambre avec lenteur, comme si le simple geste lui coûtait. Ses pas résonnaient doucement dans le couloir encore plongé dans une semi-obscurité, menant au salon. Ses cheveux en bataille encadraient son visage marqué par la fatigue, et chaque mouvement trahissait la douleur sourde dans son corps.

Arrivée dans le salon, elle laissa son regard balayer la pièce silencieuse. Personne. Son père n'était pas là.

Elle resta un moment immobile, figée, tandis que les paroles blessantes de la veille lui revenaient en mémoire, comme si son père se tenait encore devant elle pour les lui lancer au visage.

Sans vraiment réfléchir, elle fit demi-tour. La chambre de son père se trouvait juste à l'entrée du couloir, avant la sienne, au fond. Elle voulait rejoindre sa chambre, mais ses pas s'arrêtèrent devant la porte fermée. Une envie soudaine la traversa : vérifier s'il dormait encore ou s'il était déjà parti. Il avait souvent l'habitude de rendre visite tôt le matin à l'un de ses amis, un homme riche du village, chez qui il empruntait parfois de l'argent. Des dettes que Siara devait rembourser une fois son salaire reçu.

Elle posa doucement sa main tremblante sur la poignée. Son cœur battait vite, mais elle la tourna malgré tout, avec lenteur, comme si elle craignait de déranger. Elle ouvrit la porte à moitié, passa la tête et constata, surprise, que le lit était vide.

Son père n'était pas là.

Siara (murmurant)

– Mais... où est Papa ? Où est-ce qu'il est allé alors qu'il est encore si tôt ?

Elle referma la porte doucement, retourna dans le salon et s'approcha de la porte d'entrée. En l'ouvrant, une bouffée d'air frais du matin lui caressa le visage, faisant frissonner son corps. Ses yeux restèrent fixés sur le portail, comme si son père allait y apparaître d'une minute à l'autre.

Siara (inquiète)

– Mais où est-il passé ? Il est encore tôt. Est-ce qu'il n'a pas dormi à la maison cette nuit ? J'ai tellement peur. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé.

Elle resta ainsi plusieurs minutes, le regard rivé sur l'entrée, puis se résigna à rentrer. Elle prit le balai et commença à nettoyer le salon, espérant que son père allait bien et qu'il était simplement chez son ami.

PENDANT CE TEMPS...

Dans un salon vaste et bien décoré, Christophe était assis confortablement, un verre d'alcool à la main. Ses yeux rougis fixaient le liquide qu'il buvait par petites gorgées, attendant son ami Rodrigue. Il avait quitté la maison avant même le lever du jour pour solliciter, encore une fois, son aide financière.

Rodrigue, un homme d'une cinquantaine d'années, entra dans la pièce. Sa tenue simple, un débardeur blanc moulant sur son gros ventre rond, un pantalon noir et des lunettes légèrement de travers sur le nez, contrastait avec le confort de la pièce. Il avança vers Christophe avec un large sourire et s'installa dans le canapé en face de lui.

Rodrigue (souriant)

- Mon frère, tu es bien matinal aujourd'hui, hein... Que me vaut ta visite ?

Christophe (soupirant)

- Vraiment... Si je suis ici, c'est pour te demander de me prêter un peu d'argent. Ma fille te remboursera une fois qu'elle aura pris son salaire. Je n'arrive plus à tenir jusqu'à la fin du mois avec les miettes que cette gamine ramène à la maison. Franchement, je ne sais même plus à quoi elle me sert, si ce n'est pas pour me faire à manger.

Rodrigue, en entendant ces paroles, inspira profondément. Son regard s'assombrit un instant, signe de son agacement. Pourtant, il se força à sourire pour ne pas le montrer.

Rodrigue (calmement)

- Si c'est ça, alors trouve-lui un autre travail. Un travail qui lui permettra de gagner plus. Là, tu auras chaque mois ton argent de poche.

En entendant cette phrase, Christophe se tut. Il fixa Rodrigue, comme s'il voulait décortiquer chaque mot.

Christophe (intrigué)

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Où veux-tu que je trouve, dans ce village, un travail qui paye bien pour Siara ?

Rodrigue resta silencieux un moment. Puis un sourire lent et mystérieux s'étira sur ses lèvres.

Rodrigue (souriant)

- Eh bien, j'ai la solution pour toi, mon ami.

Christophe (curieux)

- Tu parles de quoi, là ?

Rodrigue (fier)

- Une de mes sœurs vit à Londres. Elle est immensément riche. D'ailleurs, c'est elle qui m'aide à gérer mes affaires à l'étranger. Si aujourd'hui je suis stable ici au village, c'est grâce à elle. Elle est très gentille, très agréable... Et elle a une maison immense. Je suis sûr qu'elle pourrait avoir besoin de domestiques pour entretenir la propriété.

Christophe (méfiant)

- Et tu veux que Siara aille là-bas pour devenir sa domestique ? Hmm... Mais est-ce qu'elle a vraiment besoin d'une fille du village comme elle ? N'a-t-elle pas déjà des servantes ?

Rodrigue (souriant)

- Bien sûr qu'elle a des servantes. Mais une de plus ne changera rien. Elle aime les filles obéissantes et polies. Ta fille est très docile et respectueuse, elle sera contente de l'engager. L'année dernière, j'ai même amené deux filles d'ici pour qu'elle les embauche. Ma sœur préfère les villageoises, elles sont plus respectueuses. Et je crois que ta Siara aura beaucoup de chance si tu acceptes. Elle gagnera plus, pourra t'envoyer de l'argent chaque mois et même reconstruire votre maison si elle économise bien.

En entendant le mot argent, les yeux de Christophe s'illuminèrent. Ses lèvres s'étirèrent légèrement. Dans son esprit, une idée sombre et égoïste venait déjà de germer.

Christophe (souriant)

- Parfait, C'est une bonne proposition. Je suis d'accord, elle ira. Mais il y a une condition.

Rodrigue (intrigué)

- Quoi donc ?

Christophe (fermement)

- Chaque mois, c'est moi qui recevrai son salaire. C'est moi qui vais gérer son argent.

Rodrigue écarquilla les yeux, surpris.

Rodrigue (curieux)

- Tu veux dire... Elle travaillera, mais c'est toi qui toucheras son salaire ?

Christophe (souriant)

- Oui. Exactement.

Rodrigue (hésitant)

- Tu es sûr ? Va-t-elle accepter ça ? Parce que...

Christophe (coupant, ferme)

- Siara est ma fille. Elle fera ce que je veux. Et puis, je vais garder l'argent pour créer quelque chose ici au village. Le jour où elle reviendra, elle saura que son dur travail a servi à bâtir quelque chose.

Rodrigue hocha la tête, convaincu par les paroles... ignorant les véritables intentions de son ami.

Rodrigue (souriant)

- Très bien. Elle a vraiment de la chance. Cette semaine, je fais une expédition vers Londres. J'appellerai ma sœur ce soir pour lui annoncer. Ne t'inquiète pas, elle acceptera.

Christophe (satisfait)

- Et donc, on aura besoin de quoi ? Tu veux que je te paie pour ses papiers ?

Rodrigue (rassurant)

- Non, pas besoin. Envoie-moi juste son acte de naissance. Je m'occupe du reste. Si tout se passe bien, dans deux jours elle pourra partir. Elle voyagera avec ma fille, donc pas d'inquiétude.

Christophe esquissa un sourire victorieux. Dans son esprit, il venait de trouver un moyen de se débarrasser de Siara... tout en gagnant de l'argent facilement.

            
            

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