Le Bad boy que j'aime
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Chapitre 4 Chapitre 4

« Il est génial, ton appart ! » s'exclama Freya, la sœur de Sylvie, le sourire accroché aux lèvres à travers l'écran de son téléphone.

Sylvie lui faisait visiter son nouveau logement en visio. Il était tard, la fatigue aurait dû la terrasser depuis longtemps, mais l'excitation l'empêchait de fermer l'œil.

- Tu as vu ça ? lança-t-elle en pivotant la caméra. C'est spacieux, propre, lumineux... Bon, j'imagine que ça justifie les trois mille dollars de loyer !

- Trois mille pour ça ? fit Freya en éclatant de rire. Franchement, je trouve ça ringard.

- Mais non ! protesta Sylvie en riant à son tour. Luxford n'est pas Halliport. Ici, on n'a pas de quartiers ultra-modernes, juste l'université qui fait la réputation de la ville. Normalement, les loyers devraient être plus bas... mais je suis contente d'avoir trouvé ça.

Assise dans le canapé du salon, Sylvie regarda autour d'elle. Le vent s'engouffrait par le balcon entrouvert, caressant son visage.

- Avec cette vue, dit-elle doucement, je crois que je vais tenir jusqu'à la fin de l'année.

Il ne lui restait qu'un an avant le diplôme. Quitter Luxford maintenant aurait été trop compliqué. Peut-être que, finalement, elle pouvait s'y faire.

La conversation dériva ensuite sur la famille. Tout le monde voulait savoir comment elle allait, comment se passaient ses cours, ce qu'il en était de ses amis. Sylvie se contenta de sourire.

- Tout ce que je voulais, c'était un bel endroit, une vue inspirante... de quoi rester numéro un au classement général.

- Ma fille, tu es formidable ! lança Riley Kincaid, sa mère, émue.

- Je suis fier de toi, ajouta Adrian Kincaid, son père. Ton indépendance, ta maturité... je n'en reviens pas que tu aies géré ce déménagement toute seule, que tu aies trouvé un logement sans notre aide.

Sylvie rit et coupa son élan :

- Papa, je ne suis plus une gamine. Ici, j'ai beaucoup appris.

En arrière-plan, ses frères Kian et Jasper cherchaient à capter son attention, multipliant les grimaces et les commentaires pour la taquiner. Bientôt, l'appel ressemblait plus à un sketch familial qu'à une conversation sérieuse.

Avant de raccrocher, son père reprit son ton grave :

- N'oublie pas tes objectifs. Et surtout, pas de fréquentations amoureuses avant...

- Avant mes vingt-cinq ans, oui, je sais, le coupa Sylvie avec un sourire ironique. J'ai compris.

Elle trouvait ce conseil démodé, mais savait que c'était sa manière à lui de la protéger.

- Bonne nuit, Sylvie Rae. On t'aime et tu nous manques, dit Riley, la voix chargée d'affection.

Sylvie fit mine d'embrasser l'écran.

- Vous me manquez aussi, maman. Je vous aime. Papa, Freya, et vous deux... mes frères insupportables !

- Hé ! s'offusqua Jasper.

- Personne ne te taquine là-bas, hein ? ajouta Kian, faussement jaloux.

L'appel se termina dans les rires. Le silence revint aussitôt dans l'appartement. Sylvie sentit le vide de l'éloignement, ce manque familier qui lui serrait la poitrine. Mais elle se força à respirer profondément. Elle pouvait avancer.

Il fallait commencer quelque part, et ce soir-là, ce serait par une bonne nuit de sommeil.

Elle se glissa dans son lit neuf, tira les couvertures jusqu'à son menton. Ses paupières se fermaient quand une notification apparut sur l'écran de son téléphone. Elle aperçut le début du message :

[Salut, je suis ta colocataire. J'arrive à l'aube, ne t'inquiète pas. J'ai les clés, je peux entrer. Je...]

Elle n'eut pas la force de lire la suite. Le sommeil l'engloutit aussitôt.

Au petit matin, Sylvie ouvrit les yeux et commença sa routine : un grand verre d'eau chaude pour réveiller son corps. Elle traversait le couloir lorsqu'elle entendit le bruit de la douche dans la salle de bain commune.

- Ah, Mlle Lenora doit être rentrée, se dit-elle, se souvenant du texto reçu la veille.

Un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle hésita un instant à lui parler à travers la porte, mais préféra rester polie. Finalement, elle se lança :

- Bonjour, Mlle Lenora !

La douche cessa brusquement. Sylvie reprit :

- C'est moi, Sylvie. Prends ton temps, on discutera après. Ravie de faire ta connaissance !

Elle tourna les talons, satisfaite de son accueil, mais la porte s'ouvrit avec fracas. Une voix grave, masculine, résonna derrière elle :

- Mais qui es-tu ? Et qu'est-ce que tu fais ici ?

Le cœur de Sylvie s'emballa. En se retournant, elle reconnut aussitôt ce visage, cette carrure.

- Oh mon Dieu ! lâcha-t-elle dans un cri étranglé.

C'était Colter Wexler.

Il se tenait là, torse nu, une serviette autour des hanches, des gouttes d'eau glissant le long de sa peau.

- Comment as-tu eu les clés ?! lança-t-il, les sourcils froncés.

- Pardon ? C'est plutôt moi qui devrais poser la question ! J'ai signé un contrat hier, j'habite ici désormais ! Et pourquoi est-ce que tu es à moitié nu dans MON appartement ?

Le regard de Sylvie se fixa malgré elle sur ses abdos parfaitement dessinés. Son esprit vacilla une seconde.

- Tu comptes rester plantée à me reluquer ? s'agaça Colter. Réponds !

Puis, ses yeux s'écarquillèrent comme s'il venait de comprendre quelque chose.

- Attends... je t'ai déjà vue. Vendredi. Tu m'as suivie jusqu'ici ?

- Quoi ?! Non ! Je ne t'ai pas suivi ! s'indigna Sylvie. J'ai emménagé hier, point final !

- Tu vis ici ? répéta-t-il, incrédule, en la désignant du doigt. Tu es... Sylvie Kincaid ?

Le souffle de Sylvie se bloqua.

- Évidemment que c'est moi ! Comment connais-tu mon nom ?

Un silence lourd s'installa. Colter la détailla de haut en bas, puis lâcha, stupéfait :

- Mais... tu es une fille.

Sylvie haussa les sourcils.

- Sans blague ? Et toi, tu es un intrus ! Tu vas m'expliquer ce que tu fais dans mon appart ?

Colter hésita, la mâchoire serrée, puis reprit :

- Réponds-moi franchement... tu es bien Sylvie Kincaid ?

- Tu commences à m'agacer ! Oui, c'est moi ! Et toi, tu es qui ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu... tu connais Lenora Lenora, c'est ça ?

Un sourire amer étira les lèvres de Colter.

- Tu ne comprends pas... Lenora est ma cousine. Cet appartement, c'est moi qui le loue. C'est aussi moi qui ai demandé à la régie de publier une annonce pour trouver un colocataire. Alors oui, la moitié du loyer et la caution, c'est à moi que tu les as payés.

Sylvie resta pétrifiée, bouche entrouverte. Ses pensées s'emmêlaient.

Elle allait devoir partager son logement avec Colter Wexler.

- Non... non... c'est pas possible ! cria-t-elle, les mains sur la tête.

« Jamais de la vie ! »

            
            

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