Dark Union
img img Dark Union img Chapitre 3 Barbary red baron
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Chapitre 6 A sa merci img
Chapitre 7 Union img
Chapitre 8 Frustrée img
Chapitre 9 Te goûter img
Chapitre 10 Une étrange journée img
Chapitre 11 Une comédie qui n'en finit pas img
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Chapitre 3 Barbary red baron

Dahlia

N'ayant pas eu le temps de repousser la fenêtre en entendant les bruits dans le couloir, je manque de rater le bord de la fenêtre suivante tout en évitant de regarder en bas. Bien que je n'aie pas le vertige, autant ne pas tenter le diable... Arrivant enfin à l'escalier de secours, mes pieds se posent sur l'aluminium où les piques entrent dans la peau nue de mes pieds. Je me contiens de m'appuyer pleinement sur ceux-ci et je me dépêche de descendre les marches, tout en jetant un regard vers l'étage de la chambre dans laquelle je me trouvais. Je sens une sueur froide longer mon dos quand je réalise que la fenêtre est maintenant fermée, ce qui signifie qu'ils savent que je me suis enfuie. Tentant les portes à tous les étages, je réalise que celles-ci sont fermées de l'intérieur et je continue ma descente qui me mène au dernier étage. Me plaquant contre le mur de l'immeuble, je tends l'oreille pour m'assurer qu'ils ne me cherchent pas dans la petite ruelle qui est débouche, et une fois rassurée, je m'élance dans les dernières marches... malheureusement, j'ai été trop franche, car quand ses bras fermes m'encerclent la taille à peine sur le bitume, c'est clairement son regard ténébreux et narquois qui m'y attend.

- Je pensais que tu avais compris la situation, affirme-t-il en avançant d'un air détendu.

Mais même si je me débats des bras de son malabar d'acolyte, il est clair que la veine qui ressort sur le côté de son cou me fait comprendre qu'il est plus que furieux de mon attitude. Me figeant une fois qu'il se trouve à quelques centimètres de moi, je me contracte, attendant le coup de poing ou la gifle qui doit le démanger de me voir si effondre. Cet enfoiré sourit tout en amenant sa main à mon menton, me tenant fermement alors que je tiens son regard. Si je lui montre que j'ai peur, il va s'en délecter. Ce genre de monstre ne mérite pas que je m'abaisse pour lui...

Son pouce force mes lèvres et je serre les dents, déjà écœurée du gout de sa cigarette qui s'y trouve.

- Puisque tu ne comprends pas ta place, je vais en finir maintenant avec toi, dit-il en affichant un sourire amusé.

Enlevant prestement sa main de mon visage, je me sens soulevée du sol et mon regard s'horrifie en comprenant ce qu'il veut dire par là.

- Lâche-moi ! hurlé-je en essayant de me libérer alors que nous entrons par la porte de sortie de secours du rez-de-chaussée.

Bien entendu, plus je tente de me libérer des bras musclés de son malabar, sa prise se resserre sur moi et me lance dans tous les muscles du corps. Je tente de le mordre alors qu'il monte dans l'escalier et il me dépose contre toute attente. Je me plaque contre la paroi, le regard de cet enfoiré porté sur moi alors qu'il fait un signe de main à son chien qu'il nous laisse. La porte de l'ascenseur se ferme et en une seconde, il m'attrape pour me plaquer face à la paroi où le miroir me renvoie la terreur qui m'assaille maintenant. Son souffle se porte à mon oreille, tandis que sa main attrape la tirette de ma robe qu'il arrache d'un geste vif, me terrorisant totalement.

- Tu n'as plus qu'espérer que personne ne monte avant notre étage, murmure-t-il amusé à mon oreille alors que ma robe tombe sur le sol.

Me laissant contre la paroi, je me place dans le coin de la cabine en portant mes mains à ma poitrine nue... ce mec est malade...

Jord

Arrivé à l'étage de mon penthouse, Stephen qui attend devant la porte de l'ascenseur emmène cette garce dans sa chambre où j'espère qu'elle ne songera plus à se sauver. Je balance le tissu de sa robe que j'ai en main sur le divan en entrant dans le séjour et je prends un verre d'alcool, ce qui devrait me détendre un peu. J'ai dû me contenir de ne pas la prendre de force dans l'ascenseur, histoire de lui montrer qu'elle a toutes les raisons du monde de tressaillir en ma présence. Et pourtant, quand nous l'avons surpris en bas de l'escalier... elle a tenu mon regard comme jamais, tentant de ne pas monter la moindre émotion de terreur alors que sa peau me prouvait qu'elle était prête à s'effondrer. L'épiderme est vraiment quelque chose d'intéressant...

- Patron, elle est dans sa chambre. J'ai fermé la porte à clé comme vous l'avez demandé, me confirme Stephen, Votre père a envoyé une adresse où vous devez vous rendre avec elle, afin qu'elle essaie des robes de soirée. Ils en profiteront aussi pour les mensurations de la robe de mariage.

- Putain, le vieux aime vraiment dépenser l'argent pour rien ! claqué-je déjà excédé de tout ce bordel.

Je regarde ma montre et je décide de laisser Stephen la gérer, j'ai un rendez-vous de prévu ainsi qu'une entrevue avec ma chère amie Heidi qui va peut-être trouver une solution à mon problème. L'idée de la baiser est clairement dépassée et il va falloir que je trouve quelqu'un pour accomplir mon devoir familial. Laissant Stephen s'occuper de cette garce, je me rends à mon rendez-vous où bien entendu, je ne suis absolument pas concentré et je regrette qu'il ne soit pas venu. Mon esprit est absorbé par une personne qui n'a rien à y faire, imaginant cette salope tenter de se sauver une fois de plus. Après tout, cette boutique est bien grande, et elle pourrait trouver un moyen de planter Stephen sur place. Ébouriffant mes cheveux, je décide de couper court à ce foutu rendez-vous, et tout en quittant le bar, je compose le numéro de Heidi pour qu'elle me rejoigne maintenant. Je soupire, alors qu'elle ne me répond pas et lui laisse l'adresse de la boutique en espérant qu'elle puisse m'y rejoindre. Autant lui montrer le jouet dont elle va devoir s'occuper pendant que je vaguerai à mes occupations. En pensant à cela, je souris en montant dans la Viper afin d'aller les retrouver. Mon père a beau vouloir m'imposer ce mariage et cet héritier, il en oublie à quel point, je me dérobe toujours de tout ce que je ne désire pas. Et il est clair que je ne souhaite pas tremper mon biscuit dans cette garce et assouvir les plaisirs de mon père qu'il m'impose. Si seulement elle n'était pas son caprice... j'envisagerais certainement de la laisser ressentir le plaisir d'un orgasme en commun... Malheureusement, si j'en arrivais à cela, je ne serais qu'un pantin de mon père... tout ce que je me suis toujours interdit d'être et ce n'est pas cette salope qui va m'y pousser.

Dahlia

Debout contre le mur de la boutique dans laquelle son malabar m'a amenée, je n'écoute aucunement la femme qui me propose des tenues dont je n'en ai aucune utilité. Nous avons parlé d'un mariage et non de me pavaner, enfermée dans ma chambre dans des robes hors de prix et qui en plus, s'apparentent presque à des tenues d'Escort girl. Je lève les yeux au ciel devant cette robe rose bonbon qui brille tellement que j'en ai mal les pupilles en la regardant. Je soupire, ébouriffe mes cheveux et me détourne clairement quand j'aperçois le couple de l'autre côté de la pièce. Il y a au moins des gens qui semblent heureux d'être ici quand je vois la façon dont l'homme semble absorbé par la tenue que la femme porte. Bon, il est clair qu'elle en jette avec sa taille élancée, une poitrine qui ferait de l'ombre à la mienne, sans parler du blond de ses cheveux qui prouvent qu'ils sont plus que soigneux. Autre chose que ma tignasse ondulée qui ne m'écoute qu'après avoir mis une tonne de produits dessus.

- Mademoiselle Gotti, voulez-vous regarder le catalogue des robes de mariée ? me demande une brune en me rejoignant.

- Prenez celle que vous aimez ! lancé-je exaspérée de ces mondanités qui n'ont pas lieu d'être.

Un petit regard vers mon pot de glue, je remarque qu'il est au téléphone et qu'il semble étrangement mal pris. Il doit certainement être avec cet enfoiré qui ne doit apprécier que je ne me mette pas à courir comme une folle au milieu de ces robes, les yeux pétillants de joie comme la blonde en face. Je bats des paupières quand l'homme qui l'accompagne se lève pour répondre à son portable et qu'il me fait face. Oh merde, même à cette distance, le bleu de son regard m'interpelle et j'entrouvre les lèvres comme une idiote alors qu'il me fait une salutation de la tête. Il n'en faut pas plus que je frissonne intensément et je sursaute quand on tapote mon épaule.

- Mademoiselle, voici les robes que nous avons choisies. Ici, vous trouverez les robes de mariée que nous possédons dans votre taille. Cependant, il serait plus simple que vous alliez les essayer, me fait part la brune alors que je grommèle à l'intérieur de moi qu'elle m'ait coupé le contact avec ce beau gosse.

- Trouvez-lui une robe qui aille parfaitement avec des barbary barons rouges.

Je tressaille à la voix de cet enfoiré qui se tient certainement derrière moi, alors que la nana brune semble à deux doigts de faire un malaise en le regardant. Quoique... cette conne est en fait en train de mouiller son string à la vue de cet abruti.

- Un très bon choix, Monsieur Cogan, minaude la brunette et j'en reste bouché bée de la voir relever son buste pour montrer son petit tour de poitrine.

- Ouais, Cogan le barbare ! lancé-je, J'avoue que cela lui va bien.

Je m'immobilise nette quand sa main se porte sur ma taille et que je sens l'odeur de tabac et d'alcool me frôler.

- Pour une fleur, tu sembles ignorante, murmure-t-il, ce sont des dahlias rouges.

Je bats des paupières, ahurie d'apprendre une telle chose alors qu'il me relâche pour rejoindre la tringle où sont disposées les robes qu'elles m'ont présentées tout comme celle de mariage.

- Celle-là !

Il se tourne dans ma direction en tenant une robe de cocktail rouge et noire, dont le décolleté avant et arrière, représente tout de suite dix centimètres de tissus... Putain, il me prend pour une pute ou quoi ?!

Jord

Quand je suis arrivé dans la boutique, j'ai été surpris et amusé de voir ma chère Heidi vider encore les comptes de la famille Glisson. Cependant, voir qu'elle est accompagnée de son abruti de frère m'a vite refroidi, et si je veux rester calme avec cette garce ; il vaut mieux que je fasse comme si je ne l'avais pas vue. Cependant, quand je me dirige vers l'endroit où celle-ci se trouve, mon sang semble bouillir dans mes veines en un instant, mon visage se crispe instantanément en apercevant la façon dont elle semble sous le charme de cet enfoiré. Glissant mes doigts dans mes cheveux, je jure entre mes dents de lui faire ravaler ce regard niais qu'elle lui lance, mais celle-ci se détourne. Inspirant profondément, je les rejoins en réalisant qu'elle ne semble pas m'avoir remarqué. Si je voulais la forcer à choisir cette foutue robe, il s'avère que devant son regard incrédule porté sur moi en lui donnant celle qui me semble le mieux lui convenir, j'ai surtout envie de lui dire d'aller se faire foutre. Cependant, un problème de taille se rapproche de nous et je vais devoir contenir mon fichu caractère durant un instant.

- Ma fleur, cette couleur t'ira parfaitement, assuré-je sur un ton que je veux courtois.

Une envie de vomir frôle presque mes lèvres devant son regard effaré de me voir si gentil. Putain, tu vas la prendre cette foutue robe et dégager !

Bien entendu, ma demande est trop tardive puisqu'ils sont déjà derrière elle et Heidi me saute dans les bras, alors que son frère et moi, nous nous toisons du regard. Je déglutis en sachant que ce n'est certainement pas le moment que je perde mon calme, et encore moins que cette pute me pousse à bout.

- J'avoue que cette couleur vous irait parfaitement.

Je serre la mâchoire, sentant un pincement sur mon côté alors que cette conne se tourne vers lui, avant de lui sourire comme s'il venait de sauver sa pauvre vie. Sérieusement, c'est quoi cette façon de se tenir fièrement en le remerciant, avant de revenir avec son regard renfrogné sur moi.

- Tu ne nous présentes pas ? m'interpelle Heidi.

- Je suis...

- Ma fiancée, la coupé-je en craignant qu'elle balance une connerie.

- Ta fiancée ?! s'exclame Heidi ahurie, Mais tu ne m'as rien dit.

- Je t'ai donné rendez-vous pour en parler, lui fais-je remarquer alors qu'elle me toise.

- En tout cas, tu as de bon goût, affirme cet abruti.

Je reviens sur elle qui le remercie d'un sourire dont ses yeux sont tellement illuminés que cela m'irrite plus que je ne le pensais.

- Ma chère fleur, allons essayer cette robe, lui dis-je en étant le plus serein possible.

- Je peux me vêtir seule, rétorque-t-elle en attrapant la robe.

Cependant, je ne lâche pas prise et de ma main libre, je prends fermement la sienne que je presse de toute la colère qui m'habite à cet instant tout en lui souriant.

- Je suppose que j'aurai besoin d'un coup de main, finit-elle par dire en essayant de contenir la terreur que je vois dans son regard.

Et elle a bien raison d'être effrayée... il y a des choses qu'elle ne peut pas faire et là, elle a besoin que je lui explique clairement...

            
            

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