Arrivés dans la grande cabine, je m'attends ce qu'il me relâche, mais celui-ci n'en fait rien et tout comme dans l'ascenseur, je me retrouve plaquée entre le miroir et sa prestance. Son corps se tient tellement fortement contre le mien que ma poitrine semble disparaitre dans le miroir, tandis que je me contiens de regarder son reflet dans celui-ci. Mon pouls est totalement affolé, ayant tout de suite compris qu'il était furieux quand il a attrapé ma main... le souci, c'est que je n'en sais pas la raison. J'ai pourtant été docile en restant avec son abruti de malabar... alors, pourquoi une telle animosité en mon encontre tout d'un coup ?
Mon corps en entier a un sursaut quand sa main glisse sous ma jupe, frôlant mon intimité à travers mon string et je serre les dents, craignant ce qu'il s'apprête à me faire subir. Ma respiration presque coupée, comparée à la sienne qui résonne dans mon oreille et qui semble être celle d'un chien en rut... ou dans son cas, prêt à détruire sa proie.
- Qui es-tu ? me demande-t-il d'une voix pesante.
- Je... Je suis Dahlia Gotti, bégayé-je en ne comprenant le sens de cette question.
Ses doigts qui ne faisaient que me frôler, appuient maintenant sur mes lèvres intimes et mon regard s'écarquille en imaginant le pire.
- Qui es-tu ? m'interroge-t-il une nouvelle fois plus sévèrement maintenant.
- Je te l'ai dit, je suis Dahlia Gotti ! clamé-je ahurie qu'il me fasse répéter.
Je m'attends cette fois-ci à ce qu'il perde son sang-froid, puisque je ne fais que de me répéter et que cela semble ne pas être ce qu'il attend. Contre toute attente, ses doigts quittent mon intimité et je sens ses doigts déplacer mes cheveux. Il va m'étrangler ! Me briser la nuque d'un coup ! Mais honnêtement, je ne sais pas ce qu'il veut que je lui dise au juste... Mon corps frémit à l'instant où son souffle se porte dans ma nuque et j'écarquille les yeux en sentant sa lèvre toucher ma peau. Cependant, c'est ce qui s'en suit qui me fige totalement de surprise... Il fait glisser la fermeture éclaire de ma robe avec ses dents...
- Mets la robe, dit-il simplement en se déplaçant pour rejoindre un pan du mur où il s'adosse les bras croisés.
Je devrais me dépêcher de lui obéir, mais je suis tellement ahurie qu'il semble étrangement calme, que je n'arrive pas à quitter son reflet dans le miroir. Son regard est toujours sombre, cependant, il ne me regarde nullement. C'est comme s'il était en pleine réflexion... oui, certainement en train de réfléchir à la façon dont il va me torturer après. Il doit se contenir en sachant que nous ne sommes pas seul dans la boutique. J'inspire profondément, me décollant du miroir tout en l'observant.
- Je pense t'avoir demandé de mettre la robe, finit-il par dire en relevant enfin son regard dans le mien.
Mes lèvres s'ouvrent instinctivement en me rendant compte d'une chose qui ne m'avait pas marqué avant maintenant. J'étais tellement effrayé de la tournure de ma vie depuis mon entrée dans ce restaurant, que je réalise que caché sous son regard bien plus que ténébreux... il a de magnifiques yeux bleus. J'humidifie mes lèvres, tout en quittant son regard et je commence à glisser la robe le long de mes jambes.
- Tu dois être une des rare à ne pas mouiller devant lui, finit-il par dire alors qu'il s'approche de moi pour me faire face au miroir.
Mouiller ? Attends, il s'est énervé à cause du gars de tout à l'heure ? Me prend-il pour une pucelle qui s'emballe à tout va !
- Tu la porteras pour la réception de demain, ajoute-t-il avant de quitter la cabine.
Jord
La laissant enfin seule dans la cabine, mon front se plisse en voyant qu'il est toujours présent alors que j'aimerais parlé avec Heidi seul à seul. Bien entendu qu'il va rester, il a trouvé une petite information intéressante pour me prendre la tête pendant des mois. Je glisse ma main dans mes cheveux tout en rejoignant Stephen qui doit certainement se demander s'il va assister à un massacre.
- Dis-leur de tout faire livrer ! lui lancé-je alors qu'Heidi me rejoint, Tu ne sais pas répondre quand on t'appelle ?
- Tu vois bien que je me faisais gâter, rétorque-t-elle, Et puis, tu n'avais qu'à me donner la raison de notre rendez-vous.
- Il voulait certainement t'annoncer de vive voix qu'il allait enfin se caser, intervient bien entendu son enfoiré de frère et je souris en sachant qu'il essaie de m'irriter comme toujours.
- Lorenz, n'avais-tu pas des choses plus intéressantes à faire ? lui demande Heidi en m'attrapant le bras.
Un mouvement qui nous signale à tous les deux que nous avons promis de ne pas nous prendre à la gorge à chaque fois que nous nous croisons, et bien que je le haïsse, il s'avère qu'il fait partie des familles qu'il ne vaut mieux pas se mettre à dos.
- Tu as raison, j'ai assez trainé, confirme-t-il, Je suppose que nous nous verrons demain à la réception familiale.
Le côté de ma lèvre se lève immédiatement en comprenant que mon père a vraiment décidé de me lancer dans la fosse aux loups. Lorenz en est conscient et ne se cache pas pour me lancer un sourire amusé avant de se détourner de nous, alors que son regard se porte vers les cabines. Je serre la mâchoire en sachant très bien ce qu'il regarde. Sérieusement, même s'il ne restait qu'un homme aux yeux bleus sur terre, je ne lui laisserais pas l'occasion de la féconder.
- Alors, tu vas m'expliquer ? m'interroge Heidi en lâchant mon bras après le départ de son frère.
- Tu connais mon père, lui fais-je en soupirant, Étant donné que mon frère avait pris sa place dans le cercle familial, cela m'est retombé dessus !
- Comme si ton père pouvait t'enchainer, rit-elle de bon cœur, Tu ne vas pas devenir un petit chien bien dressé et lui offrir un héritier sur demande.
- Tu me connais tellement bien, acquiescé-je.
- Si tu ne comptes pas le faire, continue-t-elle en passant la pulpe de ses doigts sur la tringle des robes que les femmes emballent, pourquoi es-tu ici à jouer les fiancés modèles ?
- Je voulais m'assurer qu'elle ne s'enfuit pas, expliqué-je, L'idée de courir après dans Boston m'aurait mis de mauvaise humeur.
- Pourtant, elle semble être à ton goût.
Je fronce des sourcils devant le sourire qu'elle arbore sur ses lèvres, et qui confirment ce que mon père a certainement affirmé en la voyant. Elle est tout l'opposé d'Heidi qui est une héritière délurée comme moi et de plus, elle n'est pas blonde... Car toute personne qui me connait, sait que la seule blonde que je respecte n'est autre qu'Heidi... les autres ne sont que des putes entre mes doigts. Mon frère me disait que je choisissais toujours celles-ci parce qu'inconsciemment, je rêvais de baiser Heidi. S'il avait su...
- J'ai fini.
- Tu rentres avec Stephen. J'ai un rendez-vous, dis-je en attrapant Heidi par la taille et nous quittons la boutique sans un regard pour elle.
En tout cas en ce qui me concerne, car Heidi, tout comme à son habitude, a envoyé un baiser à celle-ci...
Dahlia
Assise sur le lit de ma chambre, je regarde cette penderie où se trouvent les robes exorbitantes qu'il a faites livrer en me demandant ce qu'il a en tête. Cela fait des heures que nous sommes rentrés avec son chien de chasse et que je réfléchis à son attitude à la boutique. Je pense avoir cerné qu'il m'avait certainement vue observer cet homme, mais de là à vérifier le tissu de mon string ; il est clair que ce mec est dingue. Honnêtement, si je passe le reste de ma vie enfermée dans ma chambre, il est clair que je n'aurai plus l'occasion de reluquer les beaux mecs quand il s'en présente. Je soupire en me laissant tomber sur le matelas en me demandant ce que font mes amis. Je n'ai même pas mon portable afin de suivre les ragots de la bande, et je ne parle pas du fait qu'il n'y a pas de télévision pour passer le temps. Pour une fois que je n'ai rien à faire, j'ai l'impression que je vais en mourir. J'ai certainement parlé trop vite quand j'entends qu'on toque à la porte. C'est certainement cet abruti qui vient vérifier que je ne me suis pas suicidée d'ennui.
- Mademoiselle Gotti. Monsieur ne rentre pas pour le souper. Si vous désirez manger, le repas est prêt.
- Tant qu'à faire ! lancé-je en me redressant.
Me levant, je le suis dans le séjour où je confirme que cet enfoiré ne se trouve pas et je rejoins la table où se porte une assiette sous cloche.
Bien entendu, un repas tout préparé... j'imagine que la cuisine n'a jamais servie... Cependant, mon ventre ne se plaindra pas. Je n'ai rien su avalé depuis mon arrivée ici, et j'avoue que l'odeur titille mes papilles.
- Euh, vous ne mangez pas ? demandé-je un peu étonnée.
- Je mangerai plus tard, affirme celui-ci en s'asseyant sur un tabouret de la cuisine.
- D'accord, acquiescé-je en levant la cloche.
Ah si j'avais faim, ce n'est plus le cas du tout. Je m'interdis de manger des lasagnes depuis que ma chère mère m'a obligé à enfourner tout un plat, parce que j'avais gouté sans sa permission. Dépitée, un sourire ennuyé sur les lèvres, je remets la cloche sur l'assiette et la repousse pour prendre un morceau de pain.
- Vous n'aimez pas les lasagnes ? demande le gars étonné.
- Longue histoire, réponds-je avant de mettre un morceau de pain entre mes lèvres.
- Voulez-vous commander autre chose ? s'empresse-t-il de me demander en descendant du tabouret.
- Chinois, dis-je en regardant la vue de la fenêtre.
Il n'en faut pas plus pour qu'il confirme qu'il a été éduqué pour servir ce connard, puisque vingt minutes après, je me retrouve avec des plats devant moi, salivant en découvrant enfin une nourriture que je vais apprécier. Attrapant mes baguettes, j'attrape un rouleau de printemps pour l'enfourner entièrement dans ma bouche.
- Délicieux ! m'exclamé-je.
Mon Dieu, je rêvais de cela depuis des semaines. Malheureusement, j'étais tellement éreintée en rentrant du café que je m'endormais en sortant de ma douche, oubliant de me nourrir et cela finissait par une tranche de pain en vitesse au matin pour ne pas me mettre en retard. Il est clair que pendant que je me régale de tout cela, j'en oublie presque le pauvre qui me regarde manger.
- Tu es certain que tu n'en veux pas ?
Jord
Heidi, assise face à moi, semble se régaler du spectacle que je lui offre avec cette petite pute, qui ne sait plus si elle doit jouir ou pleurer de douleur. Ses cheveux blonds enroulés autour de ma main, je tire une nouvelle fois pour qu'elle se cambre entièrement et je souris en apercevant que Heidi nous rejoint.
- Belle salope, affirme-t-elle avant de l'embrasser à pleine bouche.
J'avoue que je n'avais pas eu autant de plaisir à baiser une pute depuis un certain moment, mais il est clair que cela est bien plus amusant quand Heidi est présente. Elle est toujours en compagnie de personnes tellement coincées, que dès que nous nous voyions, je ne peux que lui apporter de quoi l'amuser. Et ce soir, c'est cette pute qui s'y colle. Un sourire sur les lèvres alors que je m'enfonce plus profondément entre les fesses de celle-ci, Heidi s'allonge sur le lit, et je pousse la tête de la pute pour rejoindre son intimité. Notre regard porté dans celui de l'autre, je partage avec elle le plaisir qu'elle ressent de la bouche de cette pute et je ralentis la cadence en sachant que Heidi n'aimerait pas que je jouisse avant elle. Une claque sur la fesse rebondissante de la pute, j'attrape de l'autre main, mon verre pour l'amener à mes lèvres et en avaler le contenu.
- Oh putain, minaude Heidi en attrapant les cheveux de la pute et je souris en comprenant que je peux me donner à fond.
Mon corps entier se met en mouvement saccadé, comme si celui-ci voulait défoncer cet anus qui tente de me fuir, mais mes mains maintiennent son bassin contre moi afin que je puisse la prendre de tout mon membre et sans délicatesse. Je sens la décharge prête à éclater et je quitte son corps pour attraper le préservatif que je balance, alors qu'Heidi la ramène à ma queue qu'elle engloutit jusqu'à ce que je jouisse entièrement en elle. Voilà le genre d'amitié que nous entretenons Heidi et moi, et quand je m'affale sur le lit, je souris de satisfaction alors qu'elle me tend une cigarette.
- Quand est-ce que nous pourrons refaire cela ?
- Quand tu veux, affirmé-je avant d'inhaler la fumée.
- Tu as oublié que tu vas te marier, rétorque-t-elle en s'appuyant sur mon torse.
- Et Alors ? Tu penses que cela m'arrêtera ? Tu as oublié qui je suis. De plus, je ne compte pas la baiser, lui fais-je remarquer.
- C'est dommage, rouspète sans honte Heidi.
- Au fait, tu n'aurais pas un étalon aux yeux bleus dans ton entourage qui pourrait la troncher pour moi et lui mettre un polichinelle dans le tiroir ?
- J'en connais un. Mais je doute que cela te plairait, sourit-elle en se levant du lit pour donner l'argent à la pute.
En effet, il est hors de questions qu'il mette un doigt sur mes affaires... je pense que je la balancerais moi-même par la fenêtre si cela arrivait...