L'Amour Trahi: Le Prix d'un Baiser
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Chapitre 2

À peine rentré chez ses parents, la sonnette a retenti. C'était Léa, encore dans sa robe de mariée froissée, suivie de près par Marc. Leurs visages n'exprimaient pas le remords, mais l'agacement.

« Alexandre, on peut savoir à quoi tu joues ? » a lancé Léa en entrant de force dans le salon.

Alexandre est resté immobile, les bras croisés. Il ne ressentait plus de douleur, juste un vide glacial.

« Je ne joue pas, Léa. Je t'ai dit que c'était terminé. Maintenant, sors de chez moi. »

« Sortir de chez toi ? » a-t-elle ri, incrédule. « Tu annules notre mariage devant tout le monde pour un stupide baiser et tu crois que tu peux juste me jeter comme ça ? Tu m'as humiliée ! »

L'absurdité de ses paroles l'a frappé. C'était lui, l'humilié, le trahi. Et elle osait inverser les rôles. Marc a pris la parole, son ton faussement conciliant.

« Alex, calme-toi. On a peut-être déconné, mais ce n'est pas une raison pour tout gâcher. Léa t'aime. C'était une blague idiote, rien de plus. »

« Une blague ? » a répété Alexandre, sa voix basse et menaçante. « Tu appelles ça une blague, Marc ? Embrasser ma fiancée le jour de notre mariage ? »

Juste à ce moment-là, les parents de Léa sont arrivés, l'air affolé. Sa mère, Madame Martin, s'est précipitée vers Alexandre, les mains jointes.

« Alexandre, mon garçon, ne fais pas ça. Pense à tout ce que vous avez construit. Léa a fait une erreur de jeunesse, c'est tout. Vous vous aimez tellement. »

Monsieur Martin a renchéri, son regard fuyant évitant celui d'Alexandre.

« C'est ça, une petite dispute de couple. Ça arrive. Et puis, il y a la réception... Tu as vraiment dit que Léa devait payer ? C'est une fortune, tu sais bien que nous n'avons pas les moyens. »

Le voile est tombé. Alexandre a compris. Ils n'étaient pas là pour s'excuser. Ils n'étaient pas là pour le réconforter. Ils étaient là pour l'argent. Pour s'assurer que le robinet ne se ferme pas. La vue de cette famille unie dans l'hypocrisie et la cupidité lui a donné la nausée.

Les parents d'Alexandre sont sortis de la cuisine. Le visage de son père était dur comme la pierre.

« Je pense que vous avez assez parlé. Mon fils a pris sa décision. Veuillez partir maintenant. »

Madame Martin a commencé à pleurer, de grosses larmes de crocodile.

« Mais... notre fille... son honneur... »

« Son honneur ? » a coupé Alexandre, sa voix résonnant dans le silence. « Vous vous souciez de son honneur ? Où était son honneur quand elle a embrassé mon meilleur ami devant moi ? Devant vous ? Devant Dieu ? »

Il s'est approché de Léa, la regardant droit dans les yeux.

« Tu ne m'as jamais aimé. Tu as aimé mon argent, mon statut, la vie facile que je t'offrais. C'est tout. »

Le visage de Léa s'est durci. Le masque de la victime est tombé pour révéler une expression de pure méchanceté.

« Et alors ? Tu croyais vraiment que j'étais amoureuse de toi ? Tu es si prévisible, si ennuyeux. Marc, au moins, il est amusant. »

Marc a posé une main protectrice sur l'épaule de Léa, un sourire suffisant aux lèvres.

« C'est bon, chérie. Laisse tomber. Il ne vaut pas la peine de s'énerver. »

C'était la confirmation finale. Leur relation n'était pas une simple amitié, c'était une alliance. Une conspiration dont il était la victime.

Alexandre a ressenti une étrange libération. La douleur était toujours là, mais elle était maintenant recouverte par une couche de glace. Il a fait un pas en arrière et a ouvert grand la porte d'entrée.

« Dehors. »

Son ton était sans appel. Les Martin ont hésité, puis, voyant l'expression inflexible d'Alexandre et de son père, ils ont commencé à reculer. Léa l'a fusillé du regard.

« Tu le regretteras, Alexandre. Tu vas le regretter amèrement. »

« Le seul regret que j'ai », a répondu Alexandre en refermant la porte sur leurs visages, « c'est de ne pas avoir vu clair plus tôt. »

Il s'est appuyé contre la porte, le son de son propre cœur battant dans ses oreilles. La bataille était finie. La guerre pour sa propre survie venait de commencer.

            
            

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