Le Prix de Leur Infidélité
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Chapitre 4

Le téléphone a sonné. C'était Thomas, mon meilleur ami.

« Alex, c'est vrai cette histoire ? Manon et Chloé redoublent ? »

« C'est vrai », ai-je répondu, le ton las.

« Mais c'est dingue ! Après tout ce que tu as fait pour elles... Je me souviens encore des week-ends où tu annulais nos sorties pour les aider à réviser. Tu as même payé de ta poche ce stage de maths hors de prix pour Chloé. »

Chaque mot de Thomas ravivait le souvenir de leur ingratitude. Il avait raison. J'avais sacrifié une partie de ma propre adolescence pour elles. J'avais cru en leur potentiel, en notre futur commun.

J'ai repensé à l'arrivée de Romain au lycée. Avant lui, Manon et Chloé étaient toujours avec moi. On déjeunait ensemble, on travaillait ensemble. Puis, il était apparu. Avec son sourire facile et ses belles paroles, il les avait captivées. Lentement, elles s'étaient éloignées de moi. Mes opinions ne comptaient plus, seules celles de Romain avaient de l'importance. Elles avaient commencé à me mentir, à prétexter des devoirs pour passer du temps avec lui. J'avais été naïf, je n'avais rien vu venir.

« Alex, tu es encore là ? » a demandé Thomas.

« Oui, désolé. Je n'ai plus envie de parler d'elles », ai-je dit, coupant court à la conversation.

J'ai raccroché et je suis descendu au salon. La maison était silencieuse. Mes parents étaient à un dîner de charité. J'espérais une soirée tranquille.

C'est alors que j'ai entendu des rires venant du hall d'entrée. La porte s'est ouverte. C'étaient Manon et Chloé. Et elles n'étaient pas seules.

Romain Leclerc se tenait entre elles, l'air parfaitement à l'aise.

« Alex, regarde qui est là ! » a lancé Manon d'un ton enjoué, comme si de rien n'était.

Elles sont entrées dans le salon, et Chloé s'est dirigée directement vers le bar, se servant un verre de jus de fruit comme si elle était la maîtresse de maison.

« On a pensé que ce serait sympa de montrer la maison à Romain », a-t-elle ajouté.

Romain m'a adressé un petit signe de tête arrogant, un sourire suffisant aux lèvres. Il me jaugeait, moi et ma maison.

Manon s'est affalée sur le canapé en cuir, tapotant la place à côté d'elle pour inviter Romain à s'asseoir. Elles l'entouraient, l'ignorant complètement, moi, le fils du propriétaire des lieux.

Elles agissaient comme si cette maison leur appartenait, comme si j'étais l'intrus. La colère a commencé à monter en moi, froide et tranchante. C'était mon espace privé, mon refuge, et elles venaient de le souiller de leur présence et de celle de cet opportuniste.

                         

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