Mon Doux Mari, Sa Terrible Mère
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Chapitre 4

Le beau-père est toujours dans la cuisine, faisant des bruits de gargouillis et maudissant tout ce qui bouge. Antoine me regarde, le visage tordu par la douleur et la confusion. La famille sur l'écran est un mélange de rires et d'interrogations, pensant à une sorte de blague étrange.

Seule Madame Martin n'a pas bougé. Son sourire a disparu. Elle me foudroie du regard. Elle a compris que j'avais retourné son piège contre elle.

C'est mon tour.

Je ramasse le premier croissant, celui que j'ai à peine entamé. Je marche lentement vers elle. Je la regarde droit dans les yeux, mon visage affichant une expression de pure innocence et d'inquiétude.

« Maman, je ne comprends pas. Antoine et Papa n'ont pas l'air d'aimer. Peut-être que j'ai fait quelque chose de mal ? Montrez-moi comment il faut le manger. »

Je lui tends le croissant.

Elle recule d'un pas. « Non. C'est pour toi. »

Sa voix est sèche, tendue.

J'insiste, ma voix se faisant plus forte pour que tout le monde, y compris la famille en visio, puisse entendre.

« Mais Maman, c'est votre recette ! Vous devez nous montrer l'exemple ! Tout le monde nous regarde. »

Je désigne l'écran du menton. Les visages curieux nous fixent. La pression sociale est maintenant sur elle. Elle est piégée, exactement comme elle a essayé de me piéger.

« Mangez, Maman. S'il vous plaît. »

Elle secoue la tête, ses lèvres pincées. Elle cherche une issue, mais il n'y en a pas.

Alors, je fais un pas de plus. Je saisis doucement son bras. Ma prise est douce, mais ferme. Implacable.

« Allez. Juste une bouchée. Pour nous faire plaisir. »

Je rapproche le croissant de sa bouche. Elle essaie de tourner la tête, mais je tiens fermement son menton de mon autre main. C'est un geste qui pourrait passer pour de l'affection, mais c'est un acte de guerre.

« Mangez. »

Mon ton n'admet aucune réplique. Ses yeux sont remplis de panique et de haine. Elle sait qu'elle a perdu. Sous la contrainte, devant son fils, son mari et toute sa famille, elle ouvre la bouche.

Je lui enfourne un gros morceau de croissant.

Je la force à mâcher en maintenant sa mâchoire fermée. Sa réaction est immédiate. Son corps se raidit, ses yeux se remplissent de larmes. Un son étranglé s'échappe de sa gorge. Elle se débat, mais je la tiens.

Enfin, je la lâche.

Elle se précipite vers la poubelle du salon et vomit violemment. Le son est horrible. Elle tousse, elle crache, elle suffoque.

Et c'est à ce moment-là que la famille à l'écran, ne comprenant absolument rien à la situation, se met à applaudir.

« Bravo Camille ! Tu as réussi à la faire jouer le jeu ! » crie un oncle en riant.

« Ah, elle est pleine de surprises, notre nouvelle belle-fille ! » ajoute une tante.

Ils pensent que c'est une farce, un jeu familial. Ils me félicitent pour avoir "forcé" la matriarche à participer à la blague.

Je regarde Madame Martin, pliée en deux, humiliée, souffrante. Je m'approche d'elle et lui tapote doucement le dos, avec une fausse sollicitude.

« Oh là là, Maman, ça ne va pas ? Vous êtes sûre que votre recette est bonne ? Peut-être que vous avez fait une erreur dans les ingrédients... »

Je savoure chaque seconde de sa défaite. Mon cœur bat de joie, une joie pure et vengeresse. La guerre est déclarée, et j'ai remporté la première bataille de manière spectaculaire.

                         

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