Chapitre 2 I

Premier chapitre de Davina, j'espère qu'il vous plaira :)

Voici l'Insta du livre pour ceux qui veulent suivre les activités ! ??

: yepliaa_

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Davina

C'est avec déception que je suis réveillée par les cris de mon père. Je prends mon téléphone pour vérifier l'heure, joder encore en retard au boulot. Je me lève avec précipitation en direction de la salle de bain pour essayer de coiffer mes longs cheveux noirs emmêlés.

Une fois prête, je descends hâtivement les escaliers menant au salon.

- Tu vas encore être en retard Dav', s'écria mon père. Ava t'attend devant depuis au moins dix minutes. Et s'il te plaît, évite de te disputer aujourd'hui.

La semaine dernière je suis disputée avec une cliente car elle m'a réprimandée sur ma manière de travailler. Je me suis alors défendu en lui répondant qu'elle n'avait qu'à partir si le service ne lui convenait pas. Ça n'a pas plu à mon patron que je me dispute en plein service, et il m'a alors fait comprendre que je serais virée au moindre faux pas. Je sais pertinemment qu'avec mon retard du jour je vais y passer.

Après avoir embrassé mon père je me précipite hors de ma maison dans la voiture rose bonbon d'Ava. Elle m'attendait, anxieuse, certainement parce qu'elle savait aussi bien que moi que j'allais me faire virer. Elle avait le regard plongé dans le magnifique paysage qu'on pouvait apercevoir derrière la vitre : le lever du soleil illuminait les fleurs, qui commençaient justement de naître. On pouvait déjà sentir la chaleur de l'été. Quand Ava m'entend, elle se retourne hâtivement pour me fusiller.

- Mierda Dav ' ! Tu vas encore être en retard ! Et tu sais très bien que cette fois si ton patron ne te laissera pas tranquille ! Moi cria-t-elle.

- Je sais ! Mais ce n'est pas ma faute si mon réveil ne marche plus.

Elle plonge ses grands yeux noirs dans les miens, et prend mes mains dans les siennes avant de rajouter avec une voix plus douce et plus calme qu'auparavant.

- Cette excuse ne passera pas cette fois Davina, tu vas faire quoi s'ils te virent ? T'as pensé à ton père ?

- Ava, ce n'est qu'un boulot d'été, je trouverais quelque chose d'autre s'il le faut. Et ne t'inquiète pas pour mon père, il va très bien.

J'avais intégré le Abbayes il y a quelques mois. C'est un restaurant peu populaire. Beaucoup de mafieux viennent ici, ce qui donne tout de suite moins envie de venir y manger. Il y a quelques jours, un chef mafieux a fait exploser un bar pour cause de "service trop lent". Le bar était situé à quelque rue de celui où je travail. Plus de personnes viennent, mise à part les dealers et les mafieux.

Je mets fin à la conversation avec Ava, je n'avais nullement envie de me disputer de bon matin et encore moins avec elle. Elle sait que parler de mon père est un sujet sensible. Elle demeura silencieuse durant tout le trajet, ce qui n'était pas dans son habitude. Il semblait alors beaucoup plus long qu'à l'habitude, mais ce n'était pas plus mal non plus

Quand j'arrive à mon lieu de travail, c'est avec surprise que mon boss ne me dit rien. Il doit sûrement attendre la fin de mon service me virer. Cet homme était de loin le pire patron que je n'avais jamais vu. Malgré mon expérience dans la restauration, il a toujours quelque chose à redire sur ma manière de travailler. C'est un vieillard de plus de soixante-cinq ans, il est aigri et vraiment imbu de sa personne. A croire que c'est un Dieu vivant.

A la fin de mon service mon boss me demanda dans son bureau, et c'est sans surprise qu'il me vire pour je cite " manque de professionnalisme ". Non mais j'hallucine ? Je suis de loin la personne la plus motivée dans mon service. Entre une qui préfère draguer, l'autre qui n'est presque jamais présente et une autre qui est tellement droguée qu'elle ne fait plus la différence entre de la Vodka et de la Grenadine .

L'horloge affiche 23h50. Je prends mes affaires dans mon casier et pars sans dire au revoir, ils ne méritent pas de toute façon. Les règles noires que je dois emprunter pour retourner chez moi sont froides, étroites. La lumière jaunâtre qui illumine les ruelles, rend l'endroit encore plus sordide. Les murs troués à cause des balles, les tags grossiers sur les magasins fermés... Même la lune ne parvient pas à éclairer cet endroit.

C'est à quelques pas de chez moi que j'entends des coups de feu. Pas étonnant à cette heure-ci. Minuit, c'est l'heure des règlements de comptes. C'est souvent des dealers qui se disputent leurs drogues. Certains ont juste le malheur de croiser le chemin de la plus grande famille mafieuse du pays. Personne n'en n'est jamais ressorti vivant.

Je presse le pas pour éviter de me prendre une balle perdue ou encore de me faire agresser par l'un d'entre eux. Ce qui arrive assez fréquemment en ce moment.

Je trouve la porte de ma maison grande ouverte, c'est avec appréhension que j'y pénètre. J'ai peur que l'un de ces dealers de rue soit venu agresser mon père. Mon père est malade, et il oublie souvent de fermer la porte, malgré les mots que je lui écris le matin pour qu'il y pense, il ne la ferme pas. L'idée que quelqu'un soit rentré chez moi pour s'en prendre à mon père me rend malade, j'angoisse et j'ai l'impression d'étouffer, mais je sais que ce n'est que quand je me serais assurée que mon père va bien que je serais sereine. Je presse le pas et me dirige dans la cuisine pour me munir d'un couteau, on ne sait jamais, s'il ya vraiment quelqu'un, il sera probablement armé. C'est avec précaution que je monte les escaliers pour vérifier sa chambre. La porte est ouverte, c' est progressivement que je m'enfonce dans la chambre. Je tapote son lit pour m'assurer qu'il dort mais je ne sens rien.

Je recommence à paniquer mais je reprends très vite quand j'entends un verre se casser. Je redescend les escaliers avec précipitation, espérant trouver mon père dans le salon. J'avance lentement dans le couloir, je brandis mon couteau et me mouve le plus doucement possible en longeant les murs. Je passe un bout de ma tête dans l'encadrement de la porte, mais c'est avec stupéfaction et effroi que j'y trouve Alejandro ... Alejandro Díaz.

A suivre...

            
            

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