Renaissance: Douce Revanche d'un Amour Trahi
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Chapitre 2

La colère des passagers a monté d'un cran. Un groupe s'est formé autour du comptoir de la compagnie aérienne, leurs voix s'élevant en une cacophonie de protestations.

« Vous ne pouvez pas faire ça ! C'est illégal ! »

« Je veux parler à un responsable ! »

Au milieu de ce tumulte, l'état du Chef Lambert semblait s'aggraver. Il respirait difficilement, son visage devenant cireux. Personne ne faisait attention à lui, sauf moi.

Les souvenirs de nos longues conversations me sont revenus. Il m'avait parlé de sa santé fragile, de son diabète. Un stress intense comme celui-ci pouvait être dangereux pour lui.

Antoine, quant à lui, jubilait.

« Regarde-moi ces ploucs, » a-t-il chuchoté à Sophie. « Ils s'agitent pour rien. »

C'était le moment.

J'ai pris une profonde inspiration, et je me suis approchée d'Antoine, le visage baigné de larmes feintes.

« Antoine, s'il te plaît... » ai-je commencé, la voix tremblante. « Annule ça. Il y a des gens qui souffrent. Regarde ce monsieur là-bas, il n'a pas l'air bien... »

Il m'a regardée avec un dégoût non dissimulé. Sa patience était à bout.

« Tu es vraiment pathétique, Camille. Toujours à te soucier des autres. C'est pour ça que tu ne réussiras jamais rien. »

Il a élevé la voix pour que tout le monde puisse l'entendre.

« Et pour que les choses soient claires, toi et moi, c'est terminé ! Je ne veux plus jamais te voir. Tu n'es qu'un poids mort. Sophie est cent fois plus talentueuse que toi. »

Le silence est tombé autour de nous. Tous les regards étaient maintenant fixés sur nous. L'humiliation publique qu'il m'infligeait était exactement ce que j'attendais. Les passagers, qui étaient déjà en colère contre la compagnie, ont reporté leur frustration sur lui.

« Mais pour qui il se prend, ce type ? »

« La pauvre fille... il la largue comme une vieille chaussette devant tout le monde. »

« C'est lui qui a fait dérouter l'avion ? Quel connard ! »

Sophie, mal à l'aise sous le feu des projecteurs, a tiré sur la manche d'Antoine.

« Antoine, arrête... les gens nous regardent. »

Mais il était trop tard. Le mal était fait. Son image de critique respecté venait de voler en éclats pour laisser place à celle d'un tyran arrogant.

J'ai ignoré leurs chuchotements et je me suis précipitée vers le Chef Lambert.

« Chef ? Chef, vous m'entendez ? »

Il a ouvert les yeux, peinant à me reconnaître.

« Camille ? »

« Ne parlez pas, Chef. Vous faites une crise d'hypoglycémie, n'est-ce pas ? »

Il a hoché faiblement la tête.

Je me suis tournée vers une hôtesse de l'air qui observait la scène, impuissante.

« Vite ! Apportez-moi du jus d'orange et des morceaux de sucre ! Tout de suite ! »

Ma voix était ferme, pleine d'autorité. L'hôtesse, surprise, a obéi sans discuter.

« Qui êtes-vous pour donner des ordres ? » a crié Antoine de loin. « Tu n'es même pas médecin ! Tu vas le tuer ! »

J'ai sorti mon portefeuille et j'en ai extrait une carte. Une carte que je gardais toujours sur moi. Avant de devenir pâtissière, j'avais suivi des études de médecine pendant deux ans. J'avais une certification de secourisme avancé.

« J'ai une formation en premiers secours. Maintenant, laissez-moi faire ou vous serez responsable de ce qui pourrait arriver. »

L'hôtesse est revenue en courant avec ce que j'avais demandé. J'ai aidé le Chef Lambert à boire le jus d'orange, puis je lui ai glissé doucement un morceau de sucre sous la langue.

Lentement, très lentement, une couleur est revenue sur ses joues. Sa respiration est devenue plus régulière.

Le soulagement dans la foule était palpable. Des applaudissements ont éclaté.

« Bravo, mademoiselle ! »

« Vous lui avez sauvé la vie ! »

Antoine et Sophie étaient figés, leurs visages décomposés par la rage et l'incrédulité. Mon "geste héroïque" venait de les transformer en méchants de l'histoire aux yeux de tous.

Le Chef Lambert m'a serré faiblement la main.

« Merci, mon enfant... » a-t-il murmuré. « Merci... »

Ses yeux, pleins de gratitude, m'ont dit que je venais de gagner un allié bien plus puissant qu'Antoine ne pourrait jamais l'être.

La partie venait de commencer, et j'avais marqué le premier point.

            
            

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