Chapitre 5 L'explosion d'une puissance extraordinaire

Le point de vue de Jennifer :

À peine le loup-garou avait-il terminé de parler que tous les autres se sont jetés sur moi.

Ils étaient si nombreux, tous forts et impatients de me tomber dessus. Comment pourrais-je les vaincre ?

Mordant ma lèvre inférieure de désespoir, j'ai pris une décision. Même si je devais y laisser la vie, j'étais déterminée à défendre ma dignité.

J'ai rapidement reculé, esquivant le premier loup-garou qui s'est approché de moi. Ce faisant, je lui ai donné un coup de pied en plein dans l'entrejambe.

« Aïe ! », a-t-il crié, couvrant son entrejambe avec ses mains. « Cette salope sait se battre. Méfiez-vous ! »

Avec le temps, j'avais travaillé dur dans la meute Dark River à effectuer des travaux physiques, ce qui avait amélioré mon endurance. Je m'étais aussi entraînée secrètement, au cas où. Je me sentais agile et douée pour le combat, mais de toute façon, j'étais en infériorité numérique. Rapidement, ils ont réussi à me dominer.

« Salope, comment oses-tu me frapper ? Les gars, ne la lâchez pas ! Faites-lui entendre raison ! Donnez-lui une bonne leçon et enseignez-lui les bonnes manières », a craché le loup-garou que j'ai frappé à l'entrejambe.

Les autres ont réussi à me plaquer au sol, et leurs mains maléfiques s'avançaient vers moi pour me toucher.

« Non, non... » J'ai secoué la tête et me suis débattue au mieux pour résister.

Mon tablier a été mis en pièces dans un grand bruit, révélant une grande partie de ma peau lisse.

« Quelle beauté excellente ! », a dit l'un des loups-garous en riant de façon histérique. Ils salivaient tous, et certains d'entre eux ont même commencé à déboutonner leur pantalon.

J'allais craquer. Pourquoi fallait-il que je souffre comme ça ? Bien que coincée dans une situation désespérée, j'ai fait de mon mieux pour me défendre.

Lorsque l'un des loups-garous a posé sa main sur ma poitrine, j'ai mordu son bras aussi fort que possible, souhaitant pouvoir lui arracher la peau.

« Salope ! », a dit un autre loup-garou en me giflant en plein visage.

Je me suis sentie étourdie. Je pouvais vaguement sentir le sang couler du coin de ma bouche.

« Salope, ne fais pas ta sainte-nitouchee ! Tu es si aguicheuse. Tu dois avoir couché avec beaucoup de loups-garous, non ? Mlle Barbara a dit que tu es une pute ! Au lieu de résister autant, tu devrais être reconnaissante que nous voulions toucher une femme sale comme toi. »

Plus j'écoutais leurs insultes, plus ma haine grandissait.

Barbara m'avait toujours fait vivre un enfer. Elle avait tout fait pour ruiner ma réputation et avait même envoyé ces loups-garous pour me violer. Était-ce juste parce que j'étais une esclave ?

Je ne pouvais pas permettre à ces personnes maléfiques de gagner.

J'ai lutté désespérément contre les loups-garous. Mes vêtements étaient déchirés, et tout mon corps était griffé, mais je n'abandonnais pas. Finalement, j'ai eu l'occasion de me libérer et j'ai rapidement couru vers la porte.

« Ouvrez la porte ! Au secours ! », ai-je crié en faisant claquer la porte durement. Mais j'avais beau la secouer, je n'arrivais pas à l'ouvrir. Il se disait qu'on pouvait faire preuve d'une puissance extraordinaire dans un moment critique. J'ai rassemblé toutes mes forces et, dans un grand rugissement, j'ai donné un grand coup de pied dans la porte.

Elle a grincé et est tombée sur le sol. Sans hésiter, j'ai foncé hors de la buanderie et je boitais sur tout le chemin, sans me soucier de mon apparence négligée.

Ces loups-garous m'avaient frappée et donné des coups de pied sans pitié, me laissant des bleus sur tout le corps. Endurant la douleur, j'avançais en titubant. Je savais que je ne pouvais pas m'arrêter. Je devais m'échapper pendant que je le pouvais encore. Sinon, je serais condamnée.

Cependant, j'étais gravement blessée. J'avais beau essayer de courir, je n'arrivais pas à me débarrasser des loups-garous qui me poursuivaient. Le plus pathétique, c'est que je n'ai rencontré personne qui puisse m'aider en chemin. J'étais toute seule et sans défense.

À ce moment-là, je me suis souvenue de la fois où j'ai été traquée par les traîtres dans mon enfance. À cette époque, j'étais impuissante et indignée, tout comme maintenant.

J'ignorais jusqu'où je pourrais courir. Une fois au milieu d'une cour vide, l'un des loups-garous m'a rattrapée et m'a poussée sur le sol avant d'attraper mes cheveux et de me donner plusieurs claques sur le visage.

« Salope, tu crois pouvoir t'enfuir ? Voyons comment tu vas fuir maintenant ! »

Pendant qu'il criait, les autres loups-garous sont également arrivés. Rassemblés autour de moi, ils se sont tous mis à discuter de ce qu'ils allaient me faire pour passer leurs nerfs.

« Frappons-la d'abord et cassons-lui les jambes pour qu'elle ne puisse plus s'enfuir. On pourra prendre tout notre temps pour la baiser ensuite ! »

Bientôt, ils m'ont assené des coups de poings partout, comme une pluie battante. C'était le moment le plus misérable de ma vie. J'étais allongée sur le sol, copieusement battue, comme un agneau attendant l'abattage.

Mes épaules et mes chevilles étaient fermement clouées au sol.

C'était comme si tous les os de mon corps allaient se briser. Même respirer était extrêmement douloureux. Malgré cela, je n'ai pas versé la moindre larme.

Serrant les dents, j'ai juré à voix basse : « Connards ! Je jure de me venger ! »

« Quelle salope entêtée. Continuez à la battre ! »

Les loups-garous ont ignoré ma menace et ont continué à déverser leur colère sur moi.

J'ai fermé les yeux avec désespoir. Ces voyous allaient-ils me battre à mort ? Si je mourais, qui me vengerait, moi et ma famille ?

Le sourire affectueux de mon père a traversé mon esprit. Non seulement il avait été un bon père, mais il avait aussi été un bon chef qui s'était dévoué corps et âme pour sa meute. Comment avaient-ils pu le trahir ainsi ? Un Alpha qualifié n'aurait pas dû être tué par un traître. Le plus irritant, c'était que ce traître était maintenant assis à la place de mon père avec une gloire infinie.

Cette pensée me mettait tellement en colère que je tremblais de partout. Je devais vivre ! J'avais encore une mission à remplir !

À ce moment-là, une puissance sans précédent a jailli de mon corps.

D'un seul coup, je me suis débarrassée de tous les loups-garous qui me clouaient au sol. Me levant, j'ai frappé l'un d'entre eux. Simultanément, j'ai donné un coup de pied dans la poitrine d'un autre loup-garou.

J'utilisais mes poings et mes pieds en même temps pour abattre tous les loups-garous aussi vite que possible.

Chaque centimètre de mon corps souffrait atrocement, mais j'étais capable de me battre contre eux. Je me tenais devant eux avec fierté.

J'ai serré les poings et rétréci mes yeux sur eux. Leur simple vue me donnait la nausée.

« Vous voulez toujours vous battre ? », ai-je ricané.

Même si je ressemblais à une loque à ce moment-là, je pouvais voir la peur dans leurs yeux.

« Un monstre ! C'est un monstre ! », a crié l'un d'entre eux. La puissance qui venait de jaillir de moi dépassait de loin celle d'un loup-garou ordinaire. Peut-être était-ce à cause du sang d'Alpha dans mes veines.

« Les gars, ne laissez pas cette salope vous effrayer ! Elle fait juste semblant d'être dure. Ce n'est qu'une faible esclave, et elle est toute seule maintenant. Comment pourrions-nous ne pas la vaincre ? » L'un des loups-garous ne voulait toujours pas admettre la défaite, il a tout fait pour encourager les autres à continuer à se battre avec moi.

Je me suis avancée, je l'ai attrapé par le col et l'ai jeté au loin. Il s'est envolé à plus de dix mètres avant d'atterrir sur le sol, roulant jusqu'aux pieds d'un autre loup-garou.

Lorsque j'ai levé mon regard, mes yeux ont rencontré ceux d'Alpha Norman qui étaient remplis de choc. À côté d'Alpha Norman se tenaient Luna Debra et le Prince Anthony.

Alpha Norman était pâle, comme s'il avait vu un fantôme.

Le Prince Anthony, quant à lui, avait un visage inexpressif, si ce n'est qu'il me regardait avec juste une trace de curiosité.

Sachant que c'était ma meilleure chance, je me suis rapidement approchée du Prince Anthony ; j'ai regardé dans ses yeux profonds et je lui ai demandé mot pour mot : « Votre Altesse, puis-je avoir une chance de participer aux épreuves avec ma force ? »

J'étais très nerveuse, mais j'ai fait de mon mieux pour garder de la stabilité dans ma voix.

« Votre Altesse, elle n'est qu'une humble esclave. Ne la laissez pas souiller vos yeux ! », a crié Alpha Norman, faisant signe aux loups-garous de m'emmener.

J'ai été soulevée par plusieurs paires de bras, mais je n'ai pas résisté. En gardant les yeux fixés sur le Prince Anthony, j'ai demandé avec sérieux : « Votre Altesse, puis-je participer aux épreuves ? »

« Lâchez-la. » Le Prince Anthony a finalement pris la parole.

Après avoir dit ça, il a fait un pas en avant. Intimidés par son aura, le groupe d'Omégas a reculé comme des boules dégonflées.

Mes blessures me rattrapaient, m'étourdissant, mais j'essayais au mieux de conserver ma dernière trace de conscience et j'ai regardé le Prince Anthony.

« Votre Altesse... » Je ne voulais pas abandonner.

C'était ma dernière chance. Je devais participer aux épreuves de toute façon !

« D'accord », a dit le Prince Anthony avec indifférence. « Quel est ton nom ? »

« Je m'appelle Jennifer. Merci... » Avant d'avoir pu terminer ma phrase, ma bouche s'est engourdie, et mes paupières sont devenues trop lourdes. J'étais trop épuisée pour rester consciente.

Alors que je perdais conscience, j'ai vaguement senti une paire de mains m'attraper.

Je suis tombée dans une étreinte chaleureuse.