Chapitre 5 Chapitre 5

Alima : d'accord encore merci ma chérie.

Dès qu'elle raccroche j'enchaîne.

Moi : alors ?

Alima : c'est vrai ?

Moi (choquée) : quoi ? Qu'est-ce qui est vrai ?

Alima : ils ont bien enregistré Seydina et Sidiki dans leurs registres.

J'ai besoin de me laisser sur le canapé pour y croire. Alima vient de contacter une amie de confance qui travaille là- bas afin de vérifer pour nous les infos.

Moi : « ne fais pas cette tête, il n'est pas ici pour ruiner votre vie. »

Alima : qu'est-ce que tu racontes ?

Moi (le ventre noué) : son cousin m'a dit ça mot pour mot.

Alima : eh ne pense pas au pire. En fait s'il t'a invitée, tu devrais être flattée et trouver ça bien prometteur. Il pouvait démentir tous ça de là où il se trouvait mais il a cherché à venir te rencontrer, c'est une bonne chose non ?

Moi (perplexe) : tu penses ?

Alima : mais bien sûr que oui, suis sûre qu'il a vu tes photos et que tu lui as tapé dans l'œil.

Moi : humm.

Alima : bon plus de temps à perdre nous allons faire du shopping, on va te choisir la tenue idéale pour rencontrer le fameux Seydina.

Moi : weh c'est ça...

Alima : eh arrête de froncer les sourcils de cette façon, ça ne te va pas. Et imagine qu'il ressemble bien au prince de tes rêves hein ?

Moi : pff , je ne crois pas.

Alima : tout peut bien arriver.

Moi : on verra !

****JOUR J***

Alima : resplendissante !

Moi (tournant sur moi-même) : tu trouves ?

Alima : oh oui !

J'ai le trac de faire la rencontre de ce Seydina.

Au boulot, j'essayais d'oublier de penser à lui mais quand j'étais seule chez moi dans mon appartement, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il va se passer durant cette soirée.

Alima : ne t'inquiètes surtout pas, on vous suivra avec ma voiture.

Moi (respiration saccadée) : oh je suis nerveuse.

Alima : au moins tu l'assumes.

Moi : est-ce que je peux faire autrement?

Alima : t'inquiète j'ai le pressentiment que tu vas passer une excellente soirée.

Moi : croisons les doigts.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant d'entendre trois klaxons

Alima : ça doit être le chauffeur, vas-y !

Moi : tu nous suis hein.

Alima : sans faute, ton frère est déjà bien installé.

J'ai été obligé d'informer mon frère pour qu'il nous vienne en rescousse si les choses ne se passent pas comme prévu.

Moi : encore merci.

Alima : tu n'as pas besoin de me remercier.

Je prends mon sac avant de regarder une dernière fois derrière moi. J'ai le trac mais je décide de tout oublier, je fais confance à mon instinct et même si je ne suis pas rassurée, je me dis que je n'ai rien à perdre à aller dans cette rencontre pour voir si c'est vraiment Seydina que je vais rencontrer.

J'arrive en bas et le chauffeur m'ouvre la porte et je viens m'installer derrière alors qu'il ferme après moi. Seule dans l'habitacle, ma nervosité refait surface et j'ai l'impression que je suis en train de m'étouffer. Plus la voiture roule, plus les rythmes cardiaques de mon cœur ne s'accélèrent...

******

Dès qu'il se gare, je sais que nous sommes arrivés, il vient m'ouvrir la porte et qui je vois en descendant du véhicule, le fameux cousin.

Sidy (souriant) : bienvenue Syma.

Moi (fasciné) : merci.

Sidy : venez, mon cousin est impatient de vous voir.

Moi : hum.

Je le suis alors qu'il marche devant, sa démarche, sa carrure tout est impressionnant chez lui, il a un charisme de fou, il inspire le respect. Et quand il plisse le regard en parlant, ça... bref .

Je le suis et nous passons vite l'entrée, jusqu'à l'ascenseur.

Sidy (avec un regard insistant) : très belle.

Moi (triturant mes doigts) : merci.

Sidy : nerveuse ?

Moi (plissant les paupières) : ça se voit tant ?

Pour la première fois, je le vois sourire et voilà ses fossettes qui se dessinent quand ses joues se creusent.

Sidy (arquant un sourcil) : non, c'est juste que j'aie un don de clairvoyance

Moi (pouffant) : weh c'est ça.

Sidy : ah tu ne me crois pas ?

J'allais répondre mais l'ascenseur s'arrête et il sort. J'en fais de même quand je le vois arpenter un couloir. Le luxe se sent à des kilomètres, je suis venue plusieurs fois dans cet hôtel mais jamais dans cette carrée de VIP.

Sidy : vous avez un très beau pays.

Moi : merci.

Il s'arrête devant une porte avant de me le montrer d'un signe de tête.

Sidy : ma mission s'arrête ici.

Moi : oh !

Sidy (clin d'œil) : ne vous en faites pas, je ne serais pas assez loin.

Moi : promis ?

Sidy : promis.

Il tourne le talon et je le regarde partir jusqu'à ce qu'il s'éloigne, je soupire avant d'ouvrir la porte. Un vaste salon me fait face avec une table au milieu du centre. J'avance, subjuguée par la décoration et l'atmosphère du lieu. Tout est si somptueux, une vraie féerique, le rouge et le blanc y sont si mariés qu'on a envie d'y sombrer.

: Ça te plait ?

La voix m'a si surprise que j'ai sursauté quand j'ai senti son souffle au bord de ma nuque.

Moi : oh !

Lui : désolé de vous avoir fait peur.

Je me retourne pour le regarder et n'arrive pas à croire qu'il s'agit de Seydina Omar Laye Traoré.

Il est grand, si grand mais pas aussi menu que ça. Il a l'air d'avoir perdu du poids, tellement changé qu'on croirait faire face à quelqu'un d'autre. Il me regarde et je dois dire qu'il a des traits de ressemblance avec son cousin. Même si ce dernier à quelque chose de plus que lui. Je ne sais pas comment l'eipliquer mais son cousin dégage une alchimie si hypnotisant que s'en est déstabilisant.

Lui : je me présente Seydina Omar Laye Traoré.

                         

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