Cela faisait quelques mois que Mélodie était stagiaire dans ce magasin de musique. Elle y était dans le cadre de ses études de commerce et avait choisi ce magasin, car elle avait une affinité particulière à la musique. L'ambiance y était très calme la plupart du temps.
Le magasin se composait d'une grande pièce très lumineuse grâce à un très long mur constitué uniquement de vitres, dans ce décor, des centaines de guitares et de basses acoustiques et électriques, quelques batteries et d'autres percussions, mais aussi et surtout un magnifique piano à queue centenaire trônant et dominant fièrement le milieu de la pièce. Il y avait, certes, peu d'animations, mais la diversité sociale et culturelle des clients rendait chaque vente unique. Car ce qui rassemblait ici était la musique, cet intérêt commun pour elle et cela allait au-delà des personnes, cela relevait de la passion. C'est cette même passion qui animait Mélodie quand elle jouait du piano, car oui, elle était pianiste depuis maintenant 8 ans.
En dehors de son travail, Mélodie menait une vie plutôt simple, elle allait en cours quand elle n'était pas en stage, jouait du piano, sortait le week-end avec ses amis, une vie assez classique d'une jeune fille de 19 ans. Elle habitait encore chez sa mère avec sa sœur ainée. L'appartement était quelque peu à l'étroit et la cohabitation pas toujours évidente, mais pour le moment, c'était la solution la plus simple pour elle.
Elle était en couple avec Anthony depuis quelques mois, cela se passait bien même si elle avait pressentit dés le départ que leur histoire ne durerait qu'un temps. C'était un homme grand, plutôt bien bâti, blond aux yeux bleus. Il était équilibré et plutôt stable dans sa vie, autant sur le plan mental que professionnel, mais ce qui manquait à Mélodie, c'était la passion, cette même passion qui l'animait quand elle jouait du piano ou qu'elle était entre les 4 murs de ce magasin de musique.
Leur relation se limitait à quelques messages en semaine, il se voyait un peu le week-end où ils s'abandonnaient évidemment à leurs désirs charnels, mais cela ressemblait plus à une sorte d'instant masturbatoire comme-ci ils s'utilisaient mutuellement pour jouir. Un moment dénué de sensualité et de tendresse. Au fond d'elle, Mélodie voulait plus que cela même si elle n'en avait pas encore conscience...