Une Seconde Chance Loin de Lui
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Chapitre 3

Victoire s'approcha, un air faussement contrit.

« Oh, Amélie, Jean-Christophe. Quelle surprise de vous voir ici. Je venais juste déposer les enfants à un goûter d'anniversaire dans le quartier. »

Elle désigna une broche scintillante sur le revers de sa veste, une création d'un joaillier célèbre, la même maison dont Jean-Christophe avait offert une parure à Amélie pour leur premier anniversaire de mariage.

« Jean-Christophe a été si généreux. Il a financé plusieurs de mes petites entreprises ces dernières années. Une galerie d'art pour enfants, une ligne de vêtements... Il a un flair incroyable pour les affaires, n'est-ce pas ? »

Chaque mot était calculé pour blesser. Amélie sentit une douleur vive lui transpercer la poitrine. Les cadeaux, les attentions, rien n'était exclusif.

Jean-Christophe devint blême. Il lança un regard furieux à Victoire.

« Victoire, je ne crois pas que ce soit le lieu ni le moment. »

Amélie sentit ses jambes flageoler. Jean-Christophe la soutint, l'air inquiet.

« Tu vas bien, mon amour ? Tu es pâle. »

Sa réaction fut violente. Il se tourna vers Victoire, la voix sifflante.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Sors immédiatement ! »

Sa fureur était palpable. Protégeait-il Amélie ou son secret ? La distinction était floue. Victoire ne se laissa pas démonter.

Plus tard, alors qu'Amélie tentait de reprendre contenance aux toilettes, Victoire la rejoignit.

« Ne te fais pas d'illusions, ma chère. Son cœur est en train de changer. Il revient toujours à moi. Nous avons une histoire, des enfants. Toi, tu n'es qu'une parenthèse. »

Au même moment, le téléphone de Jean-Christophe sonna. Il décrocha, son visage se crispant.

« Quoi ? Un accident ? J'arrive tout de suite ! »

Il se tourna vers Amélie, l'air désolé.

« Je dois y aller. C'est... c'est urgent. Les enfants. »

Il partit précipitamment, laissant Amélie seule avec les paroles venimeuses de Victoire.

Amélie le rattrapa dans le couloir.

« Jean-Christophe, ne pars pas. Reste. S'il te plaît. »

Une prémonition la glaça. Il hésita, visiblement tiraillé.

« Je suis désolé, Amélie. Je dois y aller. C'est important. »

Ses enfants. Sa priorité. Toujours. Il partit sans un regard en arrière.

Quelques minutes plus tard, Amélie reçut une nouvelle vidéo de Victoire. Jean-Christophe, dans ce qui ressemblait à une chambre d'hôpital, réconfortant Victoire en larmes. L'un des jumeaux avait fait une mauvaise chute. Puis, la caméra s'attarda sur un objet dans les mains de Jean-Christophe. Un doudou. Un doudou identique à celui qu'il avait acheté la semaine précédente pour leur futur bébé, celui qu'il avait placé avec tant de soin dans le berceau. Il le tendait au fils de Victoire.

Amélie comprit. Les gestes tendres, les cadeaux, les promesses, tout était dupliqué, interchangeable. Elle n'était pas unique. Elle n'était qu'une option parmi d'autres. L'épuisement la submergea. La décision de partir, de tout effacer, devint une certitude absolue, inébranlable. Il n'y avait plus de place pour le doute ou l'hésitation.

            
            

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