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Julian
Je passe un coup d'éponge sur le bar, en jetant un œil aux gars qui répètent en face de moi. Nous avons encore trois heures avant que l'établissement n'ouvre ses portes. Chacun y va de sa mise en scène, je sais que les mecs sont rigoureux dans tout ce qu'ils font. Je ne suis pas surpris qu'ils travaillent autant, et si la moitié des femmes qui hurlent ici en étaient conscientes, ce serait cool pour eux.
Entre les répétitions, les entraînements et les régimes qu'ils s'imposent, nous sommes loin du monde de la nuit comme se l'imaginent certaines personnes. Aucune tâche supplémentaire ou tarifée. Mes gars sont des danseurs, certes ils se foutent quasiment à poil, mais le slip qu'ils gardent fait la différence. Homme ou femme, il n'y a aucune exception, l'égalité est pour tous. Ici, c'est tenue correcte exigée. Je tiens des clubs depuis des années et n'ai jamais rencontré de souci, car je suis droit dans mes baskets !
Je lâche un soupir et finis mes dernières préparations. Ensuite, nous irons manger tous ensemble. J'aime ces moments entre mecs. Nous parlons de tout, de nos envies, de nos vies et des problèmes rencontrés, il n'y a plus de boss, juste un groupe de potes qui passent du bon temps. Certains vont tout de suite dire que de la part d'un patron, c'est louche, que j'ai des vues sur eux, mais pas du tout ! Entre le masculin et le féminin, ce sera le dernier obligatoirement. Pas que je sois homophobe, car depuis des siècles à fouler les mondes, j'ai tout essayé. On ne peut pas passer un temps infini en vie, sans s'ennuyer au bout d'un moment et vu ma précédente situation, je n'avais pas trop le choix.
Aussitôt, je scrute fixement mes poignets, comme si j'allais voir une trace des liens qui entachaient ma peau. Oui, je suis un ancien prisonnier, le terme plus exact serait esclave. Mon maître ne se contentait pas de nous attacher, il nous marquait comme du bétail afin que tout le monde sache ce que nous étions. J'ai réussi à trouver un tatoueur qui a bien voulu me l'ôter sans poser de questions, mais j'ai vite remarqué la pitié dans ses yeux.
Le soulèvement des enfers a causé des émules, permettant d'insuffler du courage à de nombreux esclaves des vampires ou démons, comme si c'était l'impulsion qui nous manquait pour nous révolter et reprendre notre liberté. Nous nous sommes sauvés avec les autres captifs qui peuplaient le monde des ténèbres.
Un bruit attire mon attention et je remarque Démétrius qui s'approche de moi en souriant :
– Je te donnerais bien dix louis d'or pour tes pensées, mais vu la manière dont tu regardes tes manchettes, je sais déjà où elles se situent. Si tu veux un conseil, laisse le passé où il se trouve.
– Tu ne m'apprends rien, c'est juste que l'on vient d'engager deux frères, lui dis-je en les désignant du menton. Je suis au courant qu'ils se sont enfuis des enfers avec leurs sœurs ou en tout cas c'est ce qu'ils m'ont répondu, lorsque je leur ai dit que je connaissais leurs particularités.
– Oh ! Et tu as peur qu'ils ne grillent ta couverture ?
– Je ne saurais pas te le confirmer vraiment, je ne crois pas. Ils en ont bien bavé eux aussi.
Nous observons les deux hommes évoluer sur la scène. Le rouquin et son frère avec sa chevelure grise vont apporter du sang neuf au club. Et franchement, personne ne va résister à deux fées, surtout gaulés comme ils le sont. Ne pensez pas que ces créatures sont forcément des femmes de petite taille, comme dans toute espèce, il y a des tas de morphologies différentes. Les deux hommes mesurent pas loin d'un mètre quatre-vingt, ils sont musclés comme des danseurs, juste comme il faut.
Je souris en examinant leurs chorégraphies. Ils ont revêtu des ailes blanches pour le rouquin et des noires pour son frère. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau, des yeux aussi verts que des émeraudes. Je les appelle pour leur présenter mon ami.
– Sky, Snow, venez voir.
– Tu plaisantes, ou ce sont des noms de scène ?
– Non, continué-je. Leurs parents avaient un drôle de sens de l'humour.
Les deux hommes arrivent et font un signe de tête à mon compagnon.
– Je souhaite que vous fassiez la connaissance de Démétrius.
– Les mecs, enchantés, poursuit celui-ci en serrant vigoureusement la main de Sky, son frère ignorant ostensiblement celle de Démétrius. Mais appelez-moi, Dém, reprit-il sans lui en tenir rigueur. Si vous avez le moindre problème...
Il n'a pas le temps de finir sa phrase que Snow l'interrompt :
– Rêve que je demande de l'aide à un suceur de sang ! siffle-t-il avant de cracher à ses pieds.
Je souffle ostensiblement afin de me calmer. Sa réaction puérile m'agace prodigieusement ! Il est primordial de leur faire comprendre que cela ne marche pas de cette manière ici.
– Mec, tu n'es plus en enfer ! Je réponds de Dém, comme de moi-même. Tu devrais savoir, plus que n'importe qui, que l'on ne choisit pas sa naissance ni son ethnie !
Je sais que j'ai été plus sec que je ne l'aurais dû, mais ça m'énerve. Je balance dans l'évier l'éponge, toujours dans ma main puis les plante sans aucune autre explication avant de me diriger vers mon bureau. Moi qui me faisais une joie de manger avec mes gars, je repasserai.
Je vais d'un pas rapide au fond de la pièce où se tient l'étagère sur laquelle sont disposées mes bouteilles favorites. Ce lieu, polyvalent, me sert à la fois de bureau, de chambre d'appoint et de réserve. Je me sers un scotch puis l'avale d'un trait.
– Ce n'est rien, je comprends, dit mon pote en entrant sans frapper.
– Putain ! Je ne supporte pas cette attitude ! m'exclamé-je, en jetant le verre sur la vitre sans tain avec vue sur la salle.
Il explose en laissant des milliers de bouts de verre par terre. Mon ami reste silencieux. Il se contente d'attendre que l'orage passe, comme d'habitude.
Grâce à lui, plusieurs esclaves et moi avons pu échapper à Dimitri, mon ancien maître. Sans son aide, je n'aurais pas retrouvé ma liberté, tout comme ces autres que nous avons libérés du cheptel des vampires, à leur nez et barbe. Mon reflet dans la vitre me surprend, je passe la main dans la masse blonde.
Ça fait combien de temps que je ne me suis pas coupé les tifs ?
– Ouep ! Il serait temps que tu raccourcisses un peu ta crinière et je ne parle même pas de ta barbe !
– Les hipsters sont à la mode, lâché-je en haussant les épaules, une ébauche de sourire sur mon visage.
– Mouais, tu chasses ce soir ? me demande-t-il en me regardant de côté tout en se servant un verre de Porto.
– Non, nous avons des extras qui viennent. Les sœurs des deux râleurs et leurs copines.
– Raison de plus, allez ! Ça fait combien de temps que tu ne t'es pas envoyé en l'air ?
J'ai beau retourner dans ma tête sa question dans tous les sens, il faut se rendre à l'évidence. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai pas couché avec quelqu'un. Si je continue ainsi, la bête qui sommeille en moi finira par commettre de gros dégâts.
– Tu as raison, lui rétorqué-je. Si je poursuis sur cette voie, nous nous ferons remarquer. Dès que les filles quittent l'établissement, je t'accompagne. J'ignore pourquoi, sûrement la réaction des deux gars, mais j'ai un mauvais pressentiment. Je préfère rester, veiller au grain comme on dit.
– Je te comprends. Et même si je m'interdis de te demander de m'accompagner, impossible pour moi de résister. J'adore voir les femmes faire des pieds et des mains dans le but de s'attirer tes faveurs comme si, à leurs yeux, tu incarnais un roi ou une célébrité, quelqu'un qui leur est impossible d'atteindre.
J'éclate de rire devant sa mine malicieuse alors qu'il sirote sa boisson le sourire aux lèvres. Le pire, c'est qu'il a raison. D'ailleurs, ma beauté et mon air intouchables n'avaient pas laissé Dimitri insensible, une raison valable à l'origine des tortures et nombreux viols que m'ont infligés ses sbires et lui. Un voile de douleur passe au travers de mes yeux. Je repense à tout ce que j'ai pu endurer.
– Mec ! Je suis désolé, des fois je suis trop con !
Je hausse les épaules en lui donnant une claque amicale dans le dos. Démétrius est un vampire, mais à l'instar de ses congénères, il pense que toutes les créatures sont égales les unes aux autres. Les femmes lui tournent autour, mais à mon sens il préfère les hommes, même si ça ne reste qu'une supposition. Ce mec est l'incarnation même d'un Dieu grec, avec son menton carré, son front haut et son nez droit. Ses yeux d'un bleu translucide respirent la gentillesse. Les siècles et son espèce lui confèrent une beauté surnaturelle.
Pour ma part, je suis plus brut de décoffrage. Avec mes deux mètres, ma barbe et mes muscles imposants. Je suis l'image vivante que l'on se fait du bûcheron canadien.
En théorie, je ne danse pas, bien qu'il m'arrive de faire des exceptions pour remplacer un de mes gars.
Je fais office de barman, mais je suis surtout le patron de cet endroit. Un commerce de la nuit tout ce qu'il y a de plus légal en apparence. Seulement, ce n'est qu'une façade, parce qu'il s'agit surtout d'un refuge pour les êtres du monde des ténèbres.
Le « Daemonuis » est une institution qui réunit plusieurs endroits où les démons sont libres d'être ce qu'ils veulent et où les êtres humains viennent bien souvent chercher le frisson de l'inédit. C'est assez paradoxal, mais j'ai trouvé cette idée des plus ingénieuses. Bien que les humains aient conscience de notre existence, les trois quarts du temps, ils nous considèrent comme des monstres. Pourtant, c'est bien connu, certaines personnes adorent se faire peur et fricoter avec le danger. Il suffisait de réussir à avoir ses entrées parmi les forces de l'ordre, ce que j'ai réussi aisément en accueillant certains de leurs membres dans les clients VIP. De cette façon, je suis informé de tout ce qu'il se passe d'étrange en ville. Il ne me reste plus ensuite qu'à rechercher si une créature a besoin d'un coup de main. Cependant, je vérifie bien au préalable que cette personne n'ait rien fait de « mal ». On peut naître démon, mais refuser de blesser ou tuer pour autant.
Nous restons à discuter des affaires des clubs un moment, puis nous décidons de manger ensemble. Mon ami a des obligations auxquelles il ne peut pas déroger, alors nous dînons rapidement. Il travaille pour Dimitri, le chef de notre Nid. Oui, c'est un espion ou plutôt un traître à sa race puisque c'est grâce à lui que bien souvent nous ôtons les futures victimes de ses comparses.
Le temps passe trop vite et c'est déjà l'heure pour le club d'ouvrir ses portes. Je reste habituellement dans mon bureau, je me contente de jeter un œil de temps à autre. Pourquoi suis-je planté devant la vitre à scruter la salle ?
Incapable d'exprimer ce qui me dérange, j'ai la nette intuition que cette soirée me réserve son lot de surprises. Du genre serein et zen, je sens ce soir tous les poils de mon corps se dresser. Pas de peur, plutôt un sentiment d'anticipation comme s'ils attendaient quelqu'un. Je souffle, calmement. J'agite mes épaules de façon circulaire dans l'espoir de me détendre. Mon cou et mes mains craquent. J'aspire à libérer un peu de tension. Peine perdue. Je suis toujours sur le qui-vive en inspectant les lieux.
Les barmans font rouler leurs muscles sous leur chemise noire, pour le plus grand plaisir des clientes déjà sur place. Les chippendales font leurs numéros, tout mon personnel est à sa place, tout roule parfaitement comme une machine bien huilée.
Ma porte s'ouvre sur Théo, un nephilim. Je suis sûr que vous vous grattez la tête en lisant ce mot. Sa mère est tombée amoureuse d'un ange et ce qui devait arriver arriva. Tout le monde sait que là-haut, ils ne sont qu'amours, la blague ! C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont déchu les anges, comme si on choisissait de tomber amoureux, bande de cons !
Enfin bref, j'ignore pourquoi mes pensées dévient autant ce soir.
– Patron, on a un méga problème, s'exclame-t-il en me coupant dans mes rêveries. Enfin, plusieurs, pour être précis.
Je fronce les sourcils et l'incite à continuer.
– Un gars est malade et du coup, il nous manque un partenaire pour la revue.
– OK ! rétorqué-je, à la recherche de ma tenue de scène. Je le remplace, ce ne sera pas la première fois, continué-je, tout en changeant de tenue.
– Ouep, mais les nanas que l'on attendait, tu sais les frangines des nouveaux.
– Oui ? Tu vas me dire que tu as peur de gonzesses à présent ?
Je ne peux m'empêcher de rire en le narguant, pendant que j'enfile ma chemise blanche et le pantalon de mon costume.
– Non, pas d'habitude, souffle-t-il. Sauf que ce n'est pas n'importe qui leurs copines.
Et il m'indique le groupe de femmes qui vient d'entrer. Sélène et Topaze, les deux sœurs de mes employés ont meilleure mine que sur les photos que j'ai reçues d'elles. Effectivement, je me renseigne sur les gens que j'emploie. Je fais des choses qui s'avèrent dangereuses, loin de moi l'idée d'être totalement inconscient.
Mes yeux se posent sur les filles qui les accompagnent. La jeune asiatique porte un jean avec un débardeur blanc ainsi qu'un cuir noir.
Trois nymphes les suivent de près. Je connais Bromia de vue, elle vient souvent avec la jeune asiatique. Cette grande brune est totalement délurée. Je dois avouer que ce sont des clientes que j'affectionne, jamais un mot plus haut que l'autre, pas de crêpage de chignon. De même, j'admets qu'elles ont une proportion à tenir l'alcool qui me laisse sans voix, mais elles se tiennent toujours à carreau dans mon club.
La grande blonde, par contre, je ne l'ai jamais vue. Elle va apprécier le spectacle, j'en suis certain, rien qu'à la vue de ses santiags et de sa veste à franges. La mine réjouie et émerveillée qu'elle affiche lorsqu'elle regarde autour d'elle en est la preuve. Elle se retourne sur trois femmes restées dans l'ombre : deux autres blondes. Une que je connais de réputation, Bryrja, une valkyrie dont le courage n'est plus à démontrer et une autre qui me semble plus réservée, presque apeurée.
En toute surprise, aucune d'elles ne parvient à réveiller la bête en moi, celle-ci griffe et rue avec l'envie de sortir comme jamais auparavant. Je suis convaincu que cette femme va me créer des emmerdes. Une brune tout en formes qui les suit, avec un air dégoûté sur le visage. Comme si j'avais besoin de ça !
– Bordel ! Qu'est-ce qu'une succube fait dans mon établissement ?
Je sors comme un fou poussant sans ménagement toute personne qui se dresse devant moi. Vu le monde, j'ai l'impression de faire du surplace et ça m'irrite encore plus. Je ne veux pas de succube dans mon club. Les quelques rares que je connais, sont au courant de cette règle intrinsèque. Je sais que je ne pourrai pas contenir la chose en moi au contact de mes congénères. Je me plante face à l'objet de mes ennuis à venir.
– Toi, tu dégages ! lui lancé-je en pointant mon index vers la sortie.
Elle lève sa tête doucement dans ma direction et je prends un uppercut dans l'estomac. Ce n'est pas une image, non ! Cette folle vient de me frapper dans le bide ! Je suis soufflé par la violence du coup, mais surtout par le culot dont elle fait preuve, je suis chez moi merde !
– Je fais ce que je veux ! éructe-t-elle. Dis-toi une chose, Ducon, je n'ai pas envie de foutre les pieds dans ton bordel, sauf que tu as engagé de très bons amis à moi. Et je viens vérifier que tu les traites correctement. Compris ?
Je reste estomaqué devant son visage, sur le point de me noyer littéralement dans ses yeux dont la couleur profonde et claire est indéfinissable. Réagis bon sang, Julian ! me tanné-je. C'est comme si toute volonté s'était envolée au contact de son regard azur. Son parfum se révèle si entêtant, hypnotisant. Mon boxer se serre, ma queue gonfle jusqu'à me provoquer une puissante érection. Je suis complètement subjugué par celle qui me dévisage comme si elle allait me mordre. C'est ce moment que mon cerveau dérangé choisit pour m'envoyer des images, des films torrides de sa bouche savourant mon sexe. Ses dents glissent tout du long à coups de va-et-vient et prennent soin de ne pas entrer dans ma chair. Sa langue gourmande provoque en moi une montagne de frissons. Mon corps tout entier m'échappe. C'est la merde ! Interdire les succubes ici n'est pas sans raison. Les hommes sont vulnérables face à leur pouvoir d'attraction et seraient prêts à tout pour leur plaire, s'accorder leurs faveurs. Pourtant, je devrais être immunisé. Pourquoi ai-je envie de me jeter sur elle et de la prendre debout sur le mur, maintenant ?
– Tu vas continuer longtemps à me regarder comme un poisson mort, Ducon ?
– Tu, enfin vous ne pouvez pas entrer, c'est la politique de la maison, je suis nav...
– Écoute-moi bien, démon de seconde zone, me jette-t-elle au visage.
Elle est si proche de moi qu'il m'est possible de toucher ses lèvres du bout de ma langue. Non, mais sérieux, elle m'a jeté un sort, ma parole ?
Elle continue de me menacer, mais j'ai perdu le fil, tant mon cerveau m'envoie des images d'elle et moi, plus salaces les unes que les autres.
Elle me frappe d'un coup de poing dans l'épaule, qui malgré sa force considérable ne me fait pas bouger d'un iota.
– Putain ! Mais t'es qui toi ? Le videur ? Un mur en titane ?
Théo qui visiblement m'avait suivi en sortant de mon bureau était sur le point de révéler mon identité. Je le fis taire à temps d'un mouvement de la main.
– Ouep ! Bon ! Je fais un geste pour cette fois, mais ça mérite une récompense...
Je n'ai pas eu le temps de finir ma phrase, qu'elle tente de me mettre un coup de genou dans mes bijoux de famille. Je l'évite en me décalant légèrement puis saisis l'opportunité de me pencher vers elle.
– Hum, bestiale, j'adore, lui murmuré-je à l'oreille.
Ne me demandez pas ce que je fabrique, je n'en sais fichtre rien ! Par contre, je peux vous assurer que la chasse est ouverte. Au menu ce soir : succube !
*Nid : Lieu où se trouvent généralement les vampires le jour.
*Nephilim : nom masculin pluriel. Religion. Êtres issus du croisement de fils de Dieu et de filles des hommes.