Chapitre 4 Chapitre : 04

Jacques prit la bouteille de whisky et servit à nouveau à Brian. Il remplit également son propre verre qui était vide.

– C'est du délit Jacques, le sais-tu ?

– Ne joue pas au sensible Brian, tu es mieux placé que moi pour me parler du délit. Tu en as versé du sang plus que moi.

– Je le sais Jacques mais il a des familles et il fait parti des nôtres.

– Brian, il y a des secrets qui peuvent être déterré du jour au lendemain, je sais ce que tu as fait.

– Quoi ? De quoi parles-tu ?

– Arrête Jacques. Je sais que c'est toi qui es responsable du vol des drogues dont Marc a été victime.

– Qui t'en a parlé ?

– Comme toi, j'ai des oreilles un peu partout. Soit nous faisons équipe, soit nous tombons tous les deux. À toi de choisir.

– As-tu idée des conséquences ?

– Qui saura que c'est nous ? Dis-moi ? Qui saura ?

– Tu as raison. Personne.

– Maintenant, ton plan c'est mon plan.

– Quand je quitterai chez toi, je passerai voir le parrain.

– Pour lui dire quoi ?

– Pour lui dire que j'ai une piste.

– Une piste ?

– Oui, que j'aurais besoin de quelques jours encore en attendant que nous mettons plus de stratégie en place qui pourrait nous aider à l'incriminer.

– Je suis prêt à tout mon cher ami. Heureux de faire avec toi.

– Nous sommes soudés frère, ne l'oublie pas.

Les deux se seraient à nouveau la main. Jeaques appela l'un de ses comptables qui compta l'argent. Brian prit demi et jeaques aussi prit demi.

– Tout à l'heure.

Brian prit l'argent et sortit après avoir vidé son verre. Une fois dehors, monsieur X prit le sac et le suivit.

***

Le cœur battant de la radio était sans aucun doute le studio principal. Une vaste pièce aux murs blancs immaculés, baignée de lumière naturelle grâce aux grandes fenêtres qui donnaient sur la ville. En son centre, une table ronde en bois massif trônait, tel un îlot de savoir et de discussion. Autour d'elle, des chaises confortables attendaient les invités, prêts à partager leurs opinions et leurs analyses sur les sujets brûlants de l'actualité.

De majestueux micros, tels des géants silencieux, se dressaient au-dessus de la table, captant chaque mot, chaque nuance, chaque émotion. Derrière des consoles dernières cri, des techniciens dévoués s'affairaient, ajustant le son et l'éclairage avec précision, veillant à ce que chaque émission soit un véritable chef-d'œuvre audiovisuel.

Dans cette atmosphère vibrante, où les voix se mêlaient aux rires et aux discussions animées, l'information prenait vie, se transformant en une mosaïque sonore captivante qui tenait les auditeurs en haleine.

Le long du couloir menant au studio, une succession de bureaux bourdonnait d'activité. Des journalistes, concentrés et déterminés, s'affairaient sur leurs ordinateurs portables, peaufinant leurs articles, rédigeant leurs scripts, menant des recherches approfondies. Des piles de papiers, tels des remparts de connaissances, s'amoncelaient sur les bureaux, témoins silencieux du travail acharné qui s'y déroulait.

Des tableaux blancs, couverts de notes griffonnées et de diagrammes complexes, reflétaient l'effervescence intellectuelle qui régnait dans les lieux. L'odeur du café fraîchement moulu flottait dans l'air, stimulant les esprits et nourrissant la créativité.

Dans ce ballet incessant, où les échanges rapides et les discussions passionnées ponctuaient le rythme effréné de la journée, chaque journaliste apportait sa pierre à l'édifice, contribuant à la mission sacrée de la radio : informer et éclairer le public.

Assis devant son ordinateur, Luca tapait frénétiquement sur son clavier, ses yeux rivés sur l'écran. Son visage, concentré et déterminé, trahissait la rigueur et le sérieux avec lesquels il abordait son travail.

Soudain, le son strident de son téléphone portable retentit, le tirant de sa concentration. D'un geste vif, il saisit l'appareil, consulta l'écran et décrocha. Une voix mélodieuse se fit entendre, l'invitant à une réunion dans une autre pièce.

Luca referma son ordinateur avec empressement, se leva et se dirigea vers la sortie. Son pas était pressé, son esprit déjà bouillonnant d'idées et d'analyses. Mais le destin avait d'autres plans pour lui.

En franchissant le seuil de la porte, il bouscula malencontreusement une jeune femme, renversant son café sur sa chemise blanche immaculée. Un flot d'excuses jaillit de la bouche de la jeune fille, consternée par sa maladresse.

Cet incendie attira les regards de tous. La beauté de la jeune fille était saisissante, un mélange envoûtant de fraîcheur et de charme naturel. Ses longs cheveux châtains encadraient un visage délicat, où ses yeux bleus brillaient d'une innocence enfantine.

Un sourire timide éclairait ses lèvres, laissant entrevoir une fossette sur son menton. Sa peau, d'une blancheur immaculée, contrastait avec la couleur vive de ses joues, légèrement rougies par l'embarras de la situation.

Vêtue d'une simple chemise blanche et d'un jean bleu, elle dégageait une élégance naturelle, une grâce qui se manifestait dans ses gestes fluides et sa démarche gracieuse.

Malgré sa beauté, elle ne semblait pas vaniteuse. Son attitude était humble et sincère, son regard empreint d'une douce timidité. Sa voix, douce et mélodieuse, reflétait la pureté de son âme.

Elle se précipita vers la chemise blanche de Luca pour essayer dans les tâches.

– Oh, je suis désolée ! s'exclama la jeune t'elle, consternée.

Luca, contrit et gêné, tenta de réparer les dégâts avec un mouchoir, mais la tache tenace refusait de disparaître.

– C'est incroyable, soupira-t-il, découragé.

– Je suis vraiment désolée, répéta-t-elle, tout triste.

– Ne vous en faites pas, c'est moi qui n'ai pas fait attention, répondit Luca, d'un ton apaisant.

Luca se retourna vers son poste. Il s'efforça de se concentrer sur son travail, mais la tache sur sa chemise le rendait nerveux. Soudain, la porte s'ouvrit et un homme d'un certain âge, vêtu d'une veste impeccable et arborant des lunettes sur son nez, entra dans la pièce.

C'était le chef du journal, figure respectée et redoutée de tous. Son regard perçant balaya la salle, s'attardant sur chaque visage.

– J'espère que vous préparez vos journaux avec sérieux ? demanda-t-il d'une voix grave et autoritaire.

Un murmure d'assentiment parcourut la salle.

– Ah, et nous avons parmi nous une nouvelle stagiaire ce matin. Certains d'entre vous l'ont peut-être déjà rencontrée... Brigitte, as-tu déjà fait connaissance avec tes collègues ?

Brigitte, c'était le prénom de la jeune fille. Le regard de Luca se posa sur la jeune femme qui se tenait timidement derrière le chef du journal. C'était la même qu'il avait bousculée quelques minutes auparavant. Un sourire amusé illumina son visage.

– Non monsieur, répondirent toute la salle en regardant Luca.

– Très bien, Luca ?

– Oui monsieur.

– J'avais demandé à te voir pour une mission.

– Oui monsieur, je voulais juste terminer ceci et venir.

– Très bien, je t'attends. En passant, je te confie Brigitte, j'aimerais qu'elle reste sur tes ailes durant ses séjours.

– Vous pouvez compter sur moi monsieur.

– Passe me voir quand tu aurais fini.

– D'accord monsieur.

Le patron se retourna, et Brigitte s'approcha timidement de Luca, dont le regard était braqué sur elle.

– Je suis désolée pour...

– Luca, se présenta t'il, on avait pas eu l'occasion de se présenter.

– Brigitte, fit-elle.

– Tu n'as pas besoin de me présenter des excuses, c'était un accident. Tu peux t'asseoir et s'il te plaît, mets-toi à l'aise.

– Merci beaucoup.

Elle s'installa à côté de Luca calmement.

– Un instant, je reviens.

Lucas s'élança hors du bâtiment, traversant la cour à grandes enjambées pour atteindre le local à vélos. Son cœur battait la chamade, son esprit bouillonnant d'une frustration mêlée d'urgence. La tache de café sur sa chemise blanche était indélébile, une offense visuelle inacceptable pour un journaliste de son calibre.

D'un geste vif, il ouvrit la portière de sa voiture et s'y engouffra. Sur le siège arrière, un sac noir attendait patiemment, tel un chevalier servant prêt à sauver son honneur. Sa main se referma sur le sac, le tirant vers lui et l'ouvrant avec empressement.

A l'intérieur, une chemise noire, impeccable et repassée, semblait l'appeler. Un sourire de soulagement illumina le visage de Lucas.

– Heureusement que je m'apprête toujours", murmura-t-il, reconnaissant envers sa prévoyance. Un vrai journaliste devrait garder des chemises de réserve.

Il enfila rapidement la chemise noire, sa prestance retrouvée. La tache de café n'était plus qu'un lointain souvenir, relégué aux oubliettes de l'histoire. D'un pas décidé, il sortit de sa voiture et se dirigea vers le bureau de son patron, prêt à affronter les défis du jour avec une confiance renouvelée.

            
            

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