Chapitre 5 Une Révélation Fracassante

**Le point de vue d'Arabella**

« Tu étais trop canon tout à l'heure », me complimenta Daphne.

« Bien sûr, je suis la sœur d'Arthur », me vantai-je.

Être l'aînée d'Arthur m'a appris à me défendre.

« Rentrons nous préparer pour la parade », proposa Daphne.

★★★★★

**DEUX JOURS PLUS TARD – PARADE DE SÉLECTION**

Nous étions rassemblées (les élues) à l'entrée de la forêt ensorcelée, sur la route menant au palais du roi des bêtes. Étrange, non ?

Nos familles nous entouraient, prodiguant conseils et réconfort sur comment survivre au palais. Chaque fille fixait la forêt, tremblante. Moi, je redoutais moins la traversée que ce qui m'attendait après.

« Tu m'écoutes ? » La voix de ma mère me fit sursauter.

« Oui.

- Ne parle à personne là-bas. Ne pose pas de questions – je te connais.

- D'accord.

- Le roi est impitoyable. Il tue par plaisir. »

Je murmurai un acquiescement. Elle m'étreignit :

« La déesse lunaire ne t'accouplera pas à lui, mais je m'inquiète.

- Tout ira bien, maman. Je me ferai disqualifier.

- Quoi ?

- Fais-moi confiance. »

Elle soupira, m'embrassa le front :

« Reviens en un seul morceau. »

Arthur s'éclaircit la gorge, sarcastique :

« Je prie pour que tu meures là-bas. Comme ça, je deviendrai le fils de l'alpha... »

Maman le griffa, mais je souris. Son « Je t'aime aussi » était masqué sous ses grognements.

Un homme en uniforme ordonna : « En ligne ! »

Je rejoignis la file, tombant juste derrière Ingrid.

« Certaines ne savent pas où est leur place », ricana-t-elle.

« Exactement. Je suis trop sexy pour cette vieille bête. Je pourrais l'épuiser au lit », chuchotai-je.

Elle rougit : « Quelle truie mal élevée !

- Merci ! »

Daphne gloussa : « Elle a peur de toi.

- Normal. Je suis une louve. Je pourrais lui arracher les oreilles. »

On nous banda les yeux. Je dis au revoir à Arthur et maman par notre lien mental.

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**PALAIS ROYAL – 50 MINUTES PLUS TARD**

« Enlevez vos bandeaux ! »

Je découvris d'immenses portes dorées. « Quel âge a ce roi ? » murmurai-je.

L'homme en uniforme avertit : « Fixez-moi. Regardez ailleurs, et les gardes vous châtieront. »

*Et mon plan pour me salir le visage ?*

Nous entrâmes. Les couloirs étaient nus, sans portraits. *Pourquoi cacher son visage ? Est-il si hideux ?*

Dans une salle, un homme nous tournait le dos, assis sur un trône.

« Votre Majesté, les filles sont là », annonça l'officier.

L'homme se retourna.

*Ce... bel inconnu de la forêt ?!*

Je reculai, horrifiée. *Il a été capturé ? Je dois le sauver !*

Je lui fis signe discrètement. Rien. *Il m'ignore ?*

Soudain, je m'écriai : « Mon chéri ! »

Tous se retournèrent. Daphne me chuchota :

« Pourquoi l'appeler ainsi ?

- Je le connais !

- *C'est le roi* », souffla-t-elle.

Mon cœur s'arrêta. *Ses vêtements royaux... Son trône...*

« C'était donc lui le roi des bêtes ? »

Ses paroles me revinrent : *« Les apparences trompent. »*

Mes jambes cédèrent. Je m'effondrai sur le sol, sombrant dans les ténèbres.