Chapitre 5 Faille et tentation

Chapitre 5 : Failles et Tentations

Nikolaï Volkov

Je restai dans l'ombre, à l'observer.

C'était stupide. J'aurais dû retourner dans mon bureau, me concentrer sur l'ennemi qui rôdait, mais quelque chose me retenait ici.

Alina. Je n'aimais pas la façon dont elle me troublait. J'avais toujours contrôlé chaque aspect de ma vie, chaque émotion, chaque pulsion. Pourtant, avec elle, ce contrôle se fissurait dangereusement. Elle bougea légèrement, et un soupir s'échappa de ses lèvres. Je fis un pas en arrière, prêt à partir. Mais soudain, sa voix brisa le silence.

- Vous comptez m'observer encore longtemps ?

Je me figeai.

Elle ne bougea pas, mais je sentis son regard sur moi, malgré l'obscurité.

Un sourire amusé effleura mes lèvres.

- Depuis combien de temps es-tu réveillée ?

- Assez longtemps pour me demander si vous êtes un voyeur ou juste un homme incapable de dormir.

Un rire grave s'échappa de ma gorge.

- Un peu des deux, peut-être.

Elle se redressa lentement, et la couverture glissa sur ses épaules, dévoilant la fine bretelle de son débardeur.

- Pourquoi êtes-vous là, Nikolaï ? demanda-t-elle d'une voix plus douce.

Je n'avais pas de réponse à lui donner.

Alors, au lieu de parler, je m'approchai.

Elle ne recula pas.

Ses yeux sombres me fixaient, emplis d'une lueur indéchiffrable. Peur ? Défi ? Désir ?

Peut-être un peu des trois.

Je posai une main sur le lit, juste à côté d'elle, réduisant la distance entre nous.

- Je voulais m'assurer que tu allais bien.

Elle haussa un sourcil.

- Vous mentez.

Je souris légèrement.

- Peut-être.

Un silence tendu s'installa.

Je sentis son souffle chaud contre ma peau, et l'envie de la goûter, de la posséder, devint presque insupportable.

Mais je n'étais pas un homme doux.

Si je la touchais maintenant, il n'y aurait pas de retour en arrière.

Alors, contre toute attente, je me redressai et reculai d'un pas.

- Dors, Alina.

Elle cligna des yeux, surprise par ma retenue.

- C'est tout ?

Je souris, amusé.

- Pour ce soir, oui.

Puis, sans un mot de plus, je quittai la pièce, refermant doucement la porte derrière moi. Je savais que ce n'était qu'une question de temps avant que je ne cède à cette obsession. Mais quand ce moment viendrait... Elle ne pourrait plus jamais m'échapper.

Je n'avais pas prévu de retourner la voir.

J'aurais dû la laisser dormir, la laisser récupérer après la nuit chaotique qu'elle avait vécue. Mais quelque chose en moi refusait de rester dans l'ignorance.

Alina cachait quelque chose. Et je n'aimais pas les secrets.

Je retournai devant sa porte, cette fois sans hésiter. J'entrai sans frapper. Elle était toujours assise dans son lit, les jambes repliées contre elle. Ses yeux s'élargirent légèrement en me voyant revenir, mais elle ne dit rien.

- Vous êtes vraiment incapable de rester loin de moi, murmura-t-elle avec une pointe d'ironie.

Je refermai la porte derrière moi et croisai les bras.

- Qui te veut morte, Alina ?

Son amusement disparut aussitôt.

Son corps se tendit, ses doigts se crispant légèrement sur le drap.

- Je... Je ne sais pas.

Mensonge.

Je le vis à la façon dont elle détourna le regard, à la tension qui raidit ses épaules.

Je m'approchai lentement du lit et m'accroupis face à elle, plongeant mon regard dans le sien.

- Ne me mens pas.

Elle déglutit, visiblement troublée par notre proximité.

- Je ne mens pas... Je n'en suis pas sûre.

- Ce qui signifie que tu as une idée.

Elle baissa la tête, mordillant nerveusement sa lèvre.

- Peut-être...

Je pris doucement son menton entre mes doigts et la forçai à me regarder.

- Dis-moi. Maintenant.

Elle hésita un instant, puis soupira, résignée.

- Il y a quelques mois... J'ai fui quelqu'un.

Mon regard se durcit.

- Qui ?

- Un homme. Il s'appelle Viktor Sokolov.

Le nom me fit l'effet d'un coup de poing.

- Sokolov ?

Elle hocha la tête.

- Vous le connaissez ?

Je serrai les dents.

Bien sûr que je le connaissais. Viktor Sokolov était un ancien associé. Un trafiquant cruel, sans aucun scrupule. Nous avions collaboré autrefois, avant que je ne mette fin à notre alliance à cause de ses méthodes... trop extrêmes, même pour moi.

S'il était après Alina, ce n'était pas un hasard.

- Pourquoi as-tu fui ?

Elle détourna le regard, hésitante.

- Je... Je travaillais dans l'un de ses clubs. Je ne savais pas qui il était au début. Puis j'ai compris que c'était un homme dangereux. J'ai voulu partir, mais il n'aime pas qu'on lui échappe.

La rage monta en moi.

- Il t'a fait du mal ?

Elle secoua la tête.

- Non... mais il m'a fait comprendre que je lui appartenais.

Je sentis ma mâchoire se contracter.

- Ce fils de pute...

Elle frissonna à mon ton glacial.

- Il m'a cherchée pendant des semaines. Alors j'ai changé de ville, trouvé un boulot discret... J'espérais qu'il m'oublierait.

Je laissai échapper un rire amer.

- Sokolov n'oublie jamais.

Elle blêmit légèrement.

Je me redressai et fis quelques pas dans la pièce, réfléchissant rapidement.

Sokolov la voulait. Et il ne reculerait devant rien pour la récupérer.

Mais elle était sous mon toit maintenant.

Et il allait comprendre une chose essentielle :

Ce qui m'appartient, personne ne le touche.

Vous avez dit :

Suite du point de vue de alina.

ChatGPT a dit :

Chapitre 13 : Prisonnière du Loup

(Point de vue d'Alina Morozov)

J'avais froid.

Ce n'était pas la température de la pièce qui me glaçait, mais la façon dont Nikolaï me regardait à cet instant précis.

Un mélange de rage contenue et de détermination absolue.

Il connaissait Viktor Sokolov.

Et d'après son expression, ce n'était pas une bonne chose.

Je sentais mon cœur cogner violemment dans ma poitrine.

- Que... que va-t-il se passer maintenant ? demandai-je d'une voix tremblante.

Nikolaï resta silencieux un instant, puis il s'approcha du lit et s'assit sur le bord, juste en face de moi.

- Tu restes ici.

Ses mots étaient tranchants, définitifs.

Je secouai la tête.

- Non. Je ne veux pas être un fardeau pour vous. Si Sokolov me cherche, il finira par vous créer des ennuis.

Son sourire fut glacial.

- S'il tente de s'en prendre à moi, ce sera la dernière erreur de sa vie.

Je déglutis. Il était sérieux.

Cet homme n'avait pas peur de Sokolov. Au contraire, il semblait presque... impatient.

- Vous ne comprenez pas, murmurai-je. Viktor est dangereux.

- Moi aussi.

Son regard se planta dans le mien, et une étrange sensation m'envahit.

Nikolaï Volkov était dangereux, c'était indéniable. Mais ce danger ne me terrifiait pas de la même façon que Sokolov.

Avec Sokolov, j'avais senti que j'étais une proie. Une possession.

Avec Nikolaï...

C'était différent.

- Vous ne pouvez pas juste décider de me garder ici, protestai-je.

Il haussa un sourcil, amusé.

- Oh, je peux. Et je viens de le faire.

Je sentis la frustration monter en moi.

- Je ne suis pas votre prisonnière !

Il se pencha légèrement, réduisant la distance entre nous.

- Non, tu es mon problème maintenant.

Sa voix était basse, rauque.

Et merde... pourquoi ça me faisait quelque chose ?

Je détestais l'idée d'être sous la protection d'un homme comme lui. Mais une part de moi... une part que je refusais d'admettre se sentait en sécurité ici.

- Repose-toi, ordonna-t-il en se levant.

Je le regardai se diriger vers la porte.

- Nikolaï...

Il s'arrêta sans se retourner.

- Vous allez vraiment le tuer, n'est-ce pas ?

Un silence pesant s'installa.

Puis il tourna légèrement la tête et me lança un regard sombre.

- Sokolov a fait une erreur en croyant qu'il pouvait te posséder.

Il ouvrit la porte.

- Maintenant, il va comprendre que tu es sous ma protection.

Et il disparut, me laissant seule avec un frisson qui n'avait plus rien à voir avec la peur.

                         

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