L'Assistante Personnelle du Patron Impitoyable
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Chapitre 2 2

Je me demande vraiment pour qui je travaille, surtout que je vais passer les prochains mois dans sa cabane, entourée de brouillons, en train de lire et de donner des suggestions pendant qu'il/elle travaille sur un manuscrit. Franchement, ça pourrait être génial. Apprendre directement des secrets d'un auteur célèbre avant de les intégrer dans mes propres projets créatifs, c'est une occasion en or. Et qui sait ? Peut-être que j'aurai du temps libre pour écrire aussi. Si je trouve l'inspiration, bien sûr.

Souriant à l'idée de cette belle opportunité, j'appuie sur l'accélérateur. Mais ce que je ne savais pas, c'est que ce fameux auteur n'était pas... elle. C'était *lui*.

L'auteur en question, le mystérieux écrivain dont tout le monde parle, est à des années-lumière de ce à quoi je m'attendais. Ce n'est pas la retraite tranquille d'une romancière en pleine création que j'imaginais. Non, c'est un univers chaotique, un vrai champ de bataille créatif.

Je me laisse tomber dans le fauteuil, irritée.

« Ce personnage est un idiot », je grogne, en jetant le manuscrit sur mon bureau. « Qui peut sérieusement croire qu'il est un espion international ? »

Le papier vole en éclats, certains atterrissent sur la plante qui trône dans le coin de la pièce, une pile de poussière recouvrant ses feuilles. L'endroit ressemble à un véritable désastre, et je suis sûre que même les poussières trouvent cet endroit inhospitalier. Ce petit coin de Timberline n'était pas censé être aussi... déprimant. L'isolement n'aide pas, bien au contraire. Je pensais pouvoir me concentrer, être seule avec mes pensées pour trouver des idées, mais l'endroit est si sale que même mon inspiration semble fuir.

Je n'ai jamais été du genre à tenir un endroit propre, mais là, c'est carrément un enfer. Je finis par appeler l'agence. Une femme de ménage doit arriver aujourd'hui, et franchement, ce ne sera pas trop tôt.

Je me lève, indignée, et quitte mon bureau. Le salon est un autre enfer : des coussins éparpillés sur le canapé, des livres entassés partout, et des restes d'un dîner qui doivent avoir quelques jours. Je me dis que je pourrais peut-être m'asseoir et réfléchir, mais il n'y a pas un endroit propre où poser mes fesses. Je tourne les talons et me dirige vers la cuisine, m'apprêtant à me servir un verre.

Je regarde le liquide ambré, pensant à mon parcours jusqu'ici. Cela fait un mois que je suis ici, et les progrès en termes d'écriture sont... inégaux. Parfois, je me sens sur le point de tout exploser, d'autres fois, je reste bloquée, incapable de faire quoi que ce soit. Je pensais pouvoir gérer cette cabane, la cuisine, et même le ménage. Mais force est de constater que je me suis un peu surestimée. Et voilà, je suis entourée de chaos.

Le vrombissement d'un moteur fatigué brisa le silence de ma réflexion, et je me précipitai vers la fenêtre pour voir ce qui se passait. La neige tombait en tourbillons, couvrant le paysage d'un voile blanc alors qu'une voiture complètement démodée s'éteignait dans mon allée. C'était un miracle que ce véhicule roulât encore ; la Civic semblait avoir survécu à une explosion nucléaire, avec ses pare-chocs enfoncés et ses vitres fissurées.

Mais la portière s'ouvrit soudainement, et mon cœur rata un battement. Qui était-ce ? Une silhouette féminine s'en échappa, une déesse en jean moulant, des hanches voluptueuses et un regard de feu. Elle portait une veste d'hiver épaisse et un bonnet un peu trop petit, qui n'avait aucune chance contre sa chevelure bouclée qui cascadait sur ses épaules. Elle s'approcha du coffre de la voiture, ses hanches se balançant avec une assurance qui me coupa le souffle.

« Oh, putain, est-ce que c'est ma nouvelle femme de ménage ? » pensai-je à haute voix. « Comment je vais bosser avec *ça* dans les parages ? »

Et voilà comment débuta ma rencontre avec Haley McKnight. Oui, avant que ma vie ne parte complètement en vrille.

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L'air glacé de Timberline m'assaillit dès que j'eus posé le pied hors de la voiture. J'avais omis de prendre en compte l'intensité du froid. L'agence m'avait pourtant prévenue : "Emporte tes vêtements les plus chauds", avec une liste détaillée incluant un bonnet, des gants en laine, et une écharpe. Mais rien ne me préparait à la dureté de ce climat. Les flocons de neige, lourds comme des pierres, se collaient à mes cils et à mes joues, tandis que j'essayais de les attraper avec ma langue, ce qui provoqua une sensation glacée qui me fit frissonner.

Je secouai la tête. Un travail, c'est un travail, et c'est ici que mon nouveau "patron" vivait. Une cabane perdue en pleine forêt, loin de tout. Il n'y avait pas d'hôtels, donc je devais vivre avec lui, ce que l'agence avait jugé nécessaire. Deux femmes, bien au chaud, pendant un hiver mordant. L'idée me plaisait, après tout.

Je traînai mes valises jusqu'à la porte d'entrée et frappai deux fois. Quand la porte s'ouvrit, j'eus un choc. Un homme gigantesque se tenait là, un Jean usé et une chemise à carreaux. Il semblait occuper toute l'entrée de la maison. Ce qui me frappa, c'était son regard : un regard sombre, presque menaçant, comme si j'étais une simple fourmi sous ses pieds.

"Tu es la femme de ménage envoyée par l'agence, non ?" Sa voix grave me fit sursauter, et un frisson désagréable se propagea le long de ma colonne vertébrale. Il semblait agacé, voire irrité, mais pourquoi ? Était-ce parce que j'étais en retard ? Et qui était ce type de toute façon ? J'aurais juré que mon employeur était une femme célibataire, mais peut-être que c'était son mari ?

Je le regardai avec un sourire hésitant, et répondis, un peu déstabilisée : "Non, je ne suis pas la femme de ménage. Je suis Haley McKnight, la nouvelle assistante personnelle de... ?"

Il me lança un regard noir et répondit d'un ton sec : "Bo. Bo Nielsen."

            
            

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