"L'ombre du Milliardaire"
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Chapitre 5 Chapitre 5

La réception battait son plein. Les verres de champagne s'entrechoquaient dans un murmure cristallin, les conversations feutrées tissaient un réseau d'intrigues invisibles. Alice était au centre de cette scène, piégée dans une danse où chaque regard pesait, où chaque mot semblait avoir une double signification.

Ethan n'avait pas bougé. Il continuait de la fixer, comme s'il venait de voir un fantôme. Ce n'était pas de la surprise, ni même du regret, c'était quelque chose de plus profond, plus primitif : de la peur.

Elle aurait voulu aller vers lui, exiger des explications, mais Gabriel posa une main légère sur le bas de son dos. Un geste subtil, presque imperceptible aux yeux des autres, mais qui résonna comme une mise en garde.

- Ne fais pas ça, murmura-t-il à son oreille.

Son souffle chaud effleura sa peau, mais ce n'était pas ça qui lui donna des frissons. C'était la certitude qu'il savait exactement ce qu'elle comptait faire.

Alice releva le menton, refusant de se laisser intimider.

- Pourquoi ? demanda-t-elle à voix basse.

- Parce qu'il n'a rien à t'apporter à part des regrets.

Elle se tourna vers lui, les sourcils froncés.

- Ou parce qu'il sait quelque chose que je ne devrais pas découvrir ?

Gabriel esquissa un sourire en coin, un sourire qui n'atteignit jamais ses yeux.

- Tu commences à comprendre comment ce monde fonctionne.

Il prit une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur et la lui tendit.

- Bois, Alice. Profite de la soirée.

Elle ne prit pas le verre.

- Et si je ne veux pas jouer à ton jeu ?

- Alors tu seras un pion au lieu d'être une joueuse.

Elle serra les poings.

- Et toi, Gabriel ? Tu es quoi dans tout ça ?

Son sourire s'effaça légèrement, laissant place à quelque chose d'indéchiffrable.

- Je suis celui qui voit la partie d'échecs dans son ensemble.

Il s'éloigna avant qu'elle ne puisse répondre, laissant Alice seule au milieu du tourbillon mondain.

Elle inspira profondément, cherchant à reprendre le contrôle de ses émotions. Mais quelque chose clochait. Elle le sentait. Comme une tension invisible qui s'épaississait autour d'elle.

Puis, elle remarqua la silhouette.

À l'autre bout de la salle, près d'une colonne de marbre, quelqu'un l'observait.

Un homme, vêtu d'un costume sombre, un masque couvrant la moitié de son visage. Il ne bougeait pas, comme s'il attendait quelque chose.

Alice sentit son cœur accélérer.

Une seconde plus tard, il tourna les talons et disparut dans la foule.

Sans réfléchir, elle se lança à sa poursuite.

Les rires et les conversations s'effaçaient autour d'elle alors qu'elle se frayait un chemin entre les invités, son regard fixé sur cette silhouette qui s'éloignait.

L'homme franchit une porte discrète sur le côté de la salle.

Elle hésita une fraction de seconde, puis le suivit.

Un couloir sombre.

Le bruit des festivités était maintenant étouffé, l'ambiance plus lourde, plus intime.

L'homme se tenait là, quelques mètres devant elle, le visage toujours dissimulé sous son masque.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, la voix plus ferme qu'elle ne l'aurait cru.

Il ne répondit pas immédiatement.

Puis, d'une voix basse, presque méconnaissable :

- Vous êtes en danger, Alice.

Elle sentit une vague glacée descendre le long de sa colonne vertébrale.

- C'est une menace ?

- Un avertissement.

Il fit un pas vers elle et elle recula instinctivement.

- Gabriel Hartman n'est pas celui que vous croyez.

Alice eut un rire nerveux.

- Merci, mais ça, je l'avais déjà deviné.

L'homme secoua la tête.

- Vous n'avez aucune idée de ce dans quoi vous venez de mettre les pieds.

Elle croisa les bras, masquant son malaise derrière un masque d'assurance.

- Alors éclairez-moi.

Le silence s'étira.

Puis, enfin, il murmura :

- Il sait tout sur vous parce qu'il a orchestré chaque chute, chaque trahison.

Alice sentit son estomac se tordre.

- Pourquoi ferait-il ça ?

L'homme marqua une pause, comme s'il hésitait à parler.

- Parce que vous êtes plus qu'un simple pion dans son jeu.

Il glissa une enveloppe dans sa main.

- Lisez ceci. Mais ne lui montrez jamais que vous savez.

Elle ouvrit la bouche pour poser une question, mais il s'éloignait déjà, s'enfonçant dans l'obscurité du couloir.

Alice baissa les yeux vers l'enveloppe.

Elle la rangea précipitamment dans son sac, juste avant qu'une main glaciale ne se referme sur son poignet.

Elle sursauta.

Gabriel était là.

Son regard sombre était plus perçant que jamais.

- Tu disparais de la fête et je te retrouve dans un couloir désert ?

Sa voix était calme, mais il y avait une pointe d'avertissement sous la douceur feinte.

- J'avais besoin d'air.

Il l'observa longuement, comme s'il pesait ses mots.

Puis, d'un ton tranchant :

- Ne te perds pas dans des conversations que tu pourrais regretter.

Alice sentit la tension dans son corps.

Il savait.

Peut-être pas exactement ce qu'elle venait d'apprendre, mais il savait qu'elle était en train de chercher des réponses ailleurs.

Elle se força à sourire.

- Juste un peu de curiosité.

Gabriel inclina légèrement la tête, mais son expression restait fermée.

- La curiosité est une faiblesse, Alice.

Il lui attrapa doucement le menton, relevant son visage pour qu'elle le regarde dans les yeux.

- Et toi, tu ne peux pas te permettre d'être faible.

Un frisson la parcourut, mais elle ne détourna pas le regard.

Puis il relâcha sa prise et se tourna vers la sortie.

- Allons-y, on a assez attiré l'attention.

Elle le suivit, le cœur battant.

Mais une chose était certaine.

Elle ne jouerait plus selon ses règles.

                         

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