"L'ombre du Milliardaire"
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Chapitre 3 Chapitre 3

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La voiture filait à travers la nuit, avalant les kilomètres de bitume sous un ciel obscur. Alice fixait son reflet dans la vitre teintée, les lumières de la ville s'effaçant peu à peu à mesure qu'ils s'éloignaient du centre. L'intérieur du véhicule était silencieux, presque oppressant. Seule la respiration régulière du chauffeur brisait le calme pesant.

Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait signé ce contrat. Qu'avait-elle fait ? Un pacte avec un homme qu'elle connaissait à peine, un inconnu dont l'influence semblait s'étendre bien au-delà de ce qu'elle pouvait comprendre.

Gabriel Hartman.

Son nom résonnait dans son esprit comme une énigme. Il disait contrôler des destins, façonner des trajectoires, et pourtant, elle ne savait toujours pas ce qu'il attendait d'elle. Pourquoi l'avait-il choisie, elle ?

- Nous arrivons, mademoiselle Evans.

La voix du chauffeur la tira de ses pensées. Elle tourna la tête vers l'extérieur et son souffle se coupa.

Le manoir.

Imposant, austère, majestueux. Une bâtisse en pierre aux allures de château, dissimulée derrière de hautes grilles de fer forgé. La lumière des lampadaires projetait des ombres inquiétantes sur la façade, accentuant son allure presque irréelle. Ce n'était pas simplement une demeure luxueuse, c'était une forteresse.

La voiture s'immobilisa devant l'entrée principale. Le silence s'épaissit.

Alice sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale.

Elle n'avait jamais mis les pieds dans un endroit pareil. Ce n'était pas un simple lieu de résidence, c'était un monde à part.

La porte du véhicule s'ouvrit et un homme en costume sombre apparut.

- Mademoiselle Evans, bienvenue.

Sa voix était dénuée d'émotion. Elle sortit de la voiture, tentant d'ignorer le poids des regards qui semblaient se poser sur elle depuis l'obscurité.

L'intérieur du manoir était à l'image de son propriétaire : froid, impeccable, mystérieux. Le hall était immense, baigné dans une lumière tamisée. D'imposants escaliers en marbre s'élevaient vers les étages supérieurs, tandis que de longs couloirs s'étendaient dans l'ombre.

Un majordome s'approcha, son regard neutre.

- Monsieur Hartman vous attend dans son bureau.

Elle hocha la tête, incapable de répondre.

Chaque pas résonnait sur le sol lisse alors qu'elle suivait l'homme à travers les couloirs silencieux. Elle sentit des regards furtifs sur elle, discrets mais bien présents. Des domestiques, du personnel... ou autre chose ?

Elle s'efforça d'ignorer la sensation d'être observée.

La porte du bureau s'ouvrit et Gabriel était là, assis derrière un immense bureau en bois sombre.

- Installez-vous.

Elle s'avança lentement, s'asseyant face à lui.

- Votre chambre est prête. Mais avant cela, il y a quelques règles à respecter ici.

Alice haussa un sourcil.

- Des règles ?

Gabriel croisa les doigts devant lui.

- Ce manoir est plus qu'un simple lieu de résidence. Vous y verrez des choses qui pourraient vous sembler étranges. N'interrogez pas mon personnel. Ne posez pas de questions inutiles. Et surtout... ne franchissez jamais la porte de l'aile est.

Elle fronça les sourcils.

- Pourquoi ?

Son regard s'assombrit légèrement.

- Parce que je l'interdis.

Un silence s'installa.

Alice savait qu'elle n'obtiendrait pas plus d'explications.

- Autre chose ? demanda-t-elle, piquée par la curiosité.

- Oui. Quelqu'un essaiera peut-être de vous convaincre de partir.

Son cœur se serra.

- Qui ?

Gabriel se leva lentement, s'approchant d'elle avec une nonchalance calculée.

- Les murs ont des oreilles, Alice. Et certains secrets valent mieux d'être ignorés.

Il s'arrêta juste devant elle, la dominant légèrement.

- Vous devriez aller vous reposer.

Elle le fixa un instant avant de se lever à son tour.

- Très bien.

Le majordome la reconduisit à travers les couloirs, jusqu'à une porte en bois massif.

- Votre chambre, mademoiselle.

Elle entra et resta un instant figée.

La pièce était immense. Un lit à baldaquin trônait au centre, drapé de tissus sombres. De grandes fenêtres donnaient sur l'extérieur, laissant entrevoir le parc qui s'étendait au-delà du manoir.

Mais ce qui attira son attention fut une enveloppe posée sur l'oreiller.

Un frisson la parcourut.

Elle s'approcha lentement, tendant la main pour l'ouvrir.

À l'intérieur, une simple phrase griffonnée à l'encre noire.

** »Partez tant qu'il en est encore temps. »**

Son cœur manqua un battement.

Elle se retourna brusquement, scrutant la pièce, mais elle était vide.

Un avertissement.

Une menace.

Quelqu'un voulait qu'elle s'en aille.

Mais qui ?

            
            

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