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GIULIA
Il est 6 h du matin. C'est le jour J.
Le jour où mon frère et moi quittons notre famille pour aller étudier dans l'école qui regroupe tous les enfants des criminels de la planète. Pas de quoi paniquée, non ! Après tout, j'ai grandi dans ce monde.
Mes valises sont prêtes, pas faciles de se mettre d'accord sur ce qu'on amène, alors qu'on ne sait même pas où se situe cette école. Elle est gardée secrète, afin de protéger les élèves contre une attaque de l'extérieur. Il y a aussi à ce qu'il paraît tout un tas de système de sécurité dernier cri.
Bref, raison pour laquelle je me retrouve avec trois valises pleines de vêtements différents pour différents temps possibles.
Je me regarde dans le miroir, j'ai mis un legging noir North Face et un sweat à capuche rose poudré Adidas, des socquettes blanches et des baskets Nike. J'attache mes cheveux en une queue-de-cheval haute, mes cheveux sont tellement longs que même attacher, les pointes caresse le bas de mon dos.
- Tu es prête ? Me demande mon frère.
- Oui, j'arrive !
Je regarde une dernière fois ma chambre, je sais que je reviendrai pour les vacances, mais mon espace va me manquer. Je rejoins mon frère qui m'attend en bas des escaliers. Alessandro et moi sommes jumeaux, il est né cinq minutes avant moi, ce qui fait de lui mon grand frère comme il aime me le rappeler. On se ressemble beaucoup, sur le point physique uniquement. Nous avons tous les deux les cheveux châtains, les yeux gris, la peau dorée. Mon frère mesure un mètre quatre-vingts et moi un mètre soixante. Niveau caractère, c'est autre chose, mon frère est autoritaire, protecteur à en crever, froid, insensible et calculateur. Tout ce qu'il faut pour être chef de la mafia quoi. Pour ma part, je suis douce, avenante, souriante, amicale et un peu manipulatrice. Je l'avoue oui, il faut bien que je tire parti de mes atouts. Une paire de seins et un joli fessier peuvent pas mal aider à avoir ce que l'on veut. Je ne l'utilise pas sur mon frère ou mon père, non, argh dégueu ! Mais sur les autres personnes de sexe masculin, je n'ai aucun scrupule. Cela me sera sûrement utile dans notre future école.
Nous montons dans le SUV, accompagner de nos parents à l'avant et de deux autres SUV pour notre protection.
Nous sillonnons les routes pendant plus de cinq heures, avant de nous arrêter à un aéroport privé. Nous prenons place à bord du jet privé de mon père et nous envolons. Le voyage en avion à durer quatre heures. Putain, je n'en peux plus ! J'ai juste envie de m'allonger sur mon lit et de dormir. Et si je croyais qu'une fois atterrit, nous serions arrivés, je me trompais lourdement. Une voiture nous attend sur le tarmac. Une limousine, rien que cela. Nous montons tous à l'intérieur et repartons sur la route. Cette fois, nous roulons encore cinq heures, nous jalonnons les collines, traversons des forêts, empruntons des routes à peine assez grandes pour la voiture. Je suis fatiguée, j'ai faim et j'ai mal aux fesses à force d'être assise en voiture. Mes parents et Alessandro discutent, ils n'ont pas l'air d'être épuisé par le voyage. Mais comment font-ils ?!
Après ce qui me semble être un laps de temps interminable, nous finissons enfin par nous arrêter devant un immense portail. Nous ne pouvons pas voir de l'autre côté, il est tellement haut et opaque. Le chauffeur scanne une carte sur la tablette accrochée au mur et le portail s'ouvre. J'ouvre la bouche en un O immense. Un château se dresse devant nous, immense avec plein de fenêtre, d'immense escalier. La limousine s'arrête en bas des escaliers et nous descendons tous.
Mes parents marchent main dans la main en direction des portes devant laquelle se tient un homme habillé en costume. On dirait un videur de boîte de nuit. Mon frère et moi les suivons de près. Du personnel se charge de récupérer nos valises.
- Bonjour, puis-je vois les papiers d'admission et les pièces d'identité s'il vous plaît ? Demande le vigile.
Mon père lui tend les papiers, le vigile vérifie et hoche la tête avant de les rendre à mon père.
- Alessandro De Luca. L'appel le vigile.
Mon frère s'avance et le vigile lui tend une tablette.
- Signature, empreinte de la paume de la main et du pouce droit s'il vous plaît.
Mon frère s'exécute sous nos regards attentifs. Puis viens mon tour.
- Giulia De Luca, m'appelle-t-il.
Je m'avance et il me tend la tablette.
- Signature, empreinte de la paume de la main et du pouce droit s'il vous plaît.
Je regarde la tablette, il y a ma photo avec toutes mes informations personnelles, je signe dans le cadre en bas à droite, puis la page bascule pour m'indiquer d'appuyer ma paume droite. Je m'exécute et une nouvelle page m'indique d'appuyer mon pouce droit et je m'exécute de nouveau. Une fois fini, je rends la tablette au vigile.
- Notre école est sécurisée à un niveau de haute importance, pour accéder à certaines salles, il vous sera demandé de scanner votre main droite. Pour pouvoir accéder à votre chambre, il faudra déverrouiller la poignée à l'aide de l'empreinte de votre pouce. Tout le fonctionnement de l'école vous sera expliqué lors d'une réunion d'information qui aura lieu demain matin. En attendant, je vous prie de bien vouloir suivre ma collègue qui va vous conduire à l'appartement des visiteurs.
La vache ! Je me doutais que c'était sécurisé, mais je n'imaginais pas à ce point. Et encore, je n'ai pas encore tout vu. N'empêche que je me sens rassuré ! Même si je suis issue d'une famille mafieuse comme tous les jeunes ici présents, je sais à quel point cela peut vite devenir dangereux. Je ne doute pas un instant que parmi tout ce beau monde, nous n'avons pas un seul ennemi. Ça serait vraiment trop beau.
Mes parents passent la porte suivie d'Alessandro, je m'apprête à passer la porte également lorsqu'un bruit de moteur attire mon attention. C'est une Audi e-tron GT noir qui fait son arrivée. Curieuse, je reste sur le devant de la porte pour découvrir qui arrive.
Un garçon qui doit avoir notre âge en sort. Un grand brun, magnifique. Il porte un jean bleu foncé troué au genou gauche, avec un polo blanc Lacoste, des baskets blanches d'où je ne vois pas la marque depuis ma place. Ses cheveux sont courts, mais un peu longs pour tomber sur son front. Il lance sa clé à un employé et lui fait un clin d'œil, puis il se dirige vers l'entrée. Plus il avance, plus je suis bouche bée devant cet apollon. Est-ce que c'est un élève ? Sûrement.
Il avance en me regardant de la tête aux pieds, affubler d'un sourire en coin. Maintenant, il est assez près pour que je puisse distinguer la couleur de ses yeux. Vert. Vert d'eau. Sublime. Je suis littéralement bouche bée devant la beauté de ce mec. Il s'en aperçoit et ricane en secouant la tête. Une fois arrivé à ma hauteur, ce qui est bien sûr une façon de parler ce mec doit faire dans les un mètre quatre-vingt-dix, il tapote mon menton et me dit.
- Ferme la bouche, tu vas gober les mouches.
Puis, il se penche et chuchote à mon oreille.
- Mais, si tu veux, tu me rejoins dans ma chambre tout à l'heure et tu pourras refermer cette jolie bouche sur ma queue.
Il se redresse et ricane de plus belle devant mon visage énervé.
Bordel. De. Merde !
Est-il sérieux ?!!
Je m'apprête à lui dire d'aller se faire mettre lorsque mon père m'appelle depuis l'intérieur. Énervée, par ce mec qui se croit irrésistible, je tourne les talons et rejoins mes parents.
Putain de connard !