La Compagne Rebelle du Roi Maudit
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Chapitre 6 Chapitre 6

L'Inacceptable Vérité se dévoile dans un murmure d'ombres et de secrets, éclatant comme une sentence inéluctable dans le cœur de ceux qui osent défier le destin.

La nuit s'était abattue sur le palais, enveloppant ses murs de pierre d'une obscurité complice, lorsque les prêtresses du Destin firent leur entrée dans la grande salle du trône. Leurs robes vaporeuses, ornées de symboles anciens et de reflets d'argent, semblaient flotter au rythme d'un chant oublié, un hymne mystique qui éveillait la curiosité et la crainte parmi les présents. Dans l'air lourd de suspense et de présages, elles s'avancèrent, formant un cercle autour de Dante, dont le visage impassible ne trahissait aucune émotion, et de Nyx, qui se tenait en retrait, le regard déterminé et le cœur tambourinant.

« Ô grands destins, » commença l'une des prêtresses d'une voix qui semblait émaner d'un autre temps, « les voies du destin se sont entrelacées de manière irrévocable. Les étoiles elles-mêmes nous l'ont murmuré et nous vous confirmons, par le sceau des anciens, que Nyx est la compagne prédestinée de Dante. »

Le ton de cette déclaration, chargé d'une autorité sacrée, fit vaciller l'assemblée. Les mots flottaient dans l'air comme des incantations, et chacun sentait le poids d'un destin tracé depuis la nuit des temps. Nyx, le regard fixé sur la prêtresse, sentit son esprit se remplir à la fois de fierté et de colère. Elle avait longtemps lutté contre l'idée d'être rattachée à une destinée imposée, mais ici, devant l'autorité de ces femmes vénérables, la vérité se dressait, implacable.

Dante, quant à lui, fit un pas en arrière, son visage se durcissant à mesure que l'écho des paroles sacrées résonnait en lui. « Compagne prédestinée ? » gronda-t-il d'une voix qui se voulait autoritaire, mais qui trahissait une peur profonde, celle d'un avenir qu'il ne voulait pas embrasser. Il se détourna brusquement, comme si les mots des prêtresses étaient des chaînes invisibles qu'il refusait d'enfiler. Son regard, autrefois aussi limpide que le ciel d'hiver, se chargea d'un cynisme acerbe.

« Je ne serai jamais lié à une rebelle, » résonna-t-il, sa voix éclatant dans la pénombre de la salle. Ses mots fusaient comme des éclairs, tranchant l'atmosphère de leurs accusations muettes. « Vous osez prétendre qu'une étrangère, une rebelle, puisse être ma compagne ? »

Les prêtresses, impassibles et sereines, se regardèrent en silence, comme si elles savaient que la destinée ne pouvait être changée par de vaines protestations. Leurs yeux, d'un bleu glacial, brillaient d'une sagesse ancienne et implacable. L'une d'elles s'avança, posant une main délicate sur le bras de Dante, dans un geste à la fois de compassion et de réprimande. « Sire, le destin ne se plie pas à votre volonté, ni à vos craintes. Les voies des dieux et des étoiles vous ont désigné, que vous le vouliez ou non. »

Mais Dante, empli de fureur et de refus, balaya ce geste d'un mouvement brusque. « Non ! » cria-t-il, la voix rauque et pleine d'amertume. « Je refuse d'être enfermé dans une légende, d'être réduit à un simple pion dans un jeu millénaire de prophéties. Mon cœur, mes choix, ne sauraient être dictés par des prédictions ! »

Les mots de Dante résonnèrent dans la salle, provoquant un frisson parmi les convives. Nyx, qui avait jusqu'alors observé en silence, sentit son propre sang bouillonner d'indignation et de douleur. Elle s'avança lentement vers le trône, ses yeux flamboyants de détermination et de défi. Laissant échapper un rire amer, elle dit d'une voix ferme : « Dante, tu peux rejeter ces paroles, tu peux ignorer les signes gravés dans le firmament, mais sache que je ne plierai jamais devant ton arrogance. »

Un murmure parcourut la foule, et les regards se fixèrent tour à tour sur les deux protagonistes. Dante se raidit, ses traits se crispaient sous la colère et le déni. « N » me parle pas ainsi, » lança-t-il, ses mots emplis d'une violence contenue. « Tu n'es qu'une rebelle, une enfant indisciplinée qui croit pouvoir défier les lois sacrées du destin. »

Les mots de Dante, prononcés avec un dédain palpable, frappèrent Nyx comme un coup de fouet. Ses yeux s'emplirent de larmes de rage, mais elle les refoula avec une détermination implacable. « Tu crois que le destin te confère le droit de choisir, » rétorqua-t-elle d'une voix tremblante, oscillant entre douleur et défi, « mais c'est toi qui as refusé de l'accepter. Je ne suis pas ta compagne par le sort, je suis celle que j'ai choisie d'être, libre et indomptable. »

Le silence se fit lourd, alors que les mots de Nyx s'envolaient dans l'air chargé d'émotion. Les prêtresses se retirèrent lentement, leurs regards empreints d'une tristesse antique, comme si elles pleuraient la perte d'un destin que Dante refusait d'accepter. Les convives, quant à eux, semblaient suspendus entre l'incrédulité et l'espoir, incapables de détourner leurs yeux de ce drame naissant.

Au détour d'un couloir baigné de lumière lunaire, Dante se retira dans ses appartements, le visage fermé, les poings serrés, tandis que la colère grondait en lui. Là, dans la solitude de ses quartiers royaux, il se laissa aller à des monologues intérieurs, des reproches amers à lui-même et à la destinée. « Comment puis-je être lié à elle, cette rebelle qui ne respecte rien des préceptes de notre lignée ? » se disait-il, luttant contre la fureur et la douleur qui le rongeaient. Il se rappelait les mots des prêtresses, les voix qui semblaient être l'écho d'un passé lointain, et il se refusait à croire en une vérité qui le déchirait de l'intérieur.

De son côté, Nyx errait dans les couloirs du palais, chaque pas résonnant comme une protestation silencieuse. La blessure de la trahison et le rejet violent de Dante se mêlaient en elle pour créer une tempête d'émotions qu'elle peinait à contenir. Dans une salle isolée, elle se prit à pleurer, ses larmes traçant des sillons sur ses joues marquées par la détermination. Mais au milieu de ce chagrin, une étincelle d'indomptable fierté s'allumait. « Je ne serai jamais ta reine, Dante, » murmura-t-elle avec une voix cassée mais résolue, « je ne m'abaisserai pas à te rejoindre sur ce trône de mensonges et de malédictions. »

Sa déclaration, lancée dans le vide d'une nuit silencieuse, était à la fois une promesse à elle-même et une malédiction à l'égard de celui qui avait osé rejeter la vérité des prêtresses du Destin. Les mots se perdirent dans le vent qui soufflait à travers les fenêtres entrouvertes du palais, comme un serment que le destin lui-même ne pouvait ignorer.

Le lendemain, dans une atmosphère lourde d'incertitude et d'amertume, Dante se retrouva dans la salle du conseil, entouré de ses fidèles conseillers. Leurs regards scrutaient le roi, cherchant à déceler un signe d'acceptation, une once de remords ou de compréhension. Mais Dante restait fermé, son cynisme ancré comme une armure. « Je ne m'abaisserai jamais à être liée à une rebelle, » répéta-t-il devant l'assemblée, ses mots tranchants comme des lames. « Les destinées que vous prophétisez ne sont que des illusions destinées à nous asservir. »

Le ton de sa voix, empli de défi, fit frissonner les murs de la salle, et les conseillers échangèrent des regards inquiets. Certains osaient même murmurer que le roi, malgré son pouvoir, était en train de se perdre dans ses propres démons. « Peut-être faut-il laisser le temps panser les blessures, » suggéra l'un d'eux en aparté, mais Dante ne voulait entendre aucun réconfort.

Plus tard, alors que l'ombre du soir s'étendait sur le palais, Nyx fit une apparition qui scella son destin. Elle se présenta devant l'assemblée, non pas en tant que captive d'un destin imposé, mais comme une force indomptable. Son regard, empli de fierté et de défi, balaya la salle tandis qu'elle déclarait haut et fort, « Je jure que je ne serai jamais ta reine. Je ne me plierai jamais aux lois d'un destin dicté par des prophéties et des malédictions. Je suis libre, et ma liberté ne se négociera jamais, même au prix de tout. »

Les mots de Nyx, prononcés avec une intensité qui fit trembler l'assemblée, résonnèrent comme un coup de tonnerre. Quelques convives, émus par la sincérité de sa déclaration, applaudirent discrètement, tandis que d'autres, loyaux à la tradition, se retirèrent, l'air grave. Dans cet instant suspendu, l'inacceptable vérité avait été dévoilée, et les destinées s'entremêlaient dans un ballet tumultueux où l'amour, le pouvoir et la liberté se livraient une lutte acharnée.

La confrontation entre Dante et Nyx avait ouvert une faille dans l'ordre établi, un espace où les rêves et les cauchemars se confondaient. Alors que Dante, encore rongé par son rejet, se murmurait des reproches amers et des doutes silencieux dans l'isolement de ses appartements, Nyx, elle, sentait la colère se transformer en une détermination nouvelle. Chaque mot qu'elle avait prononcé était devenu une arme contre les chaînes invisibles qui tentaient de l'entraver.

Dans un ultime échange, alors qu'ils se trouvaient brièvement face à face dans les couloirs silencieux du palais, Dante tenta de reprendre la parole, sa voix rauque trahissant un mélange de défi et de regret. « Nyx, je... » commença-t-il, mais elle l'interrompit d'un geste ferme.

« Tu n'as rien à dire, Dante, » répliqua-t-elle, les yeux flamboyant d'une fureur contenue. « Tu as choisi de rejeter ce que le destin t'a offert, et par conséquent, je choisis de tracer ma propre voie. Je ne serai jamais ta reine, je ne serai jamais ton jouet à manipuler selon les caprices d'un avenir pré-écrit. »

Ses mots, prononcés avec une clarté déchirante, semblaient suspendre le temps. Dante resta muet, incapable de contester la force brute de sa détermination. Dans cet instant, l'inacceptable vérité s'était imposée, laissant derrière elle un sillage de douleur, de rébellion et d'un avenir incertain.

Ainsi, dans le tumulte de cette soirée, l'ordre établi avait vacillé, et la confrontation entre la prophétie et le libre arbitre se matérialisait dans la figure de Nyx, blessée mais résolue. Leurs regards, chargés de ressentiments et d'inévitables destinées, se croisèrent une dernière fois dans un silence lourd de promesses non tenues. La vérité, aussi amère soit-elle, avait été énoncée avec force et sincérité, laissant en chacun la marque indélébile d'un choix irréversible.

            
            

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