"- À notre prochaine sortie, on va essayer de te trouver une jeune fille encore mieux que Livni, dit Laurel. Mais, je ne te promets rien ma chère.
- Ça va vraiment être très dur de trouver une demoiselle mieux qu'elle, répond Kelly avec un sourire en coin."
Elle est visiblement fière de sa conquête.
" - Allez, avouez que vous êtes jalouses de moi, dit Kelly en riant. Au fait, qu'est ce qu'on fait aujourd'hui ?"
Kelly adore cette vie. Pouvoir sortir comme elle veut, boire jusqu'à tomber raide, coucher avec qui elle veut tant qu'elle en a envie. Notre programme du jour n'est jamais établi à l'avance; on aime les choses de dernière minute. Et le personnel de la maison est irréprochable.
{Le paradis !}
Tu as tout à fait raison.
"- Je pensais qu'on pourrait faire du parachute ascensionnel ou du parapente."
Après une longue discussion, nous optons pour le parachute ascensionnel d'abord, puis le parapente le lendemain. Comme je m'y attendais, Kelly propose qu'on aille au casino aussi.
Nous partons de la maison après déjeuner. Comme toujours, les rues sont bondées de monde.
Ça me surprend toujours ; je ne sais pas pourquoi.
Lorsque nous rentrons à la maison, il est dix-sept heures. Je pars dans ma chambre, faire une petite sieste. Je me réveille à dix-neuf heures; mes amies dorment elles aussi. Je prends une douche puis me change. C'est à 19h34 que mes chères amies daignent émerger à leur tour. Après toutes ses galipettes, Kelly est littéralement épuisée. Quant à Laurel, elle n'a pas l'habitude de dormir tard et a mit plusieurs jours avant de s'habituer à ce rythme. Nous sommes à nouveau fraîches et dispos pour aller dîner.
Une table a été réservée pour nous au restaurant 'La Vague D'or' ; restaurant gastronomique où la cuisine est somptueuse et le cadre beaucoup plus protocolaire que ces lieux que nous avons eu à fréquenter les nuits, ces derniers jours. Toutes trois avons du blanc dans nos vêtements, Kelly est en jean blanc, tee-shirt blanc et blazer bleu nuit avec des bottines à talons. Laurel porte elle aussi un jean blanc, un chemisier en soie blanc et des bottines à talons. Quant à moi, je porte un t-shirt blanc, un pantalon kaki, des baskets blanches et une veste en jean.
Je tiens à préciser que je suis ce genre de femme qui adore se vêtir de vêtements pour homme et qui a une partie du caractère ressemblant à celui d'un homme aussi. Comme certains le disent, je suis 'un garçon manqué' ou encore, une 'tomboy'.
À notre grande joie, Laurel se met à faire le récit de son enfance. Elle conte super bien les histoires, et elle fait même les gestes en nous décrivant les lieux où elle avait vécu avec ses parents. Ils étaient tout le temps partis, à la recherche de je ne sais quoi et Laurel, n'a pas eu une enfance stable; elle n'en a même pas eu du tout. Pour elle, le mot « famille » est synonyme de souffrance.
Kelly, quant à elle, éprouve beaucoup d'amour et de reconnaissance envers ses parents, qui lui ont donné - qui lui donnent encore - beaucoup d'amour. Elle était - est - la petite chouchou de la famille, mais surtout de sa mère, parce qu'elle est la petite dernière et que sa naissance n'était vraiment pas évidente. À 18ans, elle est partie étudiée à Harvard, où nous nous sommes rencontrées, et comptait les jours qu'il lui restait avant de retourner en famille pour les fêtes ou autres. La bonne atmosphère qui régnait - règne - chez les Smith a tissé des liens entre les quatre enfants, mais aussi, entre nous, ses amies et toute sa famille.
"- Et si on allait maintenant jouer au poker ? demande Kelly, l'air surexcité
- Vas-y toi, nous allons rester sagement ici, répond Laurel en souriant."
C'est à deux heures du matin que nous sommes rentrées à la maison et n'avons pas tardé à nous coucher.