- Arrête de te débattre, Lara. Tu ne fais qu'aggraver les choses. Tu es magnifique, tu sais ? Je te préfère mille fois à ta mère.
Ses paroles m'écœurent, mais elles réveillent en moi une colère qui dépasse ma peur. Je lutte de toutes mes forces, essayant de libérer mes mains, mais il est plus fort.
- Tu es malade ! crachai-je. Tu ne mérites même pas de vivre !
Il se penche un peu plus près, son souffle chaud contre ma joue.
- Tu parles trop, dit-il doucement. Mais tu apprendras à m'apprécier, crois-moi.
Herick refuse de m'écouter, son emprise sur moi devient de plus en plus oppressante. Ses mains me maintiennent fermement contre le mur froid de la douche, et malgré mes efforts désespérés pour me libérer, il ne lâche rien. Ses yeux, brillants de convoitise, me fixent comme si j'étais une proie incapable de s'échapper. Son sourire tordu me glace le sang.
Les larmes commencent à couler sur mes joues, mêlées à l'eau de la douche, et je le supplie de toutes mes forces, ma voix tremblant sous l'effet de la panique.
- Arrête, Herick ! Je t'en supplie, lâche-moi ! crie-je, ma gorge serrée par la peur.
Mais il ne m'écoute pas, comme si mes paroles ne faisaient qu'attiser son désir malsain. Ses lèvres se posent sur mon cou, et je sens sa langue suivre un chemin dégoûtant qui descend lentement jusqu'à ma clavicule. Je frémis, non pas de plaisir, mais d'un mélange de terreur et de dégoût.
- Tu ne comprends pas, murmure-t-il, sa voix basse et caressante comme un venin. Tu es magnifique, Lara... tellement plus que ta mère.
Mon cœur s'arrête un instant.
- Elle ? poursuit-il en ricanant, son souffle brûlant contre ma peau. Elle est déjà une vieille casserole. Une femme usée. Mais toi... toi, tu es encore fraîche, innocente.
- Tais-toi ! hurle-je, mon cri se brisant dans un sanglot.
Herick éclate de rire, un rire qui me fait froid dans le dos.
- Tu seras bien plus délicieuse qu'elle, ajoute-t-il, un éclat pervers dans les yeux.
- Herick, je t'en supplie... arrête !
Je détourne la tête, tentant de fuir son regard, mais il en profite pour poser ses lèvres sur mon cou. Le contact brûlant de son souffle contre ma peau me donne la nausée.
- Herick, je t'en supplie... arrête ! Je suis encore vierge.
- Je sais très bien, ta mère ne l'a déjà dit et c'est ce qui rendra ce moment inoubliable.
Mes supplications ne font que l'encourager davantage. Ses baisers descendent lentement sur ma poitrine, son souffle se mêlant à l'eau chaude de la douche. Il presse son corps contre le mien, me bloquant totalement.
- Tu n'as pas idée de ce que tu me fais ressentir, chuchote-t-il, sa voix chargée de désir malsain.
Je lutte de toutes mes forces, mais il est bien plus fort que moi.
- Non ! crie-je, les larmes aux yeux.
Il continue malgré mes protestations. Ses lèvres s'aventurent plus bas, effleurant mes tétons. Une rage désespérée monte en moi, mêlée à une peur paralysante.
- Je vais te faire sentir ce qu'est un vrai homme, murmure-t-il, sa voix empreinte d'arrogance.
Mon esprit s'emballe. Je hurle à pleins poumons, espérant que quelqu'un, n'importe qui, puisse entendre. Je frappe des pieds, essayant de le déséquilibrer, mais il ne fléchit pas. Sa main effleure mon sein, et je ressens un mélange d'humiliation et de terreur.
L'idée qu'il puisse aller plus loin me terrifie. Parce qu'il veut déjà commencer à me sucer les seins. Mes pensées se précipitent, cherchant désespérément un moyen de m'en sortir. L'eau qui coule au sol rend le carrelage glissant, et c'est là que je vois une opportunité.
Avec toute l'énergie que je peux rassembler, je donne un coup de genou dans son ventre. L'effet est immédiat : il grogne de douleur et desserre son emprise. Je profite de sa faiblesse pour me libérer et pousser violemment contre son torse. Déséquilibré, il glisse sur le sol mouillé, tombant lourdement en arrière.
Je ne perds pas une seconde. Tremblante, le souffle court, j'ouvre la porte de la douche et me précipite hors de la salle de bain, enroulant à la hâte une serviette autour de moi. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser. Je jette un regard furtif derrière moi : Herick, surpris par mon geste, tente déjà de se redresser.
Sans réfléchir davantage, je me dirige vers l'armoire, attrape la première robe qui me tombe sous la main, et sors de la chambre en toute vitesse après avoir pris mon téléphone. Dans un geste précipité, je ferme la porte derrière moi et tourne la clé dans la serrure. Le cliquetis du verrou résonne comme un soulagement dans ma tête.
Je l'ai enfermé.
Une montée d'adrénaline parcourt mon corps. Pour la première fois, j'ai l'impression d'avoir repris un semblant de contrôle. Je reste quelques secondes adossée à la porte, essayant de calmer mes tremblements. À l'intérieur, j'entends Herick tambouriner sur la porte, son ton agacé mêlé de colère :
- Ouvre cette porte, Lara ! Tu joues avec le feu !
Mais cette fois, je ne cède pas à la panique. Une idée germe dans mon esprit, froide et déterminée. Ma mère doit voir, de ses propres yeux, qui est vraiment cet homme qu'elle appelle "son amour". Puisqu'elle refuse de me croire, je vais lui montrer à quel point elle se trompe.
Je m'éloigne rapidement de la porte, le souffle encore court, et descends les escaliers. Je sais que ma mère ne devrait pas tarder à rentrer. Avec un peu de chance, elle arrivera avant qu'Herick ne trouve un moyen de sortir de la chambre.
- On va voir si tu continues à défendre ce monstre après ça, murmuré-je pour moi-même, la rage bouillonnant en moi.
Chaque pas que je fais est chargé de détermination. Je ne sais pas ce qui se passera ensuite, mais une chose est sûre : cette fois, elle devra m'écouter.