Il s'arrête devant le miroir, se fixant longuement, comme s'il s'adressait à une autre version de lui-même.
- Et puis ce gosse de Boris... Toujours dans ses pattes, à jouer les héros. Il n'a aucune idée de ce que je suis capable de faire.
Un sourire malsain étire ses lèvres alors qu'il reprend le document et le glisse dans une pochette.
- Ce n'est qu'une question de temps. Une question de temps avant que tout ça ne devienne mon terrain de jeu. Je vais profiter bien de la mère et la fille sera celle qui va satisfaire mes envies sexuelle pendant ce temps la mère entrain de dépenser sur moi. Ce que baba m'a donné travaille très bien. Elle a même tu.é son mari pour moi. Ha ha ha
Il sort de la chambre avec un air assuré, ses pensées sombres dissimulées derrière un masque de calme, comme si de rien n'était.
Nous sommes en train de travailler lorsque Herick avec les dossiers sous le bras se dirige vers la porte de sortie. Je fais de mon mieux pour ignorer sa présence, me concentrant sur les documents de mémoire avec Boris. Mais Boris ne le lâche pas du regard.
Je ne sais pas ce qu'il veut et il s'arrête et s'approche de nous. Il me jette un regard lourd de sous-entendus, puis fixe Boris d'un air méprisant.
- Je suppose que c'est ton petit ami, dit-il avec un sourire narquois. Tu as de bons goûts, Lara.
Je serre les dents, refusant de réagir, mais Boris, qui a déjà du mal à se contenir, se lève immédiatement.
- Et toi, tu es quoi, exactement ? Le parasite qui profite de la maison et de l'entreprise de son défunt père ?
Herick rit doucement, comme s'il trouvait la situation amusante, mais je vois que ses yeux brillent de colère.
- Je n'ai pas de comptes à te rendre, gamin, répond-il froidement. Lara et moi avons une... compréhension mutuelle. Pas vrai, Lara ?
Je sens mon cœur se serrer de rage, mais je refuse de tomber dans son jeu. Avant que Boris ne fasse quelque chose qu'il pourrait regretter, je me lève et me place entre eux.
- Ça suffit, Herick. Tu as pris ce pour quoi tu es venu. Maintenant, laissez-nous tranquille.
Il me fixe un moment, hésitant, puis se dirige lentement vers la porte. Avant de sortir, il se retourne une dernière fois.
- Tu sais, Lara, je n'abandonne pas facilement. Réfléchis bien à ce que je t'ai dit.
Il quitte enfin la maison, et le silence qui suit est presque assourdissant. Boris est encore debout, les poings serrés, et je sens que la tension en lui est à son comble.
- Cet homme est un danger, Lara, dit-il finalement. Je ne peux pas rester là sans rien faire.
- Je sais, Boris, mais pour l'instant, il faut qu'on reste intelligents. Ce n'est pas seulement une histoire entre lui et moi. Il y a ma mère, l'entreprise de mon père... Tout est lié. Tu as bien vu son attitude, non ? Il n'a pas peur, parce qu'il sait que ma mère ne me croira jamais si je lui raconte ce qu'il a fait.
Boris serre les poings, le visage sombre.
- On dirait même qu'il a fait quelque chose à ta mère. Je veux dire, elle n'est plus elle-même, Lara. Sois vraiment prudente dans cette maison. Sinon, il pourrait te faire avaler la même potion, ou pire, te manipuler comme il l'a fait avec elle.
Je frémis à l'idée qu'il puisse avoir ce genre de pouvoir sur ma mère, mais Boris a raison. Je dois faire attention. Ce n'est pas juste un affrontement direct, c'est un jeu bien plus dangereux.
Je sais que cette situation ne peut pas durer. Quelque chose devra changer, et bientôt. Mais pour l'instant, je dois trouver un moyen de protéger tout ce que mon père a laissé derrière lui, et surtout me protéger, moi.
De l'autre côté...
Dans le bureau d'Aya, la mère de Lara, l'atmosphère est tendue, bien que le ton de la conversation entre Aya et sa meilleure amie Fatou soit encore calme. Aya, adossée à son fauteuil, feuillette distraitement un dossier tandis que Fatou, assise en face d'elle, sirote un jus.
La discussion est interrompue par trois coups à la porte. Sans attendre de réponse, Herick entre dans le bureau, tenant les documents qu'il était parti chercher.
- Bonsoir, mesdames, lance-t-il avec un sourire rapide.
Fatou lève à peine les yeux vers lui, répondant d'un simple " bonsoir " glacial, le ton chargé de mépris. Elle ne l'a jamais aimé et ne s'en cache pas. Herick, cependant, n'y prête pas attention. Il s'approche d'Aya, pose les documents sur son bureau, puis l'embrasse brièvement avant de sortir, son parfum laissant une trace derrière lui.
Aya le suit des yeux, hypnotisée, jusqu'à ce qu'il quitte complètement la pièce.
Fatou pose brusquement son verre de jus, son regard transperçant Aya.
- Ma copine, commence-t-elle d'un ton sévère, j'espère que tu sais très bien ce que tu es en train de faire. Ce jeune homme est beaucoup trop jeune pour toi. Et n'oublie pas que tu as une fille de dix-neuf ans sous ton toit.
Aya se redresse dans son fauteuil, son visage se fermant instantanément.
- Et alors ? Je devrais me priver de mon bonheur juste parce que j'ai un enfant ? Fatou, je t'ai déjà demandé de ne pas te mêler de ça. J'aime Herick, et rien ni personne ne changera cela. Qu'il soit plus jeune que moi ou pas, c'est lui qui fait battre mon cœur, et je suis prête à tout pour le garder dans ma vie.