Un mariage avec le milliardaire secret
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Chapitre 5 Chapitre 5

Clara n'avait pas dormi de la nuit. Après l'appel glaçant de l'huissier, elle avait passé des heures à arpenter son salon, les pensées en vrac, un mélange d'angoisse, de frustration et de désespoir. Ses pinceaux abandonnés sur la table témoignaient d'une inspiration avortée. L'art, son refuge habituel, semblait soudain futile face à l'ampleur de ses problèmes.

En fin de matinée, elle se rendit chez sa tante Mathilde, espérant trouver un conseil, ou au moins une oreille attentive. Mathilde vivait dans une maison ancienne, remplie de bibelots, qui sentait toujours un mélange de lavande et de cire à bois. En entrant, Clara fut accueillie par le ronronnement d'un chat paresseux étalé sur le canapé.

- *Clara, ma chérie, tu as une mine affreuse,* dit Mathilde en déposant une tasse de thé fumant devant elle. *Qu'est-ce qui t'arrive ?*

Clara hésita un instant, puis se lança, vidant son sac d'une traite. Elle parla de l'huissier, de la dette, de son projet artistique qui semblait désormais dérisoire. Quand elle évoqua, presque à voix basse, la possibilité d'un mariage de convenance pour sauver sa maison, Mathilde haussa un sourcil sceptique.

- *Un mariage ? Avec qui, exactement ?* demanda-t-elle, l'air à la fois surpris et méfiant.

- *Je... je ne sais pas encore. Mais ça pourrait être Gabriel,* admit Clara, en jouant nerveusement avec une mèche de cheveux.

Mathilde éclata d'un rire franc, mais pas méchant.

- *Gabriel, ce garçon avec ses machines infernales ? Tu plaisantes, n'est-ce pas ?*

- *Non, pas du tout. Écoute, Mathilde. Je suis au pied du mur. Si je ne fais rien, je vais perdre tout ce que j'ai construit. Et lui... il pourrait y trouver son compte aussi, pour ses propres raisons.*

Mathilde observa Clara attentivement, son sourire s'estompant légèrement.

- *Si tu es sérieuse, il faudrait que je le rencontre. Je ne veux pas que tu te lances dans une absurdité totale sans réfléchir.*

Clara hocha la tête, soulagée d'obtenir un semblant de soutien.

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De son côté, Gabriel n'était pas en bien meilleure forme. Après sa dispute avec Clara et l'humiliation infligée par Sophie Rivière, il s'était réfugié dans son petit atelier, jonglant entre une vieille radio à réparer et des pensées plus sombres.

L'idée du mariage, bien qu'absurde au premier abord, s'était insidieusement installée dans son esprit. Lui aussi avait ses raisons. Un mariage, même de façade, pourrait apaiser les tensions avec sa famille, qui n'appréciait guère son mode de vie chaotique et ses échecs répétés.

Alors, quand Mathilde l'appela pour l'inviter à boire un verre avec Clara dans un petit bar discret du centre-ville, il accepta, curieux et intrigué. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Mathilde ne leur avait pas précisé que l'autre serait présent.

###

Le bar était peu fréquenté, éclairé par une lumière tamisée qui donnait aux lieux une ambiance chaleureuse. Gabriel arriva en premier, vêtu d'une chemise froissée et d'un jean délavé. Il s'installa à une table près de la fenêtre, commandant une bière. Quand Clara entra, sa surprise fut évidente.

- *Qu'est-ce que tu fais là ?* demanda-t-elle, ses yeux se plissant de méfiance.

- *Mathilde m'a invité. Et toi ?*

Clara jeta un coup d'œil vers le bar où sa tante discutait joyeusement avec le barman.

- *Je vois. Elle nous a tendu un piège.*

Gabriel haussa les épaules avec un sourire amusé.

- *Eh bien, puisque nous y sommes, autant en profiter. Assieds-toi.*

Clara hésita, puis s'installa face à lui, croisant les bras.

- *C'est ridicule, tu le sais, non ?*

- *Ridicule ? Peut-être. Mais pratique.*

Ils passèrent les premières minutes à échanger des banalités, mais rapidement, la conversation vira vers des sujets plus sérieux. Après quelques gorgées de bière, Gabriel sembla se détendre, son humour habituel reprenant le dessus.

- *Alors, dis-moi, Clara. Tu envisages sérieusement d'épouser un type comme moi ?* demanda-t-il, un sourire en coin.

- *C'est toi qui as mentionné le mot mariage, pas moi,* répliqua-t-elle, les joues légèrement rouges.

- *Tu n'as pas dit non, non plus.*

Elle le fixa, hésitant entre irritation et amusement.

- *Et toi ? Pourquoi ça t'intéresserait ?*

Gabriel posa sa bière, son expression devenant soudain plus sérieuse.

- *Je ne vais pas te mentir. Ma famille ne me prend pas au sérieux. Pour eux, je suis juste le gars qui bricole dans son coin sans jamais rien accomplir de concret. Si je leur dis que je suis marié, que je construis quelque chose avec quelqu'un... peut-être que ça changera.*

Clara resta silencieuse un instant, touchée malgré elle par cette confession.

- *Donc ce serait un mariage pour impressionner ta famille ?*

- *Et pour sauver ta maison,* ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Elle soupira, se passant une main dans les cheveux.

- *C'est insensé.*

- *Peut-être. Mais parfois, l'insensé, c'est ce qui fonctionne.*

Alors qu'il disait cela, Gabriel, probablement encouragé par l'alcool, s'appuya sur la table et déclara d'un ton théâtral :

- *Clara, tu as besoin de garder ta maison. J'ai besoin d'une femme pour impressionner ma famille... Ça pourrait marcher, non ?*

Elle le regarda, bouche bée, avant d'éclater de rire.

- *Gabriel, tu es incorrigible.*

Mais derrière son rire, une idée prenait forme dans son esprit. Une idée folle, oui, mais peut-être pas si impossible que ça.

Clara était arrivée au café avec dix minutes d'avance. Elle avait choisi une table dans un coin tranquille, loin du bruit des discussions et des tasses qui s'entrechoquaient. Sur la table, son carnet de croquis restait fermé, mais elle s'efforçait d'éviter de fixer l'entrée, comme si ne pas le faire lui donnerait un quelconque contrôle sur la situation.

Elle jouait nerveusement avec une cuillère quand Gabriel entra, ses cheveux en désordre et un sourire désolé sur les lèvres.

- *Désolé du retard. Une de mes machines a décidé de me trahir ce matin,* lança-t-il en déposant une sacoche usée à ses pieds.

Clara ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

- *Bien sûr. Une machine. Quelle surprise,* répondit-elle avec une pointe de sarcasme.

Gabriel ne releva pas et s'assit en face d'elle, commandant un café noir.

- *Bon, parlons sérieusement,* dit-elle en croisant les bras. *Si on fait ça, il y aura des règles claires. Pas de malentendus, pas de débordements.*

- *Oh, c'est rassurant. Je t'écoute, maître Yoda,* répondit Gabriel en prenant une gorgée de café.

Clara fronça les sourcils, exaspérée par son ton désinvolte.

- *Premièrement, ce sera purement professionnel. Pas de sentiments, pas de... complications. On agit comme des partenaires d'affaires, c'est tout.*

Gabriel hocha la tête, mais son sourire malicieux ne disparut pas.

- *D'accord. Pas de sentiments. Mais j'ai une condition moi aussi.*

Elle arqua un sourcil, méfiante.

- *Laquelle ?*

- *Pas de peinture dans la cuisine. Sérieusement, la dernière fois que j'ai vu ton atelier, c'était un champ de bataille. Je tiens à ce que mon espace vital reste... vivable.*

Clara cligna des yeux, déconcertée, avant de laisser échapper un petit rire malgré elle.

- *C'est ta grande condition ? Pas de peinture dans la cuisine ?*

- *Absolument. Et aussi, pas de pinceaux sur la table à manger.*

- *D'accord, monsieur les grandes exigences.*

Ils continuèrent à échanger sur les détails, Clara notant tout dans un carnet. Gabriel, de son côté, s'amusait visiblement de la minutie avec laquelle elle procédait, ajoutant de temps en temps des suggestions absurdes juste pour la faire réagir.

- *Clause numéro douze,* déclara-t-il en tapotant la table. *Interdiction de manger des chips au lit.*

- *C'est ridicule, Gabriel.*

- *Non, c'est du pragmatisme.*

Elle soupira, mais un léger sourire flottait sur ses lèvres.

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En début d'après-midi, Mathilde les rejoignit au café, son éternel sac à main rempli de papiers en tout genre. Elle s'installa avec l'autorité tranquille d'une femme qui savait exactement où elle mettait les pieds.

- *Alors, comment avancent vos négociations ?* demanda-t-elle, observant les deux d'un air soupçonneux.

- *On a établi une liste de règles. Mais il reste des détails à régler,* répondit Clara en tapotant son carnet.

- *Des détails ?* Mathilde haussa un sourcil. *Je suppose que vous n'avez pas encore parlé de contrat prénuptial ?*

Gabriel tressaillit légèrement, mais il tenta de masquer son inconfort en prenant une longue gorgée de café.

- *Un contrat prénuptial ?* répéta-t-il, feignant la surprise.

- *Bien sûr. Il est hors de question que Clara mette sa maison en danger. Ce mariage doit la protéger, pas l'exposer davantage,* expliqua Mathilde, son ton laissant peu de place à la discussion.

Clara, qui observait Gabriel, ne manqua pas de remarquer sa réaction.

- *Tu es d'accord, n'est-ce pas ?* demanda-t-elle, le regard perçant.

- *Euh... oui, bien sûr. Enfin... Je veux dire, est-ce vraiment nécessaire ?* répondit-il en détournant les yeux.

- *Absolument nécessaire,* intervint Mathilde sans lui laisser le temps de finir. *Je connais un avocat qui pourra rédiger ça rapidement. Il faudra juste que vous soyez honnêtes sur vos patrimoines respectifs.*

Gabriel se mit à tripoter la serviette en papier devant lui, évitant toujours le regard de Clara.

- *Mon patrimoine ? Rien de bien intéressant là-dedans,* dit-il en haussant les épaules.

Mais Clara n'était pas dupe.

- *Gabriel... qu'est-ce que tu caches ?*

- *Moi ? Rien du tout. Tu sais, mon compte bancaire n'a jamais vu plus de trois zéros en même temps,* plaisanta-t-il.

- *Arrête de plaisanter. Si on fait ça, je veux tout savoir,* insista Clara, le ton plus ferme.

Gabriel soupira, comme acculé.

- *Écoute, ce n'est pas que je cache quelque chose, c'est juste... compliqué.*

- *Compliqué comment ?*

Il resta silencieux un instant, jouant avec sa tasse.

- *Disons que ma famille a... certaines attentes. Et que je préfère ne pas en parler maintenant.*

Clara le fixa, frustrée, mais elle savait qu'insister davantage ne servirait à rien.

- *Très bien. Mais je veux une réponse avant qu'on signe quoi que ce soit.*

Gabriel hocha la tête, visiblement soulagé qu'elle ne pousse pas davantage pour le moment.

                         

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