Un contrat avec le PDG
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Chapitre 4 Chapitre 4

Le bruit cristallin des couverts qui s'entrechoquaient emplissait la pièce. Le dîner d'affaires avait lieu dans l'un des restaurants les plus exclusifs de Paris, un endroit où la simple réservation nécessitait des mois d'anticipation et une réputation irréprochable. Clara, assise aux côtés de Nathan, se sentait déplacée. Pas à cause de l'opulence ou des lustres scintillants, mais parce qu'elle savait qu'elle n'était là qu'en tant qu'accessoire. Une façade pour compléter l'image parfaite de Nathan Simps.

Les invités étaient tous impeccablement habillés, des femmes en robes de haute couture et des hommes en costumes faits sur mesure. Chacun semblait porter un masque de politesse, mais les regards qui glissaient vers Clara étaient lourds de jugement.

« Alors, Nathan, » lança un homme d'une cinquantaine d'années, un cigare à la main. « Ta nouvelle épouse est ravissante. Mais... dis-moi, elle est dans quelle branche ? »

Clara sentit le poids des yeux sur elle, son estomac se nouant sous la pression. Nathan, sans même la consulter du regard, répondit avec son calme habituel :

« Clara est une femme pleine de ressources. Elle a un regard unique sur les choses. »

C'était vague, terriblement vague, et cela ne faisait qu'attiser les murmures autour de la table. Clara décida de prendre les devants, refusant de se laisser écraser.

« J'étais dans l'art avant, » dit-elle, sa voix claire mais légèrement tremblante. « Je faisais de la photographie. Mais j'ai décidé de me concentrer sur d'autres aspects de ma vie pour le moment. »

Une femme à l'autre bout de la table, en robe noire scintillante, éclata de rire :

« C'est fascinant ! Une artiste ? Et maintenant, mariée à Nathan ? Quel changement de trajectoire. »

Le ton était condescendant, presque moqueur. Clara lui adressa un sourire poli mais tendu.

« Vous savez, l'art et les affaires ne sont pas si éloignés que ça. Dans les deux cas, il faut savoir composer avec les critiques. »

Nathan esquissa un sourire discret, visiblement amusé par la réponse. Pourtant, il ne fit rien pour atténuer la tension, laissant Clara se débrouiller seule.

---

Pendant ce temps, Antoine Moreau s'installait dans un petit restaurant cosy du Marais. Contrairement aux lieux qu'affectionnait Nathan, cet endroit respirait l'authenticité. Des murs en briques apparentes, des bougies sur les tables et une lumière tamisée donnaient à l'espace une ambiance intimiste.

Amélia entra quelques minutes après lui, un manteau en laine jeté négligemment sur ses épaules. Elle semblait à la fois à sa place et totalement étrangère à ce décor, comme si elle pouvait s'adapter à n'importe quelle situation sans vraiment appartenir à aucune.

« Désolée pour le retard, » dit-elle en s'asseyant en face d'Antoine. « Une journée de folie. »

Il lui adressa un sourire rassurant. « Aucun problème. J'ai pris la liberté de commander du vin. J'espère que ça te va. »

Elle hocha la tête, jetant un coup d'œil rapide autour d'elle. « Ce lieu est charmant. Bien différent de ce à quoi je m'attendais. »

Antoine haussa un sourcil. « Et tu t'attendais à quoi ? »

Amélia lui lança un regard malicieux. « Oh, tu sais, quelque chose de plus... en phase avec l'image que tu projettes. Un endroit plus... extravagant. »

Antoine rit doucement, mais il y avait une certaine tension derrière son sourire. « Peut-être que tu me connais moins bien que tu le penses. »

Le dîner se poursuivit, alternant entre des discussions légères et des moments de silence lourd. Amélia, toujours mystérieuse, posait des questions sur la famille Moreau, sur leur passé, sur Clara et son récent mariage. Antoine, méfiant mais intrigué, se montrait prudent dans ses réponses.

« Et Nathan ? » demanda-t-elle finalement.

Antoine releva la tête, surpris. « Quoi, Nathan ? »

« Il est fascinant, non ? Tellement calculateur, tellement... insaisissable. »

Antoine la fixa, tentant de lire dans ses yeux. Mais Amélia était un mur.

« Pourquoi tu t'intéresses autant à lui ? » demanda-t-il, son ton légèrement accusateur.

Elle sourit, un sourire énigmatique. « Appelons ça de la curiosité professionnelle. »

---

Au restaurant chic, le dîner touchait à sa fin lorsque Léa Marceau, la femme en robe noire qui avait raillé Clara plus tôt, s'approcha d'elle sous prétexte de discuter en privé.

« Tu sais, Clara, » commença-t-elle d'une voix doucereuse, « je dois te dire... Ce mariage, c'est une mascarade. »

Clara sentit un frisson lui parcourir l'échine, mais elle garda son calme.

« Pourquoi dites-vous ça ? » demanda-t-elle, essayant de cacher son malaise.

Léa se pencha légèrement vers elle, comme pour partager un secret. « Parce que je connais Nathan. Mieux que toi, c'est sûr. Et crois-moi, il y a des choses que tu devrais savoir. »

« Des choses comme quoi ? » insista Clara, son cœur battant plus vite.

Léa recula, un sourire mystérieux sur les lèvres. « Oh, je suis sûre que tu les découvriras tôt ou tard. Mais fais attention, ma chère. Parfois, la vérité est bien plus effrayante que le mensonge. »

Elle s'éloigna avant que Clara ne puisse poser d'autres questions, la laissant seule avec un tourbillon d'interrogations.

De retour à table, Clara observa Nathan, impassible comme toujours, discutant avec un autre homme en costume. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander : que cachait-il vraiment ?

Le claquement sec des talons de Clara résonnait dans les couloirs sombres de la demeure. Une tension sourde l'habitait depuis le dîner de la veille. Les paroles de Léa Marceau flottaient encore dans son esprit, comme un écho qui refusait de s'éteindre. « Je connais Nathan. Mieux que toi. »

Elle atteignit le bureau de Nathan, une pièce imposante où chaque meuble semblait avoir été choisi pour impressionner. Une grande bibliothèque tapissait les murs, des livres soigneusement rangés par taille et par couleur, et un bureau massif en acajou trônait au centre de la pièce. Nathan était là, concentré sur son ordinateur portable.

« On doit parler, » lança Clara sans préambule, ses bras croisés sur sa poitrine.

Il leva les yeux, visiblement agacé d'être interrompu. « Tu n'as pas frappé. »

« Je me fiche de frapper, Nathan. Je veux des réponses. Maintenant. »

Il referma son ordinateur avec une lenteur exaspérante, avant de se pencher en arrière dans son fauteuil. « Des réponses ? Sur quoi, exactement ? »

Clara inspira profondément pour contenir sa colère. « Sur ce que Léa m'a dit. Elle affirme connaître des choses sur toi. Des choses que je devrais savoir. Alors, dis-moi, Nathan : qu'est-ce que tu caches ? »

Un sourire froid effleura les lèvres de Nathan, mais ses yeux restèrent glacials. « Léa aime semer le trouble. C'est une distraction, Clara, rien de plus. »

« Rien de plus ? Tu crois que je vais me contenter de ça comme explication ? » rétorqua-t-elle, sa voix montant d'un cran. « Elle parlait comme si tu avais un passé... douteux. Et je commence à croire qu'elle n'a peut-être pas tort. »

Nathan se redressa, ses mains posées à plat sur le bureau. « Nous avons un accord, toi et moi. Cet accord ne stipule nulle part que je dois me justifier sur ma vie privée. Ce mariage est un contrat, Clara, pas une confession. »

Ces mots, dits avec un calme presque cruel, firent l'effet d'un coup de poignard. Clara sentit sa gorge se serrer, mais elle refusa de reculer.

« Tu parles de contrat ? Très bien. Alors dis-moi, Nathan, est-ce que ce contrat inclut aussi le droit de me mentir ? Parce que si c'est le cas, je n'ai rien à faire ici. »

Un silence pesant s'installa entre eux. Nathan semblait la mesurer, comme s'il calculait la meilleure façon de répondre.

« Je ne mens pas, » dit-il finalement, d'une voix basse. « Mais il y a des choses que tu ne veux pas savoir, Clara. Fais-moi confiance là-dessus. »

Elle éclata de rire, un rire amer qui semblait résonner dans toute la pièce. « Confiance ? Nathan, tu te moques de moi ? Comment pourrais-je te faire confiance quand tout ce que tu fais, c'est esquiver mes questions ? »

Il se leva, contournant le bureau pour s'approcher d'elle. « Je ne t'esquive pas. Je te protège. »

Elle recula d'un pas, le cœur battant. « Me protéger de quoi ? »

Mais il ne répondit pas, et ce silence en disait bien plus que ses mots.

            
            

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