La première devait être Selena, c'était l'aînée de la famille, elle était grande, elle aurait pu être belle si elle ne portait pas ses cheveux en chignon austère. Ses yeux noir d'encre ajouter à son côté raide comme un piquer me fit froid dans le dos.
Sa sœur quant à elle avait les cheveux court, poivre et sel et les yeux d'un gris acier. Elle était plus petite avec un peu d'embonpoint. Toutes deux étaient venues seule.
Mon grand-père, lui était installé en bout de table telle un roi trônant sur toute son assemblée. Je ne me souvenais que peu de lui mais avec son visage lunaire, sa moustache grise et ses yeux marron rieur, il me fit l'effet inverse de toutes ses dames.
Ma mère était installée sur sa droite et elle me présenta une chaise mais avant que j'ai pu m'y asseoir toutes les têtes c'étaient tournées vers moi.
- Ah la voilà ! tu as failli être en retard jeune fille, je pensais pourtant avoir été très claire tout à l'heure je ne permets aucun retard à l'heure du repas. Commença ma grand-mère.
- Pardon, je me suis endormie. J'ai donc préféré me passait un coup d'eau sur le visage avant de me présenter devant vous. Fut ma réponse.
- Fort bien ! fort bien, ma chère je pense que pour cette fois nous pouvons passer l'éponge, Juliet n'a pas encore l'habitude du fonctionnement de la maison. Qu'en penses-tu ? dis mon grand-père.
- Je crois mon cher qu'il ne faut pas trop donner de liberté, les règles sont faites pour être appliquées sinon il ne sert à rien d'en faire. Mais pour cette fois uniquement notre chère petite fille peut s'asseoir avec nous pour le dîner malgré son retard. Mais que cela ne se reproduise plus jamais ! Ai-je été assez claire ??
- Oui tout à fait claire mère je crois que tout le monde à très bien compris ! s'emporta ma mère.
Je pris donc place à côté de ma mère, cette entrée en matière m'avait mis encore plus mal à l'aise, si cela était possible, que je ne l'étais en descendant les escaliers. Je présageais un dîner long et ennuyeux. Une jeune fille d'une vingtaine d'année nous apporta l'entrée et nous servit à boire. En voyant mon assiette je pensais immédiatement que mes grands-parents avaient mis les petits plats dans les grands pour notre premier repas avec eux. L'entrée se composait d'un feuilletait aux noix de st jacques et d'une sauce aux poireaux sur un lit de salade verte. Je crois bien que je n'avais encore jamais mangé quelque chose d'aussi bon. Alors que j'allais enfourner une énième bouché ma tante me posa une question.
- Alors jeune fille, ça fait quoi d'être enfin auprès de sa famille ?
- Euh... j'en suis ravie. Répondis-je en m'étouffant à moitié avec ma bouché.
- Oui j'en suis sûre, après avoir vécu dans une maison aussi ridicule que celle que vous aviez tu dois être aux anges dans une telle demeure. Puis se tournant vers ma mère elle ajouta :
- Je ne comprendrai jamais ce qu'il a bien pu te passer par la tête petite sœur pour aller te perdre dans le nord du pays comme ça ! Il faut être fou pour quitter Londres, surtout pour un garçon !
- C'est sûre Selena que ce n'est pas toi qui aurais pris ce risque mais j'ai eu l'occasion de vivre des moments magnifiques grâce à lui et à ma fille peux-tu en dire autant ? J'ai cru comprendre que tes enfants étaient tout aussi coincés que toi ce doit être drôle à la maison, je plains sincèrement ton mari. Je me demande bien pourquoi il ne s'est pas encore enfuie ou pire suicidé !
Je n'avais encore jamais entendu ma mère avoir de tel propos et je dois bien avouer que j'étais fière d'elle. Sa sœur était vraiment antipathique !
- Comment oses-tu... tu... Bégaya Selena
- Ça suffit !! s'emporta ma grand-mère. Vous n'allez pas commencer toute les deux !
- Mais enfin mère tu entends ce qu'elle me dit sur mon époux ! Et mes enfants ! lança Selena outrée.
- Elle ne les connait pas Selena et tu ne peux pas dire que tu es été très sympathique non plus. Renchérit Sabira. Il faut que tout le monde se calme nous sommes ici ce soir pour souhaiter la bienvenue à notre nièce, pas pour régler de vieille querelle entre sœur !
- Sabira a raison, l'important aujourd'hui c'est que nous soyons tous réunis. Enfin ! poursuivis ma grand-mère. Continuons de manger et calmons nous d'accord ?
Le reste du repas ce passa dans un silence de mort entrecoupé par le bruit que faisait nos couverts dans les assiettes. Mon grand-père essaya à deux ou trois reprise de relancé la conversation mais sous le regard sévère de ma grand-mère il capitula.
Après un succulent rôti de bœuf en croûte et ses petits légumes, on nous apporta le dessert. Il s'agissait d'une magnifique charlotte au chocolat. Pendant que la jeune fille nous servait dans nos assiettes, Sabira me posa une question.
- Tu as vu ton nouvel uniforme ? Tu verras st Ann n'est pas le pire des lycées.
- Oui je l'ai trouvé sur mon lit. Ce qui m'inquiète le plus c'est d'arriver après tout le monde. Ils se connaissent tous et moi je vais débarquer comme un cheveu sur la soupe ! répondis-je rougissante.
- Ne t'inquiètes pas pour ça et puis tu auras tes cousines avec toi. Ma sœur est moi avons toutes les deux une fille de ton âge. Elles n'ont pas pu venir ce soir mais elles ont hâte de faire ta connaissance. N'est-ce pas Selena ?
- Oui, oui impatiente... dit celle-ci encore sous le coup de la dispute avec ma mère.
- Dès demain tu vas découvrir ta nouvelle école. Les cours commencent à 9h alors je crois qu'il ne faudrait pas trop tarder à aller se coucher. Demain va être une grosse journée pour toi après les cours, une voiture viendra te chercher car ta journée ne sera pas terminée... commença ma grand-mère.
- ... Comment ça ? Demandais-je perplexe. J'ai quoi après les cours ?
- Et bien comme tu le sais déjà tu es très en retard sur tous les apprentissages qu'une jeune fille de notre famille devrait avoir. A ton âge je savais déjà parler latin couramment et je jouais du piano à la perfection.
Du latin et du piano ? Mon dieu je sens que je ne vais vraiment pas me plaire ici !
- Du latin mais pourquoi devrais-je apprendre le latin plus personne ne le parle de toute manière.
- Mon dieu tu vois ce que tu as fait Salomé en t'éloignant de nous ! Il va y avoir du travail !
- Oui mais pas avant demain. La coupa mon grand-père. Juliet vas te coucher demain est un nouveau jour. Et ne t'inquiètes pas tout se passera bien !
- Mais... je ne suis pas fatiguée ! rétorquais-je. Et je n'ai plus 5ans !
- Juliet ! s'emporta ma mère. Vas au lit s'il te plait. Je pris donc la direction de ma chambre.
Aussitôt arrivée dans le couloir j'entendis les voix de la salle à manger s'échauffer. Je restais encore là quelques minutes pour écouter.
- Tu es vraiment inconsciente Salomé ! Dès que tu as accouché tu aurais dû revenir vers nous ! tu savais très bien ce qui allait se passait mais comme d'habitude tu n'en as fait qu'à ta tête. C'était Selena qui s'énervait à nouveau contre ma mère.
- Tu as mis toute la famille en danger en faisant ça tu le sais n'est-ce pas ? Ou c'était ce que tu voulais.
- Ça suffit maintenant ! j'en ai marre de vous entendre ! tous autant que vous êtes, vous ne pensez qu'à vous et à ce pouvoir. J'ai d'abord pensé à elle est-ce si dur à comprendre? Vous savez aussi bien que moi ce que disent les prophéties sur la dernière sorcière... je ne... je ne pouvais... il ne pouvait pas s'agir de ma fille !! S'emporta ma mère.
- Salomé, ma chérie ! commença mon grand-père. Nous comprenons que ce soit difficile pour toi mais tu dois comprendre que c'est pour le plus grand nombre que nous pensons et non juste pour nous seul. Ce que tu as fait n'était pas bien.
- Dites ça a d'autre ! vous savez très bien que tous ce qui compte ici c'est la famille ! je ne...
J'entendis des pas dans le couloir et me dépêchais de monter dans ma chambre. J'aurai pourtant bien aimé entendre la suite. De quoi ma mère avait autant peur? Et plus j'en apprenais plus tout se brouillait dans ma tête. Au moins avec un peu de chance à partir de demain j'en découvrirai plus et je saurai à quoi m'en tenir.
Arrivée dans ma chambre je m'écroulais sur mon lit et pris mon téléphone. Depuis mon arrivée je n'avais parlé qu'avec des gens antipathique ou avec ma mère j'avais vraiment besoin d'une oreille compatissante et amicale. Je composais donc le numéro de Mary. Je n'étais pas partie depuis plus de 24h mais c'était fou à quelle point elle me manquait !
J'ai dû m'endormir sur les coups de 23h30 à peu près, ma mère était rentrée dans ma chambre deux fois au cours de ma conversation avec Mary. Discrètement elle m'a demandé de raccrocher mais j'avais beaucoup trop de chose à lui raconter pour raccrocher comme ça. Elle m'avait conseillé d'être patiente et de voir au moins ce que donnerait le premier jour de classe.
- Tu n'en sais rien après tout tu vas peut-être rencontrer des gens sympa et puis tes cousines seront peut-être plus cool que leurs mères. Ne part pas défaitiste, je suis sûre que tout va très bien se passer. Je te connais suffisamment pour savoir que tu vas tous les surprendre.
Ouais je n'étais pas aussi catégorique qu'elle mais elle avait raison sur un point tant que je n'avais pas essayé je ne pouvais pas juger.
Du coup le réveil fut très simple. Le stress m'avait permis de me lever avant que mon réveil ne sonne. Et alors que ma mère venait voir si j'étais réveillée, j'étais déjà en train de prendre ma douche. J'attachais mes cheveux encore mouillés en tresse, enfila mon uniforme et pris mes affaire que j'avais préparé la veille et mis dans mon sac en cuir.
Il était 8h tapante quand je débarquais dans la salle pour prendre mon petit déjeuner. Mes grands-parents étaient déjà là avec ma mère. Je n'avais pas l'habitude de manger avec du monde le matin et quand je regardais sur la table plein de chose y était présenté.
- Viens t'asseoir à côté de moi ma chérie je t'ai préparé ton bol de céréale et ton jus d'orange comme d'habitude. Me dit ma mère pour m'encourager.
- Merci maman mais je n'ai pas très faim ce matin. Le répondis-je une boule dans la gorge. - Il faut que tu manges quelque chose tu veux peut-être une tartine à la place ?
- Non merci je vais quand essayé de manger ce que tu m'as préparé merci.
- Alors jeune fille prêtes pour cette première journée ? tu verras les professeurs que auras sont tous très sympathique, se sont pour la plupart des amis de la famille. Attaqua ma grand-mère.
- Géniale ! fut la seule réponse que je trouvais. - Je suis sûre que tu vas bien t'entendre avec tes camarades de classe et comme tes tantes te l'ont dit hier, il y a tes deux cousines dans ta classe, elles t'aideront à t'intégrer.
Je voyais bien qu'en me disant cela mon grand-père tentait de me rassurer mais je n'arrivais pas à m'ôter de la tête le mauvais pressentiment que j'avais quand je pensais à mes chères cousines.
- Exceptionnellement aujourd'hui j'ai demandée à Mr Anderson d'allait les chercher pour que vous vous rendiez ensemble au college. M'annonça ma grand-mère. Comme ça vous pourrez faire connaissance dans la voiture.
- Oui merci grand-mère c'est très aimable à vous ! J'avalais mon bol de céréale en vitesse et récupérais mon manteau et mon sac.
La voiture attendait déjà devant la maison. Il n'était que 8h15 mais j'avais cru comprendre qu'ici il ne fallait pas être pressé en voiture.
Ma mère m'embrassa sur le front comme à son habitude et me souhaita bonne chance tout en serrant très fort mes doigts.
En m'installant à l'arrière je vis mes deux cousines. Elle ressemblait chacune à leur mère, l'une grande et mince les cheveux tirés en arrière dans un chignon et la seconde plus petite et plus replète les cheveux bouclé coupé au carré. La deuxième me faisait un large sourire encourageant contrairement à la première qui elle n'avait qu'un sourire crispé. La seconde, celle que je pensais être la fille de Sabira engagea la conversation.
- Salut Juliet, je suis ravie de te rencontrer enfin la famille n'arrête pas de parler de toi en ce moment ! Et au faite moi c'est Hanna et je te présente Clara !
- Enchantée également. Lui répondis-je en lui rendant son sourire.
- Oui bonjours ! me dit alors Clara d'un ton pincé. Nous pouvons enfin mettre un visage sur ton nom. Il était temps !
- Ne fait pas attention à elle. Enchaîna Hanna. Elle est toujours comme ça mais à la longue on s'y fait.
- Hanna je ne te permets pas de parler de moi comme ça !
- Oh ça va tu vas te décoincer un peu! ta mère n'est pas là alors pourquoi autant de manière ?
Tous le long du chemin, qui me parut duré une éternité dans les bouchons de Londres, elles continuèrent de se crêper le chignon.
Lorsqu'enfin nous arrivâmes devant l'école, elles stoppèrent net leur querelle et me présentèrent l'établissement.
- Bienvenue dans ta nouvelle école, tu vas voir elle est plutôt sympa et les élèves sont cool en général. Si tu restes avec moi tu te feras vite des amies. Me conseilla Hanna.
Clara en l'entendant parler avait préférer s'éloigner sans dire un mot.
- Elle est toujours comme ça ou c'est juste parce que je suis là ? demandais-je en la regardant s'en aller.
- Qui Clara ? Non ça n'a rien à voir avec toi. C'est juste que sa mère n'est pas très contente après la tiennes et du coup ça se répercute sur toi. Ne fait pas attention ça lui passera et puis de toute façon elle et moi nous n'avons pas vraiment les mêmes fréquentations, tu vas vite t'en rendre compte. Comme elle aime à me le dire nous n'avons pas les mêmes valeurs. Elle explosa de rire.
C'était la première personne de la famille que je trouvais sympathique. Elle m'emmena à l'étage où avait lieu notre cours d'anglais, le premier de la journée. Hanna m'expliqua que la on prof était une jeune femme d'une trentaine d'année et d'après ce qu'elle me dit, elle faisait tournée la tête de tous les pré-pubères de la classe. En arrivant devant la salle, je vis qu'une bonne partie de la classe était déjà là à attendre que la prof arrive. Lorsque nous arrivâmes devant, Hanna décida de me présenter à tout le monde un par un. J'acceptais gentiment mais je savais très bien que sitôt les présentations faites j'aurais tôt fait de tout oublier.
Il allait me falloir du temps pour mémoriser tous les noms on était une bonne trentaine dans la classe ! Clara était elle aussi là mais je remarquais tout de suite qu'elle faisait tout pour ne pas croiser mon regard, je me demandais bien ce que j'avais pu faire pour qu'elle agisse de la sorte avec moi.
« Elle ne me connait même pas ! » Pensais-je.
Deux minutes avant la sonnerie je vis apparaitre au coin du couloir une blonde, elle devait pas loin de 1m80 pour 55kg « toute mouillée ». Elle portait une mini-jupe qui j'en étais sûre n'avait rien de réglementaire !
Je compris tout de suite qu'il s'agissait de la fameuse prof d'anglais et je compris tout à coup ce que les garçons pouvaient bien lui trouver.
C'était le genre de femme qui te faisait passer pour un boudin quoi que tu fasses !
Elle nous fit entrer dans la classe et quand elle m'aperçue dans la file leva un sourcil interrogateur.
- Je vous présente ma cousine Miss Carter ! Lança Hanna. Elle vient d'arriver en ville. Juliet je te présente Miss Carter notre professeur d'anglais.
- Ah je comprends mieux, je me disais bien que je ne connaissais pas encore cette tête. J'espère que tu as reçu un bon accueil des autres élèves ? Sois la bienvenue dans ma classe je t'en prie installes-toi, tu n'as qu'à aller te placer à côté d'Hanna, elle t'aidera à te repérer dans le cours. Me dit-elle avec un grand sourire.
- Merci Miss. Fut ma seule réponse. Le cours ce passa comme je l'avais imaginé, chaque minutes me parue des heures.
Hanna m'expliqua que depuis le début de l'année ils abordaient la littérature anglaise du XIXème siècle et que bientôt ils auraient un devoir à rendre. En observant les autres élèves, je remarquai que tous les garçons étaient pendus aux lèvres de la prof et que toutes les filles avaient une fâcheuse tendance à glousser dès qu'elle avait le dos tourné.
Je compris au bout de 20mn qu'elles se moquaient de la prof ouvertement. A la fin du cours je me dirigeais vers la prof pour lui demander si je devais faire le devoir que la classe devait lui rendre la semaine suivante.
- Je crois qu'il serait bien en effet que tu le fasses également. Me répondit-elle. Mais comme tu n'as pas vu les mêmes auteurs que les autres je te laisse le choix du sujet et tu n'auras que 3 pages à me rendre. Tu t'en sens capable ?
- Oui bien sûr Miss. Lui dis-je.
- Très bien on fait comme ça. Je te dis à demain Juliet. Vas-y maintenant tu vas être en retard à ton prochain cours sinon. Finit-elle par me dire en me tenant la porte de la salle.
Le reste de la journée ce passa plutôt bien. Les cours n'étaient pas si mal et je finis même par discuter avec plusieurs de mes camarades de classe. Le repas de midi fut étonnement bon, Hanna et ses amies m'expliquèrent que les repas étaient préparés par un chef anciennement étoilé, la classe hein ?! Il aurait appris à cuisiner en France. Mais je ne suis pas sure qu'elle m'ait dit la vérité.
A la fin des cours Hanna et moi prîmes la direction de la sortie ou devait à nouveau nous attendre la voiture de nos grands-parents. Elle me proposa de m'accompagner à la maison afin que nous fassions nos devoirs ensemble. J'acceptais avec plaisir car il fallait bien reconnaitre que j'étais complètement perdue avec tous les devoirs que je devais faire en aussi peu de temps, les profs étaient très strict par rapport à ça et pour eux que ce soit ma première journée n'était pas une raison suffisante pour ne pas rendre mes devoirs en temps et en heure. De plus j'aimais de plus en plus Hanna, c'était la première que je rencontrais de ma famille qui ne semblait pas avoir une dent contre moi.
Clara était déjà devant la voiture et pour changer du reste de la journée elle faisait une tête de six pieds de long. Je crois que si on lui avait annoncé que son chien était mort elle aurait été plus enjouée. Je ne sais vraiment pas ce que je lui ai fait mais il semblait évident qu'elle me haïssait avant même de me rencontrer. Arrivées devant la voiture Mr Anderson nous ouvrit la portière. Clara grimpa la première et nous la suivîmes tout de suite après. La route du retour parut encore plus longue que ce matin. Personne n'ouvrit la bouche de tout le trajet et je décidais donc de regarder par la vitre du véhicule. Je remarquai alors les rues bouché de Londres ou les vélos nous doublaient. Je me demandais alors s'il ne serait pas possible par la suite d'aller à l'école à bicyclette.
Lorsqu'enfin nous arrivâmes devant la maison de mes grands-parents je vis que ma mère et ma grand-mère nous attendaient sur le pas de la porte.
- Ah Juliet te voilà enfin nous avons beaucoup de choses à voir aujourd'hui et je ne pensais pas que vous mettriez aussi longtemps pour rentrer. Attaqua ma grand-mère exaspérée.
- Bonjour grand-mère ! Désolé il y avait beaucoup de monde sur la route aujourd'hui. Répondit à ma place Hanna. Je crois que nous aurions mis moins de temps à pied ! Je suis venu aider Juliet pour ses devoirs si ça ne vous gêne pas bien sûr !!
- Oui, oui bonjours Hanna ! Je suis désolée de te dire ça mais tu ne peux pas rester nous avons des choses à faire avant que Juliet puisse faire ses devoirs ! Rétorqua ma grand-mère.
- Vraiment mais j'ai déjà beaucoup de devoir et j'espérai que l'aide d'Hanna me permettrait de tous rendre à temps ! dis-je désespérée.
- Eh bien vous verrez cela demain jeune fille ! Comme je viens de le dire à deux reprises nous avons des choses bien plus importantes à voir ensemble et ça ne peut vraiment plus attendre. - Je comprends grand-mère. Répondit Hanna. Juliet tu n'auras qu'à m'appeler ce soir pour qu'on parle au téléphone des devoir et demain à la pause déjeunée nous verrons ce qui te posera encore problème d'accord ?
- Euh... Je... d'accord. Finis-je par lâcher dépité. A tout à l'heure alors. Et merci encore de m'avoir accompagné toute cette journée sans toi je ne sais pas ce qui se serait passé.
- De rien ça m'a fait très plaisir depuis le temps que je voulais faire ta connaissance. Je suis ravi qu'on s'entende aussi bien.
Puis tout bas elle ajouta :
- J'avais peur que tu sois aussi con que notre chère cousine Clara ! Elle s'éloigna en me faisant un clin d'œil complice.
Je ne pus m'empêcher de sourire cette fille était vraiment super ! Je la regardais monter dans la voiture et repartir vers chez elle accompagnée de Clara.
Tout en regardant la voiture rétrécir au bout de la rue, je me demandais ce qu'aller me réserver ma très chère grand-mère surtout en voyant du coin de l'œil la tête déconfite de ma mère qui depuis mon arrivée n'avais pas une seule fois ouvert la bouche même pas pour protester sur l'importance de devoir faire ses devoirs ce qui ne lui ressemblait vraiment pas. Je commençais vraiment à m'inquiéter. Encore se fichu pressentiment.