Sorcière
img img Sorcière img Chapitre 3 2 Londres
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Chapitre 6 J'en ai marre img
Chapitre 7 La rencontre img
Chapitre 8 Je n'y arriverais jamais img
Chapitre 9 A fleur de peau img
Chapitre 10 Pardonnes moi img
Chapitre 11 Une explication s'impose img
Chapitre 12 Un entretien intéressant img
Chapitre 13 On prend des nouvelles img
Chapitre 14 La leçon continue img
Chapitre 15 Un dîner compliqué img
Chapitre 16 Des mots réconfortant img
Chapitre 17 Une virée shopping img
Chapitre 18 Discutions img
Chapitre 19 On se prépare pour la fête img
Chapitre 20 Réveillon img
Chapitre 21 Enfin les vacances img
Chapitre 22 Jour de l'an img
Chapitre 23 Rêve ou prophétie img
Chapitre 24 Dame Johanna img
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Chapitre 3 2 Londres

On arriva le samedi à Londres.

La pluie du nord nous avait quitté depuis quelques heures et le soleil faisait quelques apparitions timides à travers l'épais brouillard londonien.

Un chauffeur nous attendait à l'aéroport London Heathrow ; lors de mes recherches sur internet j'avais vu qu'il restait un peu plus d'une heure en voiture pour arriver chez mes grands-parents dans le quartier de Covent-Garden. Ils habitaient, pas loin du Royal Opera House, sur Russel street. Quelques rues plus loin nous pouvions trouver le Buckingham Palace, ma mère m'avait raconté un jour qu'ils étaient proches de la famille royale mais je doutais fort de les rencontrer un jour.

Depuis deux jours, je savais qu'ils m'avaient déjà inscrite dans une de ces nombreuses écoles privées hors de prix qui porte le nom d'un saint, mais je ne saurais pas vous dire le nom. J'étais juste sûre d'une chose, que j'allais porter un horrible uniforme et j'aurai le droit à ses cours de religion ce qui soit dit en passant ne me branché vraiment pas.

Depuis que ma mère m'avait annoncé la nouvelle, nous nous étions disputées des dizaines de fois. Je lui en voulais beaucoup de m'avoir caché la vérité et de ne pas m'avoir annoncé plus tôt sa décision de déménager à l'autre bout du pays.

Le chauffeur se présenta à moi, il s'appelait Mr Anderson et travaillait pour notre famille depuis bientôt 40 ans. Ma mère devait donc le connaitre depuis l'enfance mais ne parut pas très enjouée en le voyant.

- Mrs Phillips !! Quelle plaisir de vous revoir depuis le temps que vous n'êtes pas venu ! lui dit-il.

- Merci Mr Anderson, ça fait plaisir également même si les circonstances ne sont pas très plaisantes ! répondit-elle.

- C'est un mal pour un bien. Mrs votre mère est ravie que vous acceptiez enfin de venir vivre ici depuis le temps qu'elle vous en faisait la demande. Ajouta-t-il.

- Et moi la dedans j'ai le droit d'être déçu de tout quitter ! Et encore déçu est un euphémisme ! je suis dingue d'être ici !! je voulais rester à Carlisle. J'étais bien là-bas ! m'emportais-je contre ma mère. Mais bien sûr tu t'en fou n'est-ce pas ?

- Arrêtes tout de suite Juliet, tu ne vas pas remettre ça ! Encore moins devant Mr Anderson. Vraiment je suis navré que vous assistiez à ça... les joies de l'adolescence !

Ma mère avait ainsi clos à nouveau le débat. Je n'arriverai jamais à dire tous ce que je pense et je sentais bien ma rancœur s'accumuler.

- Il n'y a pas de mal Mrs ! Miss, laissez-moi prendre vos affaires. Elles doivent être lourdes. La voiture est juste là ! Ne tardons pas, je me suis garé au dépose minute.

J'acceptai son offre et lui tendis mes affaires. Nous prîmes ensuite la direction de la sortie. En regardant vers ma mère du coin de l'œil je vis qu'elle aussi était énervée par notre dispute avorté. Deux grosses tâches rouges étaient apparues sur son visage, je sentais bien que dès que nous serions seules j'aurai le droit au sermon du siècle.

Après avoir mis toutes les affaires dans le coffre (je cherche encore à comprendre comment tout est rentré !), nous nous installâmes ma mère et moi à l'arrière tandis que Mr Anderson prenait place côté conducteur. La voiture était immense et une vitre séparé le conducteur des passager, jamais encore je n'avais mis un pied dans une telle voiture et je fus tellement impressionné que j'en oubliais presque mon énervement. J'ai bien dis presque puisque ma mère eu tôt fait de me le rappeler immédiatement.

- Il faut qu'on aborde deux ou trois points avant d'arrivées chez mes parents, jeune fille. Commença-t-elle. Il y a des règles bien spécifique en présence de mes parents que tu vas devoir apprendre à respecter.

- Tiens quoi d'autre maintenant tu sais tu devrais tout balancer d'un coup ça nous économiserait quelque cri tu ne crois pas ? Ironisais-je sur la défensive.

- Tiens ça par exemple, cette manière de me parler tu oublis suis-je claire ? N'oublies surtout pas que nous sommes dans une famille très riche et très ancienne ou le respect et très important et je ne voudrais pas que tu te fasses avoir, mes parents peuvent s'avérer très sévère sur ce point. De plus au sujet de Mr Anderson il est le majordome de la famille, il n'a pas à assister au esclandre qui peuvent avoir lieu entre membre de notre famille. Il va falloir apprendre à te contrôler et à garder tes sentiments pour toi! même si je sais d'avance que ma très chère mère saura tout de suite que quelque chose ne va pas. Il faut que tu apprennes à faire semblant. C'est un des trait de la famille tu devrais y arriver facilement...

Je sentais au fur et à mesure de ces paroles la rancœur que ma mère éprouvait pour sa famille. Je ne comprenais cependant pas pourquoi. Nous passâmes le reste de la route, l'une à côté de l'autre sans nous regarder. Je sentais bien que comme moi, ma mère avait encore beaucoup à dire mais elle les garda pour elle.

Depuis deux semaines maintenant c'était comme ça. Elle commençait une discussion, pour m'expliquer des choses sur notre famille mais n'arrivait jamais à finir. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi mais j'ai eu la sensation à plusieurs reprise que ma mère avait peur ! Mais peur de quoi je l'ignorais. Je n'aimais pas voir ma mère comme ça et bien que je lui en veuille énormément, elle me faisait de la peine. Grâce à toutes nos conversations, j'avais fini par comprendre que toutes les filles de notre famille et certains hommes mais de façon si minime que s'en était ridicule, selon elle, était de la lignée des sorcières, certaines (comme moi apparemment !) posséderaient des pouvoirs magiques puissants d'autre par contre (comme ma mère !) ne feraient que transmettre de génération en génération les pouvoirs qui coulent dans leurs veines.

Je mettais alors demandé comment on pouvait déterminer une puissante, d'une mère porteuse (faut être honnête elles ne servent qu'à ça si j'ai bien tous compris, non ?) ? Elle m'avait alors parlé des signes astrologiques qui détermineraient notre place dans la lignée pour ensuite changer de sujet en me disant que ma grand-mère m'expliquerait beaucoup mieux qu'elle toute cette histoire d'héritage....

Nous arrivâmes enfin devant la demeure de mes grands-parents, il s'agissait d'une immense maison de maitre qui devait dater du XIXème siècle au bas mot.

J'y étais déjà venu mais comme à chaque fois, je me sentais vraiment ridicule à côté.

On aurait pu mettre deux ou trois fois la maison que nous possédions à Carlisle et je me demandais toujours comment mes grands-parents faisaient pour ne pas se perdre.

La porte d'entrée était gigantesque à double battant, en bois brut ciselé. Une arche en pierre l'entouré avec deux magnifiques colonnes de chaque côté. Pour rentrer il fallait grimper deux trois marche.

Mr Anderson nous précéda dans l'entrée.

Nous arrivâmes dans l'entrée carrelé de large carreau de marbre blanc, en les voyant je me demandais toujours comment était fait le ménage ici. L'espace était circulaire avec quatre porte en face de nous, je savais que l'une d'entre elle menait au petit salon, qui a lui seul faisait déjà tout le rez de chaussé chez nous.

Lorsque j'étais venu plus jeune j'y avais passé une grande partie de mes vacances à écouter les histoires que me racontait grand-mère.

Une autre porte menait au cabinet privé de mon grand-père mais j'avais toujours eu interdiction d'y mettre les pieds.

La troisième donnait sur la salle de réception, c'était une immense salle à manger avec une table en bois sculptée, et des lustres en cristal magnifique, pouvant accueillir au moins 20 convives mais jusqu'à présent je n'y avais jamais vu personne.

La quatrième porte était généralement fermée à clé. Il s'agissait de la bibliothèque privée de la famille et j'avais toujours imaginé une pièce de 8m de haut avec des livres partout d'une valeur inestimable. Peut-être qu'enfin j'aurai le droit d'y jeter un coup d'œil.

- votre mère vous attend dans la salle de musique à l'étage Mrs. Je vais amener vos bagages dans vos chambres. Nous annonça Mr Anderson.

- Très bien merci. Nous y allons tout de suite. Lui répondis ma mère. Tu viens Juliet je pense que ma mère t'attend avec impatience.

Nous montâmes donc au premier étage et je suivis ma mère jusqu'à une pièce ou je n'étais jamais rentrée.

Quand j'étais venu la dernière fois je devais avoir 6ans tout au plus et cette grande maison me faisait très peur je n'avais donc jamais osé visiter seule toutes ces pièces. Mais maintenant je savais que je pourrais le faire tout à loisir. La pièce dans laquelle nous entrâmes était spacieuse et très claire grâce au Bay Windows qui s'étalé le long du mur donnant sur la rue. Un magnifique piano était ouvert juste à côté des fenêtres et je me demandais qui savait jouer dans la famille?

A côté du piano on pouvait également voir un pupitre sur lequel était posée une partition. Ma grand-mère était installée sur un canapé style victorien rouge et or.

A notre entrée, elle se leva. Elle se tenait droite comme un I et je remarquais alors ses magnifique cheveux gris épais attaché en tresse compliqué dans dos qui lui descendais jusque dans le bas des reins.

Ses yeux avait quelque chose de particulier, se fut au bout de quelque seconde que je compris pourquoi, ils étaient violet, un beau violet lilas. Quand son regard se posa sur moi j'eus la sensation d'être passé au rayon X. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle nous invita à nous asseoir avec elle.

- Bonjour mère. Commença ma mère. Comment vas-tu ?

- Très bien ma chère Salomé surtout depuis que vous êtes là.

Elle se tourna vers moi et poursuivi :

- Ma chère enfant si tu savais depuis combien de temps nous essayons de convaincre ta mère de venir vivre ici. Elle n'a pas été facile à convaincre, aller savoir pourquoi. Mais enfin vous êtes là ! tu dois avoir beaucoup de questions et je pense avoir les réponses mais il faut bien que tu comprennes que je ne pourrais pas tout te dire tout de suite....Mon dieu quel retard son ton apprentissage nous avons !

J'étais vraiment très mal à l'aise. Son ton bien que compatissant avais quelque chose de sévère et je me doutais qu'elle n'était pas prête à entendre quelque contradictions que ce soit. Je restais donc là à l'observer sans piper mot.

- Eh bien tu n'es pas très bavarde. Tu n'as rien à dire même pas un petit bonjour ce qui soit dit en passant serait la moindre des politesses. Me reprocha-t-elle.

- Euh pardon... Oui... bonjour... c'est juste que je ne comprends toujours pas pourquoi je suis obligé de venir vivre ici ! bégayais-je tendu.

- Ta mère t'as bien expliqué n'est-ce pas ? Salomé tu lui as dit j'imagine pourquoi vous deviez revenir auprès de nous ?

- Oui mère... Mais c'est une jeune fille et pour elle c'est beaucoup d'information d'un coup. Je pense que je ne m'y suis pas prise de la bonne manière. Répondis ma mère.

- Ça ma chère c'est évident. S'énerva ma grand-mère. Juliet tu as bien du comprendre que nous ne sommes pas tout à fait comme la plupart des familles et de ce fait nous essayons au maximum de rester proche les uns des autres ce que ta mère a essayé de faire en partant à l'autre bout du pays c'est justement l'inverse mais il se trouve qu'elle a échoué en te mettant au monde....

- ....Que voulez-vous dire. La coupais-je.

- Et bien tu es l'une des plus puissantes sorcières de la famille et ça je suis sûre que ta mère ne l'avait pas prévu en épousant ce roturier de basse ligné.

- Je ne vous permets pas de parler de mon père comme ça. M'énervais-je. Mon père était un homme bien et gentil jamais il ne se serait permit de parler de vous de la sorte je ne vois pas pourquoi vous vous permettez de le faire.

- Il va falloir établir quelque règles dès à présent jeune fille... plus jamais tu te permets de me répondre de la sorte... Ton père pouvait être aussi gentil et bon que tu le veux il n'empêche qu'il n'aurait jamais dû appartenir à notre famille. S'emporta-t-elle. Salomé je suis vraiment déçu qu'as-tu appris à cette jeune fille pour qu'elle se permette de me répondre ainsi !

- Mère voyons ! Tu parles de son père il faut bien s'attendre à ce que sa réaction soit forte. Quoi que tu penses de Hank il a aimé et élevé sa fille pendant les 11 premières années de sa vie et je te demanderai s'il te plait de ne plus parler de lui comme ça devant elle.

- Fort bien, fort bien ! comme il vous plaira à toute les deux mais je refuse catégoriquement qu'on me manque de respect dans ma maison suis-je assez clair ?

- Oui grand-mère... La moutarde me montait au nez c'est elle qui insulte mon père et c'est moi qui lui manque de respect et elle le respect pour mon père c'est trop demandait....

- Ton père est parti tôt ce matin pour organiser les derniers préparatifs. Je vais vous laisser vous installer dans vos appartements. Ce soir nous mangerons tous ensemble à 7h tapante je n'accepterai aucun retard c'est bien compris ? - Oui mère, nous serons là à l'heure comme toujours. Nous serons que tous les quatre ?

- Bien sûr que non ! tes sœurs seront là aussi, elles meurent d'envie de voir ta fille ce qui se comprend.

- Oh vraiment ?! Selena et Sabira seront là quelle joie de les revoir !

Je sentais au son de sa voix, que ma mère ne pensait pas un traitre mot de ce qu'elle venait de dire.

Je n'avais encore jamais rencontré mes tantes et ma mère ne m'en avait quasiment jamais parlé mais le peu de fois où elle l'avait fait, elle n'avait pas été très tendre.

Je me demandais bien ce que ce dîner aller donner.

Nos appartements comme l'avait si bien dit ma grand-mère ce situé au deuxième étage de la maison. Nous disposions semble-t-il de tous l'étage. Il était constitué de quatre chambres ,toutes plus grandes les unes que les autres, et de deux salles de bain. Il y avait également au milieu un espace très cosy ou ma mère et moi pouvions nous installer devant une petite télé ou bien lire tranquillement dans un canapé qui semblait fort confortable.

- Tout cet espace est pour nous ? demandais-je impressionnée.

- Et oui mes parents ne font pas les choses à moitié comme tu peux le constater. Nous sommes les seules avec eux et le majordome à vivre ici du coup nous disposons tous plus ou moins d'un étage.

- Mais c'est de la folie ! pourquoi restent-ils dans une maison aussi grande alors qu'ils ne sont plus que deux ? je veux dire... ils ne seraient pas mieux dans un petite appartement en centre-ville surtout vu leur âge avec toutes ces marches ils doivent se fatiguer ?

- Ah si seulement !! me répondit-elle. Cette demeure appartient à notre famille depuis des siècles maintenant et nous ne pouvons la vendre sous aucun prétexte. Elle passe de génération en génération. En principe cette maison te reviendra à la mort de mes parents ma chérie.

- A moi ? Mais pourquoi ? Enfin je veux dire qu'il y a toi et tes sœurs avant, non ? demandais-je surprise.

- Normalement oui c'est comme ça que ça marche mais dans la famille la maison revient à la plus puissante d'entre nous et aujourd'hui c'est toi ! me dit-elle.

Je sentais alors le poids du monde sur mes épaules et je vis dans le regard de ma mère toute la tristesse qu'elle éprouvait. La colère de ces dernières semaines ne m'avait pas permis de le voir jusqu'à maintenant.

- Maman je suis désolée ! lançais-je.

- Désolée mais pourquoi ma chérie, tout est de ma faute... commença-t-elle.

- Non, depuis que tu m'as dit que nous venions ici j'ai été exécrable et j'en suis désolée, j'aurai dû voir que pour toi aussi c'était dur !

Des larmes c'était mises à couler sur mes joues sans que je ne m'en aperçoive.

- Oh ! Ma chérie ne pleure pas. Me dit ma mère en me serrant dans ses bras. Tu n'y es pour rien. J'ai toujours retardé le moment où il faudrait qu'on ait une conversation sur ma famille ! Ton père le savait, il n'a pas arrêté de me répéter que je devrais te le dire le plus tôt possible et je n'ai pas voulu l'écouter. Maintenant qu'il n'est plus là, il doit m'en vouloir de ne pas l'avoir fait.

- Papa savait ? demandais-je entre deux sanglots.

- Bien sûr ! nous nous sommes rencontré ici à Londres à l'époque nous étions tous deux étudiants. Quand j'ai su que j'étais enceinte nous nous sommes enfuis le plus loin possible de ma famille mais il a toujours voulu que je garde un contact, il disait que ce n'était pas bien de vouloir les éviter et que cela leur donnerait encore plus de pouvoir sur nous ! Il avait raison évidemment mais je ne voulais pas l'accepter. Il y a tellement de choses que je devrais te dire mais j'ai beau y réfléchir depuis des mois je ne sais toujours pas par où commencer. Du coup nous voici ici ! complétement démunis.

Elle fit une pause et alla s'installer sur le canapé du salon. Son regard se posa ensuite sur moi je vis alors pour la première fois un sourire se former au coin de ses lèvres.

- Tu sais ma chérie, pour ton père et moi, tu as toujours été notre plus belle réussite. Lorsque tu es venue au monde, nous venions tout juste d'emménager à Carlisle. Nous étions d'abord passés chez ton grand-père pendant quelques mois mais plus la grossesse avançait plus nous savions qu'il faudrait trouver un endroit sûre pour t'élever le plus normalement possible. ton grand-père a alors proposait à ton père du boulot à Carlisle et bien que ce ne soit pas son rêve il accepta de travailler pour la ville afin de subvenir au besoin de la famille. Tu sais ton père a toujours rêvé d'enseigner et si nous n'avions pas dû partir aussi précipitamment de Londres, il aurait fait un excellent professeur de droit.

- Du droit ?! Vraiment, pourquoi ne me l'a-t-il jamais dit ?

- Il pensait que je devrais d'abord t'expliquer pourquoi nous avions dû fuir. Me répondit-elle. - Ah ! Et pourquoi aviez-vous dû fuir alors ? demandais-je.

- Comme tu le sais maintenant, nous sommes des sorcières. Ma mère est l'une des plus puissantes de la confrérie mais nous ses filles ne sommes qu'un maillon de la chaîne comme elle aime à nous le dire depuis que nous sommes enfants mes sœurs et moi. Nous avons tout de même été élevées dans les croyances et les pratiques de mes parents. Mais contrairement à ma mère ou à toi bientôt, nous ne sommes pas adeptes !

Quoi ? Adepte, c'était nouveau ça encore !

- Nous ne pratiquons pas la magie. Et n'assistions jamais au grand sabbat ! nous avions juste appris l'histoire de notre famille et l'importance de perpétuer la tradition ancestrale. Mes sœurs, ont toujours compris bien mieux que moi toutes ces histoires. Moi, je n'ai jamais voulu accepter tout ça. J'ai longtemps pensé que ma mère ce servait de des croyances familiale pour asseoir son autorité sur nous et choisir à notre place la vie que nous devions mener.

- J'aurai cru la même chose, après tout c'est quand même fou cette histoire ! Je n'arrive toujours à y croire et je crois bien que je ne le croirais que quand je le verrais tu vois ? Lui dis-je compréhensive.

- Alors que mes sœurs étaient déjà mariées. Moi je poursuivais mes études j'avais alors 20ans et je rêvais de découvrir le monde. Voyager, rencontrer des nouvelles personnes, des personnes étrangères à toute cette histoire. C'est là que j'ai rencontré ton père. Mon dieu qu'il était beau ! dit-elle en rougissant. Au premier regard nous nous sommes plu je crois. Seulement pour ma famille il était hors de question que je m'entiche d'un étudiant sans le sou comme lui. Ils ont alors tout fait pour que je le quitte et au bout de deux ans, je me suis aperçue que j'étais enceinte. Il y a eu une grosse dispute avec ma mère et je me suis enfuie de la maison pour ne jamais revenir jusqu'à maintenant.

- Tu veux dire que tu es partie à cause de moi ? - Je dirais plutôt grâce à toi ma chérie, quand j'ai su que j'étais enceinte je n'ai pas voulu qu'ils le sachent, ils ne l'auraient jamais accepté. Et je ne voulais pas qu'on te fasse de mal alors je suis partie avec ton père.

- Mais je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui ils font des pieds et des mains pour que nous revenions ici ?

- A cause d'une prophétie. J'ai essayé de leur caché ta vrai date de naissance mais ils ont appris il y a quelques années la vérité et à la mort de ton père ils ont tout fait pour que nous venions ici.

Une prophétie tout devenais de plus en plus bizarre. Des milliers de questions me venaient en tête mais je ne savais pas par où commencer. Et pourquoi ma date de naissance était-elle aussi importante. Pour une fois que ma mère était décidé à répondre à mes questions je ne savais pas laquelle poser.

- Maman quelle prophétie ? osais-je enfin demander.

- Ah lala !! je ne suis vraiment pas la plus aux clairs pour répondre à cette question. Je n'ai jamais réussi à retenir toutes ces histoires. Si ma mémoire est bonne il existe des prophéties en rapport avec le signe astrologique de chaque sorcière et sorcier. A chaque génération ou presque nait un enfant, dans notre famille il s'agit d'une fille mais chez les McDermott il s'agit d'un garçon, leurs signes astrologiques vont ensemble et ainsi ils sont encore plus forts.

Plus ma mère m'expliquait et moins je comprenais. Je devais vraiment avoir un problème ! et puis qui était cette famille McDermott, elle ne m'en avait encore jamais parlé. Je sentais mon cerveau sur le point d'exploser. Il fallait que je réfléchisse à tout ça.

- Excuse-moi maman mais je vais aller dans ma chambre maintenant. J'ai besoin de me reposer trop d'émotion pour ma petite tête aujourd'hui. Si je veux être à l'heure au dîner il vaut mieux qu'on en reste là pour l'instant. Lançais-je.

- Bien sûr je te comprends ça fait un peu trop d'information et de changement pour toi je suis encore une fois vraiment désolée que tu es à subir tout ça ! me répondit-elle d'une petite voix.

- Ne t'inquiètes pas maman je vais bien OK ? c'est juste qu'avec le voyage et tout j'ai vraiment besoin de me poser un peu. Et je vais en profiter pour ranger mes affaires d'accord ? dis-je d'une voix rassurante.

- D'accord tu as raison à tout à l'heure ma chérie repose-toi bien. Je viendrai te chercher quand il sera l'heure.

Je pris donc le chemin de ce qui serait dorénavant ma chambre. En entrant je remarquais un uniforme posé sur mon lit. Il était composé de quatre pièces, une chemise blanche simple, une cravate à motif écossais bleu foncée avec des traits vert et rouge, une veste bleu foncée également avec le macaron du lycée dessus je pu alors lire St Ann college. Et pour finir une jupe du même motif que ma cravate, elle m'arrivait à hauteur de genoux. Intérieurement je me disais qu'il y avait pire comme uniforme...

            
            

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