Si et je dis bien si pour une fois ma mère avait été honnête avec moi alors oui peut-être que je ne me sentirais pas aujourd'hui aussi perdu. Comment aurais-je pu deviner que ce jeudi-là ma vie allait prendre un tournant décisif. Mais avant tout laissez-moi vous racontez du début toute cette histoire....
C'était donc un jour comme les autres, je m'étais levée de bonne humeur et avais préparé mes affaires pour partir à l'école comme chaque matin. Ma mère m'avait préparé mon petit déjeuné et m'attendais dans la cuisine pour me souhaitait une bonne journée avant de partir elle-même travailler, c'était notre petit rituel depuis que mon père était décédé 5 ans plus tôt d'un cancer fulgurant.
Je vivais alors seule avec ma mère, nous nous en sortions pas trop mal même-si je voyais bien qu'elle n'était pas heureuse depuis que mon père n'était plus là. Je n'osais pas aborder le sujet avec elle, je me disais toujours que le jour où elle se sentirait prête elle m'en parlerait. Je venais tous juste de fêter mes 16 ans et comme toutes les filles de mon âge je ne m'intéressais pas à grand-chose en dehors des garçons et des films que ma meilleure amie et moi adorions regarder pendant des heures. Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement sociable mais au lycée j'avais depuis longtemps une bande d'amies, nous étions toutes les quatre les inséparable du bahut mais Mary était la seule et l'unique avec qui je pouvais passer des nuit entière au téléphone ou bien à pleurer devant le dernier film romantique à la mode.
Nous vivions dans le nord de l'Angleterre depuis ma naissance, mon père était employé par la ville de Carlisle, nous y avions une petite maison. Ma mère quant à elle, venait de Londres et toute sa famille y vivait encore. Depuis ma naissance nous avions dû y aller que deux ou trois fois, il faut dire que sa famille n'était pas vraiment des plus cool. En effet, ma mère faisait partie d'une famille aristocrate anglaise et le mariage de ma mère n'avait pas été très bien vu.
Quelle idée d'épouser un simple roturier, un employé de la ville par-dessus le marché !
Je crois que c'est une des raisons de ce manque de visite familiale.
- Comment vas-tu ma chérie ? Me demanda-t-elle. Tu as bien dormi ?
- Très bien et toi ?
- Ça va, ça va... ma chérie il faut qu'on parle ce soir, il y a des choses qui vont changer prochainement et j'aimerai t'expliquer pourquoi. Commença-t-elle avec une voix un peu plus aigu que d'habitude.
- Ah... Je levais un sourcil interrogateur. Qu'est-ce qui se passe maman tu n'as pas l'air bien ?
- Si si ça va ne t'inquiètes pas... ce n'est rien de grave c'est juste important que nous en discutions toute les deux mais ne te mets pas la rate au court bouillon d'accord.
Ma mère me faisait rire avec ses expressions de vieux mais je n'osais jamais lui dire.
- Comme tu veux...
- Je te laisse maintenant je dois aller au travail... à ce soir ma chérie fais bien attention à toi.
Elle m'embrassa sur le front et partie.
Je finis de prendre mon petit déjeuné en réfléchissant à ce que ma mère venait de me dire, ce n'était vraiment pas dans son habitude d'agir comme ça, je me demandais bien ce qu'elle avait à m'annoncer. Une fois mon petit déj' avalé je pris mon sac et quittais la maison en direction de l'arrêt de bus pour prendre le bus direction le lycée. Après 15mn de route j'arrivais comme tous les matins devant le lycée ou m'attendais Mary, elle semblait toute excité. C'était une belle jeune fille rousse avec des taches de rousseur sur les joues et le nez, et des yeux vert intense. Elle était grande et mince, je dois avouer que plus d'une fois j'avais éprouvé de la jalousie.
Elle me sauta au cou.
- Tu devineras jamais ! dégaina-t-elle. Il m'a appelé tu le crois ça ??
- T'es sérieuse, il a enfin pris son courage à deux mains. Lui répondis-je avec un grand sourire.
Elle voulait bien sur parler de Jake, le beau gosse du lycée celui que toute les filles s'arrachées en dehors du prof de sport, mais ça c'est une autre histoire. Cela faisait plusieurs semaines qu'ils se tournaient autour mais que rien ne se faisait, elle attendait qu'il fasse le premier pas et je ne sais pas pourquoi mais je crois que lui aussi.... tellement l'habitude que les filles se jettent sur lui...
- C'est cool non ?! Hier soir il s'est enfin décidé, c'est pour ça que je ne t'ai pas appelé. On a passé la plus grande partie de la soirée à discuter au téléphone!!! C'était trop bien...Il veut qu'on aille au ciné ce week-end!! J'ai décidé de le faire un peu languir, depuis le temps que j'attendais ça il peut bien attendre une journée pour avoir ma réponse non??? ou tu crois que je devrais lui dire oui tout de suite ??? tu penses que j'ai tord pas vrai???
Elle ne me laissait pas en placé une du coup je la laissais finir son monologue....
Avec elle j'avais pris l'habitude.
- Enfin avoues quand même qu'il a fait durer le plaisirs !!! du coup moi aussi je peux jouer à ce petit jeu un peu, non??? Et puis j'ai jusqu'à samedi pour y réfléchir après tout !!!... Pourquoi tu me regarde comme ça ??? tu penses que je suis folle c'est ça vas-y avoues???
- Mais non pas du tout. Essayais-je de lui dire entre deux fous rires. Tu me fais rire c'est tous tu es trop forte à chaque fois que tu es excitée par quelque chose tu ne t'arrêtes plus de parler...
- N'importe quoi...
- ... bien sûr que si et tu le sais très bien... Maintenant je suis super contente pour toi qu'il se soit enfin décidé mais ne t'emballe pas non plus tu sais très bien comment sont ces mecs...là toujours à virevoltaient d'une fleur à l'autre....
- ...De quoi tu parles, me dit-elle surprise. -
- Arrêtes tu sais très bien de quoi je parle!!! Tu veux me faire croire que tu n'as pas remarqué que le capitaine de l'équipe de hockey sur gazon de l'école plait à toute les nunuche, fausse blonde et autre pouf de l'école. Elles sont toujours là à zyeuter son arrivée, à se remettre du gloss par moment j'ai même l'impression qu'elles vont s'évanouir.... Ce que soit dit en passant je trouve vraiment ridicule, c'est un mec après tous pas la 9ème merveille du monde.
- D'accord il est mignon et les filles sont complétement folle en le voyant mais je ne vois pas pourquoi il craquerait maintenant alors qu'il ne l'a pas fait avant??? T'es pas cool comme copine. Comment te blaser en 30s !! bougonna-t-elle.
- OK, c'est vrai je suis désolée.... Ce n'est pas cool de ma part c'est que je suis pas dans mon assiette du coup c'est toi qui prends.
- Bah, qu'est-ce qui se passe??? me demanda-t-elle compatissante.
C'est sure comparé à moi c'est vraiment une bonne copine, elle au moins elle se préoccupe de moi et zappe tout le reste dès qu'on lui dit un truc. Je suis vraiment trop nulle.
- Bah... J'en sais rien en faites...
- Comment ça tu n'en sais rien si ça ne va pas tu dois bien savoir pourquoi???
- C'est juste une drôle d'impression. Commençais-je. Ma mère m'a dit tout à l'heure qu'elle voulait me parler sans me dire de quoi et du coup ça me trotte dans la tête... Si ça se trouve je me fais des films et elle va juste vouloir parler garçon avec moi tu vois une de ces discussion mère-fille que l'on ne veut jamais avoir !!
Mary me regardait avec un de ces regards à la Sherlock Holmes. J'aurai mieux fait de me taire. - Tu le crois vraiment ? voulu-t-elle savoir. Je ne sais pas je me dis qu'en général tes impression sont souvent bonnes. C'est d'ailleurs pour ça que je te demande tout le temps ton point de vue!! Me dit-elle inquiète.
- Ah bon ?! demandais-je perplexe. Moi qui pensais que tu voulais juste penser à haute voix dans ces cas-là !!
- Arrêtes de te moquer de moi tu veux !! me dit-elle vexée. Ecoutes, moi je crois que le mieux c'est de pas trop y penser pour l'instant tu verras bien ce soir après tout ! mais tu as intérêt à me raconter toute l'histoire quand vous aurez eu cette discussion sinon je te maudirai à jamais.
C'était une de ces grande phrase « je te maudirai à jamais » j'ai bien dû l'entendre une centaine de fois depuis que je la connais. Mais je ne pouvais jamais lui résister très longtemps et là c'était un de ces moments où de toute façon je savais que je finirai par lui raconter.
- On fait comme ça !! lui promis-je donc.
- Y'a intérêt ma vieille !! allais viens c'est l'heure on va encore se faire refuser de cours si on arrive en retard.
- T'as raison allons-y !!
Nous nous dirigeâmes donc vers les salles de cours. La journée se passa bien. J'eue juste l'impression à plusieurs reprise que le temps avait décidé d'aller plus vite que d'habitude comme-ci tout devait m'amener à ce moment précis, le moment fatidique de la conversation avec ma mère. Lorsqu'enfin la fin des cours arriva Mary voulu m'accompagner jusqu'à chez moi, nous nous dîmes donc au revoir devant ma porte (heureusement, elle n'habitait pas très loin !! sa mère m'aurais tué si jamais il lui était arrivé quelque chose. Même si je me suis toujours demandé ce qui pourrait bien lui arriver !!).
Contrairement à d'habitude ma mère était déjà là, en principe elle finissait toujours le travail vers 18h.
- Ah tu es enfin là !! me dit-elle. Viens t'asseoir à côté de moi. Elle tapotait le coussin à côté d'elle nerveusement.
Elle était assise sur notre canapé vert dans le salon. Du thé et des gâteaux étaient sur la table et je remarquais qu'elle en avait prévu pour nous deux. Que ce passait-il enfin ?
- Comment ça se fait que tu sois déjà rentrée maman ? tu es malade ?
- Mais non ! Mais non, ne t'inquiètes pas pour moi j'ai pris mon après-midi c'est tout !
Je voyais bien qu'elle n'était pas comme d'habitude.
- Ma chérie, il y a deux trois choses dont nous devons parler... Je ne sais pas trop par où commencer... Bredouilla-t-elle. Voilà, comme tu le sais déjà, je suis issue d'une famille importante.
J'acquiesçais de la tête.
- Mais tu ne sais pas tout ! Je suis partie quand j'avais 20 ans pour échapper à tout ça et voilà que je me retrouve obliger de te mêler à cette histoire !!
Je voyais ses trait ce tirer au fur et à mesure qu'elle parlait mais je ne comprenais rien de ce qu'elle racontait.
- Maman de quoi tu parles qu'est-ce qu'il y a ? - Laisses-moi parler jusqu'au bout s'il te plait, tu pourras poser toutes les questions que tu veux ensuite mais pour réussir à tout te dire il faut que tu me laisses parler... me dit-elle.
Puis après en long silence elle reprit d'une voix tendu et aigu que je ne lui connaissais pas :
- ma famille... Depuis plusieurs générations maintenant... oh là là !! Que c'est dur !! Ma chérie nous sommes des sorcières...
Un silence a suivi cette phrase ma mère me regardait du coin de l'œil attendant une réaction de ma part. Elle finit par ajouter:
-.... Oui je sais tu dois me prendre pour une folle. Me dit-elle en réponse à mon sourcil interrogateur que je n'avais pas réussi à retenir. Je suis désolée de te l'annoncer comme ça. J'aurais dû te préparer à tout ça mais je n'en ai pas eu la force je pensais qu'en partant loin de Londres et en épousant ton père tout serait normal du moins aussi normal que possible. J'ai été tellement stupide... j'aurai dû savoir que ça ne se passerai pas comme je le souhaitais... - ....Mais c'est impossible... la magie ça n'existe pas voyons !! La coupais-je.
- Malheureusement si !! Ajouta-t-elle. Bien sûr certaines filles de notre famille dont moi n'avons presque aucun pouvoir mais d'autre par contre sont très puissantes et il semblerait que toi, tu fasses partie de l'une d'entre elles.
- Mais enfin maman je n'ai aucun pouvoir tu dois bien le savoir !! C'est n'importe quoi là tu te paies ma tête c'est ça ??
- Non, je suis très sérieuse. Me dit-elle énervé. Et bien que tu ne t'en rendes pas compte je peux t'assurer que tes pouvoir sont bien là... seulement comme tu n'as pas été préparé ils sont comme endormis... Depuis que ton père est mort ma famille n'arrête pas de ma harceler pour te faire venir à Londres afin que tu étudies la magie et jusqu'à présent j'ai toujours rejeté en bloque toute leur demande, seulement voilà... on va bientôt se retrouvé sans maison et ...
-... Quoi ? La coupai-je.
Là c'est trop pour moi ma mère est devenue folle ou quoi ? Tous ce qu'elle me raconte est complétement fou.
- Oh oui je sais, j'aurai du tout te dire il y a plusieurs mois déjà mais j'espérais que tout s'arrangerai... Et puis par moment je me demande si ma famille ne serait pas derrière tout ça... ils en seraient bien capable... Enfin bref ce que je veux dire c'est que nous allons devoir déménager et le seul endroit où nous pouvons aller c'est chez ma famille, mes parents vont nous accueillir dans leur demeure... Là-bas tu recevras l'éducation que j'ai toujours refusée pour toi ! Si tu savais comme je regrette toute cette histoire !!
C'est derniers mots furent dis dans un sanglot. Je n'avais encore jamais vu ma mère dans un tel état à part le jour où mon père était mort. Je ne savais pas comment le consoler, je restais donc là assise sur le canapé sans âge et attendis qu'elle se soit calmée pour lui poser toutes les questions qui me submergeaient. Nous parlâmes ainsi toute une partie de l'après-midi et je suppose, une bonne partie de la soirée, nous n'avons même pas pris le temps de dîner (heureusement que les petits gâteaux étaient là !).
Quand je décidais enfin d'aller au lit épuisée par autant d'annonce plus folle les unes que les autres. Je jetais un coup d'œil à mon téléphone, Mary avait essayé de me joindre 10 fois au moins, elle devait penser que je l'avais oublié.
Oh mon dieu qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire, jamais de la vie elle ne comprendra tout ça, je ne le comprends déjà pas moi-même!!
Tout est surréaliste, je viens d'atterrir dans la 3ème dimension ou ma mère a été transformé en robot maléfique et tente de me convaincre que je suis folle. Oui ce doit être ça il n'y a aucune autre explication logique à toute cette histoire. Tout en montant les marches qui me séparé de ma chambre, je pensais à ce que j'allais raconter à Mary, c'était la première fois depuis que je la connaissais, c'est-à-dire toute ma vie, que je ne me sentais pas le courage de lui avouer toute la vérité. J'avais l'impression étrange que mes escalier ne finissais pas ou peut-être est-ce moi qui ne désirais pas qu'elles se terminent ? Pourtant je savais très bien qu'à un moment ou à un autre il faudrait mettre des mots sur ce qu'il venait de ce passer et Mary était la seule qui serait capable de m'aider à comprendre l'imbroglio dans lequel je venais d'être transportée.
J'arrivais enfin dans ma chambre, elle me parut familière et rassurante. Je m'effondrais sur mon lit et après une grande inspiration je composai enfin le numéro de téléphone.
Après deux sonneries Mary décrocha.
- Allo ! Juliet ?! Alors ? J'ai essayé de t'appeler au moins dix fois!! pourquoi tu n'as pas décroché ?? Qu'est-ce que ta mère voulait te dire ?? Allo ?? Allo ??...
- ...Oui, je suis là... commençais-je prise de nausée, ça aller être vraiment difficile. Bah elle voulait me parler de ma famille tu sais celle qui vit à Londres ?!
- Ah bah ça va ! Elle voulait te dire quoi sur elle, tu sais enfin pourquoi tu ne les vois jamais ?
- Ouaison peut dire ça comme ça... enfin je veux dire... ça va bientôt changer...
-...Pourquoi ça ? Ils viennent vous voir ?
- Non pas vraiment non ! Ecoutes... Voilà... je... Je sentais les larmes que j'avais retenues depuis des heures poindre au coin de mes yeux mais il fallait que j'arrive à tout raconter sinon je n'arriverai jamais à le faire....Je pars vivre là-bas ! lâchais-je.
- Quoi ?! C'est une blague c'est ça ? Tu te paies ma tête parce que tu veux pas me dire de quoi vous avez parlé !
- Je préférerai je t'assure mais non. Dis-je d'une petite voix, je sentais qu'elle allait bientôt complétement disparaître. Il semble que nous allons perdre la maison et du coup nous allons aller vivre chez mes grands-parents à Londres!
Ça y est, je ne pouvais plus arrêter les larmes. Je les sentais chaudes et abondantes sur mes joues, bientôt j'en étais sûre je ne pourrais plus dire un mot.
- Je veux pas y aller... Arrivais-je encore à dire dans un reniflement spectaculaire. Ma vie elle est ici !
- Je te comprends ! me dit-elle compatissante. J'entendais dans sa voix qu'elle aussi n'allait pas tarder à fondre en larmes. On serait bien tiens deux pleurnicheuse incapable d'aligner deux mots le téléphone à l'oreille.
Elle prit une grande respiration comme pour ce donner une contenance et poursuivi :
- Ecoutes ça ne devrait pas être si terrible... tu vas aller vivre à Londres!! LA ville du shopping et des théâtres. Fini le mall minuscule ou on ne trouve jamais rien !! c'est une nouvelle aventure...
- Oui mais, mes amies sont ici et franchement il n'y a rien de cool à faire les magasins toute seule !!
- Arrêtes je te connais tu vas te faire des amies là-bas aussi même si pour le moment tu ne le penses pas. Tu es une fille super tout le monde voudra faire ta connaissance, j'en suis persuadée.
- Arff ! une pauv'fille de la campagne voilà ce qu'ils verront en moi et qui vit avec sa mère chez ses grands-parents, une looser quoi !?
- Bah je n'y crois pas une seconde... Tu m'as bien dit que ta famille était riche non ? des aristocrates je crois ! Donc je ne vois pas pourquoi ils te verraient comme une perdante. Tu vas tous les éblouir avec ton charisme et ta perspicacité.
Si seulement elle savait à quel point ma perspicacité m'avait fait défaut, elle ne serait pas aussi catégorique.
- Vous partez quand ? Me demanda-t-elle.
- Dans deux semaines !! hurlais-je. Mes nerfs me lâchaient.
- Quoi ? Deux semaines mais c'est pas possible aussi vite ! me répondit-elle désespéré.
- Tu comprends pourquoi je suis énervée et dépitée ! lâchais-je enfin.
Nous continuâmes ainsi à déblatérer pendant une bonne partie de la nuit. On raccrocha aux alentours de 2h du matin, le réveil allait faire mal.
Au matin, j'entendis doucement frapper à ma porte.
- Juliet ? il faut que tu te lèves, tu vas être en retard ma chérie !
Ma mère bien sûr, en regardant mon réveil je m'aperçus qu'il était déjà 7h45 mais bizarrement je ne voulais pas quitter mon lit. Cette espace m'était personnel, rassurant ici j'étais toujours la même cette jeune fille normale avec une famille normale et une vie normale. Me lever signifiait, accepter la réalité, reconnaître que la discussion que j'avais eu la veille avec ma mère n'était pas un rêve et que bientôt je devrais dire en revoir à tout ce qui avait fait ma vie jusqu'à présent. Non je m'y refusais. Tout cela ne pouvait être vrai, ne devait pas être vrai. J'avais dû faire un cauchemar et ma mère me réveillait ce matin du jeudi, j'allais retrouver Mary et les autres au lycée et une journée parfaitement ordinaire allait arrivée.
- Aller ma chérie, on est vendredi aujourd'hui demain tu pourras dormir autant que tu le souhaites mais aujourd'hui tu as école !!
Fût la réponse de ma mère, le dernier espoir s'éteignait avec cette phrase.
Pourquoi ? Pourquoi tout cela m'arrivait à moi.
- C'est bon... bougonnais-je dans mon oreiller. Je me lève, laisse-moi maintenant !
Je filais donc directement sous ma douche sans croisée ma mère (dieu merci !). J'y restais plus que d'accoutumé. La chaleur de l'eau me permit de reprendre contenance afin de pouvoir aller au lycée comme-ci de rien était. Je ne passais même pas par la cuisine et fis un bref au revoir à ma mère de la porte d'entrée.
- A ce soir ma ché... Entendais-je en retour mais je ne la laissais pas terminer sa phrase que j'avais déjà refermé la porte derrière moi.
Je lui en voulais de m'avoir menti, de ne pas m'avoir avoué plus tôt ses intention et qui nous étions vraiment. Si seulement j'avais su ! Si seulement j'avais eu plus de temps pour me faire à l'idée ou bien je ne sais pas moi si on était parti bien avant à Londres, je n'aurais pas eu autant de mal à dire au revoir à tout ce qui faisait ma vie depuis 16 ans....